" Je sonne de la trompe" par Sylvain Oudot et Guyaume Vollet

Destiné à l`apprentissage progressif de la technique pour la trompe en ré, cet ouvrage s’adresse aux apprenants, débutants ou moyens, ainsi qu’aux enseignants. Forts de leurs expériences respectives, les deux auteurs proposent un condensé de leur approche de l'enseignement de la trompe, complété par trois recueils d’études, d`exercices et de fanfares traditionnelles déjà disponibles dans la même édition « Tempo Music Club ». La méthode est d'autant plus profitable qu`elle s’enrichira des conseils avisés et personnalisés d’un professeur. Les phases successives d`apprentissage sont présentées en quatre chapitres qui correspondent à la chronologie d`enseignement : 1) la gestion de l’air ; 2) la diction et l’ornementation ; 3) l’expression ; 4) les pupitres. Comme le précisent les auteurs : « La rédaction de cet ouvrage se veut simple et efficace. Nous avons choisi de ne pas illustrer nos propos par des planches techniques ou anatomiques savantes, préférant orienter le lecteur vers des vidéos intéressantes dont les liens sont fournis en fin de recueil. Ce vecteur moderne de connaissances, utilisant l’animation 3D, présente l`avantage d’être à la fois explicite et ludique. Des exercices annexes ont été sélectionnés dans le but de susciter un « ressenti » chez l'apprenant. Ils peuvent être complétés par d`autres exercices, selon les recommandations des professeurs. Évidemment, la méthode devra être adaptée par le lecteur ou le pédagogue de façon appropriée pour l'élève, selon sa morphologie, ses capacités physiques et son niveau d’avancement dans l`apprentissage de l'instrument ».

 

Pour se procurer ce Traité de technique usuelle et Exercices pratiques : c'est ICI 

A l’ONF : des indicateurs biologiques pour évaluer les populations de cervidés

Durant le mois de mars, les forestiers de l'ONF réalisent des bio-indicateurs dans la majorité des forêts domaniales. Indices d’abondance et indice de pression floristique sont les éléments de comparaison qui permettent d’établir de façon objective et scientifique le suivi des populations de cervidés, garant du subtil équilibre entre leur maintien et le renouvellement des forêts. Les animaux sont friands des bourgeons de jeunes arbres et se frottent également à eux en les abîmant et les fragilisant quand ils sont jeunes. En trop grand nombre, les cervidés exercent donc une pression excessive sur le milieu. Les indices nocturnes (IN) sont menés dans les principales forêts où le cerf est présent. Le circuit est parcouru 2 à 4 fois, de nuit, pendant lequel sont notés tous les contacts avec des cerfs. Un indice statistique est ensuite calculé et suivi dans le temps. Pour le chevreuil, se sont les indices kilométriques (IK) qui sont mesurés. Chaque secteur est parcouru à pied, 4 fois (2 fois le matin, dans un sens puis l'autre), dans les 2 heures qui suivent le lever du soleil, puis 2 fois le soir, dans un sens puis l'autre, dans les 2 heures qui précèdent le coucher du soleil. A la fin de la saison des IK, pour chaque forêt, un indice kilométrique d'abondance est calculé et suivi dans le temps. Enfin, un dernier indice est calculé sur la base de la consommation de la végétation (IC). Il traduit le niveau de population des cervidés. Le principe est de mesurer l'abroutissement (consommation de la végétation) dans un quadrat de 1m², toujours au même endroit, au cours du temps. Une carte de ces placettes d'observation par quadrat est établie par forêt. Sur la base de ces suivis et en couplant avec la surface de forêt arrivant au stade de renouvellement dans les années à venir, les quantités d’animaux à prélever, par type, sexe et âge, pour permettre de maintenir le point d’équilibre, sont définies et proposées lors des instances CDCFS. Elles prennent alors la forme d’une proposition de plan de chasse. Après analyse et étude des éléments objectifs apportés, la commission statue sur un plan de chasse, avec un minima et maxima à réaliser. Ce dernier est ensuite soumis au public pendant plusieurs semaines avant d’être arrêté par arrêté préfectoral (vers mai). Ce plan de chasse est transmis ensuite aux locataires de chasse pour mise en œuvre pendant la prochaine saison de chasse.  

