Le Petit Journal de deux indissociables : la chasse et l'environnement - Je sonne de la trompe -

Destiné à l`apprentissage progressif de la technique pour la trompe en ré, cet ouvrage s’adresse aux apprenants, débutants ou moyens, ainsi qu’aux enseignants. Forts de leurs expériences respectives, les deux auteurs proposent un condensé de leur approche de l'enseignement de la trompe, complété par trois recueils d’études, d`exercices et de fanfares traditionnelles déjà disponibles dans la même édition « Tempo Music Club ». La méthode est d'autant plus profitable qu`elle s’enrichira des conseils avisés et personnalisés d’un professeur. Les phases successives d`apprentissage sont présentées en quatre chapitres qui correspondent à la chronologie d`enseignement : 1) la gestion de l’air ; 2) la diction et l’ornementation ; 3) l’expression ; 4) les pupitres. Comme le précisent les auteurs : « La rédaction de cet ouvrage se veut simple et efficace. Nous avons choisi de ne pas illustrer nos propos par des planches techniques ou anatomiques savantes, préférant orienter le lecteur vers des vidéos intéressantes dont les liens sont fournis en fin de recueil. Ce vecteur moderne de connaissances, utilisant l’animation 3D, présente l`avantage d’être à la fois explicite et ludique. Des exercices annexes ont été sélectionnés dans le but de susciter un « ressenti » chez l'apprenant. Ils peuvent être complétés par d`autres exercices, selon les recommandations des professeurs. Évidemment, la méthode devra être adaptée par le lecteur ou le pédagogue de façon appropriée pour l'élève, selon sa morphologie, ses capacités physiques et son niveau d’avancement dans l`apprentissage de l'instrument ».

 

 

Pour se procurer ce Traité de technique usuelle et Exercices pratiques : c'est ICI 

Grande Muraille Verte du Sahel : les milliards s'envolent... le désert persiste !

Lancée en 2007 pour reverdir le Sahel sur près de 8 000 km, la « Grande Muraille Verte » (GMV), devait transformer le paysage et offrir un avenir aux populations locales. Mais malgré des promesses internationales dépassant les 20 milliards de dollars, les résultats écologiques peinent à se matérialiser. Au Sénégal, vitrine du projet, les avancées socio-économiques contrastent avec un verdissement timide, révélant un fossé entre ambition politique et réalité du terrain. Les onze membres de l’initiative (Burkina Faso, Djibouti, Érythrée, Éthiopie, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, Soudan et Tchad) ambitionnait de restaurer 100 millions d’hectares de terres, de séquestrer 250 millions de tonnes de carbone, et de créer 10 millions d’emplois. Mais, selon une étude publiée dans « Land Use Policy », l’impact écologique de ce méga projet reste faible. Les bénéfices sont surtout économiques avec des emplois temporaires, la création d(infrastructures sociales et une augmentation des revenus pour les communautés rurales. Lors du « One Planet Summit » de 2021 à Paris, les bailleurs avaient promis 19 milliards USD pour accélérer la GMV, après une première promesse de 4 milliards USD en 2015. Mais la réalité est bien différente. Selon l’étude, entre 2011 et 2019, sur 870 millions USD supposément versés, seuls 149 millions USD sont arrivés dans les pays bénéficiaires, soit un peu moins de 20%. La GMV reste donc fortement tributaire des financements étrangers, ce qui a été souligné lors de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement en juillet dernier. Le professeur Amadou Ndiaye, de l’université Amadou Mahtar Mbow et co-auteur de l’étude, estime cependant qu’un projet de cette ampleur ne peut réussir « en une génération » et qu’il faut mieux intégrer les modes de vie locaux dans les stratégies, tout en diversifiant les sources de financement.

