Le petit journal de deux indissociables : la chasse et l'environnement - trompes de chasse

Destiné à l`apprentissage progressif de la technique pour la trompe en ré, cet ouvrage s’adresse aux apprenants, débutants ou moyens, ainsi qu’aux enseignants. Forts de leurs expériences respectives, les deux auteurs proposent un condensé de leur approche de l'enseignement de la trompe, complété par trois recueils d’études, d`exercices et de fanfares traditionnelles déjà disponibles dans la même édition « Tempo Music Club ». La méthode est d'autant plus profitable qu`elle s’enrichira des conseils avisés et personnalisés d’un professeur. Les phases successives d`apprentissage sont présentées en quatre chapitres qui correspondent à la chronologie d`enseignement : 1) la gestion de l’air ; 2) la diction et l’ornementation ; 3) l’expression ; 4) les pupitres. Comme le précisent les auteurs : « La rédaction de cet ouvrage se veut simple et efficace. Nous avons choisi de ne pas illustrer nos propos par des planches techniques ou anatomiques savantes, préférant orienter le lecteur vers des vidéos intéressantes dont les liens sont fournis en fin de recueil. Ce vecteur moderne de connaissances, utilisant l’animation 3D, présente l`avantage d’être à la fois explicite et ludique. Des exercices annexes ont été sélectionnés dans le but de susciter un « ressenti » chez l'apprenant. Ils peuvent être complétés par d`autres exercices, selon les recommandations des professeurs. Évidemment, la méthode devra être adaptée par le lecteur ou le pédagogue de façon appropriée pour l'élève, selon sa morphologie, ses capacités physiques et son niveau d’avancement dans l`apprentissage de l'instrument ».

 

 

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Les faits divers de la semaine

- Ain : un cycliste a été attaqué par un sanglier lors d'une sortie en vélo le samedi 9 novembre près de Cormoranche-sur-Saône. Alors qu'il roulait seul sur un chemin isolé, un sanglier de 120 kg l'a violemment percuté, provoquant une chute et une blessure au mollet. Le cycliste a dû être conduit aux urgences, où il a reçu 19 points de suture, dont sept au niveau musculaire. Il devra attendre une semaine avant de reprendre ses activités habituelles.

 

- Hautes-Alpes : un incident s'est produit le samedi 9 novembre, quand un lieutenant de louveterie a accidentellement tiré sur un chien lors d'une mission de protection des troupeaux contre les loups. Le chien, blessé, est décédé le lendemain. Suite à cet accident, le tireur a immédiatement informé la Direction départementale des territoires (DDT) et l'Office français de la biodiversité (OFB). Il a depuis été suspendu de ses fonctions en attendant les résultats d'une enquête administrative. La propriétaire du chien sera entendue prochainement pour éclaircir les circonstances de l'incident. Dans un communiqué, le préfet a exprimé ses regrets tout en réaffirmant son soutien aux lieutenants de louveterie et à leur rôle crucial dans la protection des élevages face à la prédation lupine.

 

- Aveyron : c’est fini pour Phiphi, le sanglier porteur d’un collier de localisation depuis deux ans, mais qu’il avait perdu il y a quelques semaines. Après ses aventures à travers les forêts, l'histoire de Phiphi va donc s’arrêter là. Capturé une première fois en novembre 2022, alors qu’il pesait 40 kg, Phiphi a, bien malgré lui, participé à un projet de recherche sur les déplacements des suidés. Au fil du temps, il a triplé son poids, atteignant 108,1 kg le jour où il a été tué. Suivi de près par la FDC, Phiphi a traversé 11 communes, déjouant habilement les chasseurs, surtout en période de chasse. Sa stratégie était atypique. Loin des grandes cachettes habituelles des bêtes noires, il préféra se mettre à l’abri de simples haies ou sous quelques fougères, ce qui le rendait insaisissable. C’est finalement à Manhac que son périple a pris fin, quand l’équipe des chasseurs a réussi à le surprendre dans ses cachettes peu conventionnelles. Phiphi a donc confirmé que les sangliers, s’ils sont erratiques, conservent l’esprit de leur clocher et laissent à d’autres espèces le soin de migrer…

 

- Doubs : les agriculteurs du Doubs ont mené une action coup de poing en accrochant une génisse morte aux grilles de la sous-préfecture de Pontarlier, pour protester contre les attaques de loups. Cette génisse avait été tuée à proximité d'un village. Les éleveurs dénoncent leur incapacité à se défendre face aux loups, faute de signature d'un diagnostic de vulnérabilité par la préfète, qui permettrait des tirs de défense simple. Ils se sentent trahis par les associations environnementales qui ont attaqué l'État pour avoir autorisé certains tirs. En signe de ras-le-bol, ils promettent d'exposer des carcasses à chaque refus de protection.

