Chablis Premier Cru Fourchaume de Yvon et Laurent Vocoret

 

 

 

 

A Chablis, depuis 1713, les successeurs de Jean Vocoret ont tous hérité de la passion des vignes et de ses métiers. La renommée du domaine s’est affirmée au fil des générations, et aujourd’hui, Huguette, Christine, Yvon et Laurent ont toujours la même motivation, afin que la noblesse de leurs vins continue. Avec ce Chablis Premier Cru Fourchaume, subtilement travaillé du débourbage statique très léger jusqu’à sa mise en bouteille après un élevage de neuf mois, ce vin est à consommer à une température de 10 à 12°, qui lui permettra d’exprimer tous ses arômes et sa subtilité. Avec un potentiel de garde de 3 à 10 ans, il accompagnera, avec bonheur tous les fruits de mer et autres poissons.

 

Visitez le domaine de Yvon et Laurent Vocoret, à Chablis

 

 

 

Les faits divers de la semaine 29

- Ardennes : à la suite à la découverte, le 4 mai dernier, d’un pygargue à queue blanche équipé d’une balise télémétrique, mort par empoisonnement, une enquête judiciaire, diligentée par les inspecteurs de l’OFB des Ardennes, en co-saisine avec le groupement de gendarmerie départemental, a abouti à l’interpellation de trois personnes. L’autopsie pratiquée avait révélé un empoisonnement rapide par ingestion de poissons recouverts de carbofuran, un insecticide hautement toxique pour l’environnement et interdit en France depuis 2008. Des recherches cadastrales ont permis d’identifier les mis en cause, qui ont été interpellés et ont reconnu les faits.

 

- Aube : le samedi 6 juillet, à La Rivière-de-Corps, 90 adhérents de l’Association des piégeurs et gardes-chasse particuliers du département, se sont retrouvés en assemblée générale. Ambiance morose chez les piégeurs qui voient le champ de leurs activités se restreindre d’année en année, avec en corollaire des difficultés accrues pour rester dans la droite ligne de la réglementation. Si les plus jeunes ont encore le feu sacré, il n’en pas de même chez les anciens, las d’être considérés comme des malfaiteurs de la biodiversité et qui désirent raccrocher…

 

- Côtes d’Armor : la connerie des écolos dans toute sa splendeur : depuis des années, ils font obstacle à la destruction des choucas des tours. Le problème est qu’ils se sont reproduits et aujourd’hui, pour rétablir la situation, ce sont 16 000 de ces oiseaux qui doivent être éliminés. Les préfectures du Finistère et des Côtes-d’Armor ont donc autorisé la destruction de cet oiseau protégé, pour cause de dégâts qu’il occasionne au secteur agricole. Les pleureuses d’One Voice ont été appelées au chevet des choucas : « … bien que les petits viennent de naître et sont encore présents dans les nids, des chasseurs vont pouvoir tirer sur des milliers de choucas… ». Rappelons que les dégâts causés sont de l’ordre d’un million d’€ pour le seul Finistère. Si les écolos veulent participer à l’indemnisation des agriculteurs, ils seront les bienvenus…

 

- Drôme : dans le cadre d’une opération de contrôles environnementaux coordonnés, une cinquantaine d’agents des différents services de l'environnement ont inspecté tout ce qui est en lien avec l'eau : rejets dans les rivières, digues, points de baignade… et respect des zones de tranquillité réservées aux oiseaux. La privatisation de la nature est déjà bien avancée… Convaincu d’être dans le vrai à propos d’un barrage sur la Véore vers Etoile, un inspecteur de l'environnement pour le milieu aquatique à la DDT déclarait : « ce barrage construit on ne sait quand, ne sert plus à rien, il est en plein milieu de la rivière, ce qui créé un obstacle à la continuité écologique. Les truites et les anguilles ne peuvent pas passer. Donc on essaie de restaurer tous ces couloirs… ». Allez, coulez les eaux et fuyez ces lieux on ne vous retient plus, comme si, depuis des décennies les truites et les anguilles n’existaient plus en amont… ce que les autochtones démentiront.

