Champagne Laurent Courtillier

Créé en 1994, le domaine Laurent Courtillier est situé dans le vignoble AOC (Appellation d'Origine Contrôlée), en plein cœur de la Côte des Bar, en Champagne. Chez ce « Récoltant-Manipulant », les cuvées sont élaborées dans le plus grand respect de la tradition champenoise, de la taille manuelle à l’assemblage, et, après vieillissement, à la mise en bouteille au domaine.

 

Pour en savoir plus sur ces Champagne de caractère de la Côte des Bar, c'est ICI

Biodiversité et climat : les négociations à ne pas rater

Lors de la « Terre de Rio », en 1992, trois conventions ont été décidées : la Convention cadre des Nations-Unis sur les changements climatiques (CCNUCC), la Convention sur la diversité biologique (CDB) et la Convention sur la lutte contre la désertification (CLD). A ce jour 197 pays (les Parties) ont ratifié ces accords et mis en place un « Groupe mixte de liaison » pour renforcer la coordination entre les trois conventions de Rio, et l’intégration de la Convention de Ramsar sur les zones humides. Cependant, destiné à préparer le terrain pour la prochaine COP 29, qui se tiendra à Bakou en Azerbaïdjan du 11 au 22 novembre prochain, le dernier sommet technique de Bonn (juin 2024) a révélé des divergences toujours profondes entre pays riches et pays vulnérables, cristallisés autour d'enjeux cruciaux. Parmi eux : l'élévation du niveau d'ambition des plans climatiques des pays, et la définition d'un nouvel objectif mondial en matière de financement. « Dans un climat de grande nervosité et de tensions grandissantes, les pays ont malgré tout progressé » indiquait Marta Torres Gunfaus, directrice du programme climat de l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri). Elle ajoutait : « Cela n'empêche pas certains pays d'avancer sur leurs propres plans (Émirats arabes unis, Azerbaïdjan, Brésil, Japon). Les États-Unis devraient les rejoindre début 2025, de même que la Chine, la Colombie, le Kenya, le Bangladesh et la Barbade qui ont bien avancé. L'Union européenne, de son côté, a commencé ses discussions sur un objectif pour 2040, mais traîne les pieds pour 2035… ». En conclusion, et à deux mois de la COP 29 : « Les parties ont rationalisé le contenu, mais des options claires doivent être finalisées, car en réalité, chacun est resté sur ses positions en termes d’objectifs… » déclarait Simon Stiell, secrétaire exécutif de l'ONU sur le changement climatique.

Espaces protégés : bilan de la campagne nationale de contrôles

L’OFB a lancé une vaste opération nationale de prévention et de contrôle sur l’ensemble du territoire, du 15 juillet au 1er septembre dernier, dans les espaces naturels protégés, pour sensibiliser la population aux enjeux de protection de la nature. L’OFB est aussi intervenu en soutien d’autres acteurs, responsables de la gestion de certains espaces naturels comme les parcs nationaux ou les parcs naturels régionaux, les conservatoires ou l’Office national des forêts. Au total, près d’un quart des contrôles auxquels ont participé les services de l’OFB ont été menés avec des partenaires (gestionnaires d’espaces naturels, polices municipales ou gendarmerie nationale). Les partenaires des parcs nationaux se sont également emparés de cette dynamique collective, réalisant plus de 300 opérations, donnant lieu à 6 800 contrôles. Au bilan de l’opération « AIRPRO 2024 » puisque c’est ainsi qu’elle était baptisée, 1 273 opérations ont été menées au cours des sept semaines de campagne, aboutissant à 14 700 contrôles répartis en tous points du territoire, des plages du littoral aux forêts en passant par la mer, la montagne et le long des cours d’eau dans la métropole et les Outre-mer. 294 infractions ont été constatées, dont 24 délits, principalement pour : pêche en eau douce illégale, atteintes aux espèces et habitats protégés, allumage de feu en forêt en zone à risques, circulation à moteur dans des espaces naturels protégés, camping ou bivouac non autorisé.

