Laurent Thévenez, taxidermiste

La sélection des trophées de février 2023

 

- Indre : Vieux cerf ravalant 

Un vieux cerf ravalant constitue toujours un trophée rare. A l’exposition annuelle de Châteauroux, les cerfs ayant dépassés les 12 ans, se comptaient sur les doigts de la main… Parmi eux, celui-ci, obtenu lors de la saison 2021/2022, présente des bois courts et massifs, de structure six cors, avec une belle coloration brun-foncé, ornée de multiples petites perlures qui sont du plus bel effet.

 

 

 

 

- Meurthe et Moselle : un « 4 cors » tout en hauteur

Voilà un brocard vraiment original ! Le trophée, très haut et serré, pourrait faire croire, vu de face, qu’il s’agit d’un six pointes. Or c’est tout simplement un 4 cors, l’andouiller antérieur étant totalement absent. Il est réellement très haut, pas très massif, mais bien perlé. L’andouiller d’œil, se situant à moitié de la longueur de la perche, accentue l’impression de hauteur. Il y a fort à parier que, doté d’un tel panache, ce brocard ne devait pas s’en laisser conter. Il a été obtenu sur le territoire de Halloville par Monsieur Monzein.

 

 

- Moselle : un grand cerf du massif de la Canner

Situé à l’est de la ville de Thionville, non loin de la frontière avec l’Allemagne, le massif forestier de la Canner est constitué d’une multitude de lots forestiers ouverts sur des plaines cultivées, et dont le plus important est la forêt de Sierck. C’est aussi un milieu de vie particulièrement favorable à l’espèce cerf, où, chaque année, de beaux trophées y sont enregistrés. Obtenu lors de la saison 2020/2021, ce cerf de couleur presque noire, fortement perlé, est un 16 cors irrégulier, estimé à au moins dix ans. On remarquera ses andouillers d’œil, surandouillers et chevillures, particulièrement bien développés, dont les extrémités recourbées et bien blanches, font un bel effet de contraste dans l’ensemble du trophée… Les empaumures sont constituées de 9 épois en forme de chandelier…

 

 

- Meuse : un beau sanglier du massif des Woevres

Ce beau sanglier a été tiré le 22 octobre dernier par Luc Perin, sur le territoire de Rouvres. Les défenses mesurent 20,8 et 20,4 cm, et leur largeur moyenne est de 23 mm. La circonférence des grès atteint 7,2 cm à gauche et 7,1 cm à droite… Enrichie de 2 points de beauté, la cotation de ce trophée s’élève à 106,05 points.

 

 

 

- Ardennes : un grand cerf des trois frontières départementales

Ce grand cerf de type 18 cors irrégulier, a été tiré par Christophe Delossedas, le 9 décembre dernier, sur le territoire de de Chatel-Chéhéry, commune située dans l’extrême sud du département des Ardennes, aux confins de la Meuse et de la Marne… Cela fait plusieurs années que se développe, dans cette région, une population de cerfs, issue du camp militaire de Suippes. Les animaux y vieillissent quelque peu, dans un milieu particulièrement favorable constitué de massifs boisés ouverts sur des plaines herbagères et de cultures céréalières… Poids net 7,300 kg, longueur des merrains 98,5 et 102,8 cm, circonférence des meules 28,8 et 28,4 cm, chevillures 39,5 et 32,3 cm, circonférence des perches variant entre 14 et 15,7 cm… On est là en présence d’un très grand trophée ! Les empaumures comptent 11 épois, dont 8 de plus de 15 cm. Perlures, couleur, pointes et surandouillers obtiennent le maximum en points de beauté. La cotation est arrêtée à 204,16 points !

Trophées remarquables de Haute-Marne

Les photos de ces deux trophées nous ont été envoyées par Michel Valette, taxidermiste retraité, mais toujours actif et officiel cotateur de l’AFMT (Association Française des Mensurations de Trophées), seule agréée en France par le CIC.

