Le Petit Journal de deux indissociables: la chasse et l'environnement - Gite Colombey les Deux Eglises : Chez Papé et Mita -

Biodiversité en danger : « il faut monter le son » plaide le nouveau président du Muséum National d'Histoire Naturelle

Pour alerter le public sur l'érosion de la biodiversité et la « perte de chance » que cela représente pour l'humanité, Gilles Bloch, nouvellement nommé pour quatre ans à la tête du Muséum National d'Histoire Naturelle, a lancé cette phrase choc, lors de la présentation de la saison 2023/2024 : « Il faut qu'on monte le son ! ». Ce polytechnicien, médecin et chercheur venu de l'Inserm, a pris les rênes d'une institution vieille de presque quatre siècles, aujourd'hui plébiscitée par le public. « En 2022, les 12 sites du MNHN en France, dont la Grande galerie de l'évolution, le Musée de l'Homme, le parc zoologique de Paris et l'arboretum de Versailles-Chèvreloup, ont drainé 3,5 millions de visiteurs payants. Un sommet historique ! » se félicite Gilles Bloch qui entend porter certains thèmes tels que l'alimentation et les zoonoses. « Le grand enjeu, c'est de comprendre les dynamiques de circulation des pathogènes depuis les réservoirs animaux vers les populations humaines, et d'expliquer que, si on ne prend pas garde à préserver les habitats naturels de la faune sauvage, ce qu'on a vécu en 2020 va inéluctablement se reproduire. L'exposition phare de la nouvelle saison, - Mondes disparus -, traverse en réalité virtuelle l'évolution de la planète sur des milliards d'années, façon d’expliquer, avec de la pédagogie mais aussi de l'émerveillement, comment arriver à faire accepter à nos concitoyens des mesures contraignantes contre l'anthropisation des espaces naturels » a-t-il ajouté.

Une alternative éthique à l'huile de palme ?

Si elle fait le bonheur des industries agro-alimentaire et cosmétique, le revers de la médaille est dévastateur pour l'environnement et la faune sauvage, avec des déforestations incontrôlées en milieu tropical. De 2004 à 2017, selon les estimations de « National Géographic », plus de 43 millions d’hectares ont été perdus. Pour cultiver ces palmiers à huile, des millions de m3 de bois sont brulés sur place, ce qui génère l'augmentation des gaz à effet de serre, une pollution atmosphérique, une perte de la ressource alimentaire pour les animaux, une perte de 90% de la biodiversité et la pollution des sols. Alors, pour tenter de remédier à cette catastrophe écologique, des scientifiques écossais planchent pour lui trouver une alternative éthiquement plus acceptable. Des chercheurs de l'Université Queen Margaret d'Edimbourg sont parvenus, sans utiliser d’arôme ni de conservateur chimique, à fabriquer une sorte de « mayonnaise » à partir des déchets générés par l'industrie du lin, de l'huile de colza, et des fibres naturelles. Appelé « palm-alt », ce produit est dans la même lignée que la découverte de la start-up américaine « C16 Biosciences », qui a mis au point une huile de synthèse capable de remplacer l'huile de palme, le « palmless », dans laquelle Bill Gates a investi 20 millions de dollars… Pizzas, plats cuisinés, crèmes de beauté… même parfum !

La « Fondation Airbus » et la « Connected Conservation Foundation » ont annoncé la deuxième édition de leur « Satellites for Biodiversity Award »

Un appel à candidatures a été ouvert au début du mois, visant à encourager l’utilisation de l’imagerie satellite à haute résolution à des fins de conservation de la biodiversité. Les chercheurs individuels ainsi que les organisations à but non lucratif ont jusqu'au 15 décembre pour envoyer leurs propositions. Trois projets seront retenus et donneront accès aux satellites Airbus Pléiades et Pléiades Neo, le premier fournissant des images avec une résolution de 50 centimètres (20 pouces) et le second offrant une résolution encore plus fine de 30 cm (12 pouces). Les équipes gagnantes recevront également un financement de 6 000 $ chacune et un accès gratuit aux logiciels de cartographie mondiale et d’analyse spatiale d’Esri. « La fourniture de données inestimables à nos gagnants, associée à l'échange ouvert d'idées et de connaissances, vise à cultiver une efficacité accrue et des progrès dans l'utilisation de ces techniques pour les initiatives de conservation » a déclaré Sophie Maxwell, directrice exécutive de Connected Conservation Foundation, dans un communiqué de presse conjoint des deux fondations. La Connected Conservation Foundation est une organisation à but non lucratif basée au Royaume-Uni, qui travaille avec les communautés locales pour encourager l'utilisation de la technologie dans la conservation de la faune. L’année dernière, l’organisation s’est associée à la Fondation Airbus, la branche philanthropique de l’entreprise aérospatiale européenne, pour lancer le « Prix Satellites pour la Biodiversité ».

