Le tir transversal d’un grand gibier n’est pas simple, en témoignent les nombreuses balles qui frappent dessous ou derrière… Si l’animal n’est pas touché, ce ne sera qu’un splendide raté, mais s’il est blessé sans être stoppé, l’acte de chasse prendra une toute autre physionomie, par les souffrances qu’il inflige et qu’il conviendra d’abréger le plus vite possible. Plusieurs facteurs se conjuguent pour conduire au tir qui passe derrière ou sous l’animal. Il y a tout d’abord la mauvaise appréciation de la vitesse du gibier. En général, il s’agit plutôt d’une sous-estimation. Les animaux se déplacent plus vite qu’on ne le pense couramment. Il faut avoir à l’esprit qu’un sanglier peut courir à une vitesse de l’ordre de 12 m/s. Simultanément, une balle dont la vitesse est de 800 m/s met donc 1/16e de seconde pour atteindre un tel animal situé à 50 mètres. Mais, pendant ce très court laps de temps, il a avancé de 75 cm. Si aucune correction n’est faite, la balle destinée à frapper à l’épaule va, au pire, atteindre le cuissot, au mieux passer derrière…
Balistique de but… pour gagner en efficacité