" Je sonne de la trompe" par Sylvain Oudot et Guyaume Vollet

Destiné à l`apprentissage progressif de la technique pour la trompe en ré, cet ouvrage s’adresse aux apprenants, débutants ou moyens, ainsi qu’aux enseignants. Forts de leurs expériences respectives, les deux auteurs proposent un condensé de leur approche de l'enseignement de la trompe, complété par trois recueils d’études, d`exercices et de fanfares traditionnelles déjà disponibles dans la même édition « Tempo Music Club ». La méthode est d'autant plus profitable qu`elle s’enrichira des conseils avisés et personnalisés d’un professeur. Les phases successives d`apprentissage sont présentées en quatre chapitres qui correspondent à la chronologie d`enseignement : 1) la gestion de l’air ; 2) la diction et l’ornementation ; 3) l’expression ; 4) les pupitres. Comme le précisent les auteurs : « La rédaction de cet ouvrage se veut simple et efficace. Nous avons choisi de ne pas illustrer nos propos par des planches techniques ou anatomiques savantes, préférant orienter le lecteur vers des vidéos intéressantes dont les liens sont fournis en fin de recueil. Ce vecteur moderne de connaissances, utilisant l’animation 3D, présente l`avantage d’être à la fois explicite et ludique. Des exercices annexes ont été sélectionnés dans le but de susciter un « ressenti » chez l'apprenant. Ils peuvent être complétés par d`autres exercices, selon les recommandations des professeurs. Évidemment, la méthode devra être adaptée par le lecteur ou le pédagogue de façon appropriée pour l'élève, selon sa morphologie, ses capacités physiques et son niveau d’avancement dans l`apprentissage de l'instrument ».

 

Pour se procurer ce Traité de technique usuelle et Exercices pratiques : c'est ICI 

Le parti « Europe Ecologie les Verts » (EEVL) devient le mouvement « Les écologistes »

« On va changer » a déclaré Marine Tondelier samedi à Pantin (Seine Saint-Denis). Rien qu’avec ce nouveau nom, on mesure l’ambition de la dame qui lance sa révolution. Mais, a-t-elle déclaré : « nous garderons le nom d’EELV jusqu’aux prochaines élections européennes de juin 2024… ». Chez les verts, on quitte un parti pour rejoindre un mouvement, signe des temps sans doute pour surfer sur les vagues et ne pas couler. Avant le lancement de ce nouveau « truc » au nom évocateur de : « Les écologistes », la cheffe d’EELV a eu une soudaine illumination. Dans un grand moment de faiblesse elle a déclaré : « … à l’époque des premiers écolos, on s’est battus pour être crus et suivis. Maintenant on arrive à un moment où on a su convaincre, on dirige certaines des plus grandes villes de ce pays… On doit aussi tirer les enseignements de nos échecs… », rappelant ainsi le résultat décevant de Jadot à l’élection présidentielle (4,63% des voix). Pour établir la feuille de route du nouveau mouvement, il parait que EELV a recueilli la contribution de 30 000 personnes, soit trois fois plus que le nombre d’adhérents du parti. Si cela est vrai, elle a sans doute perçu une lueur d’espoir, mais ça ne sera pas suffisant pour éclairer la pièce, plongée de plus en plus dans la pénombre. En témoigne les 200 personnes réunies dans la Drôme la semaine dernière, pour les « Universités des Ruralités écologistes ». Dans ce remake de « les illuminés parlent aux péquenauds », on a pu entendre : « le vote écologiste est urbain et diplômé. Comment être audible en ruralité ? ». Le parti de Tondelier, qu'elle qualifie de « premier parti des centres-villes », veut aussi « devenir le premier parti des ruralités », précise la conseillère municipale d'opposition à Hénin-Beaumont, qui déjà prépare la prochaine campagne pour les élections européennes de juin 2024. Mais chez les verts, la chasse reste un sujet controversé, où les moins perspicaces remettent le couvert contre la chasse à courre, la chasse sous terre, le dimanche sans chasse, un permis de chasser plus compliqué à obtenir… Quant aux autres, ils restent silencieux, sans doute pour ne pas froisser l’intelligentsia verdâtre et ne pas se faire remarquer…

L’État réautorise, à titre expérimental, certaines chasses « traditionnelles », jusqu’au 20 novembre

