Le Petit Journal de deux indissociables : la chasse et l'environnement - Autrement Chasse -

Trop de pipistrelles pygmées dans la maison : l’Etat condamné à payer 95 762,46 €

C’est le jugement rendu par le Tribunal administratif de Toulouse, le vendredi 27 octobre 2023, pour cette affaire de pipistrelles pygmées, appartenant à une espèce protégée. Les faits : depuis plusieurs années, un couple, propriétaire d’une maison d’habitation acquise en 1987, subit une invasion de chauves-souris, qui ont établi leurs nids sous le toit de leur maison. Une centaine de ces animaux s’y trouvent bien, mais occasionnent des dégâts et du désagrément. Déjections, odeur d’urine rendent le premier étage inhabitable. En 2021, les propriétaires contactent la préfecture pour demander une réparation, mais la demande est rejetée à la suite d'une réunion au cours de laquelle diverses solutions pour réduire les nuisances causées par les pipistrelles leur ont été présentées. Mais les services de l'Etat ne les auraient pas informés du fait que les travaux nécessiteraient une dérogation, et n’étant pas correctement documentés, les particuliers se sont retrouvés exposés à réaliser un chantier sans autorisation, ce qui constitue une infraction pénale au motif que l’espèce de chauves-souris en question est protégée. Estimant l’Etat fautif, Ils décident alors d'amener leur dossier sur le terrain juridique et réclament la somme de 140 768,46 euros pour compenser les préjudices subis et la perte de valeur de leur habitation estimée à 30%. Bien que le Tribunal administratif de Toulouse ait conclu qu'aucune faute n'avait été commise par l'État sur ce point, la justice reconnaît cependant sa responsabilité, les pipistrelles pygmées étant protégées. Ainsi rappelle le TA : « Le préjudice résultant de la prolifération des animaux sauvages appartenant à des espèces dont la destruction a été interdite en application des dispositions de cette loi, désormais codifiées à l’article L. 411–1 du code de l’environnement, doit faire l’objet d’une indemnisation par l’État lorsque, excédant les aléas inhérents à l’activité en cause, il revêt un caractère grave et spécial et ne saurait, dès lors, être regardé comme une charge incombant normalement aux intéressés ».

3èmes assises nationales des insectes pollinisateurs

Elles se tiendront à Besançon (Doubs), les 15 et 16 novembre prochains. Depuis la tenue des Assises précédentes, de nombreux acteurs ont travaillé ensemble sur le Plan pollinisateurs (2021-2026) porté par le ministère de la Transition Écologique et de la cohésion des territoires, et par le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Deux ans après le lancement de ce plan, de nombreuses actions favorables sont déjà connues des professionnels, mais certains freins restent difficiles à lever. C’est pourquoi Arthropologia et la Ville de Besançon organisent ces deux jours d’échanges et de travail autour des insectes pollinisateurs. Au programme :

Conférence plénière :

- Quelle prise en compte des pollinisateurs dans les politiques publiques ? 

avec Aurélien Dalloz, chef de service adjoint « Usages et gestion de la biodiversité » (OFB) ; Arzhvaël Jeusset, chef de projet « conservation des espèces » (PatriNat) ; Michel Perret, chargé de mission (ministère de la Transition Ecologique et de la cohésion des Territoires).

Tables rondes :

- Comprendre les freins au changement à titre individuel et dans les organisations

avec Marie Chizallet, maîtresse de conférences en ergonomie (LAPEA-Université Paris Cité) ; Jérôme Faure, chercheur post-doctoral (CNRS) ; Aura Hernandez, psychologue sociale, cofondatrice de Nunaat ; Stéphane La Branche, sociologue du climat, coordinateur scientifique du GIECO-IPBC, chercheur indépendant.

- Quels indicateurs pour évaluer l’état des pollinisateurs et le service de pollinisation ?

avec Thibault Gandara, doctorant (MNHN) ; Bertrand Schatz, directeur du GDR Pollinéco, directeur de recherche (CNRS) ; Zafarani Uwingabire, chargée de recherche (Post-Doc INRAE-Dijon, UMR Agroécologie).

20 présentations de professionnels par milieux (urbains, naturels, aménagés, productifs)

Études scientifiques, retours d'expériences, projets multipartenariaux et présentation d'outils viendront éclairer les ateliers de travail.

Ateliers de travail

-Organisés par milieux (urbains, naturels, aménagés, productifs), co-portés par des chercheurs et préparés avec des designers, ils permettront d'identifier les étapes et conditions pour une meilleure prise en compte des pollinisateurs dans les différents secteurs d’activités.

