La loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité définit la mission du conseil dans son article 13 « Le Conseil national de la chasse et de la faune sauvage exerce une fonction consultative auprès des ministres chargés respectivement de la chasse et de l'agriculture. Il se prononce sur l'ensemble des textes relatifs à l'exercice de la chasse et la gestion de la faune sauvage, et à la protection de la nature lorsqu'ils ont une incidence directe ou indirecte sur l'exercice de la chasse ». Le président de la FNC avait donc l’option de la chaise vide, et la solidarité a marché. Dans son communiqué diffusé mercredi en soirée, Willy Schraen laissait entendre : « comme vous le savez depuis quelques jours, la ministre de la transition écologique a décidé de mettre à l’ordre du jour du CNCFS de demain après-midi une série de points inacceptables pour les chasseurs de migrateurs et de gibier d’eau. Depuis jeudi dernier, avec l’aide des associations nationales de chasseurs de gibier d’eau et de migrateurs, nous avons travaillé à expliquer à la ministre que l’analyse de la situation européenne faite par ses services était erronée, et que toutes décisions sur ces espèces étaient pour le moins précipitées et prématurées... Dans ces conditions, nous ne pouvons siéger demain après-midi... Il nous faut donc éviter la tenue de cette réunion, en se débrouillant pour que le quorum ne soit pas atteint... ».
Compte tenu de la composition du CNCFS, c’est donc ce qu’il s’est passé hier. La ministre devra convoquer à nouveau le CNCFS la semaine prochaine, mais là, avec ou sans quorum, la réunion se tiendra et la commission aura le pouvoir de se prononcer sur l’ordre du jour. Certes la pause n’est que passagère et les délais courts pour trouver une issue, mais le ton est donné...