Les chasses traditionnelles (tenderie aux vanneaux et pluviers dans les Ardennes) et alouette à l’aide de filets et de cages, sont interdites, mais une étude est menée jusqu’au 20 novembre pour mesurer leur impact. La chasse traditionnelle de l’alouette est l’une des pratiques qui oppose régulièrement les défenseurs des oiseaux et les amateurs de leur capture à l’aide de pantes (filets) ou de matoles (cages). Selon les opposants, cette chasse n’est pas suffisamment sélective et ne permet pas de différencier les espèces piégées. Afin de vérifier si la sélectivité des captures est avérée, une étude, est menée jusqu’au 20 novembre par le ministère de la Transition écologique et la FNC. Elle autorise, par arrêtés préfectoraux (Gironde, Landes, Lot et Garonne, Pyrénées Atlantiques), sur quelques points tests de ces départements, la capture de 6 000 alouettes à l’aide de ces techniques, qui seront sous la surveillance et le contrôle de l’OFB. Laurent Vicini, président de la FDC du Lot-et-Garonne, précise : « Ce n’est pas de la chasse mais une expérimentation, car toutes les prises sont relâchées, après avoir été contrôlées par des agents de l’OFB, pour démontrer que nous ne tuons pas d’espèces non ciblées, et que si un autre oiseau qu’une alouette est attrapé, il est relâché sans dommages ». Malgré ces propos destinés à calmer les ardeurs des anti-chasse à l’alouette, Henri Sabarot, président de la FDC de Gironde est moins serein. Il a écrit, dans un communiqué daté du 11 octobre : « Dans le cercle cynégétique, la FDCG se sent isolée et ne peut se résoudre à l’unique stratégie reposant sur un protocole expérimental pour étudier la sélectivité des filets, d’autant plus que la LPO (Ligue de protection des oiseaux) a déjà annoncé attaquer juridiquement les arrêtés préfectoraux qui autoriseront cette étude. Néanmoins, la FDCG réalisera avec sérieux cette étude – parisienne -, malgré sa complexité ».

Les faits divers de la semaine passée

- Var : le samedi 7 octobre, pendant une battue aux sangliers, une balle est venue fracasser la vitre latérale du véhicule d’un couple, garé dans la cour de leur résidence. Le projectile est ressorti par la vitre passager arrière gauche avant de ricocher sur le mur de la villa, à deux mètres de la dame qui se tenait là. Peu après les faits, le tireur présumé s'est dénoncé et a été interpellé par la police. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances de cet incident.

- Gironde : en janvier dernier, à Ludon-Médoc, deux chasseurs en quête de sangliers ont tiré en direction d’une route, touchant un véhicule qui circulait chemin de Labarde. Ce manquement aux règles de sécurité a été jugé la semaine dernière pour blessures involontaires et mise en danger d'autrui lors d'une action de chasse ». Plainte avait été déposée.

- Ardennes : vendredi dernier, en début d’après-midi, les secours sont intervenus à la ferme du Beaufay à Signy-l’Abbaye. Un homme âgé de 68 ans avait fait un malaise alors qu’il participait à une partie de chasse. En arrêt cardio-ventilatoire lorsque les pompiers de Rocroi et de Signy-l’Abbaye et l’équipe médicale du Smur sont arrivés sur les lieux, l’homme n’a pu être ranimé.

 

Sur le plan sanitaire

- Le nombre de foyers de maladie hémorragique épizootique s’envole : lundi dernier, nous écrivions qu’à la date du 6 octobre, 53 cas de MHE avaient été enregistrés. Une semaine plus tard, dans son point hebdomadaire, le ministère de l’Agriculture faisait état de… 453 foyers au 12 octobre 2023. L’Ariège a rejoint les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, la Haute-Garonne, le Gers, les Landes sur la liste des départements où des élevages sont touchés par la MHE. Mais, le ministère se veut rassurant : « Dans les élevages infectés, le nombre d’animaux atteint est inférieur à 3%, et la mortalité constatée est inférieure à 0,1%. Les soins mis en œuvre permettent, dans la quasi-totalité des cas, une guérison des animaux malades en quelques jours ».