 

 

Le premier trophée est celui d’un brocard retrouvé mort à Montreuil sur Thonnance (52), par M. Bideault de Joinville. Le massacre est intéressant à plus d’un titre, 26 et 27 cm de grandeur de merrains, ses profondes perlures, l’épaisseur et le diamètre des meules. Son poids est de 552 grammes, pour un volume de 198 ml. La cotation est de 130,40 points CIC.

 

 



Le second trophée est celui d’un cerf à structure de quinze cors, qui a été tiré en forêt de Montavoir (massif d’Auberive en Haute-Marne), le 18 octobre dernier, par Patrick Marlot de Selongey (21). Le poids du trophée sec est de 8,08 kg, la longueur des merrains est de 97 et 100 cm, et fait exceptionnel, des andouillers d’œil impressionnants avec respectivement 48 et 54 cm de longueur. La cotation de ce trophée s’élève à 202,22 points CIC.

La sélection des trophées de janvier 2023

Moselle : présentation remarquée pour ce vétéran du massif de la Canner

Estimé à 13 ans, ce vieux cerf au trophée atypique, est présenté avec ses mues de 2018, 2019 et 2020, ce qui est assez rare dans les expositions annuelles de trophées. En dépit de son âge, on remarquera que son trophée a, malgré tout, assez bien progressé jusqu’en 2020. Et c’est en 2021 qu’apparaît, sur le merrain droit, la pliure caractéristique du grand âge. En plus, le bois de gauche, présente un dédoublement de la perche juste au-dessus du surandouiller, ce qui en fait une tête bizarre vraiment remarquable. Cet animal, qui pesait 155 kg vidé, a été tiré sur la commune de Hombourg-Budange, à l’est de Thionville, le 25 septembre 2021. Il a aussi été récompensé par une médaille octroyée par la FDC de Moselle.

 

Ardennes : un beau solitaire

Voilà un magnifique solitaire qui a eu le bonheur de prendre un peu d’âge ! Enrichi de 2,5 points de beauté, la cotation définitive de ce trophée atteint 109,15 points. L’animal a été tiré le 14 juin 2022 par Didier Guyot, en chasse individuelle silencieuse, sur le territoire de la commune de Lançon dans le sud du département des Ardennes. Quelques mesures : circonférence des grès : 7,5 cm, longueur des défenses : 19 et 19,7 cm, largeur des défenses : 24,1 m

 

 

Morbihan : grand cerf breton

Présenté lors du salon 2022 de Mantes la Jolie, sur le stand des chasseurs de grand gibier, ce grand cerf aux bois très écartés a été obtenu dans le département du Morbihan, sur le massif de Quénécan. De couleur brun assez foncé, bien perlé, les bois de type 14 cors sont surmontés d’une empaumure à fourches décalées. Chevillures, surandouillers et andouillers d’œil s’inscrivent dans une belle symétrie, et participent à la beauté du trophée. La cotation est arrêtée à 197,40 points.

 

Meurthe et Moselle : brocard pendulaire

Victime d’une fracture de pivot, ce brocard à la conformation de 6 pointes, présente un bois pendulaire que le propriétaire a même dû consolider avec de la résine silicone. On remarquera que le pivot s’est réossifié en formant un épais bourrelet, ce qui renforce le caractère atypique de ce trophée présenté à Atton (54), lors de l’exposition des trophées 2022.