Réseau SAGIR : bilan officiel 2024

Le réseau SAGIR, dispositif national de surveillance épidémiologique consacré à la faune sauvage (oiseaux, mammifères terrestres, amphibiens et reptiles) a pour objectif de détecter rapidement l’émergence de maladies pouvant menacer la conservation des espèces, la santé animale et humaine, l’économie agricole, ou signaler une dégradation environnementale. Cette veille repose sur l’observation de mortalités anormales et l’analyse des causes. Les missions du réseau incluent :

- la détection précoce de maladies nouvelles, quelle que soit leur origine (infectieuse, parasitaire, toxique, traumatique, immunitaire…), et la description de leur dynamique ;

- l’identification des agents infectieux transmissibles à l’homme ou partagés avec les animaux domestiques ;

- la caractérisation spatio-temporelle des maladies présentant un enjeu sanitaire ou écologique ;

- la contribution à la police judiciaire pour les atteintes aux milieux et espèces ;

- la surveillance des effets aigus non intentionnels liés aux produits phytopharmaceutiques.

Administré par l’OFB, le réseau SAGIR s’appuie sur un partenariat avec les fédérations départementales des chasseurs et les laboratoires vétérinaires départementaux (LVD). Créé sous sa forme actuelle en 1986, il couvre la France métropolitaine, l’Outre-mer (Antilles, La Réunion) et coopère avec les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) pour certaines surveillances. Les signalements d’animaux morts proviennent d’observateurs de terrain, coordonnés au niveau départemental par un représentant de la FDC et un agent de l’OFB. Les diagnostics sont réalisés par les LVD, des laboratoires spécialisés et des références nationales (Anses, Institut Pasteur). Le numéro spécial de la « Lettre du réseau SAGIR » présente le bilan 2024 à travers des indicateurs généraux et des analyses détaillées par type de surveillance. Pour cette année 2024, 2 366 événements de collecte ont été enregistrés, correspondant à 2 760 échantillons (cadavres) saisis dans Epifaune : 1 539 cas généralistes et 827 cas relevant d’une surveillance renforcée.

Trois phénomènes ont marqué 2024 :

- l’apparition d’un nouveau variant de la fièvre catarrhale ovine (FCO) ;

- la reprise de la circulation de la maladie hémorragique épizootique (MHE) ;

- des mortalités inhabituelles de chevreuils, probablement liées à un déséquilibre entre ressources alimentaires et besoins physiologiques, aggravé par des conditions environnementales défavorables.

Ce bilan confirme l’importance du réseau SAGIR dans la détection rapide et la compréhension des menaces sanitaires pesant sur la faune sauvage et les écosystèmes.

 

Pour lire la lettre du réseau SAGIR, Bilan 2024, c’est ICI

Insolite : record mondial pour un éclair observé aux USA : 829 km de long

Le 22 octobre 2017, un éclair exceptionnel a traversé le centre des États-Unis, s’étendant sur 829 km depuis l’est du Texas jusqu’aux abords de Kansas City, Missouri. L’Organisation météorologique mondiale (OMM) vient de le reconnaître comme le plus long jamais enregistré. Ce « mégaflash », une décharge électrique unique et continue, a surpassé le précédent record de 768 km observé en avril 2020 entre le Mississippi et le Texas. Selon Michael Peterson, chercheur à l’Institut de recherche Georgia Tech, les mégaflashs apparaissent dans les systèmes convectifs de méso-échelle : d’immenses complexes orageux pouvant couvrir des centaines de kilomètres et durer plusieurs heures. Ces conditions favorisent la propagation horizontale des éclairs à travers les sommets nuageux. Par leur ampleur, ces phénomènes sont potentiellement plus dangereux qu’un éclair ordinaire. Cette observation a été confirmé grâce à une analyse inédite des données du satellite météorologique américain GOES 16, combinées à des observations terrestres. En 2017, bien que le satellite fût déjà opérationnel, les logiciels de traitement n’étaient pas encore capables de gérer des données aussi volumineuses. Ce n’est qu’avec le perfectionnement récent des outils informatiques que les chercheurs ont pu identifier et cartographier cet éclair, révélant ses différentes charges électriques, positives et négatives...