- Un décès dû à la rage en France : contaminée par la rage après avoir été blessée par un chat sauvage lors d’un séjour au Maghreb, une femme est décédée lundi dernier au CHU de Reims. Comme le rappelle l’OMS, la rage est une zoonose virale qui se propage par la salive, généralement en cas de morsures, d’égratignures ou de contact direct avec les muqueuses. Les symptômes initiaux comportent des signes communs comme de la fièvre accompagnée de douleurs ou de fourmillements, démangeaisons ou sensations de brûlure inexpliquées à l’endroit de la blessure. La propagation du virus dans le système nerveux central entraîne une inflammation progressive et mortelle de l’encéphale et de la moelle épinière. En cas de déplacements dans les pays du Maghreb, les précautions d’usage sont hautement recommandées.

- Glyphosate : lors du vote pour l’utilisation du glyphosate dix années de plus, une partie des Etats, dont la France, s’est abstenue, empêchant ainsi d’atteindre la majorité qualifiée. Si Paris n’est pas contre le maintien de l’herbicide pour sept nouvelles années, la proposition de la Commission européenne de reconduire jusqu’en 2033 la licence d’utilisation du glyphosate n’a pas recueilli suffisamment de voix pour passer. L’Allemagne, l’Autriche, les Pays-Bas, le Luxembourg ont voté contre ou se sont abstenus, tandis que l’Espagne, les pays scandinaves et d’Europe orientale, ont voté pour. Dans un communiqué, l’exécutif européen prend acte du vote et annonce qu’un comité d’appel se réunira dans la première quinzaine de novembre. En cas d’absence de la majorité qualifiée requise, la décision reviendra à la Commission elle-même.

Le Parlement européen a adopté la loi « Nature restoration law »

Pour protéger l’environnement, les députés européens ont voté en faveur de la loi « Nature restoration law » qui sera prochainement intégrée au sein du Pacte Vert Européen. Ce dernier constitue une feuille de route visant à protéger l’environnement et à décarboner les secteurs polluants des 27 pays membres. Proposée par la Commission européenne en juin 2022, cette loi vise notamment à obliger les États membres à préserver et restaurer au moins 20% des terres et des mers d’ici 2030, puis 60% d’ici 2040. Les autorités européennes soulignent que près de 80% des habitats sont menacés en Europe, principalement en raison de la pollution humaine, du changement climatique, de la destruction des habitats et de la prolifération des espèces envahissantes, qui contribuent au déclin de la biodiversité mondiale. La loi prévoit donc d’inciter les pays membres à entreprendre des projets pour :

- restaurer les zones humides, les zones côtières et les habitats marins,

- réintégrer les espèces terrestres et marines indigènes,

- entretenir durablement les forêts,

- végétaliser davantage les villes,

- supprimer les obstacles artificiels aux cours d’eau afin de créer 25 000 km de rivières libres d’ici 2030. (Nous reviendrons sur ce sujet, véritable catastrophe écologique, qui va précipiter l’assèchement des cours d’eau et des zones humides…).

La loi a été adoptée avec 336 voix pour, 300 contre et 13 abstentions.

Les activités du week-end

« Un dimanche à la chasse »

Ce week-end sera celui des invitations « découverte de la chasse », dans le cadre de l’opération « Un dimanche à la chasse ». Initiée par les chasseurs du Doubs en 2012, ce rendez-vous est devenu d’envergure nationale en 2013, à l’initiative de la FNC. Traditionnellement fixée au 3e dimanche d’octobre, l’opération consiste à proposer aux non-chasseurs qui le souhaitent de se plonger, pour une matinée, au cœur d’une partie de chasse, sur le terrain en toute sécurité. Ils découvriront les diverses facettes de la chasse, empreintes de respect et de cordialité, en accompagnant des chasseurs sur un secteur qu’ils auront choisi parmi les territoires et les modes de chasse proposés par les sociétés de chasse participantes. Cette manifestation confirme l’engagement des chasseurs dans la voie d’une relation équilibrée et durable avec les autres usagers des milieux naturels. Elle veut également témoigner de l’exercice sécurisé d’une chasse responsable, porteuse de valeurs et d’éthique. Les FDC sont sur le pont pour promouvoir ces journées « découverte de la chasse ». L'événement est gratuit et pour en savoir plus, les amateurs peuvent contacter la FDC de leur département.

