" Je sonne de la trompe" par Sylvain Oudot et Guyaume Vollet

Destiné à l`apprentissage progressif de la technique pour la trompe en ré, cet ouvrage s’adresse aux apprenants, débutants ou moyens, ainsi qu’aux enseignants. Forts de leurs expériences respectives, les deux auteurs proposent un condensé de leur approche de l'enseignement de la trompe, complété par trois recueils d’études, d`exercices et de fanfares traditionnelles déjà disponibles dans la même édition « Tempo Music Club ». La méthode est d'autant plus profitable qu`elle s’enrichira des conseils avisés et personnalisés d’un professeur. Les phases successives d`apprentissage sont présentées en quatre chapitres qui correspondent à la chronologie d`enseignement : 1) la gestion de l’air ; 2) la diction et l’ornementation ; 3) l’expression ; 4) les pupitres. Comme le précisent les auteurs : « La rédaction de cet ouvrage se veut simple et efficace. Nous avons choisi de ne pas illustrer nos propos par des planches techniques ou anatomiques savantes, préférant orienter le lecteur vers des vidéos intéressantes dont les liens sont fournis en fin de recueil. Ce vecteur moderne de connaissances, utilisant l’animation 3D, présente l`avantage d’être à la fois explicite et ludique. Des exercices annexes ont été sélectionnés dans le but de susciter un « ressenti » chez l'apprenant. Ils peuvent être complétés par d`autres exercices, selon les recommandations des professeurs. Évidemment, la méthode devra être adaptée par le lecteur ou le pédagogue de façon appropriée pour l'élève, selon sa morphologie, ses capacités physiques et son niveau d’avancement dans l`apprentissage de l'instrument ».

 

Pour se procurer ce Traité de technique usuelle et Exercices pratiques : c'est ICI 

Elections des députés européens de juin 2024 : « Ira, ira pas ? » : c’est décidé : il y va !

Tenté par ce tremplin qui peut le propulser au cœur de la politique, le président de la FNC, Willy Schraen, bat la campagne, ou plutôt la fait battre par le conseiller de la FNC, Thierry Coste, qui est à la manœuvre. Mais, pour constituer une liste, il faut, pour la France, trouver 81 candidats issus de la ruralité, puisque c’est sous cette bannière que se fera la campagne électorale. « Il y a un malaise, un sentiment de frustration du fait de la pression sur toutes les activités liées à la nature et il est temps que des gens s’occupent de ça » a expliqué le candidat Schraen, qui espère bien être dans les cinq ou six premiers de la liste, ceux qui auront une chance d’être élus. S’appuyant sur les chiffres du passé, obtenus à l’élection de 1999 par un certain Jean Saint-Josse (6,77% des voix et 6 sièges), l’ambition pour 2024 est de faire au moins aussi bien. Ces élections se dérouleront en Europe entre le 6 et le 9 juin 2024, pour élire au suffrage universel direct à un tour, les 720 députés européens qui siégeront, pour un mandat de 5 années, au Parlement, à Strasbourg. La barre fatidique est celle des 5% des voix, puisque seuls les partis qui l’auront franchi se partageront les sièges, à la proportionnelle.

Sangliers : année record en vue ?

La saison de chasse du sanglier s’annonce fructueuse partout en France, et, disent déjà les FDC, « il va falloir mettre la pression ». Souci majeur des instances départementales de chasse : boucler le budget, dont le plus gourmand, celui des dégâts plombe les finances malgré l’aide gouvernementale. D’où le rappel aux promesses faites par le président de la FNC au Président de la République : réduire les populations de 30% en trois saisons, en espérant que les indemnités à verser aux agriculteurs suivront la même courbe. Cela va nécessiter un effort soutenu, les chasseurs restant cependant un peu pris en otages entre ces deux nécessités : répondre à la demande de leur FDC, mais également conserver un gisement suffisant pour assurer l’avenir. Et là, il n’y a pas de secret : comme ce sont les laies les plus âgées qui structurent les populations, il sera bon de les préserver. En revanche, il faudra « taper » plus fort dans les classes jeunes et subadultes, et les directeurs de battue ne devront pas hésiter à autoriser les tirs, sans distinction de sexe, jusqu’à au moins 70 kg, poids de l’animal non vidé. Il sera bon ensuite de faire des points d’étapes fin décembre, puis fin janvier, pour suivre au plus près l’évolution du cheptel.

