- Côte d’Or : un trophée hors du commun
Ce cerf au trophée ravalant a été victime d’une collision routière, sur le territoire de la commune de Sainte-Marie sur Ouche, le 9 octobre 2023. A l’examen de la mâchoire, son âge n’atteint toutefois pas les 10 ans. Compte tenu de ses jeunes années, l’aspect singulier de son trophée est probablement la conséquence d’une déficience passagère...
- Belgique, Saint-Hubert : un exceptionnel yearling
Ce cerf, comme le confirme sa mandibule, est en réalité un daguet, ce qui est assez exceptionnel, sachant que c’est la première fois que l’on rencontre un tel spécimen dans le massif de Saint-Hubert. Ce développement extraordinaire est parfois remarqué chez les animaux vivant en enclos, où ils bénéficient d’une alimentation artificielle poussée. Chaque année, les expositions de trophées en révèlent aussi quelques-uns qui proviennent de milieux ouverts à la potentialité nourricière forte, et où la croissance des animaux est réputée rapide.
- Indre : un curieux daguet
Ce cerf d’un an, a été obtenu sur le massif de la Romagère, au sud du département. Le bois de droite est constitué d’un très haute dague. En revanche celui de gauche, sans doute victime d’un choc en période de refait, a produit une dague très courte aux multiples pointes, ce qui fait de ce daguet une tête vraiment atypique.
- Moselle : grand cerf du massif du Sanon
Tiré lors de la dernière saison de chasse sur le massif du Sanon, au sud-est du département, ce grand cerf est estimé à 12 ans. Bien perlé, de coloration presque noire, le trophée compte 7 andouillers à droite, dont 4 longs épois répartis en deux fourches décalées, et 6 andouillers à gauche incluant une empaumure composée d’une trochure, surmontée d’une fourche. Avec une cotation arrêtée à 190,26 points ce beau cerf est l’un des plus beaux trophées du tableau de chasse de l’an dernier.
- Bas-Rhin : daguet en velours
Nous ne savons pas si cet animal prélevé en velours correspond à un daguet fourchu haut, tiré comme tel en fin d’été, ou bien à un daguet victime d’une lésion testiculaire qui aurait empêché la chute du velours. Toujours est-il que son trophée est original, et n’a pas manqué d’attirer l’œil des curieux, lors de l’exposition des trophées de Wangenbourg, en mars dernier.
- Aisne : beau brocard de Picardie
Ce beau six pointes aux bois massifs, noirs et bien perlés, a été tiré en 2022, dans les plaines de Picardie, à l’ouest de Saint-Quentin. Sa cotation est arrêtée à 137,18 points CIC.
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Marne : à l’initiative des cotateurs locaux de l’AFMT (Association Française pour la Mensuration des Trophées), une journée de cotation était proposée au Centre de la chasse et de la Nature de Mont Joly. Bruno Dufour, Alain Jobert, Jean-Claude Houssard et Georges Schopphoven ont effectué la cotation de 2 chamois, d’une douzaine de brocards et de quelques cerfs. En marge de l’aspect très convivial de cette journée, et du recensement des trophées dépassant les seuils d’homologation, ce travail de groupe a permis de confronter les appréciations, de s’informer mutuellement, d’harmoniser les procédures et d’avoir une idée objective de la qualité des trophées selon les massifs. Plusieurs dates consacrées à des journées de cotation comme celle-ci seront régulièrement proposées, selon un calendrier porté à la connaissance du monde de la chasse. Un bon exemple à suivre !
Jean-Marc Thiernesse

Le service des mesures du « Boone and Crockett Club Big Game Records » a convoqué, début avril, un jury spécial pour vérifier le score d'un bœuf musqué reçu en début d’année. Deux équipes distinctes de juges ont mesuré, puis remesuré, l’imposant trophée de 20,860 kg (46 livres USA), et confirmé sa note de 131 4/8 points. L’animal a été récolté le 1er août 2023, près du lac Contwoyto, dans le territoire canadien du Nunavut, par Aron Wark (à droite sur la photo) et son guide Sam Kapolak qui a déclaré : « Beaucoup de gens pensent que c'est une chasse facile, mais ce n'est pas le cas.
