Détectée pour la première fois au Kenya en 1921, par un vétérinaire britannique, Robert Eustace Montgomery, cette maladie n’en finit pas d’inquiéter le monde scientifique et les éleveurs de porcs. Plus sévère que la peste porcine classique, cette fièvre hémorragique est due à un virus à ADN, qui présente la particularité d’être très résistant, puisqu’il peut demeurer infectieux plusieurs mois dans les substances animales (excréments, viande, salive, sueur…). Si elle ne se transmet pas aux humains, elle peut avoir des répercussions économiques majeures, d’où les craintes des professionnels. Arrivée en Europe en 1957, par la Sardaigne, elle s’est étendue à tout le continent, mais persiste sévèrement en Italie, où le virus est considéré comme endémique. Des carcasses de sangliers contaminées ont été découvertes en Ligurie, dans le Piémont et en Lombardie, puis dans la région de Rome et maintenant jusqu’au sud de Naples, déclenchant un vent de panique chez les autorités sanitaires italiennes qui craignent que le virus arrive dans les élevages de porcs de la région de Parme, Modène et Bologne, où le jambon « made in Italy » est fabriqué avec une forte valeur ajoutée. Depuis début septembre 2023, plus de 40 000 porcs a été abattu et les chasseurs ont été invités à participer à la lutte en tuant de nuit, le plus grand nombre possible de sangliers. Evidemment, aussi stupides en Italie que chez nous, les animalistes s’opposent à cette éradication sanitaire, ne mesurant pas les risques, ou voulant les ignorer, mettant ouvertement en doute la stratégie de l’Union européenne, qui a mis en place une coûteuse politique visant à éradiquer la maladie, non seulement dans les élevages, mais aussi dans les populations de suidés sauvages. En France tous les départements frontaliers sont mobilisés et la surveillance s’est encore renforcée d’un cran.
alabillebaude
La chasse... demain !