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Incendie dans l’Aude : l’État débloque 8 M€ pour les agriculteurs

La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, s’est rendue jeudi dans les Corbières, dans l’Aude, une semaine après l’incendie le plus dévastateur qu’ait connu le pourtour méditerranéen français depuis au moins cinquante ans. Ce sinistre, déclenché le 5 août, a causé un mort, parcouru 17 000 hectares, détruit 36 habitations, une vingtaine de hangars agricoles et ravagé entre 1 000 et 1 500 hectares de vignes, à quelques semaines des vendanges. Les effets de la fumée sur le raisin encore debout restent incertains, pouvant compromettre sa vinification. À Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, village viticole lourdement touché, la ministre a exprimé la « solidarité nationale » face à un « traumatisme » qui concerne non seulement les habitants et agriculteurs locaux, mais l’ensemble du pays. Elle a participé à une réunion axée sur des « mesures d’urgence » et des « solutions durables » visant à reconstruire et renforcer la résilience des exploitations touchées. Pour répondre aux attentes des viticulteurs, déjà fragilisés par les aléas climatiques et économiques, Annie Genevard a annoncé la création d’un fonds d’urgence de huit millions d’euros. Cette enveloppe servira à indemniser les pertes de récoltes, la destruction de vignes, de bâtiments et de matériels agricoles. Elle a souligné la nécessité de repenser certains choix agricoles et d’intégrer la gestion de l’eau, afin de transformer la région en « lieu d’expertise » en matière de prévention et d’adaptation...

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La prolifération des espèces invasives

Les invasions biologiques constituent aujourd’hui l’un des moteurs majeurs du déclin de la biodiversité, avec des impacts écologiques, économiques et sanitaires considérables. Elles affectent la répartition des espèces, menacent la survie d’espèces indigènes, altèrent le fonctionnement des écosystèmes et nuisent au bien-être humain. La prévention, notamment en limitant l’introduction et la propagation d’espèces exotiques, reste la mesure la plus efficace. Cependant, cette gestion repose sur une connaissance précise de l’état et de l’évolution des invasions biologiques, or les données sont souvent fragmentées et incomplètes. Le rapport mondial de l’IPBES dresse un panorama complet sur six grands groupes taxonomiques (bactéries, protozoaires, SAR, champignons, plantes et animaux), révélant que des espèces exotiques sont désormais établies dans toutes les régions, y compris l’Antarctique et les îles les plus isolées. Leur nombre augmente dans tous les groupes et toutes les zones, souvent à un rythme accéléré. Des lacunes majeures persistent, en particulier pour les taxons autres que les plantes vasculaires et les vertébrés, ainsi que dans les régions d’Afrique, d’Asie centrale et dans les milieux aquatiques. Les listes existantes représentent des minima, appelant à des efforts soutenus pour combler ces vides. Six défis prioritaires sont identifiés, allant de l’amélioration des méthodes de suivi à l’harmonisation des données...

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Dégâts de gibier : la justice annule cinq ans de délibérations en Haute-Marne