 

Course Ultra-trail Reims Champagne Run

Dans un autre registre, la ville de Reims organise la première édition de la course « Ultra-trail Reims Champagne Run », demain samedi 14 octobre 2023. Plus de 500 compétiteurs sont attendus, qui vont relever le défi de parcourir 88 km de course à pieds chronométrée en effectuant une boucle depuis la ville de Reims. De nombreuses communes au sein du Parc Naturel Régional de la Montagne de Reims seront traversées par le parcours. La FDC, le GIC de la Montagne de Reims, les territoires de chasse concernés par le tracé aux cotés des organisateurs de cette manifestation, ont œuvré de concert afin de favoriser la cohabitation de leurs pratiques et passions communes pour la nature. Informations utiles : départ du CREPS de Reims à 11h00. Arrivée estimée des derniers participants sur l'Esplanade Porte Mars (Reims) vers minuit. Nombre de concurrents : environ 500.

Le parcours est téléchargeable ICI

Faut-il simplifier le plan de chasse « cerf » ?

On constate encore que, dans certains départements, le plan de chasse cerf peut parfois supporter jusqu’à six types de bracelets différents. Si elle est souvent pétrie de bonnes intentions, cette multiplicité pose tout de même la question de sa réelle utilité. Si « abondance ne nuit pas », il faut aussi reconnaitre que « le mieux est l’ennemi du bien ». Force est donc de constater que le plan de chasse cerf illustre cette contradiction d’objectifs. L’intention est certes louable, dans le sens où elle vise généralement à répartir les prélèvements entre les classes d’âge et de sexes, mais dans bien des cas, elle freine la réalisation. Il faut garder à l’esprit que le prélèvement national est de l’ordre de 70%, et que pour la saison 2020/2021, il a été attribué, toutes classes confondues, 102 636 bracelets pour 69 876 réalisés. Cela représente un déficit de 32 760 animaux. La question se pose alors tout naturellement : ce déficit important est-il dû à des attributions quantitatives trop importantes, ou à un qualitatif trop ambitieux ? Le tableau de chasse ne parvient donc pas à coller au plan de chasse. Dans ces conditions, pourquoi attribuer autant de bracelets sachant qu’un tiers ne sera pas réalisé ? Ne vaudrait-il pas mieux en octroyer moins, et mettre en place un plan de chasse qualitatif moins strict ? Compte tenu de la difficulté engendrée par un nombre de catégories de bracelets trop important, il apparaît clairement que la peur de la sanction fait son œuvre auprès des chasseurs. Pour éviter les ennuis, ils s’abstiennent tout simplement de tirer. Pourtant les spécialistes du cerf l’affirment, les grands cervidés pourraient être gérés à partir de 3 types de bracelets :

- un JCB : pour les faons des deux sexes, les daguets, les bichettes et les biches, (2/3 des attributions),

- un CEM : pour les cerfs de moins de x cors (10, voir 12), (20% des attributions),

- un CR : pour les cerfs de plus de x cors (10 voir 12), (10% des attributions, utilisable également pour baguer un CEM),

Ainsi, l’appréhension de l’éventuelle erreur de tir s’en trouverait très fortement amoindrie, et les plans de chasse se réaliseraient plus facilement.

Afrique australe : 22 000 éléphants victimes de la sécheresse

Au Zimbabwe, qui compte plus de 100 000 éléphants, les autorités ont signalé une surpopulation dans des régions telles que Hwange qui en abrite environ la moitié. Mais, constatant une diminution régulière du cheptel, les autorités ont diligenté une enquête pour en déterminer les causes. Les recherches se sont focalisées sur la zone de conservation transfrontalière de Kavango-Zambezi, l’une des plus grandes au monde, couvrant 520 000 km² (52 millions d’hectares) à l’intérieur des frontières des cinq États. Trois raisons étaient avancées : le braconnage, le déplacement massif des populations d’éléphants ou une mortalité anormale. Les deux premières ont vite été abandonnées devant : « … le nombre élevé de carcasses retrouvées, laissant supposer une menace potentielle majeure pour la santé et la stabilité de la population d'éléphants », indique le rapport. C’est donc la surpopulation, le manque d’eau et de nourriture, qui ont eu raison de quelques 22 000 éléphants, morts de faim et de soif, a expliqué Tinashe Farawo, porte-parole de l'Autorité de gestion des parcs et de la faune du Zimbabwe (Zimparks). « Nous avons déjà mis en place des mesures d’atténuation, mais certaines choses nous dépassent, comme l’absence de pluie. Nous dépendons désormais davantage de l’eau artificielle provenant de forages, mais c’est un processus coûteux » a-t-il ajouté. Et une fois de plus, on en revient à l’absence de gestion cynégétique et la responsabilité des écolos, étrangement silencieux devant cette hécatombe… Si la moitié des éléphants décimés par la sécheresse avaient été attribués à la chasse, à raison de quelques trente mille euros de recettes par tête pour le pays, ce sont 300 millions d’€ qui seraient arrivés dans les caisses de l’Etat du Zimbabwe. De quoi œuvrer pour étancher la soif des autres…

