Le Petit Journal de deux indissociables: la chasse et l'environnement - Gite Colombey les Deux Eglises : Chez Papé et Mita -

Vivre avec les grands prédateurs, est-ce possible ?

Les verts en rêvent. Malheureusement, pour y parvenir, ils sont en train de faire avec les animaux, ce qui est arrivé à la plupart des sociétés humaines modernes : des individus assistés et incapables de se défendre seuls. « Il faut éduquer les loups » disent les uns. « Il faut garder les ours à distance » disent les autres. Mais perdus dans un environnement qui n’est plus le leur, les grands prédateurs sont condamnés à ne plus pouvoir vivre en liberté puisque l’Homme s’est accaparé la nature. Elle reprendra bien évidemment ses droits, car rien n’est jamais définitivement figé, et le vieil adage « chasser le naturel, il revient au galop » est toujours d’actualité. A oublier que chacun étant le prédateur d’un plus faible, mais la proie d’un plus fort, l’insupportable arrive. Depuis des années on se doutait bien que les chiffres communiqués étaient faussés, d’une part par la volonté d’imposer la présence des grands prédateurs, et d’autre part par des interventions humaines qui dénaturent complètement l’objectif recherché. Les conclusions sont connues à l’avance, mais le besoin de tenter l’expérience va éradiquer les premiers protecteurs de la montagne, ceux qui empêchent les biotopes de se refermer, et qui participent à l’entretien des chemins : les éleveurs. Depuis la ville, bien à l’abri derrière des murs, confortablement installés devant un écran de télé qui ne montre que des fausses images de la vraie nature, les bobos sont invités à venir passer ne serait-ce qu’une journée avec ceux qui pleurent tous les jours devant les cadavres de leurs animaux éventrés… La suite est imminente et la réaction ne viendra que quand ces bobos seront privés de campagne, de mer et de montagne, pour des raisons de sécurité. Des proies on vous dit !

Rencontres Biodiversité & Territoires

La 2e édition des « Rencontres Biodiversité & Territoires », organisée par l’OFB, se tiendra du 9 au 11 juillet au Palais des Congrès de Bordeaux. Cet événement phare réunira près de 1000 participants autour du thème central : « La vie avec la biodiversité, c’est mieux ! ». Les trois jours seront divisés en deux volets principaux : les 9 et 10 juillet seront dédiés aux conférences, tables rondes, et ateliers participatifs au Palais des Congrès, tandis que le 11 juillet offrira des visites de terrain sur diverses communes de Bordeaux Métropole et des environs. Plus de 60 ateliers répartis sur 13 thématiques clés permettront d’explorer en profondeur des sujets tels que la planification territoriale, l’eau, l’agriculture, l’adaptation au changement climatique, la stratégie foncière, et les financements pour la biodiversité. Ces ateliers aborderont des questions pratiques comme l’intégration de la biodiversité dans les documents d’urbanisme, la gestion des eaux pluviales, et la mobilisation des acteurs agricoles pour la préservation des haies et prairies. Chaque session visera à fournir aux participants les outils nécessaires pour mettre en œuvre des politiques efficaces au niveau local, encourager l’engagement citoyen, et optimiser l’utilisation des budgets alloués à la biodiversité. En parallèle, deux événements complémentaires enrichiront les échanges : le Carrefour de la biodiversité, mettant en avant l’innovation territoriale avec près de 40 exposants, et les Assises nationales des Espaces naturels sensibles, dédiées à la préservation et à la valorisation des patrimoines naturels au niveau départemental. L’édition 2025 des « Rencontres Biodiversité & Territoires » représente ainsi une opportunité unique de rejoindre une dynamique nationale, de partager des expériences inspirantes, et d’acquérir des solutions concrètes pour renforcer l’action des collectivités en faveur de la biodiversité.

 

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Rencontres Nationales de l’Ingénierie Territoriale 2025

Les 8 et 9 juillet prochains, Toulouse sera le théâtre des échanges les plus pointus en matière d'ingénierie territoriale lors des « Rencontres Nationales de l’Ingénierie Territoriale 2025 » (RNIT). Dans un climat de défis croissants et d'une pression citoyenne accrue, cet événement se profile comme une plateforme essentielle pour repenser collectivement les approches et les outils nécessaires à une gouvernance ouverte et coopérative des territoires. L'action publique contemporaine est confrontée à des impératifs urgents et des dynamiques complexes qui exigent des choix éclairés tout en promouvant une participation citoyenne active. Comment répondre de manière plus efficace aux attentes sociétales ? Comment mobiliser l'intelligence collective pour résoudre les défis territoriaux contemporains ? Ces questions animeront les débats durant les deux journées. Les participants auront l'opportunité de se rassembler autour de plusieurs objectifs clés :

