Face au défi climatique, l’humanité cherche les moyens à mettre en œuvre pour limiter l’élévation de la température à 1,5° ou 2°C d’ici la fin du siècle. Les projections scientifiques convergent : réchauffement global, fonte des glaciers, élévation du niveau des mers, sécheresses accrues et multiplication d’événements météorologiques extrêmes. Ces bouleversements ne concernent pas uniquement les sociétés humaines, mais aussi les écosystèmes et la faune sauvage, notamment le grand gibier. Les paysages et les biotopes se transforment, modifiant la disponibilité de la nourriture et l’équilibre fragile entre agriculture, sylviculture et chasse. Déjà, les modèles annoncent un déplacement vers le nord des zones méditerranéennes, amenant garrigue, chênes-lièges et lavande jusque dans des régions aujourd’hui tempérées. Ces changements pourraient favoriser certaines espèces comme le sanglier, particulièrement adaptable, mais posent des défis aux forestiers. Dans les massifs montagneux, la réduction de l’enneigement pousse les cervidés et les suidés vers les hauteurs, tandis que les espèces strictement montagnardes comme le chamois ou l’isard voient leur territoire se réduire. L’installation des prédateurs (loups, ours et lynx) en altitude vient compliquer la cohabitation avec l’élevage, ouvrant la voie à des tensions de plus en plus vives, entre acteurs ruraux. Cependant, ces conditions, défavorables aux cervidés, profitent aux suidés qui continuent à se développer massivement...
Faune sauvage : une espèce à découvrir… ou redécouvrir