Nous avons parcouru 20 miles en une journée, et pas sur un terrain facile… ». Le trophée récolté détrône donc celui d’Alex Therrien (130 4/8 points) obtenu en 2020. Le « Boone and Crockett Club », qui mesure le gros gibier nord-américain depuis 1895 afin de suivre les efforts de conservation, a publié le premier livre des records en 1932. Pour que ce nouveau record du monde puisse être homologué, les procédures exigeaient que le score final soit vérifié par un jury spécial, dont le président du comité Kyle Lehr qui a précisé : « Tenir un registre des plus grandes représentations de gros gibier n'est pas une compétition. C’est un outil pour les chasseurs et les gestionnaires qui les aide à comprendre comment la gestion de la faune fonctionne… ou ne fonctionne pas, dans un domaine donné ».
C’était le 22ème « Rendez-vous des cerfs » au Parc des Expositions de Châteauroux, et, en même temps, le 14ème salon départemental de la chasse. Organisée par la FDC de l’Indre, en partenariat avec l’Association départementale des chasseurs de grand gibier, la manifestation était centrée sur l’exposition annuelle des trophées de cerf. Sa conception, que l’on doit à Xavier Legendre, président de l’ADCGG 36, met en avant l’ensemble du tableau de chasse des cerfs coiffés, des daguets aux cerfs les plus âgés. Rassemblés par massifs, classés par tranches d’âge, les trophées étaient présentés d’une manière très esthétique sur des planches verticales de bois brut, fixées sur des panneaux blancs. En revanche, les grands trophées, comme les têtes remarquables, étaient présentées sur des potences en bois, en hauteur, ce qui a nui un peu à leur mise en valeur. Dans l’Indre, la gestion de l’espèce cerf fait l’objet de toutes les attentions. On y analyse, entre-autre, la totalité des prélèvements en faons, biches et bichettes, car une gestion aboutie de l’espèce impose un prélèvement raisonné des femelles et des jeunes. A ce sujet, Xavier Legendre affirme que : « On
assiste à une croissance régulière et constante des effectifs, caractérisée par l’augmentation linéaire des réalisations, et une proportion constante de 20 à 25 % de sujets d’un an (daguets et bichettes) généralisée à tout le territoire. A quoi s’ajoute une dispersion de plus en plus large en dehors des grands massifs. En résumé, plus la densité de biches augmente, plus les mâles s’éloignent des massifs d’origine. Malgré tout l’amour que l’on peut porter aux grands cervidés, la lucidité exigerait une réduction, ou pour le moins, une stabilisation des effectifs, sous peine de subir des lendemains qui déchantent ». Gratuite et ouverte à tout public, la manifestation était ponctuée par les animations musicales des sonneurs de trompe du Cercle Saint-Hubert du Bas-Berry, renforcées, au fil des heures, par des prestations spontanées de chants, témoignant de l’attachement des Berrichons au terroir, aux cerfs et… aux traditions de sa chasse. 