 

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Réunions avec le monde agricole sur l’accord national dégâts de gibier

A la suite de la signature de l’accord national sur les dégâts de gibier, entre le monde agricole, la FNC, le ministère de la Transition écologique et le ministère de l’Agriculture, le premier mars dernier, au Salon de l’Agriculture, il a été décidé, avec les partenaires agricoles (FNSEA, FRSEA, JA et Chambres d’Agriculture), sans attendre la sortie des décrets, de réaliser trois réunions en région pour échanger sur la déclinaison de cet accord, et faire le point sur l’évolution des indicateurs. L’année 2019 a été retenue au niveau national comme « année de référence ». Pour le Grand Est, la surface détruite a été divisée par 2, passant de plus de 17 000 ha détruits, à 8500 ha. Parallèlement les prélèvements d’animaux ont baissé de 27%. La surface détruite dans cette région représente 0,5% de la SAU. La première réunion s’est déroulée à Schiltigheim (Bas-Rhin) le 24 octobre, la deuxième à Laxou (Meurthe et Moselle) le 31 octobre, et la troisième se tiendra à Châlons en Champagne (Marne), le 14 novembre prochain.

Quand les pro-loups marchent sur la tête

Voilà encore une annonce qui va faire bondir (et pas de joie) le monde agricole. L’animateur du réseau Loup-Lynx Alsace-Vosges de l’association Férus n’y va pas avec le dos de la cuiller. Il faut, déclare-t-il : « arriver à au moins 2 500 loups… ». Férus fait partie des associations environnementales qui piétinent allègrement le travail des éleveurs et qui ignorent superbement les bienfaits de l’élevage en montagne, indispensable pour empêcher le biotope de se refermer. Dommage que ces écolos de salon ne soient pas invités, comme les chasseurs, à mettre la main à la poche pour participer à l’indemnisation des millions d’€uros de dégâts que causent les 1104 loups français recensés par l’OFB. Pendant ce temps, les Suisses pourtant réputés posés avant de prendre une décision, viennent de franchir leur Rubicon : ils ont décidé d’autoriser des abattages préventifs de loups afin de tenter de limiter les dégâts. Au pays de Berne, on vient de se rendre compte que les clôtures, les chiens, les bergers, n'ont pas suffi à protéger les troupeaux. Certes, ils prennent encore des précautions, mais les mentalités ont changé et les Suisses, qui avaient en 2020, refusés du bout des lèvres une révision de la loi sur la chasse qui prévoyait déjà des tirs préventifs, sont aujourd’hui très majoritairement pour l’élimination de meutes, le cheptel étant passé, en trois ans, d’une centaine de loups à plus de trois cents en 2022.

77e session du comité permanent de la CITES

La question de la survie d’une myriade de plantes et d’animaux sauvages sera abordée pendant une semaine au cours de la 77e session du Comité permanent de la CITES. Avec 17 points à l’ordre du jour, l’agenda est très chargé. Seront traitées, à Genève à partir d’aujourd’hui, et jusqu’au 10 novembre, les questions les plus pressantes liées au commerce mondial des espèces sauvages, les bois précieux, les espèces marines, ainsi que des espèces emblématiques comme les grands félins, les jaguars, les marsouins de Californie, les rhinocéros, les éléphants et les oiseaux tropicaux. La Secrétaire générale de la CITES, Ivonne Higuero, a déclaré : « Il s’agit de la première réunion du Comité permanent suivant la Conférence mondiale sur les espèces sauvages (CoP19), organisée l’année dernière à Panama City. Compte tenu des nombreuses décisions et résolutions innovantes adoptées à la CoP19 et suite à l’adoption du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal, il appartient maintenant au Comité permanent d’examiner comment les 184 Parties à la CITES contribuent au plus vaste programme mondial et progressent dans la mise en œuvre de ces décisions et résolutions. Nous nous réjouissons à la perspective d’accueillir à Genève un nombre record de Parties et organisations qui contribueront cette année aux débats du Comité ».