Engrillagement : accélération de la construction de clôtures

Les acteurs locaux, associations et Région notamment, ont rencontré le ministre de la Transition écologique sur « l'impérieuse nécessité de faire respecter la loi ». Six mois après le vote de la loi qui devait contribuer à stopper les engrillagements, le constat est alarmant reconnaissent les élus. Au contraire d'avoir mis fin au phénomène, la nouvelle législation a eu pour effet de déclencher une accélération de la construction de nouvelles clôtures. C'est cette situation de terrain que le président de la région Centre-Val de Loire, François Bonneau, le réalisateur Nicolas Vanier et les associations du territoire sont allés exposer à Christophe Béchu, le mercredi 4 octobre. La loi adoptée le 2 février 2023 impose la mise en conformité de l'ensemble des clôtures existantes depuis moins de trente ans, avant le 1er janvier 2027. Sur le terrain, les propriétaires semblent vouloir prendre de vitesse le calendrier, constatent des associations telles que les Amis des chemins de Sologne et l'Acasce. Espérant sans doute que l'ampleur de la tâche de contrôle sur le terrain ne permette pas de les sanctionner, à partir de 2027. « Non seulement, ils ne démontent pas leurs clôtures, mais au contraire ils accélèrent les constructions illégales » constatent la Région et les associations dans un communiqué commun. Selon eux « le ministre s'est engagé à mobiliser avec une intensité décuplée et dans les plus brefs délais l'OFB pour intervenir directement face aux pratiques contraires à la loi, et a annoncé la publication d'un décret permettant de renforcer les conditions et les moyens d'application de la loi ».

Biodiversité en danger : « il faut monter le son » plaide le nouveau président du Muséum National d'Histoire Naturelle

Pour alerter le public sur l'érosion de la biodiversité et la « perte de chance » que cela représente pour l'humanité, Gilles Bloch, nouvellement nommé pour quatre ans à la tête du Muséum National d'Histoire Naturelle, a lancé cette phrase choc, lors de la présentation de la saison 2023/2024 : « Il faut qu'on monte le son ! ». Ce polytechnicien, médecin et chercheur venu de l'Inserm, a pris les rênes d'une institution vieille de presque quatre siècles, aujourd'hui plébiscitée par le public. « En 2022, les 12 sites du MNHN en France, dont la Grande galerie de l'évolution, le Musée de l'Homme, le parc zoologique de Paris et l'arboretum de Versailles-Chèvreloup, ont drainé 3,5 millions de visiteurs payants. Un sommet historique ! » se félicite Gilles Bloch qui entend porter certains thèmes tels que l'alimentation et les zoonoses. « Le grand enjeu, c'est de comprendre les dynamiques de circulation des pathogènes depuis les réservoirs animaux vers les populations humaines, et d'expliquer que, si on ne prend pas garde à préserver les habitats naturels de la faune sauvage, ce qu'on a vécu en 2020 va inéluctablement se reproduire. L'exposition phare de la nouvelle saison, - Mondes disparus -, traverse en réalité virtuelle l'évolution de la planète sur des milliards d'années, façon d’expliquer, avec de la pédagogie mais aussi de l'émerveillement, comment arriver à faire accepter à nos concitoyens des mesures contraignantes contre l'anthropisation des espaces naturels » a-t-il ajouté.

Une alternative éthique à l'huile de palme ?