Victoire historique pour les peuples autochtones du Brésil

La Cour suprême brésilienne a donné raison aux peuples autochtones, en rejetant définitivement la thèse dite du « cadre temporel », qui menaçait leurs terres et ouvrait la voie à la déforestation. Une victoire saluée par Kleber Karipuna, directeur exécutif de l’Association des peuples indigènes du Brésil : « Ce jugement est une réponse très importante aux menaces et à la criminalisation que nous avons vécues ces quatre dernières années », a-t-il déclaré. Le procès, entamé en août 2021, a été plusieurs fois suspendu avant que six des onze juges de la Cour décident de voter contre la thèse du cadre temporel. Pour rappel, cette thèse proposait de reconnaître comme terres indigènes uniquement celles occupées ou revendiquées officiellement en 1988, date de la promulgation de la Constitution brésilienne. La juge Carmen Lucia a souligné l’impossible dette à payer envers ces communautés qui subissent depuis longtemps les conséquences de la déforestation et la destruction de leur habitat. La décision de la Cour suprême représente une avancée majeure vers la préservation des terres et des droits des peuples autochtones.

Climat : faute d’accord en Europe de l’Est, la COP29 de 2024 pourrait se tenir en Allemagne

En 2024, la COP29 sur le climat doit, en théorie, se tenir dans un pays d'Europe de l'Est, mais la Russie s'oppose à ce qu'un pays de l'Union européenne accueille ce grand rendez-vous, sur fond de guerre en Ukraine, ce qui grippe le processus de désignation. Les Emirats, où se tiendra à la fin de l'année, la COP28, se sont proposés pour 2024, mais deux années de suite dans le même pays ne semble pas recueillir les faveurs des pays participants. Comme la présidence fidjienne ne peut recevoir des dizaines de milliers de délégués, et si un accord n'est pas trouvé, la ville de Bonn, en Allemagne, où se trouve le siège de la CCNUCC (Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques), serait donc retenue. « La question du pays-hôte de la COP29 se décidera sur la base des procédures de CCNUCC » a fait savoir l'ONU-Climat. IL faudra donc attendre la décision qui sera prise à Dubaï en décembre.

Une « CNI » dans l’étang de Berre ?

Les éléments recueillis interpellent… La mairie de Vitrolles faisait savoir, mercredi dernier, qu'un riverain assure avoir aperçu un phénomène étrange dans l'étang de Berre, au niveau de la base nautique de Vitrolles. Il pourrait s’agir d’une « CNI » (Créature Non Identifiée) de plusieurs mètres de long, qui n’aurait ni l’allure d’un poisson, ni celle d’un amphibien habituellement vu dans ce secteur, a précisé la mairie qui invite la population à rester vigilante en cas de rencontre fortuite. Est-ce la dernière expédition dans les eaux du loch Ness, en Ecosse, qui a réveillé quelques vieux fantasmes ? La municipalité attend donc d’autres éléments, pour « confirmer ou infirmer le témoignage du riverain, et rappelle que : « Avec une biodiversité importante autour de l'étang de Berre, il existe des possibilités de présence d’animaux insoupçonnés. L'étang fait partie du programme Natura 2000, qui vise à préserver la biodiversité des zones humides, et ce programme concerne entre autres, les poissons et les oiseaux...". Les férus de phénomènes inexpliqués ont donc le choix entre l'une ou l'autre de ces espèces, et même jusqu'à un sous marin russe sorti clandestinement de la mer Noire...