 

- Doubs encore : un braconnier a été pris en train de capturer illégalement des oiseaux protégés à l'aide de glu. Lors d'une perquisition menée par l’Office français de la biodiversité, trois oiseaux protégés ont été retrouvés à son domicile. Ce sont des chasseurs locaux qui ont alerté les bénévoles de la LPO après avoir remarqué des pratiques suspectes. Ce braconnier risque jusqu'à 150 000 € d'amende et trois ans de prison. Malgré la découverte, les oiseaux n'ont pas été saisis, car aucune maltraitance n'a été constatée.

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La légalité des expérimentations sur les chasses traditionnelles est confirmée

Le tribunal administratif de Pau a confirmé, par plusieurs ordonnances du 13 novembre 2024, la légalité des expérimentations sur les chasses traditionnelles à l'alouette des champs, suspendues en raison du manque de données sur leur sélectivité. Pour la deuxième année consécutive, les Fédérations des chasseurs des Landes et des Pyrénées-Atlantiques participent à des campagnes d'expérimentation destinées à fournir des données au ministère de la Transition écologique et au Conseil d'État. Ces expérimentations ont été contestées par la Ligue de protection des oiseaux et One Voice, mais le tribunal a rejeté leurs requêtes, estimant que la classification de l'alouette des champs comme espèce de « préoccupation mineure » par l'UICN, et la libération immédiate des oiseaux capturés, ne justifiaient pas d'urgence pour une suspension. En Europe, l’analyse des données de baguage montre que l’alouette est un oiseau migrateur partout à l’exception de la Grande-Bretagne. En automne, la migration se déroule en direction du sud-ouest (péninsule ibérique) dès le mois de septembre, et plus globalement au cours du mois d’octobre. Les oiseaux continentaux peuvent couvrir de longues distances, en témoigne le plus long déplacement enregistré qui est de 3 613 km, et dépasse souvent les 2 000 km. Quant à la migration de printemps, elle se déroule de début février à début avril.

En Croatie : un forum pour relever les défis de la gestion des grands carnivores

Lors de la journée célébrant le patrimoine culturel et la stratégie de conservation, le CIC (Conseil international pour la conservation du gibier et de la faune sauvage) et la Fédération croate des chasseurs ont accueilli les représentants des chasseurs de 11 pays d'Europe centrale et orientale dans le parc national de Paklenica. L'événement a débuté le dimanche 3 novembre par une procession traditionnelle de la Saint-Hubert et une messe à Zadar, où les chasseurs ont porté un trophée de cerf à travers le centre historique de la ville. La procession s'est terminée à la cathédrale de Sainte-Stoija, où les chasseurs ont assisté à la messe célébrée par l'archevêque Milan Zgrabli. La cérémonie a été diffusée à l'échelle nationale, soulignant l'importance du patrimoine de la chasse dans la culture croate. Après la messe, les participants se sont rassemblés au bord de la mer Adriatique, formant un symbole vivant d'une perdrix pour représenter leur engagement en faveur de la conservation, avant de passer au « Forum de coordination du CIC pour l'Europe centrale et orientale », où la gestion des grands carnivores a occupé une place centrale. Des experts et les parties prenantes se sont penchés sur les problèmes urgents liés aux grands carnivores, tels que les loups, les ours et les lynx, ainsi que sur l’impact croissant des populations de chacals dorés, sur la biodiversité locale. Les discussions ont notamment porté sur la nécessité de méthodes et de stratégies de surveillance des populations fiables et rentables, pour atténuer l’impact socio-économique des attaques de carnivores sur les communautés rurales, en particulier les agriculteurs et les chasseurs. Les participants ont souligné la nécessité d’une coopération européenne pour établir des systèmes de surveillance efficaces et durables. Cependant, des inquiétudes ont été soulevées quant à l’intégrité des données et à ses implications pour les politiques de gestion fondées sur la science, qui soutiennent à la fois les intérêts de la faune sauvage et ceux de l’homme. Ce forum a aussi servi de tremplin à deux initiatives importantes visant à renforcer la coopération régionale en matière de conservation de la faune sauvage. Quant à la Fédération croate des chasseurs, elle a annoncé la création d'un magazine scientifique bilingue qui servira de plate-forme de recherche aux défenseurs de l'environnement d'Europe. En outre, une enquête sur les populations de grands carnivores sera distribuée aux associations de chasse, l'analyse des données étant dirigée par le professeur Ovidiu Ionescu , président de l'Association roumaine de chasse. Les résultats éclaireront les politiques affectant la conservation et les communautés locales.