 

 

 

Indre : trophée encordé

Bien que le phénomène ne soit pas si rare, les cerfs aimant s’exciter sur les clôtures de parcs et autres, il n’en reste pas moins vrai que les têtes entourées de fils et de cordages divers, constituent des trophées hors du commun… C’est le cas pour ce jeune cerf du massif de Châteauroux, obtenu lors de la saison 2021/2022. D’où viennent des cordages ? Probablement pas d’une clôture de parc pour lesquelles ce matériau n’est pas utilisée. Reste donc une visite impromptue dans une ferme des environs ou peut-être une tentative de capture au lasso par le Père Noël, en panne de renne quelques jours avant ses livraisons dans la nuit du 24 au 25 décembre…

 

Jean-Marc Thiernesse

Un grand cerf du sud haut-marnais

Le secteur de Champsevraine, en limite de la Haute-Marne et de la Haute-Saône, est riche d’un biotope propice aux grands cervidés. Depuis quelques années, c’est là que sont prélevés les plus grands cerfs du département 52, en témoigne ce nouveau trophée récolté en septembre 2021, par Jean-Michel Venck, de Corgirnon. Bien perlé et de couleur presque noire, le trophée s'inscrit dans une architecture de 14 cors irrégulier, l'ensemble des empaumures totalisant 7 épois. La longueur des merrains frôle le mètre, pour un poids total et sec du trophée de 7,880 kg, ce qui lui vaut une cotation officielle effectuée par Michel Valette, cotateur officiel de l’AFMT (Association Française de Mensurations des Trophées), arrêtée à 191,72 points CIC. Rappelons qu’en 2020 déjà, Jean-Michel Venck avait pu prélever, sur ce même secteur, un autre grand cerf portant 15 cors, pour un poids de trophée de 9,740 kg et côté 209,03 points CIC, à la limite de la médaille d’or qui est de 210 points.

Un sanglier de 185 kilos abattu dans les Landes

Un jeune chasseur de Boucau a eu le bonheur de mettre à son tableau le nouveau record départemental, avec un sanglier de 185 kg. Le chasseur, Nicolas Duchon, raconte : « J’étais posté à la sortie d’une coulée que les sangliers empruntent. J’ai entendu un halètement monstre, pas normal. Il est sorti de la coulée et j’ai tiré un premier coup qui l’a juste sonné, car le crâne est dur comme un tronc et la chevrotine ne rentre pas dedans. Il n’a pas aimé du tout, m’a chargé la gueule ouverte. J’ai bien aperçu dents et défenses avant de tirer de nouveau. Le deuxième coup a fait vaciller l’animal, qui rebrousse chemin. Un troisième coup l’a cloué au sol, avant le quatrième coup d’achèvement. Voilà qui méritait d’être souligné…

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Décembre 2022 : notre sélection mensuelle de trophées (par Jean-Marc Thiernesse)

Indre : fracture de pivot 

Ce trophée de daguet, présenté au « Rendez-vous des cerfs » en avril dernier à Châteauroux, constitue une parfaite illustration de ce qu’est une fracture de la base du pivot, associée à un décollement de la boîte crânienne. Ainsi, la dague de gauche, totalement aboutie, s’est développée dans le sens opposé de la normalité, occasionnant un bois dit « pendulaire » pour former un trophée bien original…

 

 

 

Un beau solitaire de l’Argonne

Ce beau sanglier, dont la cotation s’élève à 111 points, a été tué sur le territoire de la commune de Grandpré, au sud du département des Ardennes, par Jean-Pierre Warnesson, en décembre 2021. Les défenses mesurent respectivement 18,8 et 18,6 cm, pour une largeur de 24,7 mm, à gauche comme à droite. La circonférence des grès, identique de chaque côté, atteint 7,6 cm. En complément des mensurations, 1 point de beauté est attribué aux défenses, et 2 points au grès. (Pour la petite histoire, rappelons que c’est dans cette région de Grandpré que fut tué le sanglier surnommé « le poney de Grandpré » qui, d’après les témoignages pesait 227 kg, et à qui on attribua le record de France durant deux décennies, et plus tard, en 1989, celui qui fut tué par Michel Chapert à Bouconville et qui accusa 238 kilos sous le peson… ».