- Moselle : 14 cors des Vosges du Nord
- Vosges : andouiller d’œil en accroche-cœur
- Haut-Rhin : un beau daim de l’Illwald
- Aisne : une tête atypique
- Meurthe et Moselle : un brocard à trois pivots
- Haute-Marne : grand jeune cerf
Côtes d’Armor : un grand cerf breton
Vosges : un beau cerf de montagne
Haut-Rhin : un beau chamois du massif vosgien
Ardennes : un brocard qui flirte avec les 30 cm
Haut-Rhin : un cerf d’une régularité quasi parfaite
Corrèze : un brocard tout en masse
Aisne : un petit, mais singulier cerf
Charente un beau brocard du chef-lieu
Haute-Marne : surandouillers et chevillures d’une longueur peu commune
Dordogne : un beau brocard du Périgord
Haut-Rhin : fracture de corne
Haute-Marne : affrontement fatal
Bas-Rhin : un beau daim de la plaine d’Alsace
Ardennes : un beau brocard de la campagne de Jandun
De la Pologne à la Haute-Saône : un cerf record tiré au brame
Ardennes : grand cerf du massif de l’Argonne
Aisne : magnifique tête bizarre
Bas-Rhin : un chamois de 13 ans
Gironde : brocard aux bois serrés
Vosges : un bon cerf, tout juste adulte
Gers : un grand brocard du bas Armagnac
Indre : grand 12 cors régulier
Haut-Rhin : un beau chamois des sommets vosgiens
Bas-Rhin : belle tête atypique
Ardennes : un magnifique solitaire du massif de Rocroi
Meurthe et Moselle : grand cerf du massif de Parroy
Haute-Marne : brocard bizarre du sud haut-marnais
Aisne : daguet à meules
Gironde : un bon brocard de la forêt landaise
Meuse : solitaire bien armé du sud de Verdun
Indre : exceptionnel daguet à empaumure
Marne : grand vieux sanglier
Aisne : 4 cors pendulaire
Haute-Marne : une belle présentation

En plus des points de mensurations, sont attribués aux trophées ce qu’il est coutume d’appeler des « points de beauté ». La couleur, le grain, les meules, les pointes et la régularité du trophée composent cette rubrique qui, bien qu’elle soit encadrée par un barème précis, reste relativement subjective. En effet, entre un grain moyennement perlé et un grain fortement perlé, ou entre des meules fortes et des meules très fortes, il y a des nuances que seuls les cotateurs expérimentés peuvent apprécier. Et encore, il peut exister des différences parfois notoires entre eux. C’est pour cette raison que la cotation définitive n’est retenue que si elle a été effectuée conjointement par deux cotateurs. Ce principe est tout à fait justifié, puisque les points de beauté peuvent atteindre un total de 19, soit une proportion qui varie entre 10 à 15% du total final. Devant les deux meilleurs trophées français de brocards, bien des observateurs préfèrent le second du classement car, pour eux, il est plus « beau et plus agréable à l’œil ». Cependant, en examinant leur feuille de cotation respective, il apparaît clairement que la belle géométrie et les merrains plus longs ne peuvent compenser le poids et le volume nettement supérieurs du premier. En matière de trophée, le plaisir des yeux a ses limites… que la masse et le poids surpassent, mais quoi qu’il en soit, la cotation reste un outil qui permet d’apprécier l’état et l’évolution temporelle d’une population.
Ardennes : un beau solitaire du massif de Sedan 




De la beauté plastique des bois à la cotation, il y a un grand pas à franchir. En témoignent les deux premiers trophées de brocards français, qui illustrent à merveille l’équivoque qui existe entre la beauté d’un trophée due à son harmonie, et son aspect imposant qui rapporte plus de points qu’une belle géométrie. En ce qui concerne la cotation d’un trophée de brocard, les mensurations se divisent en deux parties. La première, qui est composée de la moyenne de la longueur des merrains et de leur envergure, caractérise la géométrie des bois. La seconde, où figurent le poids des bois à sec et leur volume, particularise l’ampleur du trophée. Cependant, les deux familles n’ont pas la même importance en terme de points. La moyenne de la longueur des merrains est affectée d’un coefficient de 0,5. Cela signifie qu’un écart très conséquent de 10 cm entre deux trophées, ne les sépare finalement que de 5 points. A contrario, le volume exprimé en millilitres est doté d’un coefficient de 0,3, ce qui fait qu’une petite différence de seulement 50 millilitres provoque un écart de 15 points. Il apparaît donc clairement que, pour ceux qui ont établi le barème CIC propre au chevreuil, un trophée de brocard doit avant tout être imposant pour « marquer » des points. Certes, il s’agit d’un choix discutable, mais ce système présente l’avantage d’exister et donc de servir de base de référence. D’autre part, même si les coefficients affectés respectivement à la géométrie et à l’ampleur sont discutables, ils présentent tout de même l’intérêt de l’objectivité des mesures qui elles, sont incontestables.