Comportement animal : les bouquetins deviendraient-ils noctambules ?

Le bouquetin des Alpes (Capra Ibex), autrefois menacé d'extinction, a pu recoloniser une partie de son habitat grâce à des efforts de conservation, notamment dans les parcs nationaux du Mercantour, de la Vanoise et des Écrins en France, ainsi qu'en Suisse, Italie, et d'autres pays alpins. Cependant, le réchauffement climatique représente une nouvelle menace pour cette espèce. Une étude menée de 2006 à 2019 a révélé que, face à des températures en hausse, ces animaux adaptent leur comportement en devenant plus actifs la nuit pour rechercher des conditions plus fraîches. Cette adaptation nocturne, bien que bénéfique contre le stress thermique, expose le bouquetin à un risque accru de prédation, notamment par les loups, car l'obscurité complique sa mobilité et la recherche de nourriture. Malgré une augmentation notable de leur population depuis les années 1980, les effets du changement climatique pourraient compromettre la survie à long terme de cette espèce emblématique des Alpes. Les bouquetins vivent en hardes séparant mâles et femelles. Les étagnes sont accompagnées de leurs cabris pendant une année entière, et se regroupent en hardes mêlant les jeunes femelles, les mères allaitantes et les jeunes d'un an. Quant aux jeunes mâles, ils quittent la famille et la harde pour rejoindre celle des mâles adultes dans laquelle ils devront trouver leur place dans la hiérarchie. Mâles et femelles se regroupent au moment du rut (décembre et janvier) uniquement.

L'écologie des loups examinée à la loupe

Alejandra Zubiria Perez, doctorante en conservation de la faune à l'Université d'État du Michigan, se distingue par ses recherches sur les grands carnivores, notamment les loups gris des Grands Lacs. Son étude majeure, publiée dans Scientific Reports, analyse les effets de la chasse légale des loups au Wisconsin (2012-2014) sur la survie et la reproduction des meutes. Elle a découvert que les taux de reproduction sont restés stables malgré la chasse, grâce à une gestion stratégique des saisons et des zones de chasse. Collaborant avec divers partenaires tels que le Département des ressources naturelles du Wisconsin et le Great Lakes Wolf Collaborative, elle utilise une base de données de télémétrie pour mieux comprendre l'écologie des loups, au-delà des capacités d'une recherche individuelle. Originaire de Mexico, Zubiria Perez a transformé sa passion pour la faune, inspirée par Animal Planet, en une carrière dédiée à la gestion des conflits entre humains et animaux sauvages. Elle est soutenue par une bourse du Boone and Crockett Club, qui valorise son approche scientifique rigoureuse et sa contribution au domaine. Son travail vise à fournir des données robustes pour améliorer la gestion des loups dans un contexte de controverses autour de leur protection et de leur chasse. À l'avenir, elle souhaite explorer davantage les réponses des espèces aux changements anthropiques et développer des méthodes non invasives pour la conservation. En combinant passion, rigueur et collaboration, Zubiria Perez s'affirme comme une figure montante dans la conservation des grands carnivores en Amérique du Nord.