Un long bras de fer judiciaire oppose la société de chasse de Vaudrémont, représentée par Daniel Trema, à la FDC 52. L’objet du litige : la répartition et le financement des indemnisations liées aux dégâts de gibier. Après un parcours judiciaire mouvementé, la société de chasse vient d’obtenir gain de cause définitif, les plus hautes juridictions ayant annulé les délibérations contestées. Tout a commencé entre 2017 et 2022, période durant laquelle la FDC a réclamé à la société de Vaudrémont plus de 22 000 € pour compenser les dégâts causés par le gibier. Estimant ces sommes exagérées, Daniel Trema a décidé de saisir le tribunal administratif. La justice lui a donné raison : les délibérations des assemblées générales qui fixaient ces montants ont été jugées irrégulières. La FDC, ne s’est pas arrêtée à ce revers et a porté l’affaire devant le Conseil d’État, espérant faire annuler la décision initiale et faire reconnaître la légalité de ses délibérations. Mais le 8 juillet dernier, la plus haute juridiction administrative a rejeté son pourvoi. La décision est désormais définitive : toutes les délibérations de 2017 à 2022 sont annulées. Pour Daniel Trema, les conséquences sont claires : « Tous les appels de fonds effectués depuis 2017 pour indemniser les dégâts sont nuls », affirme-t-il. Le responsable de chasse ne cache pas sa volonté de voir les jugements pleinement appliqués. S’il insiste sur le fait qu’il ne cherche pas la confrontation, il dénonce néanmoins un système de répartition inadapté. Selon lui, la gestion des dégâts devrait être repensée, notamment en tenant compte des particularités locales : « Quand on a du maïs en bordure de forêt, il faudrait des clôtures. Et pour les agriculteurs, c’est aux chasseurs d’assumer cette responsabilité », explique-t-il, soulignant la complexité du problème. Face à cette décision, la FDC 52 adopte une position prudente. Sa directrice, Charlette Chandosne, reconnaît attendre les conseils de ses avocats. Elle rappelle que la loi impose de compenser les dégâts agricoles et précise que, quoi qu’il en soit, « les dégâts seront payés ». Selon elle, la logique de responsabilisation par zones, qui remonte à la fin des années 1970, conserve toute sa pertinence. Une nouvelle consultation des adhérents sera donc organisée à la rentrée afin de décider des modalités à venir. « On appliquera ce qu’il faut appliquer », conclut Charlette Chandosne, en annonçant une réunion décisive en septembre.

Vernoil-le-Fourrier : préparation anéantie, finances ruinées : le prix fort d’un arrêté préfectoral

La 8 édition de la Fête de la Chasse, prévue ce vendredi 15 août 2025 au Bois de Parnay à Vernoil-le-Fourrier (Maine-et-Loire), devait rassembler plus de 10 000 visiteurs. Programmée de 8 h à 23 h 30, elle a pourtant été brutalement écourtée : la préfecture a imposé la fin des festivités dès 12 heures. En cause, la prolongation d’un arrêté préfectoral interdisant l’accès aux bois et forêts l’après-midi, en raison d’un risque jugé « élevé » de feux. Le choc fut immense, tant pour les organisateurs que pour les visiteurs, mis devant le fait accompli le matin même. Après des mois de préparation, d’investissement humain et financier, la fête s’est effondrée en quelques heures. Malgré une demande officielle de dérogation, détaillant toutes les mesures de sécurité prévues, la préfecture a opposé un refus, communiqué seulement la veille au soir. Les organisateurs se retrouvent ainsi piégés par une décision de dernière minute, sans marge de manœuvre pour s’adapter. Sur place, les bénévoles ont tenté de maintenir une ambiance conviviale, remerciant le public pour son soutien. Mais la déception était palpable. Un simple panneau aux entrées du site rappelait que : « pour des raisons indépendantes de notre volonté et suite à un arrêté préfectoral en vigueur, les activités s’arrêteront à midi ». Un coup de massue pour un événement considéré comme l’un des grands rendez-vous nationaux de la chasse. Les conséquences financières sont catastrophiques. Cette fête du 15 août constitue en effet une ressource majeure pour l’Association Chasse Cheval Loisir, organisatrice de l’événement. Or, avec l’arrêt prématuré, les recettes attendues se sont envolées alors que les dépenses restent inchangées. Face à ce gouffre financier, un appel urgent aux dons a été lancé sur la page Facebook officielle. L’association espère récolter des fonds pour éviter de compromettre sa survie... Mais cette décision soulève aussi de vives interrogations. Excès de prudence ou logique disproportionnée ? Les mesures de sécurité prévues par les organisateurs n’ont pas été prises en compte. Le refus, tombé à la dernière minute, apparaît comme un mépris du travail colossal accompli par des bénévoles passionnés. Ce type de décision, autoritaire et imprévisible, fragilise gravement le tissu associatif local. Elle laisse un goût amer : celui d’une fête gâchée, d’efforts anéantis et d’une filière cynégétique une fois encore stigmatisée.

