Polémique au Japon autour d’un distributeur automatique de viande. Mais là, il ne s’agit pas de bœuf de Kobé ou autre viande fine… Dans la province montagneuse d'Akita, réputée pour les nombreux ours qu’elle abrite, la chasse du plantigrade est certes légale, mais depuis que les attaques se multiplient, encouragée par les autorités. Alors pour amortir sans doute le temps passé et le prix des cartouches, un club de chasse nippon, a fait installer à proximité de la gare locale, un distributeur automatique et réfrigéré, de viande. Seulement voilà, cet appareil en service depuis le début de l'année, est dans le collimateur des protecteurs, car ses tiroirs contiennent de la viande… d’ours. A 15 € la demi-livre, disponible 24 heures sur 24 heures, le succès est au rendez-vous. Comme l’a précisé le journal de la région, « les ours sont capturés dans les montagnes par les membres d’un club de chasse et la viande est préparée dans un abattoir. La viande d'ours est un mets délicat, riche en fibres, en vitamines et en collagène. En termes de goût, on la compare souvent au chevreuil… ». Bref, c'est devenu une attraction touristique et culinaire, limitée certes car il y a des quotas à ne pas dépasser, mais déjà servie en restauration. Précisons qu’environ mille ours sont tués chaque année dans la région d'Akita, ce qui n’empêche pas les défenseurs des plantigrades de rappeler que : « les ours sont des animaux sauvages qui n’ont pas à finir dans des assiettes », mais omettant de dire qu’au Japon, il a eu pour cette année 2023 plus de deux cents attaques dont neuf mortelles…