Gite : Chez Papé et Mita

Les faits divers de la semaine passée

- Ardèche : le Tribunal de Privas a examiné, jeudi dernier, l’affaire des 7 chiens de chasse tués à Chanéac le 16 décembre 2023, mettant en cause le président de la communauté Longo Maï. La procureure de la République a requis une peine de huit mois de prison avec sursis à son encontre, assortie de cinq ans d'interdiction de détenir une arme. Deux chasseurs, propriétaires des chiens et membres de l'ACCA d'Arcens, étaient également jugés. La procureure a demandé 1150 € d’amende pour chacun, et une interdiction temporaire de port d'arme. Le procès s'est déroulé dans une atmosphère tendue, marquée par la présence massive de chasseurs soutenant leurs pairs. Le jugement a été mis en délibéré et sera rendu le 17 juin prochain

 

- Ariège : à Soulcem, le 28 mars dernier, quatre étagnes ont été relâchées dans le cadre d'un ambitieux programme de conservation. Coordonné par le Parc Naturel Régional (PNR) et l'INRAE de Toulouse, en partenariat avec le Parc National des Pyrénées et le bureau d'étude CERA, cette initiative s'accompagne d'une étude scientifique novatrice dirigée par Nathan Ranc. L'objectif est double : renforcer la population des bouquetins dans le massif du Montcalm, et approfondir la compréhension des comportements adaptatifs de ces animaux dans leur nouvel habitat. Ces quatre femelles, âgées entre 6 et 12 ans et originaires de la Sierra Guadarrama en Espagne, ont été soigneusement préparées après des examens médicaux approfondis comprenant des prélèvements sanguins et l'équipement de colliers GPS. Depuis le début des efforts de réintroduction en 2014, le bouquetin des Pyrénées a fait un retour significatif en Ariège, avec environ 250 individus dans cette région et 650 dans l'ensemble du massif pyrénéen.

 

- Corrèze : la colère des éleveurs face aux attaques de loups ne cesse de croître. Elle s’est intensifiée avec la confirmation de l’installation de deux spécimens, soutenus par des associations environnementales. Le dialogue entre ces dernières et les agriculteurs semble aujourd’hui totalement rompu. Lors de la manifestation de mars, devant la préfecture de Tulle, les défenseurs du loup et les éleveurs se faisaient face. D’un côté, les associations One Voice et Carduelis plaidaient pour la protection de l’animal. De l’autre, les agriculteurs, menés par la FDSEA de la Corrèze, exprimaient leur opposition à sa présence. Une tentative de discussion a bien eu lieu, mais s’est soldée par un échec. « Qu’elle les prenne dans son jardin ! » s’est exclamé un éleveur à l’adresse de Muriel Arnal, présidente de One Voice. Depuis l’identification de deux loups au comportement « singulier » sur le plateau de Millevaches, la fracture ne cesse de s’élargir.

 

- Côte d’Or : l’exposition annuelle des trophées de cerfs se tiendra 11 au 13 avril 2025, au Palais des Expositions de Beaune. Cet événement mettra également en valeur une autre espèce emblématique du département, invitant les chasseurs à soumettre leurs trophées de chevreuils les plus remarquables, prélevés exclusivement en Côte-d'Or au cours des cinq dernières années. La FDC a donc recherché des trophées d'exception, ainsi que des spécimens originaux comportant des anomalies ou présentant des caractéristiques spéciales comme les « perruques ». En parallèle de l'exposition, l'Assemblée Générale de la FDC aura lieu le samedi 12 avril 2025 à 9 heures 30, au Palais des Congrès de Beaune. Cet événement constitue une opportunité importante pour les chasseurs de se réunir, discuter des enjeux actuels liés à la chasse, et participer activement à la gestion et à la promotion de cette activité dans le département...

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Campagne 2025 : « Attention, on marche sur des œufs ! »

En 2020, à la suite de la recolonisation des milieux naturels par des espèces durant le confinement, l’opération « Attention, on marche sur des œufs ! » a vu le jour, afin de sensibiliser la population aux enjeux du vivant et au respect de la faune sauvage. Cette année, le Conservatoire du littoral qui célèbre ses 50 ans, avec l’OFB et l’ONF, en partenariat avec de nombreuses associations et des gestionnaires de sites, appellent à la vigilance sur les plages, avec cette campagne nationale qui se déploie jusqu’à fin août sur l’ensemble du territoire. L’opération vise à sensibiliser les usagers à la fragilité des écosystèmes littoraux et au respect de la faune sauvage. Durant le printemps et l’été, tandis que de nombreuses espèces construisent leurs nids dans les arbres, d’autres nichent directement sur le sol. Leurs nids, simples et discrets, se fondent dans le paysage, offrant une protection naturelle contre les prédateurs, mais les rendant aussi plus vulnérables aux perturbations humaines. Lors de cette période sensible, la présence humaine peut provoquer des dérangements par les chiens non tenus en laisse, par écrasement des nids dû au piétinement involontaire des promeneurs, par perturbation des habitats par les nouvelles mobilités électriques, mettant ainsi en péril la reproduction d’espèces déjà fragiles. Une cohabitation respectueuse est possible, en respectant ces recommandations :

- vérifier que l'accès au site où vous souhaitez vous rendre est possible,

- rester sur les sentiers balisés,

- tenir son chien en laisse (s’il est autorisé),

- éviter de fréquenter le haut de plage, les dunes de sable ou végétalisées en arrière-littoral et la laisse de mer,

- s’éloigner au plus vite si vous voyez un oiseau posé au sol qui simule une blessure ou pousse des cris,

- éviter les zones balisées avec une signalétique propre à l'opération.