 

- Hérault : le dimanche 14 juillet, un animal tacheté a été aperçu dans les bois de Saint-Martin de la Garrigue, proche de Montagnac, par un « témoin digne de foi ». Il n’en fallait pas plus pour que la mairie lance un appel à la vigilance pour présence présumée d’un grand félin, qui pourrait ressembler à une panthère… Les autorités ont pris le relai et recherche « la bête »… qui ne s’est point montrée. D’après le témoignage, l’animal tacheté, bien plus gros qu’un chat mesure environ 80 centièmes au garrot et environ un mètre de long. Jeudi dernier la mairie s’est montrée rassurante : « Non, ce n’est pas une panthère et il ne sert à rien d’affoler la population… ». Selon les inspecteurs de l’OFB, il pourrait s’agir d’un serval…

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La France rejoint le groupe « For Forest »

En s’intégrant dans le groupe « For Forest », la France rejoint les États membres de l'Union européenne partageant les mêmes idées en matière de forêt. L'objectif clé de ce partenariat stratégique est de développer davantage la coopération informelle dans les domaines liés aux forêts, d'échanger des connaissances et des meilleures pratiques, et d'identifier des positions communes sur les questions de politique forestière, conformément au concept de gestion durable des forêts. « Il est important que les États membres forestiers travaillent en étroite collaboration. Les forêts jouent un rôle majeur dans nos efforts visant à améliorer la durabilité. Des efforts conjoints sont nécessaires pour mieux comprendre les questions liées aux forêts, au sein de l'Union européenne », déclarait l'actuel président du groupe For Forest, le ministre finlandais de l’Agriculture et des Forêts, Sari Essayah. « La France est ravie et honorée de rejoindre le groupe For Forest. À l'heure où les forêts et la filière bois doivent jouer un rôle essentiel dans la transition bas carbone et l'adaptation au changement climatique, cela permettra de défendre une vision équilibrée des enjeux liés à la forêt au sein de l'Union européenne, prenant en compte les spécificités de nos forêts, et ainsi mieux garantir le rôle multifonctionnel des forêts au service de la société » répondait Marc Fesneau, ministre français de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Quant à Peter Kullgren, ministre suédois des Affaires rurales, réitérant la déclaration commune du groupe For Forest, soutenue par 15 autres États membres, il confirmait : « La bioéconomie forestière durable doit être au cœur du prochain programme de travail de la Commission européenne. Les efforts conjoints du groupe For Forest sont importants pour y parvenir ». Et pour conclure, Mateja Čalušić, ministre slovène de l'Agriculture, des Forêts et de l'Alimentation se réjouissait : « En accueillant La France dans le groupe For Forest, nos points de vue et nos positions, notamment en ce qui concerne l'approche globale et la gestion durable des forêts, qui prend en compte les trois fonctions des forêts, seront encore plus prononcés ».

Un nouveau risque : l’interaction entre loups et chiens de chasse

Conséquentes en Grèce, où elle a déclenché des études d’évaluation, les déprédations des chiens de chasse par les loups amènent des représailles, avec des impacts négatifs sur la conservation de la faune. Dans le parc national forestier de Dadia-Lefkimi-Soufli, les rapports sur de tels incidents se multiplient, et pour enquêter sur ce conflit, un panel de chasseurs concernés a été interrogé. Dans les années 2010 à 2020, les pertes étaient en moyenne de quatre chiens par an, avec une tendance positive, alors que les déprédations du bétail affichaient une tendance négative. Depuis 2020, les loups s'attaquent principalement à des proies sauvages, les zones de basse altitude ayant une disponibilité de bétail plus faible. Mais, quand arrive la saison de chasse, les chiens plus nombreux dans la nature et en liberté, subissent des attaques de plus en plus sanglantes (plus d’une centaine de cas par an). Il ne se passe plus une semaine sans le signalement d’un, ou plusieurs chiens qui ne sont pas rentrés, et pour la plupart jamais retrouvés. La période post-sevrage des loups est donc la plus sensible, et l'expérience des chasseurs, ainsi que la chasse en groupe, permettent d’empêcher quelques agressions… mais seulement quand les chiens sont encore dans le périmètre. Autre constatation qui aurait tendance à responsabiliser les jeunes loups : peu de chiens de grande taille sont agressés et, curieusement, peu de chiens âgés également. Pour les premiers, la force semble être l’élément dissuasif, alors que pour les seconds c’est peut-être, compte tenu de leurs capacités physiques sur le déclin, un moindre éloignement qui les sauve de la dent du prédateur. Certes, le fait que les loups tuent des chiens n’est pas nouveau, en témoignent des rapports établis en Italie, en Biélorussie, en Espagne et au Portugal, en Finlande, aux Indes et en Amérique du nord, ainsi que chez nous, en France, mais cette étude est la première étude réalisée en Grèce, sur ces interactions entre les loups et les chiens de chasse.