Les membres du Parlement européen ont savouré la viande de gibier

La Semaine européenne de la viande de gibier 2024 a été marquée par une collaboration exceptionnelle entre les membres des associations nationales de chasse européennes pour promouvoir la viande de gibier en tant qu’aliment durable et éthique qui soutient à la fois la conservation de la faune sauvage et le patrimoine culturel. Au cours de la semaine du 4 au 10 novembre, les membres de la FACE ont mis en avant les avantages de la viande de gibier sous le hashtag « GameMeatWeek » qui a récolté quelques deux millions d’impressions favorables sur les réseaux sociaux. Pour célébrer ce succès de manière unique, les membres de la FACE ont apporté une sélection de viande de gibier au Parlement européen, où ils ont été chaleureusement accueillis par les députés qui ont fait part de leur soutien avec ce message : « la Semaine européenne de la viande de gibier a réuni des voix diverses pour célébrer le rôle de cette viande dans un mode de vie durable, la biodiversité et la culture locale… ». Durant la Semaine de la viande de gibier, les membres de la FACE se sont engagés à célébrer la qualité et la valeur de la venaison, à travers un large éventail de canaux de communication et de plateformes. Le succès de cette initiative reflète le dévouement et l'enthousiasme des chasseurs défenseurs de l'environnement, et des amateurs de cuisine.

 

« L’Arbre de l’Année 2024 » : les votes sont ouverts…

Le concours de « l'Arbre de l'année », organisé par l’Office national des forêts (ONF), le magazine Terre Sauvage et l’association « A.R.B.R.E.S », est de retour pour une nouvelle édition, la quatorzième. Cette année, parmi les 120 candidatures, 14 arbres ont été sélectionnés pour porter les couleurs de leurs régions. Des spécimens qui s’illustrent tant par leurs caractéristiques physiques que par leur histoire et leur importance affective et culturelle. Depuis le 8 novembre, et jusqu’au 20 décembre 2024, les internautes sont appelés à choisir sur le site « arbredelannee.com » et voter pour leur arbre préféré. Celui qui rassemblera le plus de suffrages recevra le « Prix du Public ». Qui succédera au hêtre pleureur de Bayeux en Normandie, lauréat 2023, dans le cœur du public ? Verdict le 13 janvier 2025. Le vainqueur aura également l’honneur de défendre les couleurs de la France lors de la finale du concours de « L’Arbre de l’Année Européen » en février 2025.

 

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Mécanisme de la migration différentielle des oiseaux

Les choix migratoires des oiseaux intriguent les scientifiques et suscitent un vif débat, en particulier autour de la « migration différentielle », c'est-à-dire la variation des distances migratoires. Bien que des hypothèses classiques existent pour expliquer ces variations, les recherches ont stagné en raison de tests redondants. Une étude met en lumière la taille corporelle des migrateurs et critique le fait que de nombreuses hypothèses associent cette taille à la distance de migration, sans distinguer les mécanismes sous-jacents. Les auteurs proposent donc deux nouvelles hypothèses basées sur l'efficacité du vol, visant à minimiser le temps et l'énergie dépensés pendant la migration, afin de réduire les risques. De plus, ils affinent deux versions de la dominance sociale, chacune reposant sur des mécanismes différents liés d’une part à la distance migratoire et d’autre part, à l'accès à la nourriture. En tout, ce sont 12 hypothèses qui ont été examinées, dont sept mettent l'accent sur la limitation alimentaire, un facteur majeur de la migration différentielle. L’analyse de 145 études révèle que peu d'entre elles évaluent explicitement ces hypothèses dans le contexte de la migration différentielle. Les auteurs invitent leurs collègues scientifiques à focaliser la recherche sur les liens intra-espèces plutôt qu'inter-espèces, car ils peuvent expliquer la migration entre différentes classes démographiques. Une analyse comparative plus approfondie entre espèces permettrait d'approfondir la compréhension des schémas migratoires actuels et de leur évolution. Le cadre proposé, associé aux nouvelles technologies de suivi des animaux, pourrait améliorer notre compréhension des facteurs influençant la distance migratoire et les décisions prises par les oiseaux pour rejoindre leurs zones d’hivernage et de reproduction.

« Forêts en poche » : l’application guide de l’ONF

Forêts en poche : l’application de l’Office National des Forêts pour une exploration forestière connectée… Depuis le 22 avril 2024, l'Office national des forêts (ONF) a lancé « Forêts en poche », une application gratuite disponible sur Android. Actuellement en phase d’expérimentation dans les forêts domaniales de Roumare, Verte et La Londe-Rouvray, cette application vise à offrir une expérience immersive et sécurisée de découverte de la nature. Les fonctionnalités clés de cette application :

- carte interactive : accès à des cartes détaillées avec géolocalisation via GPS,

- alertes en temps réel : notifications des forestiers sur les conditions des forêts (danger, événements spéciaux),

- actualités et activités : informations sur les activités locales et les dernières nouvelles des forêts favorites,

- personnalisation : sélection de filtres pour personnaliser l’affichage (cartes, points de secours, limites forestières).