 

Jeune cerf déficient de Meurthe et Moselle 

Ce cerf, dont l’âge est estimé à 4 ans, a été tiré par M. Laurent sur la commune de Bertrambois, située sue les lisières est du massif du Donon. C’est une belle tête atypique, provoquée par une déficience de l’animal durant la période de refait. En effet, le bois de droite n’est pas fracturé, mais réduit à un moignon duquel émane simplement l’andouiller d’œil. Quant au bois gauche, il s’inscrit dans une conformation de 6 cors et présente une courte pointe orientée vers l’intérieur. Curiosité supplémentaire, l’insertion se situe au niveau habituel du surandouiller, mais encore, une sinuosité bien marquée juste au-dessus de la chevillure…

 

Un grand brocard du nord meusien

Merrains de 22,3 et 23,2 cm,  envergure : 11 cm, poids net 423 grammes pour un volume de 165 millilitres… telles sont les mensurations de ce trophée de chevreuil, lequel bénéficie par ailleurs de quelques 12 points de beauté, dont 3,5 pour les meules, ce qui est remarquable. Il a été tiré le 25 juin 2022 par Zucco Maverick, sur le territoire de la commune de Chauvency le Chateau dans le nord du département de la Meuse, preuve évidente que le biotope convient parfaitement aux petits cervidés.

 

 

Beau jeune 10 cors à surandouiller d’Ile de France

Ce jeune cerf a été présenté à l’occasion du dernier salon de Mantes la Jolie. Il s’inscrit dans une conformation quasi parfaite de dix cors à surandouiller, si l’on excepte la courte pointe qui émerge juste à la base de la fourche du bois gauche. Ce sont d’ailleurs ces longues fourches associées à une symétrie quasi géométrique, qui font de ce cerf un trophée assez remarquable…

Novembre 2022 : notre sélection mensuelle de trophées

Un beau brocard du nord meusien

Ce grand six pointes, aux andouillers longs et bien marquées, a été tué le 22 août dernier sur le territoire de Breux, par David Tarnus. Les meules en forme de toit sont aussi très fortes, alors que le grain reste dans la moyenne. Le volume est évalué à 190 ml pour un poids net de 480 grammes. La cotation, qui a été effectuée par Dino Brunetta et Jean-Marc Thiernesse, a validé les 135,30 points attribués à ce magnifique trophée.

 

 

 

 

Tête bizarre du massif de Lancôme

Ce cerf, qui a été tué l’an dernier dans le massif de Lancôme, porte 4 cors à droite, et seulement un andouiller d’œil et un surandouiller à gauche… En fait le merrain de gauche n’est pas cassé, mais simplement atrophié. Par ailleurs, la meule droite produit le bois principal, mais encore un second bois très court, de forme cylindrique quasi parfaite, et orienté vers l’extérieur. L’ensemble du trophée se présente ainsi comme une tête bizarre assez remarquable.

 

 

Une tête vraiment atypique

Ce brocard, qui provient du département de l’Aisne, a été obtenu l’an dernier par Pierre Lefèvre, chasseur connu et passionné par la recherche des têtes originales, voir bizarres. Les deux merrains principaux, courts et incurvés vers l’intérieur, se rejoignent sans être véritablement soudés, et semblent tous deux venir s’écraser sur les meules. On remarquera encore que la meule droite est beaucoup plus massive que celle de gauche. Il en émane le bois principal, mais encore deux mini-meules desquelles émerge une courte pointe. Un trophée vraiment atypique et tout aussi exceptionnel.

 

 

 

Vieux cerf des Yvelines

Ce trophée, caractérisé une pliure d’âge bien marquée sur les deux merrains, est celui d’un vieux cerf, dont la mâchoire peut faire penser à un animal très âgé, flirtant probablement avec les plus de 15 ans. Le graal pour un chasseur de cerf…

Octobre 2022 : notre sélection mensuelle de trophées

 

 

 

 

Une tête bizarre assez exceptionnelle

Ce brocard original a été tiré sur la commune de Marcq (08), par Bernard Migeot, le 14 juillet 2021. Bien perlé, de coloration presque noire, il présente la structure d’un bon six pointes. Toutefois le bois gauche comporte une sorte d’épanchement osseux important, qui s’est développé à partir de la base du merrain… Ce phénomène a sans doute pour origine une fracture sous velours, ce qui fait de cette tête atypique un trophée vraiment remarquable.