La faune sauvage a-t-elle vraiment besoin d’être protégée... des chasseurs ?

Dans un article récent, l'IG « Wild beim Wild », un groupe suisse dédié à l’amélioration durable des relations humain-animal, met en avant son expertise dans les aspects juridiques de la conservation de la faune sauvage. Ses membres militent pour une gestion moderne et éthique de la nature, à l’image de ce qui se fait dans le canton de Genève : « sans chasseurs amateurs », mais avec des gardes-chasse professionnels, présentés comme des agents intègres, obéissant à un code d’honneur. Selon eux, le monopole de l’usage de la force, donc de la mise à mort, devrait revenir à l’État. Mais cette prise de position, si elle semble vertueuse en apparence, omet des réalités fondamentales. Car dans ce débat de principes, ces Suisses ont oublié les grands prédateurs. Sur les loups, lynx et ours, pas un mot. Peut-être que... pour ces militants de l’écologie protectionniste, les cerfs « cruellement tués » par les chasseurs, préféreraient sans doute « mourir de plaisir » sous les crocs des loups, qui commencent souvent à les dévorer vivants. Car oui, c’est aussi cela la nature. Et contrairement à une balle bien placée, la mort par prédation n’a rien d’instantané, ni d’indolore. Le paradoxe est frappant : les mêmes qui dénoncent la chasse en invoquant le bien-être animal ferment les yeux sur la souffrance provoquée par les prédateurs. On parle ici d’animaux traqués, stressés, épuisés, parfois mutilés vivants, et qui agonisent pendant des heures. Le « naturel » n’est pas toujours synonyme d’éthique. Quant à l’alternative phare défendue par l’IG, l’immunocontraception, elle reste une solution de laboratoire, lourde à mettre en œuvre, coûteuse, et aux résultats incertains à l’échelle des populations entières. Peut-on sérieusement gérer une faune dynamique, évolutive, soumise aux pressions humaines, agricoles et climatiques, avec des seringues et des hypothèses de chercheurs ? Il est illusoire de penser qu’on pourra se passer d’abattages ciblés dans un monde où les habitats naturels fondent comme neige au soleil...

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Réchauffement climatique : le mercure s'affole...

Les récentes publications du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) et de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) dressent un tableau inquiétant du réchauffement climatique. Malgré plusieurs décennies d’alertes scientifiques, les trajectoires des émissions de gaz à effet de serre laissent craindre que le seuil critique de réchauffement de 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle sera franchi dès les prochaines décennies, voire avant la moitié du XXIe siècle. Le premier volume du dernier rapport du GIEC, fruit d’une collaboration internationale rassemblant près de 250 scientifiques de plus de 60 pays, confirme avec force la progression continue du réchauffement global. Le rapport souligne que la hausse de la température moyenne planétaire s’est accentuée et qu’elle pourrait dépasser le seuil de 1,5°C entre 2021 et 2040. Ce palier, fixé par l’accord de Paris en 2015 comme limite à ne pas dépasser pour éviter les conséquences les plus catastrophiques, semble désormais à portée de main. Toutefois, comme pour une éruption volcanique dont on sait qu’elle finira par survenir sans pouvoir prédire précisément la date, les scientifiques restent certains de l’inéluctabilité du changement climatique, mais incertains quant au calendrier exact de ses impacts...

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Haute-Marne, épicentre de la crise du loup : colère, urgence et expérimentations...