Développée depuis novembre 2022 en collaboration avec les agences ONF de Rouen et Orléans, cette initiative s’inscrit dans une stratégie de communication visant à renforcer le lien entre le public et les forêts. En cours de développement pour iOS, l’application pourrait s’étendre à d’autres forêts en France si l’expérimentation est concluante. Disponible sur Google Play, « Forêts en poche » permet une exploration forestière connectée, accessible et respectueuse de l’environnement.

Les Trophées des « Atlas de la Biodiversité Communale » (ABC)

Le 5 novembre 2024, lors de la première journée du Colloque national des Atlas de la biodiversité communale (ABC), cinq collectivités ont été récompensées par les Trophées des ABC. Ce concours, organisé par l’Office français de la biodiversité (OFB) avec le soutien de la Fondation ENGIE, vise à mettre en valeur des projets exemplaires d'ABC, encourageant ainsi la protection locale de la biodiversité. Un ABC est une initiative locale permettant à une commune ou une structure intercommunale d'identifier les enjeux de biodiversité de son territoire. L'objectif est de mobiliser les citoyens et les acteurs locaux, et de mettre en place un plan d'actions pour guider les politiques de préservation. Depuis 2017, plus de 3 500 communes ont bénéficié du soutien financier de l’OFB pour ces projets. En 2024, dans le cadre de la Stratégie nationale biodiversité 2030, le budget alloué à ces initiatives a été porté à 15 millions d’euros, permettant de financer une soixantaine de nouveaux ABC.

 

Les lauréats 2024

Suite à un appel à candidatures en juin 2024, vingt collectivités ont participé au concours dans trois catégories : Connaître, Mobiliser, et Agir et planifier. Voici les cinq lauréats désignés par le jury national :

Catégorie « Connaître » : Dol-de-Bretagne (Ille et Vilaine) a été récompensée pour sa cartographie précise des zones à enjeux, en s'appuyant sur des taxons spécifiques au paysage local.

Catégorie « Mobiliser » (ex-aequo) : Mûrs-Erigné (Maine et Loire) pour sa stratégie de biodiversité dépassant son propre territoire et sa forte implication citoyenne. Thuir (Pyrénées-Orientales) pour l'intégration complète de l'ABC, avec des rapports de qualité et une forte mobilisation des habitants.

Catégorie « Agir et planifier » : Rémire-Montjoly (Guyane) a été distinguée pour son plan d’action solide, axé sur la préservation et la restauration des corridors écologiques.

Prix spécial « toutes catégories » : la Communauté de communes Vallée de l’Hérault, qui s’est démarquée par une mobilisation pérenne, notamment via la formation des viticulteurs à la biodiversité des haies.

Les lauréats, qui ont reçu un prix, seront mis en avant dans des vidéos présentant leurs initiatives, et bénéficieront d'une visite de terrain inspirante, ainsi que d'un abonnement à la revue de l’OFB.

Dégâts de gibier : préparez la monnaie…

Elle tombe bien la question que Didier Le Gac, député de la 3ème circonscription du Finistère, a posé à la ministre de la transition écologique, sur les difficultés grandissantes rencontrées par les FDC pour le paiement des indemnisations des dommages commis par la faune sauvage aux cultures agricoles. «… Aujourd'hui, l'explosion de ce type de dégâts fait augmenter mécaniquement le montant des indemnisations versées aux agriculteurs... Dans ces conditions, les FDC se voient contraintes de demander des efforts financiers supplémentaires à leurs adhérents… » a-t-il écrit, n’ayant sans doute pas encore eu connaissance de l’information que la FNC a diffusé, en fin de semaine dernière…

 