 

 

Grand cerf d’Ille et Vilaine

Exposé sur le stand des chasseurs de grand gibier lors du salon de Mantes la Jolie, ce beau 16 cors irrégulier provient d’une région, la Bretagne, où le potentiel pour les grands animaux est incontestablement riche. Le poids net de ce trophée est de 7,260 kg, avec des merrains dont la longueur moyenne est de 85,3 cm. Assez court donc, mais très massif, ce trophée présente une symétrie parfaite des andouillers d’œil, surandouillers et chevillures. On remarquera encore que la trochure du bois gauche est fourchue. Sa cotation définitive atteint 196,20 points.

 

 

 

 

Un trophée original de Meurthe et Moselle 

C’est Thierry Jung, le président de l’ADCGG Moselle, qui a tiré ce beau cerf, sur le territoire de la commune de Xousse dans le massif forestier de Parroy. Estimé à 9 ans, ce cerf portant 12 cors, irrégulier, se caractérise par des andouillers de massacre dont l’implantation est très basse, juste au-dessus des meules, et une production osseuse frontales, colorée et difforme, entre les deux pivots. Phénomène sans doute occasionnée par une migration d’ostéoblastes (cellules constitutives du bois) due à un traumatisme. Le bois de droite compte 6 andouillers, avec une longue trochure surmontée d’une fourche. Le bois de gauche présente, lui, la structure d’un dix à surandouiller, avec une fourche assez remarquable par la longueur de ses deux andouillers. Un trophée vraiment original.

 

 

 

Du Lot, ce beau brocard au fémur ressoudé

Ce beau brocard a été tiré le 26 juillet dernier par Jean-Philippe Pierre, sur le territoire des Junies, dans le Lot. Bien perlé et de coloration bien marquée, le trophée de ce six pointes pèse, brut, 469 grammes, pour un volume de 150 ml. Les perches mesurent à gauche 24,9 cm, et à droite 23,5 cm, et leur envergure atteint 9,6 cm. La cotation s’élève à 110,5 points. Originalité supplémentaire : en préparant la venaison, quelle n’a pas été la surprise du chasseur, en s’apercevant que le fémur gauche, fracturé suite à un accident, était complètement ressoudé, sans que le comportement de l’animal n’en soit vraiment affecté…

 

Un brocard déficient de l’Aisne

Ce brocard aux bois lisses et creux, a été tiré par Pierre Lefèvre, un chasseur passionné par cet animal et les têtes bizarres qu’ils portent quelquefois. Déficient, celui-ci présente un trophée dont le bois de gauche est inachevé, tandis que le bois de droite est réduit à un court merrain sans perlure, lui aussi creux en sa base.

Le « Safari Club International » partenaire de « Trophy Scan »

Défenseur de la liberté de chasser et promoteur de la conservation de la faune dans le monde, le SCI vient d’annoncer ce nouveau partenariat avec « Trophy Scan », une technologie 3D révolutionnaire utilisée pour numériser, marquer et reproduire les trophées de toutes les espèces de gibier, dans le but d’en faire une méthode officielle de mesure. « Ce logiciel de notation est le plus avancé actuellement, et ses process brevetés révolutionnent la façon dont nous étudions, évaluons, mesurons, notons, conservons et préservons les espèces de gibier » a déclaré W. Laird Hamberlin, président du SCI, qui ajoute : « Les chasseurs sont encouragés à utiliser Trophy Scan pour générer un modèle 3D qui détermine le score SCI de leur trophée. Puis les scans seront confirmés et vérifiés par un mesureur officiel SCI, avant d’être intégré au livre des records ». Une fois scanné, le chasseur dispose non seulement d'une feuille de score, mais il a en plus un catalogue complet d'options commémoratives disponibles sur Trophy Scan avec une réplique exacte de son trophée pour marquer des cartes de visite, des dessus de carafe, des bijoux, et autres objets usuels ou d’art. Pour en savoir plus, vous pouvez vous rendre sur le site : https://trophyscan.com

