- Côtes d’Armor : le 30 octobre, quatre sangliers ont été retrouvés morts sur la plage de la Grandville à Hillion, en baie de Saint-Brieuc. Un cas similaire s’était produit le 2 septembre. Les associations de défense de l’environnement, notamment "Sauvegarde du Trégor Goëlo Penthièvre" et "Défense des victimes des marées vertes", soupçonnent une intoxication causée par l’hydrogène sulfuré dégagé par les algues vertes en décomposition, un phénomène déjà observé en 2011. Les associations ont adressé une lettre au préfet pour obtenir les résultats des autopsies, arguant que ces informations sont cruciales pour évaluer les risques pour la santé publique et l’environnement côtier.

 

- Dordogne : Un chasseur de 49 ans a été retrouvé mort avec une blessure par balle à l’abdomen lors d’une battue à Coly-Saint-Amand en Dordogne, le dimanche 3 novembre. La victime, un agriculteur local nommé Franck, participait à une chasse lorsqu’un coup de feu a retenti. Malgré les tentatives de réanimation de ses compagnons, il est décédé avant l’arrivée des secours. Le parquet de Périgueux a ouvert une enquête pour éclaircir les circonstances de la mort, ne privilégiant aucune piste pour l’instant. Le maire du village parle d’un possible accident lié à une mauvaise manipulation de l’arme, bien que d’autres hypothèses, comme un malaise ou une intervention extérieure, ne soient pas écartées.

 

- Gers : les chasseurs du département sont appelés à voter lors d'une assemblée générale extraordinaire en ligne, du lundi 11 au dimanche 17 novembre, suite à une crise financière liée aux dégâts causés par les sangliers. Cette assemblée fait suite à un été mouvementé, marqué par la tentative d'instauration d'un malus sanglier pour financer ces dégâts, initiative finalement annulée après une forte opposition des chasseurs. Face au déficit de la Fédération de chasse, estimé à 78 000 €, la nouvelle proposition soumise au vote vise à remplacer ce malus par une contribution financière des chasseurs. Le président Serge Castéran précise que l'assemblée portera sur deux points : l'approbation des comptes rendus des réunions précédentes et l'adoption de cette nouvelle contribution. Malgré les efforts de la Fédération, soutenue par le préfet du Gers après des rencontres en septembre, les chasseurs restent divisés. Yoann Brandao, représentant un collectif de chasseurs mécontents, critique cette contribution supplémentaire, estimant que la régulation des sangliers relève de l'intérêt général et ne devrait pas être financée uniquement par les chasseurs. Enfin, la période estivale a également été marquée par la démission du vice-président René Carpentier, bien qu'il ait précisé que son départ n'était pas lié à la crise, mais à une surcharge de responsabilités, notamment en tant que maire.

 

- Loire-Atlantique : À Saint-Herblain, près de Nantes, des sangliers sont devenus une nuisance majeure pour les habitants. Une demi-douzaine de ces animaux sauvages a envahi un espace vert au centre de la ville, causant des dégâts dans les jardins, les potagers et menaçant même la sécurité des riverains. Les habitants, inquiets, ont déposé une plainte pour négligence contre la mairie, accusant cette dernière de ne pas agir face à la prolifération des bêtes. Les sangliers, protégés par la proximité des habitations, rendent difficile l'organisation de battues, et bien que la Direction départementale ait autorisé l'utilisation de cages à sangliers en 2023, la mairie n'a pas encore validé cette solution. En attendant, les résidents vivent dans la crainte d’un incident grave, tandis que les démarches administratives piétinent et que les sangliers continuent de s’installer et de croître en nombre et en taille.

 

- Loiret : la semaine dernière, une chasse à courre a suscité une polémique, alimentée par le collectif « AVA », qui a diffusé une vidéo montrant un cerf poursuivi par des chasseurs, se réfugiant dans une base de loisirs. Selon AVA, cette poursuite aurait enfreint un arrêté de 2019, mais selon la Société de Vénerie, la chasse s’est déroulée légalement et l’animal n’a fait que traverser la base de loisirs avant d'être capturé plus loin. La Société de Vénerie rappelle que les chasses à courre sont très encadrées et que le cerf aurait été épargné s’il s’était retrouvé dans une zone protégée.

 

- Haute-Marne : hier, en fin de matinée, les services de secours ont été appelés entre Rolampont et Vesaignes sur Marne, où un accident de chasse s'était produit. On apprenait dans l'après-midi que la victime avait été transportée à l'hôpital de Dijon. Une enquête est en cours et on devrait en apprendre un peu plus sur les circonstances de cet accident. 