Le projet « Herbiland » tourne à plein régime…

En 2023, le CREA Mont-Blanc a lancé son nouveau programme « HerbiLand », afin d’étudier les dynamiques de population entre les grands herbivores sauvages des montagnes et la communauté végétale présents dans les landes montagnardes. Dans ce cadre, les bouquetins, les chamois ainsi que les cerfs seront observés durant 4 années dans leur milieu naturel en pleine évolution. Pour étudier cette dynamique des populations, plusieurs outils sont mis en place dans les landes des massifs du Mont-Blanc, des Bauges ainsi que de Belledonne. Les scientifiques ont disposé des pièges photographiques afin de récolter des informations sur la présence des différentes espèces, leurs activités ainsi que leurs déplacements. En outre, pour cette année 2024, les chercheurs ont mis en place une étude de terrain afin de récolter des « laissées », entre le mois de juin et le mois d’octobre. « C’est pour mieux caractériser leur régime alimentaire au cours des saisons et pour déterminer si une compétition du régime alimentaire existe entre les herbivores sauvages et les herbivores domestiques présents dans les milieux pastoraux » a expliqué Laura Touzot, chargée de recherches du projet. Pour récolter les nombreuses données des pièges photographiques et des crottes des herbivores, le CREA Mont-Blanc fait appel à la science participative. De nombreux bénévoles sont présents pour analyser les photographies et pour partir sur le terrain chercher les fèces des animaux. L’ensemble de ces données permettra d’observer l’évolution des grands mammifères herbivores dans leur habitat, dans le but de proposer une nouvelle gestion des interactions entre les herbivores sauvages, les herbivores domestiques présents dans les milieux pastoraux ainsi que les activités récréatives humaines.

Chats errants : un appel à projets pour soutenir l’action des communes et des établissements publics (EPCI)

Le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a ouvert, lundi dernier 2 septembre, un appel à projets visant à soutenir les collectivités territoriales et les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) volontaires dans la gestion des chats errants. En application de la loi de finances pour l’année 2024, le ministère mobilise à cette fin une enveloppe de trois millions d’euros. Les demandes de financement visent principalement les actes vétérinaires d’identification et de stérilisation des chats errants, et les éventuels frais connexes. Le taux de financement est fixé à 100% pour les dépenses éligibles, sous réserve d’un plafond de 100 000 € pour les projets les plus importants. Dans les départements et régions d’Outre-Mer (DROM), des modalités particulières peuvent être mises en place sous la responsabilité des préfets de région. Ainsi, en fonction des spécificités de ces territoires, les chiens d’espèce domestique peuvent être éligibles, en plus des chats, pour les projets portés dans les DROM. Ce financement est attribué dans le cadre de l’expérimentation prévue par la loi du 30 novembre 2021, visant à lutter contre la maltraitance animale et conforter le lien entre les animaux et les hommes. Cette loi prévoit en effet la mise en place de conventions entre l’État et les maires, ou les présidents des collectivités territoriales et EPCI volontaires, afin d'améliorer la gestion et la prise en charge des populations de chats errants ou en divagation, et d'articuler les compétences et les moyens de chaque signataire dans cet objectif. Pour solliciter une subvention, les communes et EPCI doivent répondre à l’appel à projets avant le 10 octobre 2024.

Scientifiques et forestiers font le point sur les peuplements forestiers mélangés

Face au changement climatique, une des solutions envisagées est la diversification des peuplements. Cependant, la mise en place et le maintien de peuplements mélangés, dans des contextes différents (régénération naturelle, plantation simultanée de plusieurs essences, enrichissement en essences d'un peuplement existant) font s'interroger les gestionnaires. Bien conscients des difficultés et des risques pour l’avenir, le séminaire « CALIFE » qui se déroule aujourd’hui et demain, fait le point sur les projets scientifiques en cours : COMFOR, MIXFORCHANGE, FORMIX, MELBAC, ENRICHIRR, EGIDE, REGEFOR, qui traitent la question de l'installation du mélange dans les peuplements à des échelles spatiales différentes, et dans des contextes variés. Pouvoir mettre en commun l'ensemble des initiatives et résultats est l'ambition de ce séminaire issu du Réseau Mixte Technologique AFORCE. La journée du 10 septembre est dédiée à la présentation de ces projets, et celle du 11 septembre sera consacrée au retour d’expériences des groupes de travail constitués de chercheurs, de gestionnaires et d'experts, qui ont œuvré en amont du séminaire. A l'issue de ce grand temps fort, l'objectif est de maintenir le collectif de travail sur la thématique de l'installation des peuplements mélangés, et d’en publier la synthèse qui visera à faire le point sur les connaissances existantes, en identifiant les lacunes et les besoins. Ce travail permettra de poser les bases de futurs projets.