Septembre 2022 : notre sélection mensuelle de trophées

Nièvre : un 6 pointes bien régulier

C’est sans doute la première fois que nous présentons dans les trophées du mois, un chevreuil du département de la Nièvre. Il a été tiré le 3 juin dernier à Perroy, par un chasseur venu des Ardennes, Emmanuel Machado… Les merrains de l’animal mesurent 24,5 et 25,5 cm de hauteur, et leur envergure est de 13 cm. Ils s’inscrivent dans une architecture de 6 pointes bien régulier. Le poids brut du trophée s’élève à 439 g, pour un volume de 145 ml. La cotation, qui franchit tout juste le seuil de niveau bronze, est arrêtée à 105,40 points CIC.

 

 

 

Seine et Marne : un beau 10 cors irrégulier

Présenté à l’occasion du salon de Mantes la Jolie 2022, ce beau dix-cors irrégulier est d’une symétrie quasi parfaite, et son architecture n’est pas sans rappeler celle d’un huit perpétuel. Les bois sont massifs, et les andouillers bien développés. On remarquera, sur la meule droite, une sorte de saignée dans la couronne, sans doute occasionnée par un traumatisme en période de refait. Ce cerf a été tiré le 26 octobre 2020 sur le territoire de Chalmont, situé juste à la limite des départements de la Seine et Marne et de l’Essonne.

 

 

Hautes Pyrénées : un bon brocard de récolte

Poids brut 490 g, volume 155 ml, des merrains de 23,3 et 22 cm, telles sont les mensurations principales de ce beau brocard du Sud-ouest, caractérisé par une esthétique indiscutable. Belle couleur presque noire, des bois bien perlés, des meules fortes et bien marquées, andouillers bien développés, symétrie quasi parfaite, ce qui lui vaut quelques 15 points de beauté, la cotation étant arrêtée à 115,83 points. Il a été tiré le 13 juillet dernier par Jean-Philippe Vignol, un chasseur originaire de la Meuse.

 

 

 

Indre : cerf de plus de 10 ans

Ce cerf est l’un des rares cerfs de plus dix ans, obtenus en 2021/2022, sur l’ensemble de l’impressionnant tableau de chasse du département de l’Indre. Sa structure est celle d’un douze-cors régulier. Cependant, on peut remarquer que le bois droit possède un surandouiller dont l’insertion est assez haute, alors que celui-ci est absent sur le bois de gauche. A l’inverse, le bois de gauche compte une trochure, laquelle est inexistante sur le bois droit. Ce trophée est coté à 188,94 points.

 

Aisne : un mini andouiller bien mal placé

Ce brocard a été tiré dans le département de l’Aisne par Pierre Lefèvre, un chasseur reconnu comme étant un véritable passionné des têtes atypiques. Ce brocard présente un mini-andouiller qui s’est développé en bordure de la cavité orbitale, ce qui en fait vraiment un trophée d’exception. On peut sans doute expliquer ce phénomène par un dédoublement de la base du pivot de gauche, occasionné par un traumatisme lors d’une précédente année…

Trophées : la sélection du mois de juillet 2022

Seconde tête au bois aplati

Ce cerf, dont l’âge a été estimé à deux ans, provient du massif de Lancôme, dans le département de l’Indre. Les bois sont courts, alors que les andouillers sont très peu marqués, exception faite pour la chevillure gauche. On remarquera surtout que le merrain droit présente une structure aplatie, ce qui en fait un trophée assez peu commun.