Le Meet'Up Greentech 2023

Le Meet’Up Greentech est un événement qui réunit l’ensemble des acteurs qui agissent et innovent au service de l’accélération de la transition écologique : start-up et PME, grands groupes, collectivités territoriales, chercheurs, investisseurs, acheteurs publics. Organisé par l’Ecolab du CGDD, des ministères de la Transition écologique, de la Cohésion des territoires, de la Transition énergétique et du secrétariat d'État chargé de la Mer, le Meet’Up Greentech est le temps fort pour promouvoir l’excellence de la Greentech française et démultiplier les rendez-vous d’affaire. Le Meet’Up Greentech se tiendra sur deux journées en présentiel, demain mardi 7 et mercredi 8 novembre, dans un lieu emblématique : Station F. Pour préparer l’événement, Mariana Caillaud, conseillère chargée des relations avec le monde économique au sein du cabinet du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, et Thomas Cottinet, responsable de l’Ecolab du CGDD, organisent un brief presse par visioconférence et conférence téléphonique aujourd’hui, 6 novembre 2023 à 17h30, pour répondre aux questions relatives au « Meet’Up Greentech 2023 ».

 

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Les faits divers de la semaine

- Gironde : mardi 31 octobre, les sapeurs-pompiers sont intervenus au lieu-dit Peybaron, à Saint-Laurent-Médoc (Gironde) après qu'un cerf se soit introduit dans une maison, occasionnant de gros dégâts. Les propriétaires ont alerté les secours vers 14 heures, quand ils ont vu l’animal qui cassait tout sur son passage. Personne ne sait comment le cervidé s’est retrouvé dans cette habitation, située au cœur d’une zone forestière dans le parc naturel régional du Médoc. Pour limiter les risques, les pompiers ont été aidés par un vétérinaire mandé sur les lieux pour endormir le cervidé, afin de le neutraliser. Anesthésié, l’animal s’est réveillé en pleine nature trois heures plus tard…

- Rhône : des chasseurs sont intervenus, le mercredi 1er novembre, à la demande d’habitants de Charly, qui ne supportent plus de voir leurs jardins sans cesse retournés. Une battue a donc été déclenchée par l’équipe de 8 chasseurs et de 2 traqueurs. La première enceinte était vide, mais la deuxième renfermait un beau quartannier, rapidement abattu. Sur la bascule, il accusait le poids de 131 kg. Malheureusement, lors de la courte bagarre avec les chiens à la levée du ferme, l'un d'entre eux a été tué par le sanglier. (Photo Société de chasse de Charly). 

- Drôme : excédé par le bruit d’une battue organisée par l’ACCA de Mirmande, le 28 octobre dernier, un riverain a, de colère, tué un chien appartenant à un rabatteur. « Je regrette mon geste » a déclaré l’auteur du tir volontaire, tentant d’expliquer sa malheureuse impulsion, et ajoutant : « J’aurai préféré que cela se passe autrement… ». Plainte a été déposée par le propriétaire du chien, et une procédure est en cours.

- Puy de Dôme : le mercredi 1er novembre, vers 14 heures, un jeune homme de 21 ans était à la chasse à la palombe avec son père quand il a été victime d’un accident de chasse. Alors qu’il marchait, son fusil de calibre 12 aurait glissé de son épaule et, voulant le rattraper, il aurait appuyé sur la détente. Le coup est parti le blessant à un pied. Transporté par son père auprès des sapeurs-pompiers de Murol où il a reçu les premiers soins, les secouristes l’ont ensuite conduit à l’hôpital d’Issoire. Les gendarmes de la Communauté de brigades d’Issoire ont procédé aux vérifications d’usage.

- Haute-Garonne : les pompiers ont été appelés, dans la nuit du samedi 28 octobre, à Saint-Jory où une cabane de chasse était en feu. Les premières constatations faisaient état d’une effraction et d’une tentative de cambriolage, avant que l’incendie volontaire ne soit déclenché. Plainte a été déposée et une enquête est en cours.

- Oise : lors d’une sortie de chasse au petit gibier, un des participant a été légèrement blessé. L’incident s’est passé à Amblainville. Une enquête pour blessures involontaires a été ouverte par le parquet de Beauvais.

- Pyrénées Orientales : le samedi 4 novembre, en soirée, deux véhicules qui circulaient sur la route départementale 914, près d’Argelès sur Mer, ont percuté une compagnie de sangliers, en vadrouille sur la chaussée. Selon les secours dépêchés sur place, un automobiliste a été légèrement blessé et transporté au Centre hospitalier de Perpignan, alors que gisaient sur le lieu de la collision, quatre sangliers tués à la suite du choc. Un fourgon de secours routier et deux ambulances ont été mobilisés. 

- Hérault : samedi 4 novembre également, un chasseur, dans des circonstances qui demeurent à élucider, a été blessé, probablement chargé par un sanglier, retrouvé abattu à ses côtés. La victime en arrêt cardiovasculaire, avec une grave plaie à la cuisse, a été prise en charge par le Smur avant d’être héliportée vers l'hôpital Lapeyronie à Montpellier, où elle a été opérée dans la nuit. Malheureusement, le chasseur n’a pas survécu. Une enquête conjointe est menée par l'OFB et la Police nationale du commissariat de Béziers, a déclaré le président de la FDC, Max Alliès. Hier dimanche, les chasseurs de la battue de La Caumette étaient auditionnés par les enquêteurs.