Grande outarde : la Slovaquie, la Hongrie et l’Autriche signent une convention pour sa protection

Ces trois pays viennent de signer une nouvelle convention pour une coopération transfrontalière de protection de la grande outarde (Otis tarda). Cette réunion, organisée par la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS), s’est tenue la semaine dernière à Bratislava, en Slovaquie, où les participants ont pu discuter des préoccupations actuelles en matière de conservation, et des mesures de gestion liées à cette espèce emblématique. Le directeur général adjoint du CIC, Arno Wimpffen, était présent en tant que représentant du CIC, pour offrir un soutien continu en tant que l'une des quatre agences d'exécution de ce protocole d'accord de la CMS. L'état de conservation de la grande outarde, l'un des oiseaux volants les plus lourds au monde, est jugé « vulnérable » sur la Liste rouge de l'UICN. Son existence est menacée principalement en raison de la perte de son habitat naturel causée par l'expansion agricole et le développement urbain. Les effets continus du changement climatique, des conditions de nidification et de la disponibilité de nourriture aggravent ces défis. La déclaration a été signée par : Bertalan Balczó, secrétaire d'État adjoint du ministère de l'Agriculture hongrois ; Katarina Butkovská, secrétaire d'État du ministère de l'Environnement de Slovaquie ; Dr. Peter Iwaniewicz, chef de département au ministère de l'Environnement autrichien.

Colloque international pour la protection de la nature

Il se tiendra du 27 au 29 septembre, au Muséum national d’Histoire naturelle à Paris. Son ambition est de replacer, dans une perspective historique de longue durée, les dynamiques de protection de la nature, et synthétiser un siècle de combat écologique à travers les discours, les hommes, les récits, les pratiques. En effet, le 31 mai 1923, une assemblée cosmopolite venue de France et de nombreux pays se pressait à Paris, devant l’amphithéâtre des nouvelles galeries de paléontologie et d’anatomie du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) pour répondre à l’appel de Raoul de Clermont (1863-1942), ingénieur agronome, avocat à la Cour d’Appel, qui exprimait déjà toutes les inquiétudes de l’époque sur la protection de la nature : l’intensification agricole, l’industrialisation, la colonisation, la mondialisation… Cent ans après, le colloque 2023 s’appuiera pendant ces 3 jours sur plus de 30 conférences et tables-rondes réunissant près de 70 intervenants à l’Auditorium de la Grande Galerie de l’Évolution, au Muséum national d’Histoire naturelle à Paris.

 

Au Musée de la Chasse et de la Nature : le jeudi 28 septembre : - de 18h00 à 19h00 : « Découverte de l’installation artistique migrateurs » de Maria Loizidou et accès libre à la collection du musée ; - de 19h00 à 20h30 : « Protéger les oiseaux, d’hier à demain » avec Aurélie Luneau, historienne, professeure associée à Sciences-Po Paris et journaliste spécialisée en environnement (France Culture); - de 20h30 à 21h30 : cocktail offert.

Plan de chasse grands cervidés en forêt de Chaux (Jura)

Si le nombre d’animaux à abattre est conséquent, il inquiète les protecteurs des cerfs et les chasseurs, mais pas pour les mêmes raisons. 556 grands cervidés, toutes classes confondues (mâles, femelles et jeunes) ont été attribués dans le cadre du plan de chasse de la saison 2023/2024, « beaucoup trop » dénoncent les chasseurs… qui craignent que la densité ne s’effondre. Quant aux autres, ils ne pleurnichent que sur le sort des animaux, oubliant, comme toujours, la nécessité de réguler la grande faune sauvage. Avec ses 20 500 hectares de feuillus qui recouvrent le massif de la forêt de Chaux, située à cheval sur les départements du Doubs et du Jura, le prélèvement correspond à 2,7 animaux aux cent hectares, soit environ 50% du cheptel estimé, donc un peu plus que le taux moyen de reproduction, de façon à stabiliser la population, à la demande de l’ONF qui veut assurer la régénération du chêne dans les années à venir. Pas d’inquiétude donc, et si la baisse de densité est recherchée, les forestiers réfutent fermement l’accusation de vouloir éradiquer les grands cervidés de la forêt de Chaux.