Belgique : la saison des battues est lancée

Dans son communiqué, le Royal Saint-Hubert Club de Belgique a souhaité à ses chasseurs « une saison riche en émotions et en bons moments partagés… » et a rappelé : « l’impératif de sécurité auquel nous devons tous nous astreindre. L’ensemble du monde de la chasse sera jugé sur le comportement de chacun de nous face aux autres utilisateurs de la nature qu’il pourra rencontrer. La courtoisie doit toujours être de mise, même vis-à-vis de ceux qui ne sont pas dans leur droit. Cette courtoisie n’empêche pas la fermeté, mais elle doit rester un principe dans les rapports que nous entretenons dans l’exercice de notre activité. Nous vous invitons à diffuser les excellents sites www.partageonslaforet.be et www.chasseonweb.be qui permettent de faire connaître au grand public les dates et les territoires où les chemins publics sont fermés. En Wallonie, comme partout ailleurs dans le monde, l’expansion du sanglier se poursuit. Depuis 2019, les plans de tir sur base volontaire nous ont permis de lutter contre l’expansion du sanglier et de tirer 91 915 animaux. Malgré cette pression de chasse importante, l’espèce pose déjà en certains endroits des problèmes de dégâts. Nous ne pouvons que relayer la demande du Ministre Willy Borsus, engageant les chasseurs à déployer les efforts nécessaires pour atteindre les objectifs de tir fixés avec l’administration… Joyeuse saison à tous ! Waidmannsheil ! ».

Maladie hémorragique épizootique : un cerf infecté dans les Hautes-Pyrénées

Le ministère de l’Agriculture a annoncé l’obligation de tests pour tous les animaux quittant une vaste zone de surveillance dans le sud-ouest de la France. L’inquiétude gagne, car le nombre de foyers progresse rapidement. De 5 détectés à la mi-septembre, on est passé à 19 le 29 septembre et… à 53 le 6 octobre. La MHE, qui affecte surtout les cervidés et les bovins, provoque fièvre, amaigrissement, lésions buccales, difficultés respiratoires, boiterie. Chez les cervidés, elle peut déclencher un syndrome hémorragique, d’où son nom. Des périmètres de sécurité, d’un rayon de 150 kilomètres autour d’un élevage infecté par le virus, ont été mis en place, renforcé par l’interdiction de sortie des animaux, sauf pour les trajets vers les abattoirs. Depuis le 1er octobre : « tout animal amené à quitter la zone réglementée liée aux foyers confirmés de cette maladie, devra avoir fait l’objet, au préalable, d’un test de dépistage en laboratoire attestant l’absence de contamination, en complément de la désinsectisation déjà prévue », a déclaré le ministère dans un communiqué. La zone touchée concerne les Landes, les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, le Gers, la Haute-Garonne, l’Ariège et une partie de la Gironde, du Lot-et-Garonne, du Lot, du Tarn-et-Garonne, du Tarn, de l’Aude et des Pyrénées-Orientales. Et puis, pour aggraver la situation, on vient d'apprendre la découverte d’un cerf infecté par la MHE dans les Hautes-Pyrénées. L’animal se trouvait à proximité d’un élevage bovins touché par la maladie. Une surveillance renforcée a été mise en place.

Chasses internationales

C’est la Namibie qui accueille le « 21e Forum consultatif sur la faune africaine » qui se tiendra jusqu’à vendredi prochain, à Windhoek. Cette réunion annuelle rassemble un groupe diversifié d'acteurs de la conservation, notamment des associations de chasse professionnelle, des biologistes de la faune, des dirigeants communautaires, des organisations de chasse et de conservation et des responsables gouvernementaux des États de l'aire de répartition. On y parlera évidemment de chasse et de conservation, mais aussi de l’avancée des négociations sur les importations de trophées de chasse venant d’Afrique, puisque vendredi dernier, le « Fish and Wildlife Service » (FWS) des États-Unis, publiait sa mise à jour des espèces dont les trophées pouvaient, à la condition de réunir les autorisations requises, être exportés par les chasseurs internationaux. Elle est complétée par l'Argali de Mongolie, le Bontebok, l'éléphant, le léopard, le lion et le rhinocéros blanc du sud des pays d'Afrique australe. Ces espèces sont réglementées par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), et par la loi américaine sur les espèces en voie de disparition. Pour ce qui concerne les Etats-Unis, en vertu de la réglementation actuelle, le FWS doit délivrer un permis d'importation pour ces espèces sur la base des informations fournies : par le gouvernement de l'État où a eu lieu le prélèvement, des autorités désignées par lui, du pourvoyeur et du chasseur. Considérant, après des années de pression de la mouvance écolo, que la chasse est un outil de conservation efficace dans de nombreuses régions du monde, les chasseurs constituent une source importante de financement et de soutien à la lutte contre le braconnage et à la conservation. Souhaitons donc que l’Europe suive la même voie…

