Des scientifiques de l’INRAE et de l’ANSES ont étudié l’évolution de la végétation des bordures de champs de 500 parcelles agricoles en France hexagonale, pour comprendre les effets du changement climatique et des pratiques agricoles. Leurs résultats, publiés dans Ecology Letters, font le constat qu’en 10 ans, la température moyenne a augmenté de 1,2 °C, et l’humidité des sols a diminué de 14 % dans ces parcelles. Les travaux montrent que les communautés de plantes des bordures de champs ont changé en conséquence pour inclure davantage d’espèces dotées de stratégies de tolérance à la chaleur et à l’aridité, au détriment d’espèces capables de résister aux perturbations liées aux pratiques agricoles.
Selon les scientifiques, des pratiques d’atténuation du changement climatique, telles que les couverts végétaux, l’agroforesterie, ou encore la réduction d’usages d’intrants, permettraient de préserver les capacités d’adaptation de cette biodiversité. Parallèlement à ces recherches, les scientifiques de l'Anses et de l'Institut Agro Montpellier ont mené une étude complémentaire sur les vignes, en comparant les données de 2020-2021 à celles de 1978-1979. Ils ont constaté une augmentation de la température estivale de 2°. Cette évolution a favorisé la biodiversité des plantes adventices dans les vignobles, avec une augmentation de 41 % de l'abondance et de 24 % de la diversité des espèces.
alabillebaude
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