Suspension de la chasse d’une espèce : une obligation d’information des chasseurs par leur fédération

Par une décision du 1er juillet 2024, la Cour d’Appel de Nancy a jugé que les fédérations de chasseurs avaient pour obligation d’informer leurs adhérents de la suspension de la chasse d’une espèce, notamment par le biais de leur site Internet. A la suite de la suspension de la chasse à l’alouette des champs par le Tribunal administratif de Nancy, une fédération de chasseurs du Grand-Est n’avait pas mis à jour son site Internet. Comme les besoins financiers des associations anti-chasse sont immenses et que tout est bon pour recueillir des fonds, une association a donc fait faire un constat, afin de porter l’affaire devant les tribunaux. Considérant que la loi confie aux fédérations de chasseurs le soin d’apporter leur concours à la prévention du braconnage en conduisant des actions d’information du public et des chasseurs, le Tribunal judiciaire et la Cour d’Appel de Nancy ont jugé qu’il appartenait à la fédération en question de s’assurer de la véracité, et de l’exactitude des informations publiées, sur son site Internet. Compte tenu de la médiatisation de cette affaire à l’échelle locale, les juges ont considéré que la FDC en question avait commis une faute ayant entrainé un préjudice moral pour l’association anti-chasse en question… qui percevra donc des dommages et intérêts.

Haro sur les souris !

Depuis le 19ème siècle et les grandes expéditions, des souris ont été introduites, involontairement par l’homme, et se sont acclimatées et reproduites. Aujourd’hui, elles sont tellement nombreuses (entre un et deux millions) qu’elles menacent les oiseaux de l’île Marion, une ile australe sud-africaine de l'océan Indien, à 1800 km de Port Elizabeth, classée réserve naturelle depuis 1995. Ces mignonnes petites souris, pour se nourrir, s’attaquent aux œufs et aux oiseaux, menaçant la survie et la pérennité de plusieurs espèces. Pour tenter de les sauver, un projet porté par le gouvernement sud-africain et BirdLife South Africa, une branche de l’ONG BirdLife International, vise l’éradication complète des petits destructeurs. Baptisé « Mouse-Free Marion » et d’un coût de 29 millions de dollars, ce projet prévoit la dispersion sur l’ile de 600 tonnes de granulés contenant des rodenticides au cours de l'hiver, période durant laquelle les souris sont les plus affamées. « Il faut s’en débarrasser, jusqu’à la dernière. S'il ne restait qu’un seul mâle et une seule femelle, l’opération serait un échec car les souris recommenceraient à se reproduire… Depuis 2003, les souris se sont mises à dévorer les poussins d'oiseaux de mer vivants et, dix ans plus tard, elles ont découvert que s'attaquer aux adultes n’était pas une mauvaise idée. Elles grimpent sur les oiseaux, les mordent et les mangent lentement jusqu'à ce qu'ils succombent. Nous perdons ainsi des centaines de milliers d'oiseaux marins chaque année à cause des souris », a déclaré M. Anderson, le responsable de l’opération.

Petit gibier : toujours dans l’impasse

Depuis des années, les instances cynégétiques affichent comme priorité la restauration des populations de petit gibier. Mais entre vœu pieux et réalité, le fossé est loin d’être comblé. Perdrix, lièvres, faisans, lapins souffrent d’une absence de politique nationale volontariste, leur sort n’étant plus que dans les mains de rares passionnés inconditionnels, curieusement abandonnés dans leurs efforts méritoires. En ce début de saison de chasse, revient encore cette constatation : faute de données objectives, il est impossible d’établir un état des lieux fiable, compte tenu des critères d’appréciation et de l’hétérogénéité des situations. Pourtant, il y a peu de temps encore, la restauration du petit gibier devait être l’un des moteurs de la reconquête des effectifs de chasseurs, mais dans ce domaine il faut bien admettre que le monde cynégétique piétine. Alors de deux choses l’une : ou la transformation des campagnes induit inévitablement l’effacement d’un certain nombre d’espèces, dont le petit gibier. Dans ce cas, à quoi bon espérer inverser la tendance. Ou la reconquête est possible, à condition de mettre en œuvre des mesures qui compensent le bouleversement des habitats, cause principale du déclin. Malheureusement, dans cette option, les oppositions et difficultés apparaissent rapidement à travers ces quatre freins :

- l’appréciation des territoires chassables et leur regroupement,

- la répartition des aménagements,

- la gestion des prédateurs,

- et enfin dans le prélèvement… qui ne peut être que proportionnel aux densités…

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Fichier national du permis de chasser : le décret est paru