Depuis le début de l’année 2025, la Haute-Marne est confrontée à une prédation inédite : 94 attaques recensées, 436 victimes et un rythme dramatique d’animaux tués tous les deux jours. Ce département de plaine est désormais le plus touché de France. La préfète Régine Pam parle d’un basculement vers une véritable crise, convoquant à Bassoncourt, le 12 août, les éleveurs et les représentants agricoles, en présence de Jean-Paul Celet, préfet référent loup. Les témoignages sont accablants : pertes économiques considérables, avenir incertain de la filière ovine, emplois menacés. Certains, comme Stéphane Roussey de la Cobevim, réclament l’élimination pure et simple du prédateur, jugeant les mesures actuelles inefficaces. Les éleveurs dénoncent une réglementation inadaptée aux plaines, demandent des aides financières renforcées et une régulation accrue. L’État, de son côté, a engagé près de 700 000 € pour les indemnisations et le matériel de protection, auxquels il faut ajouter la mobilisation des 32 lieutenants de louveterie du département, et délivré neuf autorisations de tir. Mais, malgré tout ce déploiement de force, les résultats restent minimes, puisqu’il n’y a eu, à ce jour, qu’un seul contact avec un loup, sans abattage. Les acteurs locaux réclament donc des décisions adaptées, rapides et ciblées, tandis que la préfecture évoque des pistes telles que des crédits d’urgence, un fonds de compensation et l’extension des tirs d’élimination...

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Centrale nucléaire de Gravelines : arrêt forcé pour cause de méduses...

La semaine dernière, dans la nuit du dimanche au lundi, trois unités de production de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord), numérotées 2, 3 et 4, se sont arrêtées automatiquement. Selon l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), cet incident n’a en aucun cas compromis le refroidissement des équipements, la sécurité des installations restant pleinement assurée. La centrale de Gravelines, située près de Dunkerque, est la plus grande centrale nucléaire d’Europe occidentale. Elle utilise l’eau du port voisin pour assurer le refroidissement de ses réacteurs. Or, au moment des faits, une importante concentration de méduses a dérivé dans la zone. Ces animaux gélatineux se sont accumulés dans les grilles de filtration des stations de pompage, réduisant la circulation de l’eau nécessaire au fonctionnement normal des installations. En conséquence, le système de protection a déclenché un arrêt automatique des réacteurs encore en activité. Les unités 1 et 5 étaient quant à elles déjà à l’arrêt pour maintenance, tandis que l’unité 6 n’était pas mentionnée comme affectée. L’ASN souligne que ces procédures automatiques sont prévues pour éviter toute surchauffe et que les risques liés à de tels événements sont parfaitement identifiés. Les scientifiques estiment que plusieurs facteurs expliquent la prolifération croissante des méduses dans les mers tempérées, notamment en mer du Nord. Les équipes techniques ont immédiatement engagé les opérations de nettoyage et de vérification des équipements. Le redémarrage progressif des réacteurs pourrait nécessiter plusieurs jours, le temps d’assurer que les circuits d’eau de refroidissement sont totalement dégagés et que toutes les conditions de sécurité sont remplies.

Le lieutenant de louveterie : l'indispensable auxiliaire de l'administration

Le lieutenant de louveterie, figure emblématique du patrimoine cynégétique français, incarne une tradition séculaire dédiée à la gestion de la faune sauvage et à la régulation des populations animales. Depuis sa création par Charlemagne, vers 812, pour contrer les menaces sur les troupeaux et les villages, ce corps a évolué pour répondre aux défis contemporains tout en préservant ses racines historiques. Aujourd'hui, bien que les grands prédateurs soient de retour dans la plupart des régions de France, le rôle du lieutenant de louveterie s'est élargi. En tant qu'intermédiaire entre les autorités administratives, les chasseurs et les défenseurs de la biodiversité, il jongle avec les intérêts souvent divergents, de ces parties prenantes. Son engagement réside dans la préservation de l'équilibre fragile entre la protection des espèces sauvages, et la gestion nécessaire des populations animales pouvant causer des dommages économiques ou écologiques, comme les sangliers, les renards et les cervidés. La régulation demeure au cœur de son action. Les missions de battues administratives, menées en collaboration avec les chasseurs locaux, visent à limiter les nuisances causées par une surpopulation animale. Ces interventions se déroulent dans le strict respect de la législation et des normes éthiques, mettant un point d'honneur à considérer les dynamiques écologiques et les spécificités locales pour une gestion durable et responsable...

 

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