L’antechine : aimer à en perdre le sommeil... et la vie !

L’antechine est un petit mammifère de la famille des marsupiaux, minuscule cousin du kangourou. Endémique de la Tasmanie et du Queensland en Australie, il passionne les scientifiques qui, dans une étude qui vient d’être publiée par « Current Biology » du 5 février dernier, mettent en lumière son comportement surprenant. Les mâles sont sémelpares, c’est-à-dire qu’ils ne survivent pas après la saison de reproduction. Quant aux femelles, leur espérance de vie n’est guère plus longue, puisqu’elles disparaissent aussi après deux portées consécutives. Le temps est donc compté pour ces animaux, s’ils veulent assurer leur descendance. L’étude de ces petits animaux s’est déroulée en laboratoire et en semi-liberté, sur deux types d’antechine : le sombre et l’agile. Les chercheurs ont placé des accéléromètres sur les animaux pour contrôler leurs déplacements, ont effectué de nombreux contrôles sanguins, et surtout ont étudié leur sommeil. Car l’antechine a besoin de mille périodes de sommeil par jour, des micro-siestes qui permettent de moduler la consommation de sommeil journalier, lors de la période cruciale de la reproduction. Plus de temps en éveil, c’est plus d’opportunités de se reproduire… la survie de l’espèce en dépend. Une fois la mission reproductive accomplie, la fin est proche pour l'antechine mâle, qui a trop perturbé son sommeil. Des troubles apparaissent ainsi que des déficits d’attention, de mémoire, et de réactions émotives exagérées. Les chercheurs ont détecté une augmentation des corticostéroïdes, signature de stress, et du taux de testostérones. L’hypothèse est que l’augmentation de ce type de molécules va affaiblir leur système immunitaire et dégrader leur état physiologique, et pas en seul en réchappe…

FACCC : les grands rendez-vous nationaux du mois de mars

Comme tous les ans, le mois de mars est riche des épreuves nationales de la Fédération des Associations de Chasseurs aux Chiens Courants (FACCC). Ces rencontres sont l’aboutissement des épreuves départementales et régionales, qui ont permis la sélection des candidats. Ils présenteront leurs chiens pour la : 

– Junior Cup : 1, 2 et 3 mars 2024 : la « Junior Cup 2024 », épreuve réservée aux moins de 25 ans, organisée par l’AFACCC des Deux-Sèvres se déroulera le week-end prochain à Néré (Charente Maritime). Cette amicale, mais néanmoins très technique épreuve, entre dans le cadre de la politique menée par la FACCC en faveur des jeunes, et qui connait un engouement croissant. L’organisateur est Jacky Piard, que l’on peut contacter au 06 81 87 64 31.

- Coupe des Dames : 3 et 4 mars 2024 : c’est à Ormoy en Haute-Saône, que se déroulera la 5ème édition de la Coupe des Dames. Depuis Hourtin, en Gironde qui avait vu la première édition, dix concurrentes avaient relevé le défi. Cette année, la présidente de l’AFACCC 70-90, Emeline Vernier (06 08 73 52 23) aura à cœur de faire de cette édition 2024, un nouveau succès, dans le village natal d’Antoine Lumière, père des frères Louis et Auguste, inventeurs du cinématographe…

- Finale nationale Lapin : 9 et 10 mars 2024 : ce sera la fête à Peumerit, dans le pays bigouden, en Finistère pour la Finale nationale Lapin. Si les épreuves de sélection ont eu leur lot de réussites, mais aussi de déceptions, les finalistes vont devoir mener leurs chiens dans un biotope aussi varié que difficile, tant la basse végétation est épaisse. Les lapins y sont chez eux et à l’aise, ce qui exigera des conducteurs un engagement total pour accompagner les meutes. Les organisateurs sont Corinne Le Menn (06 72 12 71 22) et Pierre Kersual (06 80 27 18 19).

- Finale nationale Chevreuil : 22, 23 et 24 mars 2024 : à Loutehel, en Ille et Vilaine, c’est le chevreuil qui emmènera dans son sillage les prétendants au titre. Cette finale nationale est organisée par l’AFACCC 35, et c’est Jérôme Clouet ( 06 24 94 25 61) qui en assure toutes les subtilités, pour en faire un grand moment technique et de convivialité.