Contraint par le Conseil d’Etat de publier le décret nécessaire pour préciser les modalités de constitution et de mise à jour du fichier national du permis de chasser, le gouvernement (démissionnaire) a répondu à l’injonction le 5 septembre, plus de cinq ans après la création de l’OFB. En plus de la constitution de ce fichier (qui existe déjà), et selon la loi de 2019 portant création de l’OFB, il s’agit surtout de définir les conditions de sa consultation par les agents de l’OFB et ceux habilités par la FNC, afin de faciliter les contrôles en matière de police de la chasse et identifier les détenteurs d’un port d’arme validé. Les autorités justifient ce retard qui serait dû à certaines difficultés d'ordre juridique et technique, du fait notamment des interconnexions devant être réalisées entre les fichiers FINIADA et SIA. Il est prévu que le fichier national du permis de chasser soit maintenant cogéré par l’OFB et la FNC, à partir des données croisées du fichier central des titres permanents du permis de chasser (FCTP) de l’OFB, et du fichier central des validations et autorisations de chasser (FCVA) de la FNC. Pour rappel, le droit de chasser est conditionné à la détention de trois éléments :

- un titre permanent du permis de chasser (obtenu par la réussite d'un examen et délivré à vie),

- la validation du permis de chasser (demande administrative et cotisation à renouveler chaque année auprès de la FDC compétente),

- la souscription d'une assurance chasse.

Le décret liste également d’autres destinataires tels que les inspecteurs de l'environnement affectés à l’OFB et dans les parcs nationaux, les agents de développement des FDC, les agents des réserves naturelles et de l'ONF, la police et la gendarmerie nationale pour lesquels la consultation du fichier se fera sur « requête individuelle ».

Les faits divers de la semaine

- Aisne : l’Office de tourisme Cœur de Picard, en collaboration avec l’ONF, organisent quatre soirées exceptionnelles au cœur de la forêt de Saint-Gobain. Des animateurs de l’Office guideront les participants tout au long de ces sorties nocturnes pour permettre d’entendre et peut-être d’apercevoir le roi de la forêt courtiser ses belles. Ces soirées sont programmées les jeudi 19, vendredi 20, jeudi 26 et vendredi 27 septembre à partir de 20h30 (Tarif adulte 15 € et enfant de moins de 14 ans 9 €). Durée de la sortie de 2h30 à 3h30, fortement déconseillé aux enfants de moins de 10 ans et aux personnes à mobilité réduite. Le lieu de rendez-vous sera communiqué lors de la réservation obligatoire auprès de l’Office de tourisme Cœur de Picard ou au Bureau d’Informations Touristiques à Coucy-le-Château-Auffrique, ou encore ICI 

 

- Alpes-de-Haute-Provence : alors qu'une montgolfière survolait Puimoisson, un habitant d'une soixantaine d'années, que le survol de sa propriété excédait, a tiré au fusil de chasse sur le ballon qui transportait 6 passagers en plus de l’aérostier. Le coup de feu ayant touché les parois de la montgolfière, le pilote ainsi que trois passagers ont été légèrement touchés par des plombs, heureusement affaiblis par une haie, et une belle frayeur. Les gendarmes se sont rendus au domicile du tireur rapidement identifié, où d'autres armes ont été retrouvées. Le sexagénaire a été placé en garde à vue après son interpellation.

 

- Aube : une centaine de personnes ont manifesté devant le tribunal de Troyes, le vendredi 30 août, en soutien à la filière piscicole, touchée par l’abondance destructrice des cormorans. Accusés pour des faits d’empoisonnement et de braconnage d’oiseaux protégés, après la découverte d’un cadavre de pygargue à queue blanche en mai 2024 dans le sud des Ardennes. Lors de leur audition, ils ont reconnu l'empoisonnement du rapace, mais aussi la destruction de cormorans, de grèbes huppés, de hérons et d’une cigogne noire… Le jugement sera rendu le 1er octobre prochain.