Dans un courrier adressé à l’attention des présidentes et présidents des FDC et FDIDS, la FNC écrit : « Cet été, nous vous avions adressé une première circulaire concernant le versement prévisionnel pour 2024 de l’aide pluriannuelle aux FDC et FDIS en appui à la transition du système d’indemnisation des dégâts, suite à l’accord signé le 1er mars 2023 entre les ministères de l’écologie, de l’agriculture et de la FNC. Il était question d’un versement en deux temps, avec un acompte de 15,2 miilions d’€ qui aurait été suivi de versements d’ajustement pour un total de 20 millions d’€. Or, notre crainte a été confirmée puisque l’Etat a ensuite gelé les paiements dans la période de changement de gouvernement. Puis la ministre nous a annoncé ce qui est confirmé ce jour (NDLR : 8 novembre 2024) par une lettre, que, dans le contexte budgétaire actuel, notre subvention totale était baissée et passait de 20 millions d’€ à 15,2 millions d’€… ». Pour cette année 2024, il manque donc, dans les caisses des FDC, 4,8 millions d’€ que nos instances départementales vont devoir trouver avant la fin de l’année, et ce, au seul endroit possible… dans la poche des chasseurs. Certes, la perte de recettes ne sera pas la même pour tous, puisque établie en fonction du montant des dégâts, mais l’ardoise va être salée, allant de quelques 12 000 € pour les départements à faibles dégâts, à plus de 150 000 € pour les moins vertueux. En outre, précise la FNC : « Vous devrez compléter les éléments d’ici le 13 novembre, dans l’avenant à votre convention financière locale… et l’envoyer immédiatement à votre DDT. Les délais sont serrés pour que les paiements soient effectifs avant la fin de gestion par l’Etat de l’année 2024, qui est très proche ». On peut donc s’attendre, dans les FDC des départements où la trésorerie est moribonde, à des réunions d’urgence pour trouver des solutions...  

Intégrer la biodiversité dans l'aménagement du territoire

Face aux défis climatiques et écologiques, dont la lutte contre l'érosion de la biodiversité, la planification territoriale devient un enjeu crucial. La stratégie écologique territoriale se positionne comme un élément central de cette planification, en proposant une approche globale pour concilier les impératifs écologiques, économiques et sociaux. Cette méthodologie est construite en 5 étapes : - définir une vision écologique à long terme, - impliquer les acteurs et les habitants, - réaliser un diagnostic territorial approfondi, - évaluer et adapter les scénarios d'aménagement, - assurer un suivi et un bilan réguliers. Pour assurer son efficacité et sa pérennité, il est important de raccrocher la stratégie écologique territoriale à un dispositif juridique existant : la séquence ERC (Éviter, réduire, compenser). Cette approche permet de créer des liens entre la biodiversité et d'autres thématiques d'aménagement, et fournit une logique générale pour intégrer la biodiversité dans la planification territoriale. En s'appuyant sur les principes transversaux de la séquence ERC, et en les appliquant à l'échelle de la planification, il devient possible de mettre en évidence les synergies entre la reconquête de la biodiversité et les autres enjeux d'aménagement, contribuant ainsi à créer des territoires plus durables et résilients. Préserver la biodiversité et les services qu'elle nous rend demande une évolution des pratiques liées à certaines activités humaines. La séquence « ERC » porte en particulier sur la planification et les projets d'aménagement du territoire. Un ensemble d'outils permet de comprendre la réglementation associée à ces projets, et de l'appliquer via des référentiels techniques et ouvrages méthodologiques. Renforcer l’effectivité du droit de l’environnement et du droit à un environnement de qualité, comprendre les relations entre modalités de gouvernance, acteurs et tensions sur la biodiversité pour imaginer des futurs possibles, développer la stratégie écologique dans l'aménagement de son territoire : autant de leviers pour passer à l'action.

 

Au sommaire de ce guide : 

- pourquoi intégrer la biodiversité dans la planification ?

- introduction

- la stratégie écologique territoriale : comment la concrétiser ?

- la stratégie territoriale au service d’une vision écologique à long terme

- la concertation : en faire un pilier de la stratégie écologique territoriale

- le diagnostic : comprendre pour agir

- le processus itératif : savoir adapter sa stratégie territoriale

- le suivi et bilan : des outils clés pour atteindre les objectifs

Editeur(s) : - Office français de la biodiversité (OFB), - Unité professionnelle du Génie écologique (UPGE), - Fédération des SCoT