- Eure et Loir : le service départemental de l’OFB a quitté Berchères-les-Pierres pour s’installer à Fontenay-sur-Eure, dans la zone Euroval. Ce nouveau site offre aux 11 agents de meilleures conditions pour mener leurs missions de police de l’environnement sur tout le département. L’OFB occupe désormais un bâtiment moderne de 550 m², équipé de bureaux, d’une salle de réunion, d’un garage et de vestiaires. Le chef de service, Anthony Ferré, se félicite de cet aménagement et du dialogue engagé avec les agriculteurs locaux.

 

- Indre : à Villedieu-sur-Indre, deux lieutenants de louveterie, conformément à un arrêté municipal, ont procédé à des tirs de destruction de pigeons à l'aide de carabines à air comprimé, près de l'église de la localité. Devant les amas de fientes, estimés à... une trentaine de tonnes déposées au fil des années, la municipalité a opté pour une méthode à l’efficacité immédiate. « Avant chaque opération, le voisinage, les commerçants et la gendarmerie sont avertis » a précisé Cyril Guignard, le louvetier du secteur.

 

- Indre encore : le Salon de la chasse de Châteauroux reviendra les 12 et 13 avril 2025, pour sa quinzième édition, au hall des expositions de Belle-Isle. L’édition 2024 avait attiré 10 000 visiteurs, et cette année encore, l’événement promet d’être incontournable. Au programme : l’exposition de plus de 900 trophées de cerfs prélevés lors de la campagne 2024-2025, un espace dédié aux savoir-faire artisanaux, ainsi qu’une exposition photo. Passionnés et curieux pourront découvrir l’univers de la chasse et échanger avec des professionnels. Horaires : samedi de 9 h à 18 h, dimanche de 9 h à 19 h. Entrée gratuite. Restauration disponible sur place. Un rendez-vous à ne pas manquer.

 

- Maine et Loire : c’est une scène chaotique qui s'est déroulée à Mauges sur Loire, jeudi dernier, lorsqu'un sanglier a semé la panique. L'incident s'est produit près du lieu-dit Pincourt, où, vers 17 heures, les chiens ont débusqué un sanglier mâle pesant environ 75 kilos. Paniqué, l'animal a parcouru plusieurs kilomètres, traversant des vignobles, avant de se réfugier dans une propriété privée. Cette intrusion a malheureusement entraîné des blessures pour trois personnes présentes sur les lieux.

 

- Manche : Olivier Thibault, directeur général de l'OFB, était déjà venu dans la Manche en juillet pour inaugurer le bateau Cérianthe, dédié aux suivis scientifiques et aux missions de police de l’environnement. Le 7 février 2025, il y est revenu pour une opération de plantation organisée par la FDC. Cette initiative illustre l'importance des haies pour la biodiversité, la qualité de l’eau et la préservation des paysages. La Manche, avec le plus grand réseau de haies en France, montre l’exemple. « C’est un symbole fort de ce que nous voulons faire ensemble : chasseurs, agriculteurs, État et jeunes » a-t-il souligné. Concernant les tensions récentes, le directeur de l’OFB préfère mettre en avant les collaborations réussies : « Il faut construire des choses positives. Nous avons toujours travaillé en bonne intelligence avec les agriculteurs... ».

 

- Marne : la chevrette albinos de Try a été percutée par une voiture le 11 février dernier. Son corps a été retrouvé sur le bord de la départementale, rue de Metz, près de Dormans. Cette chevrette était une apparition rare, aperçue seulement par quelques promeneurs chanceux. Son pelage blanc résultait d’une anomalie génétique liée à l'absence de pigments. Cette particularité la rendait vulnérable aux prédateurs.