FACCC : Finale Nationale Sanglier, à Cordes-sur-Ciel (Tarn) : un coup de maitre !

L'AFACCC 81 a confirmé son expertise remarquable dans l'organisation d'événements de grande envergure à l'échelle nationale, une tradition solidement ancrée pour cette association. Sous la direction dynamique de Christian Patrice et Didier Maurel, les deux co-présidents, assistés par des chevilles ouvrières menées par Julien Nouviale et Arnaud Viguier, la finale nationale du concours de meutes sur sanglier a été, le week-end dernier, un véritable succès populaire. Devant des milliers de spectateurs, tout au long de ces épreuves, les 25 meutes engagées ont montré leurs talents sur les terres variées du pays cordais, du pays gaillacois et de la majestueuse forêt de Grésigne. Parallèlement, dans la cité de Cordes-sur-Ciel, autrefois appelée Cordes-la-Montagne, mais rebaptisée « sur Ciel » à cause des nuages qui entourent souvent la ville, les organisateurs avaient soigné la convivialité avec des animations diversifiées, des stands de produits locaux et des soirées chaleureuses et animées. Au terme des épreuves, le jury a déterminé le podium suivant :

 

- 1er et Champion de France 2025 : équipe Antonin Chadeyron et Quentin Michaliszyn, AFACCC 19 (Corrèze)

Les deux compères ont présenté une meute de chiens croisés Ariégeois-Gascons, dont la prestation a été d’une limpidité exceptionnelle. Les chiens, appliqués sur la voie, bien gorgés et criants, parfaitement ameutés, ont montré leur savoir-faire, hautement apprécié par les juges ;

 

- 2ème : Fabien Dreher, AFACCC 09-31 (Ariège et Haute-Garonne)

Avec sa meute de chiens croisés de type Rouge du Comminges et Bruno, Fabien est connu pour la qualité de ses auxiliaires, partenaires indispensables pour la chasse. Leur endurance les emmène sur les voies complexes des terrains variés, où ils ont travaillé intelligemment, chacun montrant ses qualités propres. Du beau travail apprécié par les juges ;  

 

- 3ème : équipe Castagne/Royère/Lombard/Deswel, AFACCC 24 (Dordogne)

La meute est composée de briquets du pays et Gascons Saintongeois. Les conducteurs ont présenté des chiens soignés, bien aux ordres, appliqués sur la voie, constants dans l'effort et dotés d'une belle homogénéité. Leur travail rigoureux et méthodique a permis une conduite efficace, et une belle complicité dans l’équipe.

 

A noter la 4ème place d'Emmanuel Berlo, AFACCC 89 (Yonne), le plus nordiste des candidats, qui a su tirer très honorablement son épingle du jeu. Emmanuel, qui allie engagement et détermination, apporte une énergie authentique, et sa passion pour les chiens courants se reflète dans son approche méthodique et attentionnée envers ses compagnons canins. Il représentait, avec fierté et compétence, sa région et ses valeurs.

Le Musée de la Chasse et de la Nature s’enrichit d’un « Courbet »

Le Musée de la Chasse et de la Nature, véritable joyau pour les amateurs d’art et de chasse, a enrichi ses collections d'une acquisition exceptionnelle, une œuvre inédite de Gustave Courbet, peintre majeur du réalisme français au XIXe siècle. Gustave Courbet (1819-1877) est célèbre pour son refus des conventions académiques et son engagement à représenter la nature et la société avec une vérité saisissante. Passionné de chasse, il a créé plus de 130 tableaux sur ce thème, certains étant exposés dans des musées prestigieux comme le Musée d’Orsay à Paris, le Metropolitan Museum of Art de New York et le Musée national de Stockholm. Ses scènes de chasse, présentées pour la première fois au Salon de 1857, ont profondément bouleversé la tradition picturale de l'époque. Courbet a innové en utilisant des formats monumentaux habituellement réservés à la peinture d’histoire, remettant ainsi en question la hiérarchie des genres artistiques. Malgré sa connaissance des règles strictes de la chasse de son temps, Courbet préférait imaginer la chasse plutôt que de la documenter strictement. Il a peint des scènes de chasse en pleine neige, même si cette pratique était interdite en France depuis 1844. Cette approche mêlant réalisme et vision onirique a profondément marqué l'histoire de l'art, influençant de nombreux artistes contemporains. L'œuvre nouvellement acquise par le Musée de la Chasse et de la Nature, intitulée « Scène de chasse dans la neige » et datée de 1864, était conservée dans une collection privée depuis plus d’un siècle avant d'être authentifiée par le Comité Gustave Courbet, en juin 2024. Son intégration dans le catalogue raisonné de l'artiste en fait une pièce rare et précieuse. Cette acquisition revêt une importance particulière car elle révèle un aspect moins connu de Courbet : son intérêt profond pour la chasse, perpétuant ainsi une tradition nationale explorée précédemment par des artistes comme François-Alexandre Desportes. Rémy Provendier-Commenne, responsable des collections du musée, souligne l'importance de cette œuvre : « Sa reconnaissance par le Comité Gustave Courbet et son intégration au catalogue raisonné de l'artiste consacrent son importance. Ce paysage de neige devient désormais une pièce maîtresse du corpus cynégétique de Courbet ». L'œuvre est désormais exposée dans le Cabinet du Loup du musée.