- Finale nationale Rapprocheurs : 23 et 24 mars 2024 : c’est dans l’Ain, à Briord, une petite commune du canton de Lagnieux, que Marc Manos (06 30 36 64 96) et Gérard Lapierre (06 83 14 99 01) ont concocté cette épreuve, sur un territoire vallonné, voire escarpé variant en altitude de 250 à 1000 mètres. Un paysage exceptionnel pour que les chiens puissent s’exprimer. Sûr que les parois vont résonner des récris des chiens…

- Finale nationale Lièvre : 29, 30 et 31 mars 2024 : les équipages se retrouveront à Massegros, en Lozère, pour cette épreuve 2024 organisée par Emmanuel Rousson (06 59 04 42 11) et Laurent Castan (07 66 63 89 14). Les journées seront particulièrement animées puisque 40 meutes sont inscrites et seront jugées pour leur compétence dans la voie du capucin, sur un territoire, affirment les organisateurs, où l’on trouve la faune la plus abondante et la plus variée de l’Hexagone.

Certificat médical des futurs chasseurs

Pour passer le permis de chasser, il faut obtenir un certificat médical attestant que le demandeur est physiquement et psychiquement apte. Mais il semblerait que des médecins refusent ou ne souhaitent pas délivrer ce certificat médical attestant de l’état de l’aspirant chasseur. Les médecins disposent d'un droit général de refus de soins ou de prescriptions, pour raison personnelle, à condition que la continuité des soins soit garantie pour le patient. La clause de conscience des médecins, instaurée par la Loi Veil du 17 janvier 1975, et figurant à l’article 47 du code de déontologie médicale, correspond au droit, pour un médecin, de refuser la réalisation d’un acte médical autorisé par la loi, mais contraire à ses convictions. D’après l’article R 4127-47 du Code de la Santé publique, un médecin peut refuser de réaliser des actes médicaux non thérapeutiques et non urgents, si ces derniers sont susceptibles d’entraîner une atteinte à l’intégrité, à la dignité humaine ou bien qui heurterait ses convictions, à condition qu’il réoriente le patient vers un autre confrère. Concernant les certificats médicaux, et mis à part les certificats dits « obligatoires », dont le certificat médical d’aptitude à la chasse ne semble pas faire partie, le médecin semble donc libre d’apprécier, s’il y a lieu ou non, de délivrer le certificat demandé, et peut refuser de le délivrer notamment en raison de sa clause de conscience. Cependant, selon l’article R.4127-31 du code de la santé publique, « Tout médecin doit s’abstenir, même en dehors de l’exercice de sa profession, de tout acte de nature à déconsidérer celle-ci ». En cas de transgression de cette règle, un signalement sur le site du Conseil de l’Ordre départemental des Médecins du lieu d’exercice, pour refus de délivrance du certificat, peut être effectué.

Curiosité de la nature : le serpent bleu (Trimeresurus insularis)

Connu aussi sous le nom de petite vipère bleue, ce serpent, au demeurant venimeux, peut mesurer entre 60 et 100 cm de longueur. Sa tête est large et triangulaire, tandis que son corps est fin et allongé. Les écailles de cette espèce lui confèrent un aspect brillant et lisse au toucher. La couleur de sa peau varie du vert clair au bleu profond, avec des nuances de turquoise, selon les individus. Les mâles adultes sont généralement plus bleus que les femelles, et les deux genres possèdent de longs crochets venimeux qui lui permettent de se défendre et de paralyser ses proies. Son venin ne fait pas de lui un danger mortel pour l’humain, bien que des complications puissent survenir en cas de morsure. Il fréquente les habitats forestiers tropicaux et subtropicaux, principalement dans les îles indonésiennes telles que Java, Sumatra, et certaines îles de la Sonde et des Moluques. Espèce arboricole, il passe la majeure partie de son temps en hauteur, dans les arbres, où il se déplace rapidement et agilement entre les branches grâce à son corps mince et souple. Animal solitaire, il ne cherche la compagnie d’autres reptiles que pendant la période de reproduction, où les mâles rivalisent entre eux pour attirer l’attention d’une femelle. Quant aux femelles, elles donnent naissance à des petits vivants (une dizaine en général), après une gestation de quelques mois. Le Trimeresurus insularis n’est pas considéré comme une espèce menacée par la UICN bien qu’il possède une aire de répartition restreinte aux îles indonésiennes. Cependant, la déforestation due à l’expansion des plantations d’huile de palme représente une menace sérieuse pour son habitat.

