Au nord de Chimay, petite ville entre Sambre et Meuse, proche de la frontière française et rendue célèbre pour sa bière trappiste, se trouve la chasse de Virelles. Constituée d’un lot de forêt domaniale mutualisé avec un lot communal, elle couvre une superficie totale de quelques 800 ha, sur lesquels le chêne est prédominant, avec un sous-étage de charme et autres essences, laissant par ci par là, traverser la lumière. Le territoire est ainsi constellé d’une multitude de petits ronciers, qui sont à la fois des zones de gagnage semi-ligneux, et de remise pour le chevreuil,
tandis que quelques parcelles en régénération offrent au sanglier des remises appréciées. Le territoire reste dans l’ensemble bien lisible, s’ouvrant au nord et à l’est sur des plaines enclavées, qui ne sont pas sans poser quelques problèmes en matière de dégâts, sur les prairies et les champs cultivés. Il est constitué d’un plateau aux altitudes variant entre 240 m et 270 m, entaillé de petits vallons aux pentes marquées, et au fond desquels s’écoulent de petits ruisseaux appelés gués. Durant 23 ans, Pascal Van Coillie a présidé aux destinées cynégétiques de ce beau lot de chasse, et il y a 3 ans, s’est présentée l’opportunité de reprendre un territoire voisin. Il céda alors la chasse de Virellles à ses gendres, Nicolas Peeters et Matthieu Willems, lesquels conçoivent un projet de chasse collective innovant, sous-tendu par la mise en pratique de quatre journées de traque-affût. Pas besoin d’annonce pour recruter, étant immédiatement suivis dans leur démarche par une équipe de jeunes chasseurs de leur entourage, archers et carabiniers, passionnés par l’engagement dans une expérience nouvelle…
Par Jean-Marc Thiernesse