Elle fait montre d’un langage hermétique, dont le sens n’est pas toujours clair, et en plus, s’enorgueillit de sa complexité pour le plus grand désespoir des utilisateurs. Parmi ces termes singuliers, il en est un que l’on voit fréquemment sur les tables de tir et sur les boîtes de cartouches : la DRO ou « Distance de Réglage Optimale ». Un second, que l’on trouve plutôt à l’intérieur des logiciels de balistique se nomme PBR, pour « Point Blank Range », dont on devine immédiatement l’origine. Si on analyse de ce qui les réuni, ou les oppose, ils concernent, tous les deux, le choix d’une trajectoire de réglage pour un calibre donné. Nous savons qu’à la sortie du canon, la balle n’aura pas une trajectoire rectiligne. Elle sera le résultat de la composition des forces qui s’exercent sur le projectile. L’une d’elle sera l’effet de l’attraction universelle, la pesanteur, qui règne sur notre bonne vieille terre. Elle s’applique à tous les objets, mobiles ou immobiles. Parfois elle est utile, car c’est grâce à elle que nous pouvons nous déplacer en restant en contact avec le sol. La force qui en résulte est le poids du projectile, qui, en respectant les unités scientifiques légales, s’exprime en Newton, et se calcule comme étant le produit de la masse du projectile par l’accélération de la pesanteur : P (Newtons) = masse (kilogrammes) x G (accélération de la pesanteur= 9,81 m/s²). Si votre masse est de 100 kg, votre poids est bel et bien de 981 N, que vous le vouliez ou non ! Voilà donc pour la force première, inévitable, quel que soit le lieu où l’on se trouve, à l’équateur comme aux pôles…
Balistique de but… pour gagner en efficacité