Une petite faune ailée bien malmenée…

Principal facteur qui influence la survie des nids, la prédation animale est amplifiée par les inondations et le machinisme agricole. Ces trois causes de destruction ont été étudiées en plaine, afin de déterminer l’importance de l’emplacement des nids, et les risques encourus pendant la période d’incubation. Les recherches ont montré que :

- environ 60% des pertes observées sont dues à la prédation animale par les mammifères, les becs droits et les rapaces, les autres 40% pouvant être attribués à des événements tels que les excès d'eau dus à des pluies abondantes ou des inondations, ainsi qu'à des pertes accidentelles causées par l'intervention humaine.

- l’impact négatif des inondations sur la survie des nids diminuait à mesure que la saison de reproduction avançait, tandis que les risques de prédation animale augmentaient au cours de la même période,

- les nids placés sous des arbustes étaient moins susceptibles d'être attaqués que ceux situés dans l'herbe ou dans les cultures,

- les nids à proximité d’eau (ru, ruisseau, rivière, étang) avaient moins de risques de destruction entre mai et juillet.

Les recherches des nids ont été réalisés de la mi-avril à la mi-juillet, les zones propices à la nidification ont été répertoriées et cartographiées selon la méthode standard consistant en l'observation d'individus chanteurs ou de couples en parade nuptiale. Puis les nids ont été contrôlés à différentes fréquences en fonction de leur disponibilité et de leur emplacement,  au minimum deux fois pendant la période de nidification pour les plus discrets, et généralement à des intervalles de 3 à 7 jours pour les autres plus accessibles.

Mesurer la destruction des nids de la petite faune ailée est donc un processus complexe qui implique plusieurs méthodes et approches :

- le marquage des nids par la pose d’étiquettes ou autres repères visuels à proximité pour faciliter leur identification ;

- la localisation GPS pour plus de précision ;

- la surveillance directe par observation visuelle, et l’utilisation de pièges photographiques ou de caméras pour enregistrer l'activité autour des nids ;

- le suivi périodique pour vérifier leur état et enregistrer toute destruction ou altération ;

- l’analyse des débris de nids pour identifier les causes potentielles de destruction, telles que les marques de morsures, les plumes, ou d'autres indices de prédation ;

- les prélèvement d'échantillons pour des analyses plus approfondies, par exemple, des tests ADN pour identifier les prédateurs ;

- le marquage biologioque à la poudre fluorescente pour suivre les mouvements des prédateurs ;

- encourager les observateurs de la faune à signaler les destructions de nids via des applications ou des plateformes en ligne ;

- éventuellement mettre en place des nids artificiels pour étudier les taux de prédation et de destruction sous des conditions contrôlées ;

- compiler les observations et les résultats des différentes méthodes de suivi ;

- utiliser des logiciels statistiques pour analyser les données et identifier des tendances ou des corrélations entre les différents facteurs de destruction.

Ainsi, en combinant plusieurs de ces méthodes, il est possible d'obtenir une image plus complète et plus précise de la destruction des nids de la petite faune ailée, la diversité des approches permettant de mieux comprendre les dynamiques en jeu, et de développer des stratégies de conservation plus efficaces.