Les faits divers de ce début de saison de chasse…

- Savoie : samedi dernier, vers 11h30, le poste de secours en montagne de Modane a été sollicité par deux chasseurs en difficulté près de la crête de Rochenoire, dans le secteur des Chambeaux à Jarrier, près de Saint-Jean-de-Maurienne. Partis à la recherche d’un animal dans un secteur difficile, les deux hommes se sont retrouvés en situation délicate, sous un ciel neigeux. Très vite, l’un d’eux, âgé de 16 ans, a été coincé, n’arrivant plus à progresser ni à revenir en arrière. Une équipe du peloton de gendarmerie de haute montagne de Savoie a été déposée auprès du jeune homme, qui a été hélitreuillé, puis déposé un peu plus loin, dans un lieu sécurisé. Indemne, il a pu regagner la vallée par ses propres moyens.

- Cantal : un accident de chasse s’est produit dimanche 24 septembre, en début d’après-midi, sur la commune de Saint-Poncy, dans les bois de la Souchère. Un jeune garçon d’une quinzaine d’années qui accompagnait son père a été touché par des éclats provenant d'un coup de fusil. Blessé à l’arrière du genou, il a été transporté à l’hôpital Estaing à Clermont-Ferrand par les pompiers de La Chapelle-Laurent, et le Smur de Saint-Flour.

La Commission européenne propose de renouveler le glyphosate pour dix ans

Dans un projet de règlement publié le 19 septembre, la Commission européenne propose un renouvellement du glyphosate, dont l’approbation actuelle prend fin le 15 décembre prochain, et ce, pour une durée de dix ans. La Commission estime en effet que les études menées depuis 2012 sur la matière active, ne permettent pas encore d’obtenir des résultats significatifs sur cette matière active. Elle confirme cependant qu’avec l’intensification des recherches, il est possible que de nouvelles connaissances apparaissent. Le renouvellement sur dix ans permet donc, selon Bruxelles, de prendre en compte ces deux aspects. La proposition a été discutée avec les États membres lors de la réunion du comité permanent des végétaux (Scopaff), qui s’est tenue le vendredi 22 septembre 2023. La Commission européenne propose également un certain nombre de conditions d’utilisation, voire de restrictions, pour prendre en considération les incertitudes des effets de la matière active sur la santé humaine et sur l’environnement. Elle estime notamment que l’utilisation du glyphosate, pour la dessiccation, devrait être interdite et préconise la mise en place de bandes tampons de 5 à 10 mètres avec un dispositif de limitation de la dérive d’au moins 75 %. Mais, comme il faut penser « propre », l’Etat français, qui se dit non satisfait a déclaré par les services du ministère de l’Agriculture : « La France souhaite que l’approche à la française, à savoir la recherche d’alternatives pour ne laisser aucun agriculteur sans solution, puisse être harmonisée au niveau européen. La France demandera également d’accélérer la mise au point de méthodes d’évaluation des risques pour la biodiversité ».

Ne pas confondre battue de chasse et battue administrative

Le 13 septembre dernier, un propriétaire foncier du Pellerin (Loire-Atlantique), au sud de Nantes, demandait au Tribunal administratif de Nantes de condamner l’État pour avoir autorisé une battue administrative aux sangliers sur ses terres, réclamant au passage 6 000 € d’indemnité. Dans l’attente de la décision du juge, la préfecture de la Loire-Atlantique explique que : « Les lieutenants de louveterie peuvent mobiliser jusqu’à 40 tireurs (ou plus s’ils sont plusieurs à diriger l’opération), et les battues peuvent être organisées sur tous les types de territoires dans un souci de préservation de l’équilibre agro-sylvo-cynégétique, y compris les terrains sur lesquels le propriétaire est opposé à la pratique de la chasse », ajoutant : « s’il est recommandé de prévenir les propriétaires et détenteurs de droit de chasse préalablement à la battue, cela n’est en revanche pas prévu dans la loi, et les louvetiers n’ont donc pas l’obligation de le faire ». Sans doute pour mettre en garde les propriétaires qui seraient tentés de faire une même démarche, les autorités rappellent que : « il ne faut pas confondre battue de chasse et battue administrative, cette dernière étant une opération de régulation d’animaux causant des préjudices importants. Elle est dirigée par un lieutenant de louveterie assermenté, nommé par le préfet, sous le contrôle de la Direction départementale des territoires (DDT) et de la mer (DDTM)) ». Ainsi, quand la chasse n’est pas possible (période de fermeture, territoires non ouverts à la chasse banale) ou insuffisante, les lieutenants de louveterie interviennent après le constat sur le terrain et par un arrêté préfectoral les autorisant à conduire une battue administrative (et précisant ses modalités) et arrêtés municipaux et départementaux relatifs aux interdictions de circulation pour assurer la sécurité au cours de l’opération.

