Une étude coréenne montre que le variant delta du Sars-CoV-2 peut infecter le chien, et provoquer des lésions cellulaires dans le cerveau et les poumons, même en l’absence de signes cliniques neurologiques ou respiratoires. En outre, le coronavirus se transmet entre chiens par contact direct, et peut alors induire des modifications pathologiques au niveau du cerveau et des voies respiratoires supérieures, contrairement aux conclusions d’études antérieures. Cette étude a permis de démontrer que le virus de la Covid-19 endommage la barrière hémato-encéphalique, ce qui lui permet de la franchir, expliquant ainsi les lésions du système vasculaire cérébral, plus visibles dans la substance blanche, observées chez des chiens infectés soit expérimentalement par voie intranasale, soit par transmission virale directe. L’analyse des prélèvements nasopharyngés et oropharyngés a permis de déceler une réponse inflammatoire plus ou moins sévère, selon les phases de l’infection et les tests d’immunofluorescence réalisés ont confirmé l’existence de particules virales dans le cerveau canin. Le Sars-CoV-2 a ainsi été détecté dans les poumons et le cerveau des chiens inoculés et en contact. Pourtant, aucun n’a présenté de troubles neurologiques apparents ou de signes respiratoires de la Covid-19. Les altérations mises en évidence révèlent que même les animaux asymptomatiques infectés par le coronavirus peuvent développer à la fois une affection neurodégénérative dans le cerveau (maladie des petits vaisseaux) et des lésions pulmonaires (pneumonie interstitielle). En outre, ces atteintes sont durables, ce qui suggère chez les chiens infectés, le développement d’un syndrome de longue durée, de type Covid long chez l’humain.
alabillebaude
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