 

- Meurthe et Moselle : l’association écologiste One Voice a contesté un arrêté de la préfecture autorisant l’abattage d’animaux sauvages jugés dangereux pour la sécurité publique. Le mardi 11 février, le Tribunal administratif de Nancy a examiné le recours en référé de l’association contre cet arrêté, en vigueur jusqu’en 2029. Il permet aux agents de l’OFB et aux louvetiers de capturer ou d’abattre tout gibier au comportement suspect. L’avocat de One Voice, Maître Pierre-Etienne Lehmann, critique son manque de clarté. Pour lui, l’arrêté est trop vague et illégal. Quant à la préfecture, elle évoque une nécessité sécuritaire, rappelant que dix animaux ont été abattus l’an dernier. 

 

- Meuse : à la Fédération départementale des chasseurs, le climat s'est tendu, marqué par un manque de communication critique selon le préfet Xavier Delarue. Il exprime son incompréhension face à l'absence de dialogue et son inquiétude devant l'effritement de la fédération. Pour lui, la situation est claire : les canaux de communication sont rompus, et les engagements antérieurs, comme le protocole sur la gestion des sangliers, semblent désormais négligés. Avec 3 000 ha de culture détruites, ce constat soulève des questions urgentes : comment assurer efficacement la régulation des populations de sangliers et d'autres espèces sans une coopération active ? La frustration du préfet reflète une impasse qui compromet la gestion durable de la faune et de ses habitats. Sans un partenariat fonctionnel, les efforts pour résoudre les défis environnementaux et sociaux associés à la chasse deviennent vains. En l'absence de cette collaboration, le paysage de la chasse dans la Meuse semble confronté à un avenir incertain...

 

- Nord : Alexandre Cousin a présenté au Conseil régional une motion pour préserver le cerf dans les massifs forestiers, notamment en forêt de Mormal. L’élu écologiste alerte sur une baisse « inquiétante » de la population de cervidés, et pointe la responsabilité de l’ONF, accusé de mauvaise gestion. L’Office dément ces affirmations, assurant que la population de cerfs reste stable. Ce débat s’est invité lors de la séance plénière du Conseil régional des Hauts-de-France, où la question de l’équilibre entre préservation de la faune et exploitation forestière a été soulevée. Tandis que certains plaident pour une meilleure régulation de la chasse et des prélèvements, l’ONF défend ses pratiques et ses suivis de population.

 

Pyrénées-Orientales : un canidé a été mortellement percuté par une voiture jeudi dernier, sur la D66, près de Millas. L’animal, qui présentait toutes les caractéristiques d’un loup : queue, oreilles, crocs et marques distinctives sur les pattes a d’abord été récupéré par la fourrière à destination de l’équarrissage, mais la dépouille a intrigué les agents, qui ont alerté l’OFB. Les inspecteurs ont formellement identifié un loup, transféré à l’École vétérinaire de Toulouse pour une autopsie qui doit préciser son origine génétique.

 

- Vaucluse : le dimanche 9 février, à Sorgues, lors d'une battue aux sangliers, un homme de 58 ans a été accidentellement blessé par un de ses collègues qui visait un sanglier. Blessure sérieuse, mais qui n’a heureusement pas engagé le pronostic vital de la victime. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes de cet accident, et comprendre comment il a pu se produire. Les gendarmes sont chargés de mener les investigations.

 

- Vosges : le Parc naturel régional des Ballons des Vosges renouvelle sa campagne « Quiétude attitude », pour sensibiliser à la protection de la faune sauvage en cette période de l’année. Avec l'afflux de visiteurs en montagne, il est essentiel d’adopter les bons gestes : rester sur les sentiers balisés, éviter le bruit, tenir son chien en laisse et privilégier les sorties en journée. Antoine André, chargé de mission au parc, souligne que la cohabitation est possible : « On peut skier, randonner ou faire de la raquette sans déranger la faune ». Certaines zones restent cependant à éviter. En parallèle, le parc mène une enquête auprès des professionnels de la montagne pour évaluer l'efficacité et l'acceptabilité des zones de quiétude.