- identifier des modes de coopération favorisant le décloisonnement et la convergence des acteurs pour des projets d'aménagement de territoire et l'usage pertinent des ressources ;

- entendre la demande sociétale et identifier quelle ressource constitue l'intelligence artificielle pour y répondre ;

- s'inspirer du vivant pour s’adapter aux transformations nécessaires des modes d’action ;

- partager des expériences concrètes et éclairantes sur les bénéfices des méthodes inspirées des sciences humaines adaptées à l'ingénierie territoriale ;

- s'enrichir de ce qu’enseignent les bonnes pratiques aux échelons locaux en France et en Europe.

Une autre dimension des débats portera sur l'exploration de l'intelligence artificielle comme levier potentiel pour répondre aux besoins émergents de la société. Comment cette technologie peut-elle être intégrée de manière éthique et efficace dans les processus décisionnels territoriaux ?

 

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Baromètre Starfish 2025

L’Union européenne s’est fixé pour objectif de restaurer 20 % des écosystèmes marins d’ici 2030. Ursula von der Leyen a précisé que cela inclut la réduction de moitié de la pollution par les plastiques et les nutriments en cinq ans, ainsi que la protection des habitats naturels marins. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large visant à renforcer les législations maritimes et à soutenir les États membres dans la préservation des océans. Les océans jouent un rôle vital : ils régulent le climat, abritent une biodiversité essentielle et soutiennent des millions de vies humaines. Pourtant, les activités humaines incontrôlées menacent cet équilibre. C’est dans ce contexte qu’est lancé le Baromètre Étoile de Mer, un outil de suivi annuel dévoilé à l’occasion de la Journée mondiale de l’océan (8 juin 2025). Ce baromètre offre une synthèse scientifique accessible à tous, soulignant l’interdépendance entre l’océan et l’humanité. Son format en étoile de mer à cinq branches est symbolique : la branche supérieure montre l’état de l’océan, tandis que les quatre autres illustrent les pressions humaines, les impacts sur les sociétés, les efforts de protection, et les opportunités offertes par l’océan. Les chiffres de 2025 sont préoccupants : le niveau marin a augmenté de 23 cm depuis 1901, les pertes économiques dues aux catastrophes naturelles ont atteint 102 milliards de dollars en 2023, et la température des océans a battu des records en 2024. Par ailleurs, bien que la production de nourriture marine ait atteint un sommet en 2022, plus d’un tiers des stocks de poissons sont surexploités, et 1 677 espèces marines sont désormais menacées. Le baromètre identifie plusieurs priorités stratégiques en lien avec l’Objectif de développement durable n°14 de l’ONU, dont la réduction de la pollution, la conservation des zones marines et le soutien à la pêche artisanale. En amont de la 3e Conférence des Nations Unies sur les océans (UNOC3) et de la ratification du traité sur la haute mer (BBNJ), 2025 s’impose comme une année décisive pour la gouvernance internationale des océans.

Anne-Laure Cattelot, nouvelle présidente du Conseil d’Administration de l’ONF

Anne-Laure Cattelot, ancienne députée macroniste, a été désignée le 19 juin 2025 pour succéder à Jean-Yves Caullet à la présidence du Conseil d'administration de l'ONF. Cette nomination intervient dans un contexte où les missions de l'ONF sont devenues déterminantes, face aux défis croissants posés par les changements climatiques sur les forêts publiques françaises. Née le 25 octobre 1988 à Maubeuge, Anne-Laure Cattelot a siégé à l'Assemblée nationale de 2017 à 2022 sous l'étiquette de « La République En Marche ». Durant son mandat parlementaire, elle s'est distinguée par son implication dans les questions environnementales, notamment à travers la rédaction de rapports significatifs. Missionnée à deux reprises par le Premier ministre, elle a produit des rapports clés sur « l'industrie du futur » et sur « la forêt et la filière bois » en France. Son rapport de 2020, intitulé « La forêt et la filière bois à la croisée des chemins : l'arbre des possibles », présentait 19 recommandations stratégiques pour faire face aux défis du changement climatique tout en soutenant la production de bois pour contribuer à la décarbonation de l'économie. Parmi ses propositions, elle a préconisé la création d'un fonds pour l'avenir des forêts, doté de 300 millions d'€ annuels pendant 30 ans, financé à la fois par le secteur public et privé. La vision d'Anne-Laure Cattelot pour l'ONF et la gestion des forêts françaises inclut également la nécessité de planter 70 millions d'arbres par an pendant trois décennies pour renforcer le renouvellement forestier, en complément des régénérations naturelles. Elle a également plaidé pour la création d'une Agence nationale des forêts, regroupant l'ONF et le Centre national de la propriété forestière (CNPF), afin de superviser le fonds pour l'avenir et de renforcer la coordination entre les acteurs publics et privés du secteur forestier.