Zimbabwe : en manque d'eau, la grande faune migre

« Les grands animaux africains, éléphants et autres buffles du plus grand parc national du Zimbabwe, le parc de Hwange (14 600 km²), migrent massivement depuis plusieurs semaines vers le Botswana voisin, en raison du manque d’eau » a déclaré le porte-parole de Zimparks, Tinashe Farawo. Bien que les migrations ne soient pas un phénomène inhabituel, celle de cette année, qui a commencé en août, est nettement plus précoce. La majorité des points d’abreuvement est aujourd’hui à sec, concentrant d’une manière anarchique, les animaux sur ceux qui contiennent encore du précieux liquide. Les animaux sont à la recherche d’eau et de nourriture et il ne s’agit pas seulement d’éléphants et de buffles, mais de tous les autres types d’animaux présents. Ce déplacement massif de la faune sauvage risque de provoquer de nouvelles confrontations avec l’homme, puisque davantage d’animaux vont envahir les communautés pour profiter de leurs points d’eau. Selon le gouvernement du Zimbabwe, plus de 60 personnes ont été tuées l’an dernier par des éléphants, qui sont de plus en plus nombreux. Le pays en compte environ cent mille, soit le double de la capacité d’accueil de ses parcs. Quant au Botswana voisin, qui est le pays qui en abrite le plus au monde, il revendique la présence de 130 000 pachydermes. La chasse, seul moyen de réguler efficacement et intelligemment ces populations, sera bientôt réhabilitée.

Création de la contravention portant sur la chasse en état d’ivresse manifeste : attention au verre de trop !

Le décret n°2023-882 du 16 septembre 2023, portant création d’une contravention réprimant le fait de chasser en état d’ivresse manifeste, est signé, et applicable dès le 17 septembre. Ce décret s’adresse donc à un public relativement ciblé : les chasseurs, les usagers de la nature, les magistrats, officiers et agents de police judiciaire et les inspecteurs de l’environnement. Cette mesure s’inscrit dans le plan « Chasse » du gouvernement, présenté en janvier 2023, dans le but de renforcer la sécurité autour de cette pratique. Par cette nouvelle contravention, le législateur entend réprimer le fait de chasser ou d’exercer un acte de destruction en se trouvant en état d’ivresse manifeste, tout en étant porteur d’une arme à feu ou d’un arc, lequel peut être assimilé comme une arme blanche. Par conséquent, la chasse en état d’ivresse manifeste est punie d’une amende de 5ème classe pouvant aller jusqu’à 1 500 euros, et jusqu’à 3 000 euros en cas de récidive. L'article R. 428-8 du code de l'environnement est donc complété par un alinéa ainsi rédigé : « 8° Se trouver en état d'ivresse manifeste à l'occasion d'une action de chasse ou de destruction, en étant porteur d'une arme à feu ou d'un arc ».

Quel impact aura la révision du règlement 258/2012 sur les armes à feu ?