Enquête nationale sur les prélèvements

La FNC a lancé une enquête nationale sur les prélèvements de toutes les espèces chassables. Cette enquête, précise-t-elle, est un outil au service d’une chasse durable, et les données recueillies sont essentielles car elles militent en faveur d’une gestion adaptative des espèces chassées. Plus les chasseurs seront nombreux à participer en déclarant l’ensemble des prélèvements, plus les résultats seront fiables. Pour y participer, c’est simple via l’application smartphone « ChassAdapt » disponible gratuitement sur Google Play Store et l’App Store, et l’application est désormais étendue à toutes les espèces chassables. « ChassAdapt » déterminera automatiquement le sexe et l’âge de certains oiseaux, et en fin de saison, il sera alors possible de savoir si l’année a été bonne ou mauvaise pour la reproduction. Pour authentifier le prélèvement, il conviendra de prendre une photo lors de la déclaration. Un outil d’intelligence artificielle développé par la FNC fera le reste, et les résultats seront connus en fin de saison. Cette année, à titre expérimental, deux espèces sont mises en avant : le canard souchet et le canard siffleur.

 

Pour voir la vidéo de présentation, c’est ICI

Tableau de chasse : quelques règles à respecter

Une journée de chasse ne peut se terminer sans une présentation du tableau, quelle que soit son importance. C’est la façon de rendre un dernier hommage au gibier, petit ou grand, avant qu’il ne devienne venaison. Ce rituel consiste à exposer les animaux morts, toujours dans une position favorable afin qu’ils recueillent le respect que tout chasseur digne de ce nom, doit leur témoigner. Au-delà de la légitime émotion que chacun doit ressentir après avoir volontairement enlevé la vie à un animal sauvage, il s’agit, dans un geste décent, de saluer une dernière fois l’adversaire vaincu. C’est la reconnaissance et l’acceptation de l’acte conscient du chasseur prédateur. Dans ce que les opposants à la chasse voient comme une hypocrisie rétrograde, le chasseur contemporain y puisera une valeur didactique, comme le faisait les peuplades anciennes, pour qui la vie prise à l’animal allait leur permettre de continuer la leur. Aujourd’hui, bien que d’indéracinables préjugés restent ancrés dans les esprits, il convient, partout, de saluer et d'inciter cette pratique…

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Le takahé, un oiseau préhistorique que l’on pensait éteint, réintroduit en Nouvelle-Zélande

Vous connaissez sans doute le kiwi et le kakapo, des oiseaux endémiques de Nouvelle-Zélande. Mais avez-vous déjà entendu parler du takahé ? Ce drôle d’oiseau a été considéré comme éteint à la fin du 19ème, avant qu’un petit nombre d’individus ne soit découvert en 1948, dans les prairies isolées des monts Murchison, sur l’île du Sud. Depuis, de gros efforts de conservation ont été entrepris, permettant à leur population de prospérer et de passer la barre fatidique de survie des 500 individus, ce qui a permis de relâcher neuf couples d’adultes ces dernières semaines. Ces oiseaux dodus ont un bec rouge fort, des pattes robustes et des plumes vertes et bleues. Ils atteignent la taille d’une grosse poule et peuvent peser jusqu’à 3 kilogrammes. Souvent confondus avec les poules pukeko des marais, qui sont plus minces, les takahés ne se reproduisent qu’une fois par an, et n’ont qu’un à deux poussins par couvée. Ils se nourrissent principalement de feuilles et de graines, et leur espérance de vie peut atteindre 18 ans dans la nature, voir 22 ans dans les sanctuaires. Le takahé est apparu à l’ère préhistorique du Pléistocène, soit entre 2,58 millions d’années à 11 700 ans avant notre ère. Son faible taux de reproduction et sa vulnérabilité à la prédation par les carnivores terrestres introduits par les colons, ont amené l’espèce au bord de l’extinction. Parallèlement à cette réintroduction, de gros efforts sont entrepris pour limiter les prédateurs du takahé, à commencer par les hermines, les chats sauvages, les furets et les rats.