- Ariège : en fin de matinée, hier dimanche 5 novembre 2023, un homme âgé de 53 ans, a eu un grave accident de chasse dans le secteur de Fabas. Il était presque midi quand il a glissé avec son fusil chargé à la main. Dans sa chute, le coup est parti et le chasseur a reçu son propre projectile dans le ventre. Rapidement dépêchés sur place, les sapeurs-pompiers ont prodigué les premiers soins au blessé avant qu’il ne soit héliporté en direction de Purpan à Toulouse (Haute-Garonne). Grièvement blessé, les jours de l'Ariègeois ne seraient toutefois pas en danger. Une enquête de gendarmerie est en cours pour déterminer les causes exactes de cet accident.

Saint-Hubert à Beaumont la Ferrière (Nièvre) : la tradition persiste

Vendredi dernier, jour de la Saint-Hubert, à l’initiative de René Nicart, maire du petit village (126 habitants) de Beaumont la Ferrière (Nièvre), et de quelques bénévoles dont « Régine » conseillère municipale mais surtout figure populaire de la commune, une messe de Saint-Hubert a été organisée avec les sonneurs des « Echos de la Plaine ». Il a fallu se serrer un peu sur les bancs pour que chacun trouve sa place, afin d’assister à la messe célébrée par le père James (de son vrai nom James-Charles Santhiyagu), très proche de ses paroissiens. L’autel avait été décoré par les bénévoles et agrémenté par des animaux de la faune locale : renard, blaireau, massacre de cerf et chevreuil et deux beaux sangliers, dont celui placé au pied de l’autel, pris à courre en 1868, et qui a une histoire locale impressionnante. En effet, ce spécimen est lié au Vautrait de Sauvage, situé à l’époque, commune de Beaumont la Ferrière, au Château de Sauvage, et faisait partie des quatre exemplaires de la salle à manger de ce château très connu, puisqu’ appartenant à la famille des d’Anchald. Une plaque confirme l’origine, ainsi qu’une autre, fixée à l’arrière mentionnant « Perrot, préparateur au Muséum d’Histoire Naturelle, rue Linné n°9 Paris ». Il faut préciser qu’à cette époque (1868), seul le Muséum de Paris faisait de la naturalisation ou taxidermie. Ce fut donc un bref retour aux sources pour ce sanglier, vedette de la soirée par le nombre de photographies prises. Les fanfares sonnées par les « Echos de la Plaine » ont ravi un public conquis de chasseurs et de non-chasseurs, amateurs de cet art séculaire. Puis, comme le veut la tradition, la messe fut suivie du pot de l’amitié avec les visiteurs, et d’une bonne tête de veau avec les sonneurs et les bénévoles. 

Aujourd’hui, honorons Saint-Hubert, patron des chasseurs

Né à Toulouse entre 656 et 658, celui qui est devenu Hubert de Liège est décédé le 30 mai 727. Evêque de Tongres et de Maastricht, il est fêté le 3 novembre par les chasseurs et les forestiers, qui reconnaissent en lui leur saint patron. La légende dit que le seigneur Hubert était si passionné de chasse qu'il en oubliait ses devoirs, et qu’un jour de Vendredi Saint, il n'avait pu résister à sa passion. N'ayant trouvé personne pour l'accompagner, il partit donc seul, et au cours de sa quête cynégétique, il se trouva face à un cerf extraordinaire, au pelage blanc, qui portait une croix lumineuse au milieu de ses bois. Hubert se mit à pourchasser l’animal, et ce n’est qu’au bout d’une longue poursuite que le cerf s’arrêta, et qu’une voix tonna dans le ciel en s’adressant à Hubert en ces termes : « Hubert ! Hubert ! Jusqu'à quand poursuivras-tu les bêtes dans les forêts ? Jusqu'à quand cette vaine passion te fera-t-elle oublier le salut de ton âme ? ». Hubert fit pénitence et allégeance...

