En 2023, le ministère de la Transition écologique a publié un arrêté désignant plusieurs espèces comme « ESOD » (espèces susceptibles d’occasionner des dégâts), permettant leur destruction jusqu'en 2026. Bien évidemment, l’arrêté a été contesté par des associations de protection de l'environnement, notamment One Voice, qui a initié des actions en justice pour faire annuler cette mesure. Le Conseil d'État a donc été saisi, les associations de protection arguant que ces classifications sont arbitraires et menacent des millions d'animaux considérés injustement comme « nuisibles » (renards, martres, belettes, fouines, corneilles noires, corbeaux freux, pies bavardes, étourneaux sansonnets et geais des chênes). Lors de l’audience du 31 mars dernier, le Conseil d'État a examiné les arguments des associations contre cet arrêté. Elles ont plaidé pour son annulation immédiate, mettant en avant l'inefficacité des mesures de destruction pour protéger les intérêts humains avancés, comme la prédation sur les élevages et les dommages aux cultures. Faisant fi de ces nuisances, la rapporteure publique a recommandé l'annulation de l'arrêté, s’appuyant sur des études (lesquelles ?) affirmant que des alternatives moins préjudiciables sont possibles, comme la sécurisation physique des bâtiments pour dissuader les intrusions. De plus, elle souligne que la destruction de certaines espèces pourrait perturber les équilibres naturels, nuisant à long terme à la biodiversité et aux écosystèmes. Insatiables, les associations de protection « exigent non seulement l'annulation de l'arrêté actuel, mais aussi une réforme profonde des pratiques de chasse et de gestion des espèces considérées comme nuisibles ». L'issue de cette bataille juridique au Conseil d'État est attendue dans les semaines à venir, mais sachant que dans 90% des cas, il suit les recommandations du rapporteur... la suite est à craindre.
Une moins bonne nouvelle : le Conseil d’Etat a examiné l’arrêté ESOD : décision dans quelques semaines...
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Une moins bonne nouvelle : le Conseil d’Etat a examiné l’arrêté ESOD : décision dans quelques semaines...