La question revient souvent : les calibres de 6 mm sont-ils adaptés pour abattre un sanglier robuste ou un grand cervidé ? Les balisticiens sont unanimes : la précision prime sur l’énergie. Pourtant, le doute persiste. Certes, les 6 mm offrent une précision remarquable, mais suffisent-ils à faire la différence dans des conditions de chasse exigeantes comme la battue ? Les adeptes du 6 mm BR, du .243 WSSM, du 6 mm Creedmoor, du .243 Win., du 6 mm Rem. ou encore du .240 Weatherby vantent les mérites de ces calibres. Cependant, ils restent peu utilisés en battue, notamment en Europe. À tort, peut-être, car les 6 mm ne sont pas aussi récents qu’on pourrait le croire. Leur histoire débute outre-Atlantique en 1895 avec le 6 mm Lee Navy, conçu pour le fusil à verrou à tirage direct Lee. Ce calibre, utilisant une balle de 112 grains (7,26 g) et atteignant une vitesse de 780 m/s, était innovant pour l’époque. Malgré cela, il fut abandonné en 1935, cédant sa place au fameux .220 Swift. En Europe, dans les années 1920, des manufacturiers britanniques comme Holland & Holland introduisirent des calibres tels que le .240 Flanged Nitro Express et le .240 Belted Nitro Express, tirant des balles de 100 grains à des vitesses respectives de 880 m/s et 915 m/s. Purdey suivit en 1923 avec le .246 Flanged, et d'autres calibres similaires firent leur apparition, comme le .242 Vickers Rimless Nitro Express ou le .244 Halger en Allemagne, atteignant des vitesses impressionnantes pour l’époque. Toutefois, des variations fantaisistes dans le diamètre des projectiles avant-guerre freinèrent leur adoption massive…
Balistique de but… pour gagner en efficacité