 

Un daguet vraiment atypique

Il est fort rare de rencontrer ce type de trophée, dont le profil est réellement exceptionnel, en raison de l’orientation de deux bois vers l’avant. Le phénomène est plus courant lorsqu’ un seul pivot est fracturé, et que la dague croît dans une orientation anormale, pouvant donner un bois pendulaire. Il est dommage que l’animal soit naturalisé en cape, ce qui nous laisse dans le questionnement, au sujet de l’origine de ce trophée si curieux. S’agit-il d’une fracture des deux pivots, occasionnée par un traumatisme, ou d’une anomalie de la croissance des pivots ? La question est posée, mais restera sans doute sans réponse…

 

Grand cerf de Belgique

Ce grand cerf, récolté l’an dernier sur l’unité de gestion du Conseil cynégétique de l’Our, est estimé à 11 ans, et sa cotation s’élève à 204,27 points CIC. Présenté avec ses mues datant, pour la première, de 2017, il est intéressant de voir comment le trophée a progressé. On remarquera notamment comment l’épois postérieur, long, fourchu et bilatéral, s’est peu à peu transformé, tout en conservant sa structure fourchue.

 

Brocard lorrain

Ce beau brocard à la conformation de 6 pointes a été tiré sur le territoire de Bouxières sous Froidmont, en Meurthe et Moselle, par Monsieur Delize. Bien perlé et de couleur presque noire, le trophée présente, sur la base du merrain droit, un andouiller surnuméraire qui émerge de la meule, ce qui en fait un trophée assez remarquable.

 

Grand vieux sanglier

Ce beau sanglier, dont la cotation est arrêtée à 116,95 points, a été tiré par Yvan Leclercq, en forêt domaniale des Potées, dans le département des Ardennes, le 9 octobre 2021. En voici les principales mensurations : longueur des défenses : 18,8 et 19,5 cm ; largeur des défenses : 26,2 et 26,6 mm ; circonférence des grès : 77 et 79 mm.

Trophées : la sélection du mois de juin

Bois creux

Ce cerf, obtenu lors de la saison passée, provient du massif de Signy l’Abbaye, dans le département des Ardennes. De par sa conformation, il trahit certainement une déficience de l’animal : seuls les andouillers d’œil présentent un aspect normal, tandis que les merrains sont réduits à une vingtaine de centimètres. On remarquera encore que ceux-ci sont parsemés de petites excroissances verruqueuses, qui sont caractéristiques du phénomène de bois creux. Selon le Dr Alain François, ce phénomène est rare, mais pas vraiment exceptionnel. Les exemples connus ont montré que ces animaux étaient tous en bonne santé, et que cet aspect si particulier était vraisemblablement pérenne, car retrouvé sur les mues des années précédentes…

 

Belle fracture de pivot

Ce grand daguet, obtenu durant la saison 2021/2022, provient du massif de Luzeraise, dans le département de l’Indre. Victime d’une fracture du pivot droit, le bois a poussé vers le bas, produisant une belle tête atypique…

 

Huit cors, mais daguet seulement ! 

Comme l’atteste sa mâchoire, ce cerf aux bois fins et à la conformation de 8 cors, a tout simplement l’âge… d’un daguet, ce qui en fait un animal tout à fait exceptionnel. Il provient de Bourneville, une région marécageuse au sud de la forêt de Villers-Cotterêts, dans le Valois, en limite des départements de l’Oise et de l’Aisne. Il a été tiré le 25 octobre 2020 au lieu-dit « La Butte à Sable ».

 

 

Brocard monobois

Ce brocard qui a été tiré à Bayonville sur Madon, en Meurthe et Moselle, par M. Villemin, porte un seul bois, assez massif, et de type 6 cors… Il s’agit en fait du bois gauche. A la place de celui de droite, inexistant, se présente une cicatrice osseuse sur la boîte crânienne, suite à un arrachement du pivot occasionné sans doute par un choc assez brutal.

