Depuis le 1er décembre, le domaine national de Chambord fait honneur à la magie de Noël et aux savoir-faire français grâce à une décoration féérique. Entre décors traditionnels, inspirations contemporaines, animations costumées et spectacle, Chambord invite les familles à s’émerveiller dans ce cadre enchanteur jusqu’au 7 janvier 2024. Ce sera, pour les visiteurs, l’occasion d’assister au nouveau spectacle de Noël « Les Trois Mousquetaires » du 23 décembre 2023 au 6 janvier 2024, puisqu’il y aura deux séances par jour, l’une à 11 heures et une autre à 15 heures. A noter que les 24 et 31 décembre, elles auront lieu à 11 heures et à 14 heures. Également, dans le cadre des travaux de restauration des lanternons (2021-2023), un carillon composé de neuf cloches a été installé cet automne dans la tour Henri V, à l’emplacement même des anciennes cloches du XVIIe siècle. Il sonnera la mélodie dite « La Chambord » et des chants de Noël les week-ends de décembre et pendant les vacances scolaires. Et cela nous amène aux grands travaux de rénovation : « Malgré les ressources dégagées par la croissance du nombre des visiteurs (plus d’un million en 2022), la situation de l’EPIC, qui dispose d’une forte autonomie financière, ne s’est pas améliorée, rendant incertaine sa capacité d’investissement future » ont écrit les magistrats de la Cour des Comptes, qui formulent parmi leurs recommandations, le renforcement du rôle du Conseil d’administration, la mise en place rapide d’outils de contractualisation entre l’EPIC et ses tutelles, et l’instauration d’un comité des investissements et d’audit. Car le château ne va pas bien et ses fragilités structurelles ont été abordées à l’Assemblée nationale, en commission des affaires culturelles et de l’éducation. Pierre Dubreuil, directeur du Domaine national depuis le 19 janvier 2023, a bien conscience de l’urgence de la situation, et comme il l’a annoncé, sa priorité consistera dans la sécurisation de ce joyau de la renaissance, inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1981. « Dans l’aile François 1er, des planchers menacent de s’effondrer. Le phénomène n’est pas nouveau, mais nous avons dû fermer des salles et j’ai naturellement alerté mes ministères de tutelle », déclarait-il le mois dernier, ajoutant : « Beaucoup de choses ont été faites avant mon arrivée, mais on a eu tendance à privilégier la croissance de la fréquentation. Le mécénat ne suffit pas. Les sommes en jeu pour consolider le château sont d’une tout autre nature. Et il n’y a que l’État qui peut payer la facture. Mon objectif est d’obtenir des financements pour 2025 à hauteur de 10 millions d’euros par an pendant 10 ans. C’est un minimum ». Place donc aux travaux de sauvegarde, une urgence pour ce joyau architectural construit par François 1er.