La Loire aval sera-t-elle le 12ème Parc national français ?

On en parle encore au conditionnel, mais il semble que l’Etat a tranché et pourrait prochainement annoncer l’emplacement du futur Parc national des zones humides. Ce sera la Loire aval, entre Nantes et Angers « pour protéger des zones naturelles d'une grande importance écologique, paysagère et culturelle, et œuvrer à la conservation des écosystèmes associés ». Cependant, la crise agricole tempère les ardeurs, et du côté du ministère, on précise que : « rien n’est encore figé, et il faut déployer beaucoup de pédagogie ». Il est vrai que le monde agricole ne voit pas ce projet d’un œil favorable, de même que les chasseurs. Si les pro-parc mettent en avant l’atout touristique, les opposants au projet dénoncent la mainmise des écolos sur ces surfaces protégées, et toutes les contraintes et interdits qui vont avec. Dans un courrier en date du 15 février dernier, adressé au ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, l’Angevin Christophe Béchu, les présidents des FDC ligériennes et le président de la Fédération nationale des chasseurs précisent que : « les conditions d’une telle création ne sont pas réunies… Les services préfectoraux des Pays de la Loire avaient affirmé aux chasseurs que ce projet n’aurait pas lieu dans l’estuaire. Pour les chasseurs, la confiance est rompue… ».

Restaurer ou ré-ensauvager la nature ?

Face à l’effondrement de la biodiversité, la protection des écosystèmes et des espèces rares s’est avérée insuffisante. La restauration des écosystèmes dégradés est donc progressivement apparue en complément des mesures de conservation pour prévenir, arrêter, voir inverser leur dégradation. Mais parallèlement se développe le concept de « ré-ensauvagement », processus de reconstruction d’un écosystème naturel après arrêt des perturbations humaines afin qu’il redevienne autonome et résilient, avec une biocénose qui aurait été présente si la perturbation ne s'était pas produite. Dans une étude parue dans « Biological Reviews », et menée par une équipe internationale, les scientifiques démontrent que, même si la restauration écologique et le ré-ensauvagement partagent le même objectif de régénération d’écosystèmes dégradés, des différences existent cependant dans les démarches et moyens mis en œuvre. Si la restauration écologique permet de rétablir des écosystèmes endommagés, voire détruits par les activités humaines, le but est de tenter de revenir à ce qu’ils étaient à l’origine, avant d’être impactés par les activités humaines. Elle fait appel au génie écologique, une approche scientifique qui mêle ingénierie et écologie. Elle précède de plus en plus la réhabilitation écologique qui consiste à favoriser le retour d'éléments naturels (arbres, animaux) et à mettre en valeur le paysage. Quant au ré-ensauvagement, il fait surtout appel à des contrôles descendants dits « top-down » via la réintroduction de grands herbivores, mais le succès de ces opérations est encore bien difficile à quantifier. En conclusion de cette étude, les chercheurs estiment que l’un n’exclut pas l’autre, et plaident pour leur mutualisation, reconnaissant que : « L’augmentation du nombre de projets de restauration et de ré-ensauvagement montre que nous avons échoué dans de nombreux endroits à conserver des écosystèmes fonctionnels. Il est donc plus que temps d’étudier les possibilités offertes par la complémentarité entre ces deux approches… ».