Migrateurs : dialogue renoué avec la ministre de la Transition écologique

Ne boudons pas notre plaisir pour cette bataille gagnée : elle marque une avancée significative et témoigne de notre capacité à mobiliser autour d’un enjeu commun. Toutefois, restons lucides. Le Conseil national de la chasse et de la faune sauvage (CNCFS), bien qu’utile, n’a qu’un rôle consultatif. Les grandes décisions, celles qui orienteront durablement les politiques européennes en la matière, se prendront à Bruxelles à la fin de l’année. C’est donc maintenant qu’il faut redoubler de vigilance, affûter nos arguments et préparer la suite : le plus important reste encore à venir.

 

Communiqué de la FNC : « Après plusieurs jours de très fortes tensions entre le ministère de la Transition écologique et la Fédération nationale des chasseurs, au sujet de la gestion des oiseaux migrateurs, un dialogue franc et conctructif a été rétabli entre Agnès Pannier-Runacher et Willy Schraen. La FNC tient à saluer le travail collaboratif étroitement mené avec l’ANCGE, LSF, et l’UNACOM pour rétablir ce dialogue. Le report du CNCFS du 26 juin, provoqué par l’absence de quorum, a permis d’ouvrir une séquence de négociation constructive. Grâce au soutien assumé de partenaires majeurs du monde rural – FNSEA, APCA, Fransylva et Propriété foncière privée –, qui ont refusé de siéger face à un projet déséquilibré, un accord a pu être trouvé sur la base des contre-propositions portées par la FNC. Il faut dire que l’on revient de loin quand on voit le projet d’arrêté diffusé le 19 juin dernier ! Les discussions soutenues ont permis le retour au bon sens et à la science, en s’appuyant sur les arguments scientifiques de la FNC et de la FACE qui avaient déjà produit leurs effets dans les discussions du NADEG. C’est donc le sens des responsabilités qui a prévalu et qui permet d’ouvrir une nouvelle ère pour la chasse dans une optique d’éthique et de durabilité. Ainsi, après réception du courrier reçu de la ministre de la transition écologique, je tiens à vous annoncer que les dates actuelles de chasse pour toutes les espèces migratrices seront respectées dans l’attente des prochaines négociations européennes qui auront lieu en fin d’année 2025...

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Salon des Migrateurs à Cayeux sur Mer

Le Salon des Migrateurs de Cayeux sur Mer, rendez-vous des passionnés de chasse aux migrateurs, promet une expérience festive et familiale les 5 et 6 juillet prochains. Cet événement, qui rassemble des milliers de chasseurs devant les stands des exposants spécialisés, offre une multitude d'activités. Coté des appelants, des concours de la meilleure chanteuse et du meilleur siffleux animeront les journées, aux côtés de démonstrations de retrievers, de broussailleurs et de chiens d'arrêt. Les visiteurs auront aussi l'occasion unique de découvrir les dernières innovations en matière d'armes et de participer au championnat mondial de lancer de blettes. Le Ball-Trap spécial Migrateurs, constitue un défi avec la chance de remporter un fusil Benelli Raffaello Black Advance Impact. Pour les passionnés de chasse, le Salon des Migrateurs est une occasion idéale de s'équiper puisque les exposants auront tout ce dont les chasseurs ont besoin. Les festivités incluent également des animations spéciales pour les enfants, visant à partager la passion pour la nature et la chasse de manière ludique et éducative. De plus, la Régionale d'Élevage des Retrievers se tient pour la première fois, offrant aux propriétaires l'opportunité de faire confirmer leurs chiens et de participer à divers concours et présentations.