 

- Nièvre : Une jument de compétition, nommée Altesse de la Serre et estimée à 30 000 €, a été abattue par un chasseur le 6 novembre à Isenay, dans la Nièvre, alors qu'elle se trouvait dans un pré privé. Diane de Charmasse, l'éleveuse, a été informée par le groupe de chasseurs qui se sont rendus chez elle pour signaler l'incident. Selon ses observations, il est clair que le tir a eu lieu sur sa propriété, car la jument a été tuée en plein milieu du pré, rendant impossible un tir depuis l'extérieur. L'auteur du tir aurait tenté de minimiser les faits en affirmant qu'il avait confondu la jument avec un sanglier et qu'il était assuré pour ce type d'accident. Cependant, Diane de Charmasse doute fortement de cette version, affirmant que le tir ne ressemble en rien à un accident, mais plutôt à une action délibérée, étant donné la taille et la couleur de l'animal abattu. De plus, elle rapporte des incidents antérieurs de chasse illégale sur sa propriété. La jument, habituée des concours de saut d'obstacles au niveau national, était en repos dans ce pré. Son propriétaire, Jean-Marie Bazire, exprime son choc et sa colère, remettant en question comment un cheval de 1m70 de couleur grise a pu être confondu avec un sanglier. Une enquête est en cours, et plusieurs plaintes ont déjà été déposées par les propriétaires.

 

- Oise : en forêt de Compiègne, trois grands cerfs ont été abattus légalement dans le cadre du plan de chasse, mais cela fait bondir des associations de défense et quelques photographes animaliers qui vont être obligés de refaire connaissances avec d’autres cerfs, plus jeunes et plus discrets que ceux qui viennent de disparaitre. Et c’est uniquement ça qui les contrarie. Bien que la FDC de l’Oise appelle à la modération et au discernement, elle aurait mieux fait de rappeler aux écolos bobos anti-chasse que la gestion de la faune sauvage nécessite ces interventions humaines qui permettent le renouvellement des générations. Pour preuve rappelons-leur que le plan de chasse des grands cervidés est passé de : en 1985 : 10 000 ; en 2000 : 35 000 ; en 2015 : 60 000 et en 2023/2024 : 87 800. Et pour les consoler, disons aussi qu’un cerf prélevé à l’âge de 12 ans, a eu derrière lui 8 années au cours desquelles il a pu assurer sa descendance, et qu’en quittant ce monde il laisse la place à un plus jeune. C’est la loi de la nature !

 

- Pas de Calais : un homme de 74 ans est décédé le dimanche 3 novembre lors d'une partie de chasse à Hocquinghen. Vers 9h30, les secours sont intervenus rue de Gascogne après que l'homme se soit retrouvé en arrêt cardiorespiratoire. Malgré les efforts de réanimation de l'équipe médicale et des pompiers, le décès a été prononcé sur place par le médecin du SMUR. La gendarmerie et un représentant de la municipalité étaient présents sur les lieux.

 

- Pyrénées-Atlantiques : un chasseur de 70 ans a été gravement blessé par un sanglier lors d'une battue à Berbérust-Lias, près de Lourdes, le samedi 2 novembre. Pendant la chasse, l’homme n’a pas repéré l’animal à temps, et celui-ci l’a chargé, provoquant, avec ses défenses, une profonde blessure à la jambe. Ses compagnons de chasse ont immédiatement improvisé un garrot pour stopper l'hémorragie, en attendant l’arrivée des secours. En raison de l’emplacement isolé en forêt, les militaires du PGHM de Pierrefitte-Nestalas ont été mobilisés pour évacuer la victime, qui a été transportée à l'hôpital de Tarbes.

 

- Pyrénées Atlantiques encore : un chasseur du Pays basque, âgé de 65 ans, a été condamné à trois mois de prison avec sursis à Bayonne, pour avoir tué deux grands cormorans. Pour ce chasseur d’Estérençuby, ces oiseaux ne sont que des pilleurs de rivière et de plans d’eau. Il est vrai que le grand cormoran se nourrit principalement de poissons vivants qu'il pêche en plongeant par intermittence, entre deux parcours à la nage, dans des eaux à faible courant ou stagnantes. Bien que la plupart de ses proies ne dépasse pas 20 cm, il est capable de capturer des poissons de plus d’un kilo.