Fruits forestiers : les règles d’une bonne cueillette

Dans les forêts publiques, la cueillette des fruits sauvages est tolérée… à condition qu’elle soit mesurée et non commerciale. Quelle est la réglementation en vigueur ? Quid du « peigne » ? L’ONF fait le point :

C’est l’un des grands plaisirs de l’été écrit l’Office, qui précise que quelques bonnes pratiques s’imposent : « Myrtilles, fraises des bois, framboises, baies de sureau... En famille, seul ou entre amis, sous le soleil ou sous la pluie, la cueillette forestière vous attend avec, à la clé, une belle tarte, de bonnes confitures et des souvenirs mémorables. Mais attention, avant de partir en balade le panier à la main, il faut savoir que, au regard de l’article 547 du Code civil, la règle en matière de cueillette forestière est claire : les fruits forestiers appartiennent au propriétaire des lieux. Autrement dit :

- si la forêt est privée, il est nécessaire d’obtenir l’accord de ce dernier avant tout ramassage,

- en forêt domaniale (propriété de l’Etat, gérée par l’ONF), la cueillette est tolérée à condition qu’elle soit mesurée et non commerciale,

- en forêt communale, elle peut être réglementée par arrêté municipal.

Concrètement, sauf arrêté municipal ou préfectoral, vous pouvez ramasser jusqu’à 5 litres de baies, myrtilles et autres petits fruits par personne dans les forêts publiques gérées par l’ONF, qui invite cependant à respecter la biodiversité : « Ramassons les fruits sans arracher les plantes. Une cueillette à la main n'abîme pas les pousses et préserve les cueillettes suivantes, contrairement à l'utilisation de râteaux ou de peignes. Des réglementations locales peuvent par ailleurs interdire ou limiter l’usage de ces derniers. Et puis, pour notre santé, privilégions les fruits rouges hors des bordures de route qui peuvent être chargés de pollution. Des réglementations peuvent exister localement pour prévenir les risques de consommation abusive (art. R 412-8 et R 412-9 du Code de l'environnement). Renseignez-vous donc auprès de votre mairie, votre préfecture ou dans l'agence l’ONF la plus proche de chez vous. La cueillette terminée, une fois rentré chez vous, triez bien les fruits, car certaines baies vertes, jaunes ou rouges peuvent être toxiques. Enfin, toujours penser à bien les laver et à les cuire, car il existe sur les fruits sauvages quelques maladies dangereuses pour l’homme, comme l'échinococcose alvéolaire portée notamment par le renard.

La dégradation des sols : un désastre selon l’Unesco

Au début de ce mois de juillet, se tenait à Agadir, au Maroc, la session de l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) qui a tiré la sonnette d’alarme sur l’état des sols, en constante dégradation, et qui jouent pourtant « un rôle crucial dans le maintien de la vie sur Terre » a déclaré lors de l’ouverture, la directrice générale, Audrey Azoulay. Selon des recherches européennes, 75 % des terres du globe étaient déjà considérées en mauvais état en 2018, et en 2050, si la courbe ne fléchit pas, ce taux pourrait monter à 90 %. Face à ce constat alarmant, l’Unesco souhaite mettre en place un indice santé mondial des sols. Non seulement, ils fournissent 95 % des aliments que nous consommons, mais ils abondent également et silencieusement, la quasi-totalité des services et des fonctions écosystémiques qui permettent à la vie d’exister sur Terre. Cette fine couche de la planète est aussi responsable du nettoyage, du filtrage et du stockage de l’eau, du recyclage des nutriments, de la régulation du climat et des inondations, ainsi que de l’élimination du dioxyde de carbone et d’autres gaz à effet de serre, tout en abritant près d’un quart des espèces animales. Pour redresser la barre, l’Unesco entend instaurer un indice global de la santé des sols, aujourd’hui menacés par l’érosion, la déforestation, l’agriculture intensive et leur mise à nu (surfaces dépourvues de végétation) qui les rend vulnérables à la pluie et au ruissellement. Trois types de gestes sont recommandés dans l’agriculture : un apport en matière organique naturelle, une couverture permanente du sol et un moindre recours au labour. Quant à Philippe Hinsinger, directeur de recherche à l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) à Montpellier), il recommande une refonte des pratiques d’aménagement du territoire par la diminution de la taille des parcelles agricoles, en coteau intercaler des bandes enherbées, des haies et des arbres, et ce pour limiter les facteurs de ruissellement et leurs effets dévastateurs.