 

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Le canard siffleur « Elisabeth » a quitté la Russie en fin de semaine dernière…

On ne sait si c’est l’odeur de poudre qui a incité « Elisabeth » à prendre celle d’escampette, toujours est-il que ce canard siffleur vient de battre un nouveau record. L’info vient de l’ISNEA, qui suit ce migrateur équipé d’une balise de localisation. Ainsi écrit l’organisation : « Après avoir parcouru 380 km depuis les bords de la Dvina septentrionale (oblast d’Arkhangelsk), Elisabeth survole le lac Onega, puis le lac Ladoga, avant de passer au nord de St Pétersbourg. Au terme d’un vol de près de 1 000 km sans escale, elle fait une halte de 8 heures en Estonie, sur le lac Käsmu, à quelques centaines de mètres de la baie de Eru (golfe de Finlande). Suit un nouveau parcours d’un peu plus de 200 km, vers l’ouest, puis trois arrêts successifs sur le littoral de Hiiumaa, grande île estonienne, au bord de la mer Baltique. Elle met ensuite le cap au sud, et au terme du survol du golfe de Riga, elle se cantonne sur le lac Mazais Baltezers, à proximité immédiate de la capitale lettone. Depuis mars 2021, date à laquelle elle a été équipée de sa balise à Merlimont, Elisabeth a parcouru un total de 25 282 km… ». 

Les scientifiques inquiets : les pandémies humaines et animales vont se multiplier

C’est le résultat de l’étude de l’IPBES (Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques), menée par 22 scientifiques internationaux : des pandémies futures vont apparaître plus souvent, se propageront plus rapidement, causeront plus de dommages à l'économie mondiale et tueront plus. Les liens entre la dégradation de la nature et l'augmentation des risques de pandémie sont désormais avérés. Les experts estiment que 1,7 million de virus « non découverts » sont actuellement présents dans les mammifères et les oiseaux, dont 827 000 pourraient avoir la capacité d'infecter les êtres humains, et ce sont les mêmes activités humaines qui sont à l'origine du changement climatique, de la perte de biodiversité et, de par leurs impacts sur notre environnement, du risque de pandémie. « Les changements dans la manière dont nous utilisons les terres, l'expansion et l'intensification de l'agriculture, ainsi que le commerce, la production et la consommation non durables, perturbent la nature et augmentent les contacts entre la faune sauvage, le bétail, les agents pathogènes et les êtres humains. C'est un chemin qui conduit droit aux pandémies… » conclut le communiqué.

Le vautrait de Ménéhouarne (1834-1907)

En ce jour de la Saint-Hubert, rendons hommage à feu Monsieur le comte Hubert de Pluvié. Dans ses souvenirs, il relate l’histoire du vautrait de Ménéhouarne qui, durant trois quarts de siècle, de 1834 à 1907, chassa loups et sangliers dans la plupart des forêts de Basse-Bretagne. Véritable trésor de souvenirs, cet extrait est un retour dans l’époque où la chasse était encore une raison de vivre, et un loisir majeur dans les campagnes. Ainsi a-t-il écrit : « De temps immémorial, il y eut à Ménéhouarne quelques couples de chiens dans la voie du loup et du sanglier. Dès 1817, mon bisaïeul était lieutenant de louveterie. Son fils, puis son petit-fils lui succédèrent dans cette fonction. Cependant, tant que vécut M. du Botdéru, les châtelains de Ménéhouarne se contentèrent de découpler avec lui. Parmi les grands chasseurs du siècle dernier (ndlr : 19e) qui ont laissé des noms célèbrent dans l'histoire de la vénerie, celui du comte du Botdéru est sans doute l'un des plus légendaires de tous. Ayant émigré durant la révolution de 1793, il ne voulut pas porter les armes contre la France, et se contenta de faire la guerre aux grands animaux. Rentré en Bretagne sous le Consulat, il vint se fixer à 3 km de Ménéhouarne, au château de Kerdrého qui lui venait d'une grand-mère de Pluvié. L'un des théâtres de ses exploits était le massif des forêts de Conveau et Kerjean, où un monument a été élevé à son souvenir. Le comte du Botdéru mourut en 1834 sans enfants. Il avait pourtant épousé successivement deux sœurs, « ayant été encanaillé deux fois… » disait-il. Il légua à son neveu, le comte Ernest de Fournas, son château de Kerdrého, une fortune très ébréchée, et son excellent équipage dont la renommée était universelle. C'est de cette souche que sont sortis les chiens de Ménéhouarne. Les deux meutes chassaient toujours ensemble, et, à la mort de M. de Fournas, en 1851, elles furent réunies par mon arrière grand-père, qui avait alors 4l ans. La tenue de l'équipage était verte, à col, parements et gilets amarantes, le bouton portait une hure de sanglier entourée d'un ceinturon sur lequel était inscrit : « Rallie Camors, pique à mort ! »

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