Les attaques de chevreuils, rares mais potentiellement dangereuses, vont devenir plus fréquentes avec l'apparition des bourgeons. Ce phénomène intrigue et soulève plusieurs questions. Comment une simple consommation de végétaux peut-elle affecter à ce point le comportement d'un animal habituellement prudent et discret ? Les experts ont identifié que les nouvelles pousses consommées par les chevreuils contiennent du sucre et des sucs, qui fermentent dans leur estomac et produisent des effets similaires à ceux de l'alcool et autres substances alcaloïdes. Un chevreuil, au cours de ses 5 ou 6 repas journaliers, peut consommer plusieurs milliers de bourgeons dans une journée, et l’accumulation, plus rapide que l’élimination, déclenche un effet narcotique et une ivresse temporaire, altérant gravement le discernement de l'animal et réduisant sa vigilance naturelle. Il devient désorienté, perdant la capacité de reconnaître les menaces environnantes comme les prédateurs, les véhicules en mouvement et même les humains. Cette perte de discernement peut le conduire à adopter des comportements inhabituels, comme des attaques contre des personnes ou des dégradations importantes dans les cultures agricoles et les plantations. Mais les conséquences de ces attaques ne se limitent pas aux dommages matériels. Pour les victimes humaines, souvent surprises par l’agression, les blessures peuvent être graves, surtout si c’est un brocard à bois. En parallèle, les dégâts causés aux cultures, notamment aux plantations de résineux, aux cultures maraîchères et aux vignes, représentent des pertes économiques significatives pour les producteurs...
Faune sauvage : une espèce à découvrir… ou redécouvrir