Loup : la justice européenne précise les conditions pour déroger à l'interdiction de destruction

Dans sa décision rendue jeudi dernier, la Cour de justice de l'UE précise les conditions de dérogation à l'interdiction de destruction des loups, toujours considérés strictement protégés au titre de la directive Habitats. C’est dans le cadre de questions préjudicielles posées par le Tribunal administratif régional du Tyrol (Autriche), que la juridiction européenne a rendu cette décision, à la suite d’une saisine par des associations de protection de l'environnement, qui contestaient l'autorisation temporaire d'abattage d'un loup qui avait tué 20 brebis, par le gouvernement du Land du Tyrol. La Cour de Justice européenne :

- a rejeté toute violation du principe d'égalité entre les Etats membres,

- a constaté qu'aucun élément n'était de nature à affecter la validité de la protection stricte des loups,

- a reconnu que l'article 16 de la directive Habitats prévoit qu'une dérogation est possible à condition qu'il n'existe pas d'autre solution satisfaisante et que la dérogation ne nuise pas au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle,

- que la dérogation vise l'un des objectifs énumérés dans cet article, dont la prévention de dommages importants aux cultures, à l'élevage, aux forêts, aux pêcheries, aux eaux et à d'autres formes de propriété…

Les autorités nationales compétentes sont donc tenues d'apprécier, sur la base des meilleures connaissances scientifiques et techniques disponibles, les autres solutions envisageables, en tenant compte notamment de leurs implications économiques. Et si elles ne sont pas déterminantes, elles doivent être mises en balance avec l'objectif de maintien ou de rétablissement de l'espèce dans un état de conservation favorable, ajoute la décision.

Premières rencontres nationales « GeoNature »

« GeoNature » est un logiciel open-source de l’INPN (Inventaire National du Patrimoine Naturel), qui intègre les contributions de la communauté dans son code source principal, en se concentrant sur des points communs et en abordant les spécificités de manière générique. En plus de renforcer les liens entre les différentes structures et l'équipe de développement de GeoNature, ces rencontres ont offert aux participants l'occasion de partager leurs expériences et les ressources qu'ils utilisent dans des contextes similaires, tels que l'import de données et les flux entre différentes structures et logiciels. Fin juin, plus de 80 personnes ont répondu à l'appel des premières rencontres « GeoNature », dont l’objectif était de consolider la gouvernance du projet et de renforcer les mutualisations et la vision commune. Lors de la première matinée de ces rencontres, plusieurs interventions en plénière ont été proposées pour présenter l'outil et sa communauté aux nouveaux venus et aux utilisateurs expérimentés. Ces présentations ont couvert l'historique de l'outil, son écosystème, ainsi que les développements récents et à venir. Plusieurs organismes ont également partagé la façon dont ils utilisent « GeoNature » dans leur propre contexte. Ces rencontres ont aussi donné l'occasion de partager sur des sujets essentiels, tels que la gouvernance du projet, l'amélioration des performances, l'échange de données et la définition des usages et besoins actuels et futurs. À cet effet, divers ateliers ont été organisés, ainsi que des sessions d’échanges autour de tableaux accessibles à tous.