Mercredi dernier, la députée européenne Simone Schmiedtbauer (Autriche, PPE), présidente de l'intergroupe « Biodiversité, chasse, campagne » du Parlement européen, a organisé, en collaboration avec la FACE, une rencontre pour parler de la révision du règlement sur les armes à feu : « Comment la révision du règlement 258/2012 sur l'importation, l'exportation et les mesures de transit des armes à feu auront un impact sur les parties prenantes ». Cette révision vise particulièrement deux objectifs : d’une part la nécessité d’une sécurité accrue lors de l’importation et de l’exportation d’armes à feu vers l’UE, et d’autre part de faciliter le commerce légal des armes à feu afin de garantir des conditions de concurrence équitables et de réduire la charge administrative imposée aux opérateurs économiques et aux propriétaires d’armes à feu. En ouverture des débats, Simone Schmiedtbauer déclarait : « il est important d'avoir une législation en place qui soit claire et cohérente, et qui ne crée pas de charges inutiles pour ceux à qui la législation s'adresse, en l'occurrence les chasseurs, les tireurs et les opérateurs économiques ». L'eurodéputée Anna-Michelle Asimakopoulou (Grèce, PPE), a souligné que : « on estime qu'il existe environ 35 millions d'armes à feu illicites détenues par des civils dans l'UE. Il est donc essentiel que nous prenions des mesures pour nous attaquer à ce dangereux problème. Nous devons toutefois veiller à ne pas le faire au détriment des utilisateurs légitimes, et éviter de leur créer des charges inutiles et irréalisables ». Quant à Olivier Van Herstraeten, secrétaire général de l'Association européenne des fabricants européens d'armes à feu de sport (ESFAM), il a souligné que : « la réglementation de l'importation, de l'exportation et du transit des armes à feu est très importante pour lutter contre le trafic illégal. Nous soutenons pleinement cet objectif. Toutefois, ces réglementations doivent être proportionnées, efficaces et cohérentes sans créer davantage de formalités administratives pour l'industrie… ». À cet égard, il a souligné un certain nombre de problèmes liés au certificat d'utilisateur final lors de l'exportation d'armes à feu civiles, au permis d'importation et au marquage des armes à feu pour l'importation dans l'UE et l'exportation vers d'autres marchés. Toutes les associations sportives de tir, de chasse, de collection d'armes à feu, commerciales et industrielles se sont mises d'accord sur une position, par l'intermédiaire du Forum européen des sports de tir (ESSF) concernant la révision de ce règlement.

Communiqué de la FNC : « Sans respect du bien d’autrui, le partage de la nature est impossible… »

Dans son communiqué de presse, la FNC revient sur un fait divers qui en dit long sur le niveau d’exaspération rencontré par certains propriétaires de terrains, à la campagne. Une partie de la réserve naturelle des Hauts de Chartreuse risque de devenir interdite aux randonneurs, son propriétaire étant excédé par « la horde déferlante de curieux irrespectueux, sans foi ni loi ». Comme la récente loi adoptée en février 2023 visant à protéger la propriété privée (tout en limitant l’engrillagement) le rend possible, ce propriétaire ulcéré peut, par l’apposition d’un simple panneau, limiter l’accès à sa propriété. Il compte la laisser ouverte aux chasseurs au motif de « leur utilité sur l’équilibre sylvo-cynégétique » a-t-il indiqué. La FNC tient à rappeler que contrairement à ce que l’écologie politique et les « écologistes de salon » répètent à longueur de temps : la nature n’est pas à tout le monde même si la biodiversité est notre bien commun. Plus de 73 % du territoire chassable sont privés. Le droit de propriété, qui est l’article 17 dans notre Constitution, est l’un des fondements de notre République. En cette nouvelle saison, la FNC appelle tous les usagers de la nature à une cohabitation apaisée et respectueuse. Personne ne doit se sentir contraint de fermer son domaine à certains usages, au motif d’attitudes qui ne sont pas acceptables sur la propriété d’autrui. Pour Willy Schraen, président de la FNC : « Comme me le disait ma grand-mère : souviens-toi que lorsque tu n’es pas chez toi, tu es chez quelqu’un d’autre ! Dans ce contexte, il est urgent d’arrêter ce bruit médiatique qui laisse croire que nos campagnes sont des zones de « guerre » entre les différents usagers, tous passionnés de nature. J’ai déjà dit qu’à force de jeter de l’huile sur le feu, les propriétaires vont finir par se barricader chez eux à grand renfort d’interdictions. Nous avons un premier cas rapporté par la presse en région Auvergne Rhône-Alpes. Le respect pour le bien d’autrui, indispensable au « vivre ensemble » est une valeur en perdition. Les territoires ruraux n’y font hélas pas exception ».