 

- Hautes-Pyrénées : La Cour administrative d’Appel de Bordeaux a annulé l’autorisation de déterrage du blaireau dans les Hautes-Pyrénées, accordée en 2019. Cette décision, rendue le 2 novembre 2023, est le résultat d’une action en justice menée par FNE Occitanie Pyrénées, FNE 65, et Nature En Occitanie. Ces associations dénoncent la vènerie sous terre, qu’elles jugent cruelle et nuisible. Pour rendre son verdict, le tribunal a pointé des manquements dans la justification de l'autorisation de déterrage, notamment l'absence de données précises sur la population de blaireaux et les dégâts réels causés.

 

- Pyrénées-Orientales : Rodéo, une jeune Jagdterrier, a été secourue après avoir passé quatre jours sous terre, piégée dans une cavité à Formiguères, après avoir suivi un renard. Le sauvetage a mobilisé d'importants moyens. Dans un premier temps, les sapeurs-pompiers spécialisés ont sécurisé la zone en purgeant des blocs rocheux instables. Ensuite, ils ont tenté d'élargir l'entrée de la cavité pour accéder à Rodéo, mais sans succès. Face aux difficultés, le plan ORSEC a été activé, faisant appel aux experts du Spéléo Secours France. Quatre spéléologues ont été dépêchés sur place, utilisant des micro-charges explosives pour agrandir le passage. Grâce à ces efforts, Rodéo a finalement été sauvée et retrouvée saine et sauve, pour le plus grand soulagement de son propriétaire.

 

- Deux-Sèvres : cinq chiens de chasse, bassets artésiens normands, ont été volés dans un chenil à Aiffres, près de Niort, le matin du 2 novembre 2024. Denis Cocher, leur propriétaire, a constaté le vol en découvrant le bardage de bois de leurs niches arraché et des traces de pneus autour de son chenil. Sa fille, Emeline, a rapidement diffusé un message sur les réseaux sociaux pour alerter le public, largement relayé par les internautes. Dans la soirée, grâce aux signalements de deux riveraines et de chasseurs, les chiens ont été retrouvés dans la zone Mendès-France et aux alentours. Les cinq chiens ont finalement rejoint leur maître dans l’après-midi du 2 novembre, sains et saufs.

 

- Var : alors qu'il ramassait des champignons près de Bormes-les-Mimosas, un homme de 38 ans a été touché à la jambe par le tir d’un chasseur âgé de 82 ans. Le tir est survenu vers 9 heures, lors d’une battue aux sangliers. La victime a été transportée par hélicoptère à l’hôpital de Marseille, mais devant la gravité de la blessure, elle a dû être amputé. L’octogénaire a été entendu par les gendarmes puis libéré. Une enquête pour « violences involontaires avec arme » a été ouverte, et les charges pourraient évoluer pour tenir compte de l’infirmité permanente subie par la victime.

 

- Vaucluse : un chasseur a été verbalisé, le mercredi 30 octobre, dans les Dentelles de Montmirail, lors d’un contrôle effectué par les gendarmes de la compagnie de Carpentras et les agents de l'OFB, au motif qu’il était à moins de 50 mètres des axes routiers, ce qui est interdit et lui a valu une amende de 135 euros.

 

- Vosges : l'espace pédagogique forestier de Monthureux-sur-Saône, appelé « la forêt du savoir », a été inauguré début octobre 2024. Ce projet, débuté en 2020 dans le cadre du programme « Forêt d'Exception® à Darney-la-Vôge », vise à offrir aux écoles des Vosges, de la maternelle au collège, une immersion éducative en pleine nature. L'espace, qui a été aménagé sur une parcelle auparavant infestée par des scolytes, propose un parcours d'apprentissage à travers diverses approches (scientifique, sensorielle, etc.). Des livrets d'activités adaptés aux enfants de 3 à 15 ans ont été élaborés pour faciliter l'autonomie des enseignants. Le sentier éducatif, passant par l'Espace naturel sensible du Vallon du Préfonrupt, est conçu en collaboration avec les partenaires locaux. L'architecte Jean-Luc Gérard, spécialiste du bois, a conçu des infrastructures durables et entièrement recyclables. Ce lieu vise également à sensibiliser les jeunes aux impacts du changement climatique en montrant la diversité des essences forestières, avec des plantations adaptées pour l’avenir.

 

- Vosges encore : la nouvelle a surpris : cinq des grands tétras réintroduits dans les Vosges, sont morts. On savait qu’un oiseau avait été victime d’un prédateur au cours de l’été dernier, mais pour les autres tout allait bien jusqu’à la mi-octobre où quatre autres décès d’oiseaux ont été signalés. « Les causes ne sont pas encore connues » a déclaré le Parc Naturel Régional du Ballon des Vosges qui précise que des investigations sont menées pour déterminer les causes de cette soudaine mortalité.