 

Pour découvrir GeoNature, c’est ICI

Onze nouveaux joyaux écologiques labellisés par l'Unesco

Dans le but de préserver la biodiversité et d’encourager au développement de solutions durables, 11 nouvelles réserves de biosphère viennent d’être reconnues par l’Unesco, ce qui porte à 759, le nombre de sites labellisés. L'Unesco (Organisation des Nations unies pour l'Éducation, la Science et la Culture) est engagée dans de nombreuses actions, comme celle de la protection du patrimoine mondial. Elle est également à l'origine de la création des réserves de biosphère, des sites, disséminés un peu partout sur le globe, qui permettent de tester des approches interdisciplinaires pour favoriser le développement durable. Situées en milieu terrestre, marin ou côtier, ces réserves ont pour but de mettre en avant des solutions locales permettant la conservation de la biodiversité, son utilisation durable, la lutte contre le dérèglement climatique et la prévention des conflits. « Depuis 51 ans, l'Unesco s'efforce de concilier l'activité humaine avec la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité à travers son Programme sur l'Homme et la biosphère (MAB)… Grâce à ces nouvelles désignations, les réserves de biosphères de l'Unesco couvrent désormais une surface protégée de plus 1,3 million de km² à l'échelle mondiale » a déclaré Audrey Azoulay directrice générale de l'Unesco. Voici les 11 nouvelles réserves qui  entrent dans le réseau :

- Réserve de biosphère de la Sunshine Coast (Australie)

- Réserve de biosphère de Doumba-Rey (Cameroun)

- Réserve de biosphère de Sena Oura (Tchad)

- Réserve de biosphère de Dedoplistskaro (Géorgie)

- Réserve de biosphère des trois rivières Alazani (Géorgie)

- Réserve de biosphère de Bourabaï (Kazakhstan)

- Réserve de biosphère de Markakol (Kazakhstan)

- Réserve de biosphère du lac Khövsgöl (Mongolie)

- Réserve de biosphère de Harrat Uwayrid (Arabie Saoudite)

- Réserve de biosphère des marais de Kafué (Zambie)

- Réserve de biosphère de Chimanimani (Zimbabwe)

Perte d'habitat et changement climatique : projet de recherche sur la migration de la bécassine des marais

Les populations de bécassines des marais (Gallinago gallinago), ce petit échassier répandu dans toute l'Eurasie, sont malheureusement en déclin. Depuis 1980, la population européenne a diminué, en moyenne, de 53 %, et dans certains pays, la situation est encore plus dégradée, comme en Allemagne où elle a chuté de 80 %. Si la perte d’habitat semble être le principal facteur de cette chute de population, le manque de connaissances sur la connectivité migratoire entre les zones de reproduction et d’hivernage, dissimule probablement d’autres facteurs. C'est ce manque de données qui a conduit à la création de ce projet de recherche collaborative mené par l'Union pour la conservation de la nature et de la biodiversité (NABU), l'Université d'Aveiro (UA) et le CIC. En équipant des bécassines de certaines populations européennes avec des balises de localisation, les chercheurs souhaitent obtenir des informations clés sur leur comportement et les voies migratoires qu’elles empruntent. Des drones à imagerie thermique et des caméras portables complètent les études par l’identification des nids sur les aires de reproduction. La délégation allemande du CIC a lancé le processus en finançant la partie islandaise du projet,  avec un don de 10 000 €, ce qui a été confirmé par le chef de délégation, le docteur Steffen Koch, qui a déclaré : « En tant que délégation allemande, nous sommes heureux de financer le projet sur les bécassines en Islande, et de collaborer avec NABU et l'Université d'Aveiro, pour explorer les itinéraires empruntés par ces fascinants oiseaux migrateurs… ».

« Big Five African Trophies » : la loi d’interdiction d’importation ajournée aux Etats-Unis