 

- Côte d’Or : pour les semaines européennes du développement durable, qui se dérouleront du 18 septembre au 8 octobre, le Parc national de forêts proposera plusieurs animations pour sensibiliser le public à la protection de la nature. Pour suivre tout ou partie de ce programme inédit, il convient de s’inscrire sur le formulaire du Parc national de forêts ou appeler le 06 74 23 30 91 pour plus de renseignements, ou encore par courriel à l’adresse suivante : evenements@forets-parcnational.fr

 

- Côte d’Armor : le cadavre d’un sanglier de près de 150 kg a été découvert, mardi dernier, à l’embouchure du Gouessant, près de la plage de Saint-Maurice, à Morieux. « À ce stade, il n’est possible ni d’exclure, ni de confirmer l’hypothèse d’un décès lié à l’hydrogène sulfuré dégagé par les algues vertes, et les investigations destinées à faire la lumière sur les circonstances du décès de cet animal continuent d’être diligentées en urgence » a déclaré le procureur de la République de Saint-Brieuc. Une enquête est en cours pour atteinte irrégulière à un animal non-domestique d’une réserve naturelle…

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Le rythme nycthéméral

Contrairement à une idée reçue, ce n’est pas la pleine lune qui déclenche le brame du cerf, mais l’état physiologique des biches, lui-même influencé par l’état hormonal qui dépend de la photopériode, de l’alimentation et du climat. Pour certains spécialistes des grands cervidés, la température semble jouer sur la précocité des dates du rut, entrainant ainsi des naissances plus précoces. Cependant, comme les nuits claires et étoilées coïncident avec un temps anticyclonique calme et frais, elles favorisent les activités nocturnes des animaux à découvert, donc une meilleure observation… des animaux par l’homme, mais aussi de l’homme par les animaux. On constate également que c’est la pleine lune qui a le plus d’influence sur le gibier, via le cycle de la mélatonine. Cette molécule, appelée également hormone du sommeil, est synthétisée surtout la nuit. Elle a une fonction de régulation des rythmes chrono-biologiques, et contrôle de nombreuses sécrétions hormonales chez tous les mammifères. Elle est sécrétée par la glande pinéale (dans le cerveau) en réponse à l’absence de lumière. De nombreux animaux utilisent la variation de la durée de la production de mélatonine comme repères biologiques de la saison. Cela a amené certains scientifiques à penser que le rythme nycthéméral (alternance d’un jour et d’une nuit correspondant à un cycle biologique de 24 heures) pouvait, chez les animaux, comme pour l’homme d’ailleurs, être modifié durant les phases de lune, en fonction de la quantité de lumière disponible. Quant à la mélatonine, (synthétisée N-acétyl-5-méthoxytryptamine), c’est un produit vétérinaire qui permet, toute l’année, de déclencher le processus de reproduction chez des mammifères d’élevage (chèvres, porcs…). Dans la nature, certains aliments en contiennent beaucoup, facilement absorbable par l’organisme. C’est notamment le cas des noix et des noisettes, mais aussi, dans des proportions moins importantes, du maïs… Comme ce taux de mélatonine est, chez les laies, le plus faible en été, il serait intéressant de connaître l’influence de la consommation excessive de maïs à cette époque, et de mesurer l’augmentation « artificielle » du taux de cette hormone, avec ses conséquences sur la reproduction. Il faut ajouter que cette molécule joue également un rôle sur l’augmentation de l’appétit, et par effet secondaire, la prise de poids. Et comme une jeune laie atteint la maturité sexuelle en fonction de son poids…

Féminicides et armes de chasse

Mercredi dernier, 4 septembre 2024, se tenait l’audience opposant l’écologiste Sandrine Rousseau à la FNC, qui accuse l’élue de « dénigrement » et d’« atteinte aux intérêts moraux et aux droits fondamentaux des chasseurs ». En cause, des propos tenus par Sandrine Rousseau le 22 février 2022 lors d’une interview sur France 2, où la parlementaire avait notamment déclaré que : « Ça n’est pas un loisir que d’aller tuer des animaux le week-end avec des fusils… Et le reste de la semaine, on peut aussi le braquer contre sa femme. On a vu que 1 féminicide sur 4 est lié à des armes de chasse… ». Au titre du « préjudice moral », la FNC lui réclame 9 887,94 euros de dommages et intérêts (soit un centime d’euro par détenteur de permis de chasse validé en 2022). Me Nicolas Benoit, conseil de la FNC, a rappelé au tribunal l’étude de la délégation interministérielle aux victimes, qui établit que : « 35 % des féminicides ont pour mode opératoire les armes à feu, mais elles ne sont pas toutes nécessairement des armes de chasse », accusant Sandrine Rousseau d’avoir sciemment « stigmatisé les chasseurs et d’en faire des assassins en puissance…». La décision du tribunal (qui, en mars 2023, avait rejeté la demande de nullité et d’irrecevabilité de l’assignation formulée par l’écologiste Sandrine Rousseau) a été mise en délibéré au 30 octobre.