Organisé dans un cadre naturel exceptionnel, le Salon des Migrateurs est non seulement un événement commercial, mais aussi un lieu de rencontre et d'échange pour les amateurs de chasse du gibier migrateur. Pour plus d'informations pratiques, vous pouvez consulter le site dédié : c’est ICI 

La semaine en bref

- Ariège : le 24 juin, le Tribunal judiciaire de Foix a rendu son verdict, plus de cinq ans après le tragique accident qui a ôté la vie à Jean-Paul Gaychet, lors d'une battue à Varilhes, le 26 octobre 2019. Trois chasseurs de la société ont été condamnés : l'auteur du tir fatal, un chasseur octogénaire, qui a écopé de deux ans de prison avec sursis pour homicide involontaire. Il a exprimé ses regrets lors du procès, affirmant avoir confondu la victime avec un sanglier, soulignant l'absence de gilet fluorescent ; le responsable de la battue qui a été condamné à six mois de prison avec sursis pour ne pas avoir assuré des consignes de sécurité adéquates ; le représentant de l'association locale de chasse condamné à une amende de 10 000 € avec sursis pour avoir organisé la battue sur une propriété sans droit de chasse légal. Le tribunal a ainsi souligné la responsabilité collective dans cet incident tragique, mettant en lumière les conséquences de négligences dans la conduite d’une battue.

 

- Aube : le 22 juin dernier, une opération de contrôle s'est déroulée dans la forêt du Pays d'Othe, impliquant la gendarmerie, l'ONF et l’OFB. Objectif : intercepter des adeptes du motocross sauvage, en infraction. Pendant que d’autres randonneurs cherchaient la fraîcheur dans le sous-bois, des amateurs de mécanique faisaient rugir leurs moteurs, enfreignant le code de la route. Deux motos ont été stoppées à Messon, leurs jeunes conducteurs n'étant en possession que d'un BSR inadapté pour ce type d’engin, circulant sans assurance sur des voies interdites. Cette initiative, une première pour le département, vise à préserver les espaces naturels et les espèces protégées, et à endiguer la circulation illégale de véhicules tout-terrain. En tout, cinq motos ont été verbalisées pour avoir enfreint les règles sur des routes forestières à Macey et à Messon. La gendarmerie souligne que ces motos non homologuées pour la route sont destinées uniquement à un usage de loisir, pas à une circulation régulière. Cela évite des dommages environnementaux, des incendies et préserve la quiétude de la nature.

 

- Aveyron : bonne nouvelle pour les exploitants agricoles du département : ils peuvent désormais obtenir gratuitement leur permis de chasser. Cette initiative, lancée par la FDC et l’ADPSA, est rendue possible grâce au financement du fonds VIVEA, dédié à la formation des actifs agricoles. Les chefs d’exploitation et leurs conjoints peuvent ainsi accéder à une formation entièrement prise en charge. Ce dispositif vise à mieux faire connaître la chasse comme un outil de gestion de la faune, de transmission des savoirs et de protection des milieux naturels. Il s’inscrit dans une volonté de renforcer la présence des chasseurs en zone rurale, alors que la régulation des espèces devient un enjeu crucial. Pour en bénéficier, il suffit de s’inscrire via le site de l’ADPSA (https://adpsa12.digiforma.site/)...

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Migrateurs : le CNCFS a été reporté...

La loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité définit la mission du conseil dans son article 13 « Le Conseil national de la chasse et de la faune sauvage exerce une fonction consultative auprès des ministres chargés respectivement de la chasse et de l'agriculture. Il se prononce sur l'ensemble des textes relatifs à l'exercice de la chasse et la gestion de la faune sauvage, et à la protection de la nature lorsqu'ils ont une incidence directe ou indirecte sur l'exercice de la chasse ». Le président de la FNC avait donc l’option de la chaise vide, et la solidarité a marché. Dans son communiqué diffusé mercredi en soirée, Willy Schraen laissait entendre : « comme vous le savez depuis quelques jours, la ministre de la transition écologique a décidé de mettre à l’ordre du jour du CNCFS de demain après-midi une série de points inacceptables pour les chasseurs de migrateurs et de gibier d’eau. Depuis jeudi dernier, avec l’aide des associations nationales de chasseurs de gibier d’eau et de migrateurs, nous avons travaillé à expliquer à la ministre que l’analyse de la situation européenne faite par ses services était erronée, et que toutes décisions sur ces espèces étaient pour le moins précipitées et prématurées... Dans ces conditions, nous ne pouvons siéger demain après-midi... Il nous faut donc éviter la tenue de cette réunion, en se débrouillant pour que le quorum ne soit pas atteint... ».

Compte tenu de la composition du CNCFS, c’est donc ce qu’il s’est passé hier. La ministre devra convoquer à nouveau le CNCFS la semaine prochaine, mais là, avec ou sans quorum, la réunion se tiendra et la commission aura le pouvoir de se prononcer sur l’ordre du jour. Certes la pause n’est que passagère et les délais courts pour trouver une issue, mais le ton est donné...