La loi « Big Five African Trophies Act » de l'Etat de New York (SB 3302) est officiellement enterrée… du moins pour cette saison. L'Assemblée générale de l'Etat de New York a ajourné ses travaux, et, par conséquent, tous les projets de loi qui n'ont pas été adoptés par les deux chambres sont ajournés. Les législateurs de New York avaient tenté, une nouvelle fois, de restreindre l’importation légale d’espèces africaines, récoltées en provenance des pays qui comptent les plus grandes populations de ces espèces au monde, et qui dépendent en grande partie de ces espèces pour soutenir leurs programmes de conservation, incontestablement bien gérés. Ce projet de loi 3302 du Sénat américain, le « Big Five African Trophies Act », s’il avait été voté, aurait interdit dans l’État de New York l’importation, le transport et la possession de toute partie ou produit des cinq grandes espèces sauvages africaines : éléphant, buffle, rhinocéros, lion, léopard, c’est-à-dire une interdiction quasiment générale puisque étendue au transit. Le SCI n’a pas manqué de souligner que : « l’adoption de cette législation aurait eu un impact négatif sur la conservation réelle de ces espèces, et que ces interdictions d’importation de trophées vont à l’encontre de décennies de recherches scientifiques, compilées par des experts de la faune sauvage des pays africains, l’UICN et la CITES qui se sont déclarées favorables pour ces raisons : la chasse génère des incitations qui protègent l’habitat, réduisent le braconnage, fournissent des revenus pour les services sociaux et les infrastructures et encouragent les acteurs locaux à participer à la conservation de ces espèces. Il est bien connu que les plus grandes populations de lions, d’éléphants, de léopards, de rhinocéros, de girafes et de nombreuses autres espèces vivent dans des pays où la chasse est très réglementée. L’UICN signale même que des restrictions à l’importation sur des espèces comme l’éléphant d’Afrique, le rhinocéros noir, le rhinocéros blanc et le lion pourraient probablement provoquer un grave déclin des populations ». La partie n’est pourtant pas définitivement gagnée puisque, depuis 2016, ce projet de loi est présenté à chaque session, et le SCI (Safari Club International) s'attend à ce que des législateurs new-yorkais poursuivent cette tendance au début de 2025…

Régulation des grands cormorans : oui, mais…

Depuis le 19 septembre 2022, le gouvernement avait suspendu les tirs de « régulation » du grand cormoran sur les eaux libres, et deux mois plus tard, le juge des référés du Conseil d'État rejetait la requête déposée par la Fédération Nationale de la Pêche en France, visant à faire suspendre l'arrêté. On comprend donc la satisfaction de la FNPF quand elle a pris connaissance de la décision rendue le 8 juillet 2024 par la Haute Juridiction administrative, qui enjoint aux ministres de l'Agriculture et de la Transition écologique de prendre un arrêté fixant des plafonds départementaux de destruction de grands cormorans en eaux libres, pour la période 2022 à 2025. « En s'abstenant de fixer des plafonds départementaux, les ministres ont privé les préfets de la possibilité d'accorder des dérogations pour les eaux libres, aux interdictions de destruction de grands cormorans, quand ils constatent que la prédation de cet oiseau occasionne dans ces eaux des risques pour des espèces de poissons protégées, ou dont l'état de conservation est défavorable, alors qu'aucune étude ne permet à ce jour d'exclure ce risque » a estimé le Conseil d'État. Le grand cormoran, qui consomme chaque jour entre 300 et 500 grammes de poisson est aujourd’hui en bon état de conservation en France, et ses populations connaissent une croissance dynamique dans les 55 départements où il est présent. Les chiffres annoncés ensuite sont probablement sous-estimés puisque le Conseil d’Etat s’appuie sur un effectif total, pour la France, de 11 136 couples nicheurs et un effectif moyen d'oiseaux hivernants de 98 000 individus, alors que, et seulement pour le seul lac du Der en Champagne-Ardenne, ce sont entre 4000 et 6000 couples nicheurs qui s’y sont installés. Bien évidemment, la LPO s’est offusquée de cette décision jugeant que : « Tenter de rendre un oiseau responsable du déclin de certaines espèces de poissons ne doit pas en masquer les causes véritables : pollution et dégradation de la qualité des eaux, barrages et discontinuité écologique, réchauffement climatique et sécheresses meurtrières. L'enjeu n'est pas de sauvegarder le loisir de quelques pêcheurs, mais bien de préserver la biodiversité. Nous serons particulièrement attentif à la méthodologie employée pour fixer les quotas de destruction… ». N'y a-t-il donc personne pour leur expliquer que si les eaux sont trop basses, les cormorans se fracasseront le crâne en plongeant...