Création d’un parc à loup dans le Loiret : avis favorable donné par le commissaire-enquêteur

A Cerdon, dans le Loiret, pour ce projet de parc à loups qui est en gestation depuis plusieurs années, le commissaire enquêteur n’a pas fait dans la dentelle. Autoriser un tel enclos de 42 ares pour y cloitrer six loups arctiques, c’est s’asseoir de belle façon sur le bien-être animal, et encourager la marchandisation d’êtres sentients. L’objectif des promoteurs de cette ridicule idée est d’y organiser des séminaires d’entreprises : « ayant pour objectif le contrôle des émotions et la cohésion de groupe ». Dans un rapport de 25 pages, le commissaire enquêteur sort son artillerie lourde pour justifier sa décision favorable : « Cette vue psychologique qui serait de se soigner en regardant des loups est considérée (par les nombreux détracteurs) comme une absurdité. Et pourquoi pas ? On va bien au zoo de Beauval en famille ! ». NDLR : Certes, mais ce n’est pour soigner quiconque, c’est de plus en plus pour montrer aux enfants la stupidité d’enfermer des animaux qui ne sont chez eux que dans les grands espaces que l’on mesure en milliers de km². « Est-ce que l’enclos prévu de 4 200 m2 serait trop petit pour six loups arctiques nés en captivité, castrés et nourris ? ». NDLR : Allons bon, y a-t-il déjà tromperie sur la marchandise ? Bien sûr que oui, la surface est ridicule et on peut se demander ce que vont faire ces séminaristes d’entreprises pendant leur séjour. Regarder des loups « écouillés » ? Voilà qui va sans doute améliorer le contrôle de leurs émotions et renforcer la cohésion du groupe. Plaignons le patron d’entreprise qui oserait envoyer ses futurs employés dans un tel endroit. Quant au développement pour la commune et la création d’emplois, à part un poste (à temps partiel) de ramasse-crottes… 

Willy Schraen dénonce « les pyromanes écologistes »

Sur le plateau de Public Sénat, Willy Schraen prévient : « il va falloir s’habituer à une crise agricole visible pour un long moment… Je trouve indécent, pour des gens qui ne se sont jamais occupés de l’agriculture, de se pointer sur les barrages pour dire : je vous aime. Ce racolage politique à deux balles me fatigue ». Cependant, bien qu’il semble apprécier une large partie des mesures annoncées par le gouvernement ces dernières semaines, il suggère : « On pourrait renverser le principe de précaution, plutôt que d’accuser le monde rural des pires problèmes. Ce serait l’occasion de demander à tous ceux qui accusent les agriculteurs de prouver qu’ils ont raison, cela changerait… ». Farouchement remonté contre les verdâtres, Willy Schraen concentre surtout son opposition sur les écologistes. « Au moment de la crise agricole, j’ai été sidéré de voir les pyromanes écologistes qui veulent devenir les pompiers de l’agriculture. Ce sont eux qui sont responsables de cette dérive, ce sont eux qui nous expliquent tous les jours qu’au nom de la planète on ne doit plus manger de viande, qu’on ne roulera plus en voiture, qu’on ne prendra plus l’avion… ».

Réguler le lynx ? Pas à l’ordre du jour fait savoir la FDC du Doubs

Dans un document du 16 février dernier, l'AICA de Fournets-Luisans (Doubs), représentée par son président Steve Thalmann, souhaitait la régulation du lynx boréal, et demandait à la FDC : « de s’engager à faire bouger les lignes concernant son classement en tant qu'espèce protégée… ». Il ne s’agissait en fait que d’une question destinée à être posée lors de la prochaine assemblée générale, qui, statutairement, doit être signée par au moins cinquante adhérents. Les réseaux sociaux ont, bien entendu, relayé la demande, reprise en chœur par les médias. La FDC, présidée par Jean-Maurice Boillon, a donc remis les pendules à l’heure et précisé : « La lettre publiée dans les réseaux sociaux n’a pas été adressée à la fédération. À ce jour, le conseil d’administration de la FDC25, à la lecture des données officielles disponibles, ne souhaite pas œuvrer pour une modification du statut du lynx. La FDC25 contribue, depuis de nombreuses années, à l’évaluation de la répartition du lynx dans le Doubs, par sa participation au réseau Loup/Lynx porté par l’OFB. Les chasseurs du Doubs sont conscients que le retour du lynx découle d’un processus d’expansion naturelle de sa population, et qu’une meilleure connaissance de la répartition de l’espèce, voire idéalement de ses effectifs, est un prérequis pour la prise en considération de l’espèce dans nos activités. Dans le cadre de l’assemblée générale de la FDC, une procédure de questionnement nécessite la démarche d’une cinquantaine d’adhérents. Si cette démarche aboutit, la FDC étudiera le courrier, mais elle ne laisse guère d’issues à cette démarche, souhaitant clairement remettre en cause le statut d’espèce protégée du lynx. Un statut qui est à la main des services de l’État et pas des chasseurs rappelons-le… ».

