L’Ecologie punitive à tous les niveaux commence sérieusement à indisposer les agents de l’Office National des Forêts, que les activistes verdâtres accusent d'aggraver les effets du réchauffement climatique en déboisant. Le problème est que ces violences ne sont plus que verbales, elles deviennent physiques dans toutes les régions de France. Menaces, injures et sabotages sont dorénavant le quotidien des forestiers, qui sont les cibles privilégiées de ces militants écologistes. « Plus rien ne les freine, ils arrachent nos panneaux et taguent nos véhicules. Avant nous avions trois ou quatre attaques dans l'année, maintenant il ne se passe plus une semaine sans qu’il y ait des actions » déplore l’un des professionnels du bois. Mais ces attaques en règle débordent l’ONF, et atteignent les exploitations et entreprises forestières qui travaillent pour l’Office. Sabotages des engins de débardages, vols de carburants dans les réservoirs des camions grumiers, pneus crevés, flexibles hydrauliques coupés, voir même incendies volontaires de ces équipements, engendrent des dégâts pouvant parfois s'estimer à plusieurs centaines de milliers d'euros. « Nous sommes démunis devant ces écolos radicaux. Nous multiplions les moyens de surveillance, mais ce ne sont que des arguments de dissuasion, et quand un saboteur est identifié, ce qui arrive, avouons-le, rarement, les condamnations ne sont pas en adéquation avec les dégâts subis. Quant au stress du personnel, il n’est jamais pris en compte… » regrette le patron d’une scierie du Morvan qui précise : « Décembre et ses sapins de Noël coupés rend fous ceux qui ignorent que ces arbres sont cultivés uniquement dans ce but, et ne participent en aucun cas à une quelconque déforestation, puisque toutes les parcelles sont replantées pour un cycle qui dure en moyenne, entre 5 et 8 ans… ».