 

 

Beau sanglier d’Argonne

Ce beau solitaire a été tué par Jean-Pierre Warnesson, sur le territoire de Grandpré, dans le Sud du département des Ardennes, le jour de la Saint Nicolas 2021. Les défenses mesurent respectivement 18,8 et 18,6 cm et leur largeur est de 24,7 mm. La circonférence des grès atteint 7,6 cm à gauche et à droite. Enrichie de 3 points de beauté, dont 2 pour les grès, la cotation est arrêtée à 111 points CIC.

 

Brocard à perruque

La tête à perruque est l’échantillon même de l’une des bizarreries de la nature. Au-delà de son côté spectaculaire, la perruque révèle souvent un problème hormonal. Chez les cervidés, les anomalies testiculaires entraînent des malformations de la ramure. A titre d’exemple, la castration accidentelle, ou la perte des deux testicules par infection, entraîne une chute avancée du trophée et une repousse d’embryons de bois qui restent en permanence sous velours. Quand la castration intervient pendant le refait, la calcification s’arrête et le tissu sous-jacent se développe de façon totalement anarchique. Cette prolifération entraîne alors la formation d’une perruque. Ce phénomène reste très rare chez le cerf, mais plus fréquent chez le chevreuil. Mais l’absence ou une anomalie des bois n’est pas forcément provoquée par une altération des testicules. Les conditions climatiques sont parfois à l’origine de têtes bizarres. C’est notamment le cas pour le brocard qui refait ses bois pendant l’hiver. Des carences alimentaires continues ou répétées ne favorisent pas la croissance des bois, qui peuvent alors pousser de façon complètement anarchique. D’autre part, une longue période de froid très intense pendant le refait peut aller jusqu’à geler le velours qui irrigue les bois naissants. Ce genre d’aléa climatique exceptionnel entraîne alors une perturbation dans le développement de la ramure. Au niveau hormonal, le cycle est intimement lié à la concentration sanguine en testostérone. Ce taux est au plus bas pendant le refait et doit remonter à son maximum pour favoriser la chute des velours. La moindre perturbation de ce cycle peut donc entraîner les mêmes troubles.

Brocard à perruque

La tête à perruque est l’échantillon même de l’une des bizarreries de la nature. Au-delà de son côté spectaculaire, la perruque révèle souvent un problème hormonal. Chez les cervidés, les anomalies testiculaires entraînent des malformations de la ramure. A titre d’exemple, la castration accidentelle, ou la perte des deux testicules par infection, entraîne une chute avancée du trophée et une repousse d’embryons de bois qui restent en permanence sous velours. Quand la castration intervient pendant le refait, la calcification s’arrête et le tissu sous-jacent se développe de façon totalement anarchique. Cette prolifération entraîne alors la formation d’une perruque. Ce phénomène reste très rare chez le cerf, mais plus fréquent chez le chevreuil. Cependant, l’absence ou une anomalie des bois n’est pas forcément provoquée par une altération des testicules. Les conditions climatiques sont parfois à l’origine de têtes bizarres. C’est notamment le cas pour le brocard qui refait ses bois pendant l’hiver. Des carences alimentaires continues ou répétées ne favorisent pas la croissance des bois, qui peuvent alors pousser de façon complètement anarchique. D’autre part, une longue période de froid très intense pendant le refait peut aller jusqu’à geler le velours qui irrigue les bois naissants. Ce genre d’aléa climatique exceptionnel entraîne alors une perturbation dans le développement de la ramure. Au niveau hormonal, le cycle est intimement lié à la concentration sanguine en testostérone. Ce taux est au plus bas pendant le refait et doit remonter à son maximum pour favoriser la chute des velours. La moindre perturbation de ce cycle peut donc entraîner les mêmes troubles. Découvert dans l’Allier, ce curieux mais exceptionnel massacre d’un brocard retrouvé mort, montre, après un séjour à l’extérieur qui l’a entièrement débarrassé de ses derniers lambeaux de peau et poils, la calcification de la perruque.