Tadjikistan : des quotas de chasse pour le mouflon Marco Polo

Devant la bonne santé des populations de Marco Polo, le Tadjikistan a instauré des quotas de chasse pour limiter le nombre d’animaux. Pour la saison en cours qui se terminera le premier mars, il avait été accordé 110 autorisations pour les mouflons Marco Polo, 16 pour la chèvre markhor et 16 pour l’urial. Carton quasiment plein pour les prélèvements raisonnés de ces espèces puisque le 1er février dernier, le média tadjik « Asia-Plus » annonçait l’atteinte imminente de la limite des quotas de chasse d’animaux rares pour la période 2023-2024. Originaire de la région centrasiatique, le mouflon tient son nom du célèbre voyageur vénitien qui parcourut l’Asie à la fin du 18ème siècle. Considéré comme rare, le mouflon Marco Polo est l’un des trophées de chasse les plus prisés des hautes montagnes d’Asie centrale, avec l’ibex de Sibérie. Classé quasi-menacé par l’UICN, le mouflon Marco Polo est érigé au rang d’emblème du pays, en raison de son impressionnante stature. Ce sont surtout les cornes des mâles qui confèrent à l’animal son image iconique. L’inscription du parc national du Pamir au patrimoine mondial de l’Unesco, en 2013, n’a fait que renforcer l’idée que la pratique d’une chasse réglementée, dans cette zone naturelle protégée abritant des espèces rares, pouvait aider à sa conservation. Ainsi, au fil des ans, le gouvernement tadjik a fait évoluer les quotas, augmentant le nombre d’animaux pouvant être tués. Succès sur toute la ligne puisque l’instauration de quotas n’interdit pas la chasse des animaux protégés, mais la réglemente sévèrement, dans le but de maintenir un nombre aussi élevé que possible d’animaux, et ainsi continuer à alimenter le secteur de la chasse touristique. Les participants sont triés sur le volet et le gouvernement tadjik n’hésite pas à faire de la chasse du Marco Polo une activité de luxe. Le prix d’une seule licence coûte, au minimum, 55 000 somonis (4 685 euros) pour un mouflon Marco Polo, et et plus de 380 000 somonis (32 349 euros) pour une chèvre markhor. A cela s’ajoutent les frais de guides, de transport et de matériel, d’hébergement et les à-côtés touristiques, bien utile pour l’économie du pays, car grâce à ces recettes des chasses au trophée, le gouvernement tadjik peut financer le développement économique et social du territoire.

Protocole simplifié pour le tir des loups

Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a annoncé mercredi dernier une simplification du protocole de tirs sur les loups menaçant les troupeaux, dans le cadre du plan loup 2024-2029. Un arrêté sera publié « d’ici la fin de semaine, conformément à ce que réclamaient beaucoup d’éleveurs » a-t-il précisé. La version de septembre, décriée tant par les organisations environnementales que par les éleveurs, prévoyait déjà une simplification des protocoles des tirs destinés à abattre les loups attaquant les troupeaux. Le nouveau Plan National d’Actions 2024-2029 sur le loup et les activités d’élevage permettra non seulement de poursuivre la protection de l’espèce, mais aussi de mieux accompagner la profession agricole face à la menace de la prédation. En ce qui concerne les tirs de défense, le nouvel arrêté-cadre permet notamment l’usage des caméras d’observation nocturne, supprime l’obligation d’éclairage pour les louvetiers, et permet de passer à deux tireurs, voire trois (selon les circonstances locales), pour les tirs de défense simple. Quant aux barèmes des pertes directes, ils sont revalorisés à hauteur de +33 % pour les ovins et de +25 % pour les caprins. En ce qui concerne le statut des chiens de protection, un article spécifique a été ajouté, et aura pour objet de sécuriser les éleveurs dans l’usage de leurs chiens de protection, notamment au regard de leur responsabilité pénale, mais aussi en ce qui concerne la nomenclature ICPE et les troubles sonores (aboiements).