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Surveillance de la caille des blés

Du 10 au 12 juin 2025, la Fédération des Associations de Chasseurs Européens s'est réunie en Espagne avec ses membres de France (FNC), d'Italie (FIDC), de Croatie (HLS), et d'Espagne (RFEC), afin d'explorer des stratégies pour renforcer la surveillance de la caille des blés (Coturnix coturnix). Cet événement a mis en lumière l'importance de cette espèce gibier, et les défis associés à sa surveillance, en raison de sa petite taille et de son caractère discret. Souvent difficile à détecter, même là où elle est encore abondante, la caille des blés passe à travers les méthodes de détection passive. D’où ce projet innovant, développé par la Fondation Artemisan, qui offre une solution prometteuse. Le projet « Coturnix » introduit le système de surveillance spécifique (SEC), spécialement conçu pour la caille des blés pendant sa saison de reproduction. Ce système combine des approches de surveillance passive et active, incluant la capture et le baguage des individus, permettant ainsi un taux de détection bien supérieur à celui des méthodes passives seules. En complément, les chasseurs des zones de surveillance, effectuent également un suivi des prélèvements, fournissant des informations sur la présence de cailles, ainsi que des analyses démographiques détaillées à partir des ailes collectées. Les résultats montrent un rapport sexe-âge équilibré parmi les individus chassés, indiquant une population saine et durable à travers les différentes bio-régions espagnoles. L'intérêt manifesté par les membres de la FACE pour adopter cette méthodologie dans leurs propres pays souligne un progrès significatif vers la collecte de données fiables et harmonisées à l'échelle européenne.

Que révèlent les dessins de 420 écoliers parisiens invités à représenter la « nature » ?

L'expérience conjointe menée par l'Académie du Climat et le Muséum national d’Histoire naturelle a permis de sonder la perception de la nature chez de jeunes citadins. À travers 420 dessins réalisés par des élèves de CE2 à CM2 issus d’une vingtaine d’écoles parisiennes, un constat préoccupant émerge : une représentation fragmentaire et largement biaisée de la biodiversité. Invités à dessiner spontanément ce que représente pour eux la « nature », les enfants ont livré des images dominées par quelques espèces emblématiques. Près de 80 % des dessins contiennent moins de trois espèces animales, révélant une vision appauvrie du vivant. Les mammifères dominent (31 %), souvent incarnés par des loups, des renards ou des chats. Les oiseaux (25 %), très stylisés, sont fréquemment représentés en vol sous forme de « V ». Les insectes, pourtant omniprésents dans la réalité, sont peu évoqués (12 %), principalement sous les traits de papillons, abeilles ou coccinelles. Cette perception est en décalage frappant avec la réalité biologique. Les insectes représentent environ 70 % de la biodiversité animale mondiale, contre à peine 0,5 % pour les mammifères. Des groupes entiers, tels que les amphibiens, les crustacés ou les insectes moins « charismatiques » comme les criquets ou les libellules, sont quasiment absents des représentations enfantines. Selon Philippe Grandcolas, directeur de recherche au CNRS, cette vision réductrice s’explique en grande partie par l’environnement urbain et les références culturelles des enfants, souvent nourries de livres, de films ou d’images numériques. L'étude souligne l’importance cruciale de reconnecter les jeunes générations à la nature réelle, en favorisant l'observation directe de la biodiversité locale, notamment en ville.

Moratoire sur 9 espèces chassables : la ministre garde le cap...

Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition écologique (et des pêcheurs) a fermement défendu sa politique vis-à-vis de neuf espèces d'oiseaux chassables menacées par un moratoire, hier à l’Assemblée nationale, lors des questions au Gouvernement. Face aux critiques émanant du monde cynégétique, elle a maintenu une position stricte, soi-disant alignée sur les recommandations de Bruxelles... qui n’a pas encore les conclusions des études des scientifiques, devançant ainsi les directives européennes. C’est dire que l’ambiance risque d’être explosive, au CNCFS qui se tiendra aujourd’hui, sur fond de désaccord concernant la suspension de ce moratoire. La ministre a résolument soutenu sa décision de réduire les prélèvements sur certaines espèces, affirmant que les recommandations de réduction émanaient des scientifiques mandatés par l'Union européenne, et applicables dés à présent. C’est ce positionnement proactif de la France qui a été critiqué pour son manque de clarté et son potentiel déséquilibre. Les tensions politiques sont donc montées d'un cran, avec une contestation croissante parmi les élus ruraux et les FDC. Plusieurs députés ont d’ailleurs demandé de suspendre le projet de moratoire jusqu'à ce qu'une base scientifique solide et incontestable soit établie, sans succès. Ainsi, le débat sur le moratoire de ces 9 espèces chassables prend une ampleur politique, mettant en lumière les défis et les tensions entre conservation écologique et traditions culturelles.