Si elle fait le bonheur des industries agro-alimentaire et cosmétique, le revers de la médaille est dévastateur pour l'environnement et la faune sauvage, avec des déforestations incontrôlées en milieu tropical. De 2004 à 2017, selon les estimations de « National Géographic », plus de 43 millions d’hectares ont été perdus. Pour cultiver ces palmiers à huile, des millions de m3 de bois sont brulés sur place, ce qui génère l'augmentation des gaz à effet de serre, une pollution atmosphérique, une perte de la ressource alimentaire pour les animaux, une perte de 90% de la biodiversité et la pollution des sols. Alors, pour tenter de remédier à cette catastrophe écologique, des scientifiques écossais planchent pour lui trouver une alternative éthiquement plus acceptable. Des chercheurs de l'Université Queen Margaret d'Edimbourg sont parvenus, sans utiliser d’arôme ni de conservateur chimique, à fabriquer une sorte de « mayonnaise » à partir des déchets générés par l'industrie du lin, de l'huile de colza, et des fibres naturelles. Appelé « palm-alt », ce produit est dans la même lignée que la découverte de la start-up américaine « C16 Biosciences », qui a mis au point une huile de synthèse capable de remplacer l'huile de palme, le « palmless », dans laquelle Bill Gates a investi 20 millions de dollars… Pizzas, plats cuisinés, crèmes de beauté… même parfum !

L’Etat attaqué pour défaut de lutte contre les accidents de chasse

Lundi dernier, 9 octobre, le collectif « Un jour un chasseur » et l’Aspas ont déposé une « demande préalable indemnitaire » auprès du gouvernement et des ministres concernés, pour exiger qu’ils prennent « des mesures nationales d’encadrement de la chasse propres à assurer la sécurité et la tranquillité de la population ». C’est donc reparti pour un tour de piste avec ces écolos bobos pour lesquels tout est bon pour récupérer des fonds… abondés par les contribuables. Elles (re)demandent notamment la limitation des jours autorisés pour pratiquer la chasse, une formation plus stricte des pratiquants et une réglementation commune à tous les départements. Comble de l’hypocrisie, un des avocats chargés de représenter les associations, assure que le but de cette offensive n'est pas « d'entrer dans un schéma antichasse ». Tu parles ! Va donc venir le temps de bannir de notre vocabulaire cynégétique le mot « cohabitation ». Il ne faut plus rêver, elle est déjà impossible avec les grands prédateurs, qu’ils soient loups ou ours, parlez-en aux éleveurs. De la même façon, elle n’est plus possible avec ces écolos-bobos, parlez-en aux propriétaires privés. Tout est donc à refaire… puisque l’espace ne peut plus être partagé, c’est sur le terrain du temps que les prochaines escarmouches se produiront. Pas sûr que les écolos gagnent au change…  

La « Fondation Airbus » et la « Connected Conservation Foundation » ont annoncé la deuxième édition de leur « Satellites for Biodiversity Award »

Un appel à candidatures a été ouvert au début du mois, visant à encourager l’utilisation de l’imagerie satellite à haute résolution à des fins de conservation de la biodiversité. Les chercheurs individuels ainsi que les organisations à but non lucratif ont jusqu'au 15 décembre pour envoyer leurs propositions. Trois projets seront retenus et donneront accès aux satellites Airbus Pléiades et Pléiades Neo, le premier fournissant des images avec une résolution de 50 centimètres (20 pouces) et le second offrant une résolution encore plus fine de 30 cm (12 pouces). Les équipes gagnantes recevront également un financement de 6 000 $ chacune et un accès gratuit aux logiciels de cartographie mondiale et d’analyse spatiale d’Esri. « La fourniture de données inestimables à nos gagnants, associée à l'échange ouvert d'idées et de connaissances, vise à cultiver une efficacité accrue et des progrès dans l'utilisation de ces techniques pour les initiatives de conservation » a déclaré Sophie Maxwell, directrice exécutive de Connected Conservation Foundation, dans un communiqué de presse conjoint des deux fondations. La Connected Conservation Foundation est une organisation à but non lucratif basée au Royaume-Uni, qui travaille avec les communautés locales pour encourager l'utilisation de la technologie dans la conservation de la faune. L’année dernière, l’organisation s’est associée à la Fondation Airbus, la branche philanthropique de l’entreprise aérospatiale européenne, pour lancer le « Prix Satellites pour la Biodiversité ».