 

A l’étranger

 

- Espagne : Juan Del Yerro San Román a été élu à la présidence de la Junta Nacional de Homologación de Trofeos de Caza (JNHTC). Cette nomination marque un tournant significatif pour l'institution, fondée en 1950 lors de l'Exposition nationale des trophées de chasse de Madrid, et qui joue un rôle crucial dans la mesure des trophées de chasse et la promotion de la chasse durable. Membre éminent du CIC, M. Del Yerro succède à Alonso Álvarez de Toledo, après un mandat exceptionnel de 25 ans. Sous sa direction, le JNHTC a consolidé son engagement envers la conservation, notamment par la création du Registre national des trophées en 2013, aujourd'hui riche de plus de 80 000 entrées, indispensable pour la recherche et la gestion durable de la faune sauvage en Espagne.

 

- Etats-Unis : le CIC a consolidé ses liens transatlantiques lors de la convention du Safari Club International à Nashville, le « Super Bowl de la chasse ». Organisé par John McLaurin et Laird Hamberlin, respectivement président et PDG du SCI, cet événement a été crucial pour renforcer la coopération mondiale en conservation et utilisation durable de la faune sauvage. Dirigée par le Dr. Philipp Harmer, la délégation du CIC comprenait Sebastian Winkler, Arno Wimpffen et Tristan Breijer. Ils ont engagé des discussions fructueuses avec des sponsors, des décideurs politiques et des partenaires sectoriels, soulignant l'engagement du CIC envers la gestion durable de la faune. La réunion annuelle du Comité européen, présidée par le Dr. Miguel Estade, a mis en avant l'importance de la collaboration entre chasseurs. Une réception avec l'Ordre international de Saint-Hubert a enrichi les échanges sur la conservation. Cette convention a ainsi renforcé l'alliance entre SCI et CIC pour une chasse responsable et la biodiversité.

 

- Mexique : on le croyait disparu à jamais... Le lapin à queue blanche Omiltemi (Sylvilagus insonus), disparu depuis le début des années 1900, a été redécouvert grâce à une expédition mexicaine dans la Sierra Madre del Sur. Cette espèce a été observée pour la première fois en plus d'un siècle, après des années de recherche intensive menée par Alberto Almazán-Catalán. Utilisant des pièges photographiques et des drones, les chercheurs ont documenté sa présence dans plusieurs zones forestières du Mexique, notamment près de Chilpancingo, où il avait été initialement repéré en 1904. Cette redécouverte est cruciale pour la biodiversité, marquant la 13e réapparition d'espèces perdues par l'organisation Rewild. Malgré ce succès, le lapin Omiltemi reste vulnérable aux menaces du monde moderne, nécessitant une action de conservation urgente pour prévenir sa disparition définitive.

 

- Pakistan : à mesure que la déforestation s'accélère, les léopards sont contraints de se déplacer vers les zones habitées, où les incidents avec le bétail et les humains se multiplient, poussant les populations locales à se défendre. Les attaques ont augmenté de manière alarmante, et les cas de félins retrouvés morts, souvent abattus, empoisonnés, se multiplient. Muhammad Waseem du WWF Pakistan souligne que le nombre de léopards tués tous les ans est probablement supérieur à vingt, menaçant ainsi la survie de l’espèce.

 

- Pologne : deux loups noirs extrêmement rares ont été observés dans une forêt polonaise au début de ce mois de février. Cette coloration de pelage, inhabituelle en Europe en raison de la faible diversité génétique, intrigue les scientifiques qui cherchent à en comprendre l'origine. Les loups, probablement de la même fratrie et âgés d'environ un an, ont été vus traversant une rivière. Cette observation souligne le renouveau de la population de loups en Europe de l'Est depuis les années 2000, après leur extinction dans les années 1950.

 

- Suisse : les Verts suisses ont subi une cinglante défaite, avec le rejet à 69,8%, de leur initiative pour une « économie responsable dans les limites de la planète ». Ce programme, soutenu par les jeunes verts et les partis de gauche, visait à inscrire dans la Constitution suisse le respect scientifique des limites écologiques. Cependant, la coalition du refus, regroupant le PLR, le parti du Centre et l’UDC, appuyée par des organisations économiques et agricoles, a prévalu à travers tous les cantons. Les partisans du « non » ont salué ce résultat comme un revers pour les politiques restrictives des Verts et leur vision de décroissance.