Une bonne nouvelle : la réouverture de la chasse à la tourterelle des bois

Après plusieurs années de travail et quatre ans de moratoire sur la chasse à la tourterelle des bois sur la voie de migration occidentale, la Commission européenne a approuvé cette réouverture, tous les critères étant remplis. Ces critères comprennent une augmentation de la population constatée depuis 2021, un taux de croissance positif estimé par le modèle, et la mise en œuvre de systèmes réglementaires garantissant le respect des exigences convenues en matière de gestion adaptative des prélèvements. La réouverture se fera avec un quota strictement réglementé de 1,5 % de la population post-reproduction, estimée à environ 8,85 millions d'individus. Les pays concernés sont l'Espagne, la France, le Portugal et certaines régions du nord-est de l'Italie. Ce très faible taux de prélèvement a été jugé durable et prudent sur la base des cinq dernières années de recherche scientifique. Le secrétaire général de la FACE,  le Dr David Scallan,  a déclaré :  « La FACE salue cette décision, étape importante pour une chasse durable en Europe. Dans les pays où l'espèce est chassable, les chasseurs jouent un rôle essentiel dans les efforts de conservation visant à restaurer, gérer et préserver des habitats de haute qualité, essentiels à la survie de l'espèce. Cette réouverture motivera les chasseurs qui investissent des ressources considérables dans cette gestion annuelle, à soutenir les initiatives de conservation de ces espèces ».

Une moins bonne nouvelle : le Conseil d’Etat a examiné l’arrêté ESOD : décision dans quelques semaines...

En 2023, le ministère de la Transition écologique a publié un arrêté désignant plusieurs espèces comme « ESOD » (espèces susceptibles d’occasionner des dégâts), permettant leur destruction jusqu'en 2026. Bien évidemment, l’arrêté a été contesté par des associations de protection de l'environnement, notamment One Voice, qui a initié des actions en justice pour faire annuler cette mesure. Le Conseil d'État a donc été saisi, les associations de protection arguant que ces classifications sont arbitraires et menacent des millions d'animaux considérés injustement comme « nuisibles » (renards, martres, belettes, fouines, corneilles noires, corbeaux freux, pies bavardes, étourneaux sansonnets et geais des chênes). Lors de l’audience du 31 mars dernier, le Conseil d'État a examiné les arguments des associations contre cet arrêté. Elles ont plaidé pour son annulation immédiate, mettant en avant l'inefficacité des mesures de destruction pour protéger les intérêts humains avancés, comme la prédation sur les élevages et les dommages aux cultures. Faisant fi de ces nuisances, la rapporteure publique a recommandé l'annulation de l'arrêté, s’appuyant sur des études (lesquelles ?) affirmant que des alternatives moins préjudiciables sont possibles, comme la sécurisation physique des bâtiments pour dissuader les intrusions. De plus, elle souligne que la destruction de certaines espèces pourrait perturber les équilibres naturels, nuisant à long terme à la biodiversité et aux écosystèmes. Insatiables, les associations de protection « exigent non seulement l'annulation de l'arrêté actuel, mais aussi une réforme profonde des pratiques de chasse et de gestion des espèces considérées comme nuisibles ». L'issue de cette bataille juridique au Conseil d'État est attendue dans les semaines à venir, mais sachant que dans 90% des cas, il suit les recommandations du rapporteur... la suite est à craindre.

2e forum « Life Artisan » : les solutions fondées sur la nature gagnent du terrain

Quatre ans après son lancement en 2020, le programme « Life Artisan » (2020-2027) a considérablement renforcé la mise en œuvre des « Solutions fondées sur la nature » (SFN) en réponse aux défis climatiques croissants. Cet effort s'inscrit dans une dynamique globale visant à adapter nos sociétés aux changements environnementaux, à travers une palette diversifiée d'approches, et une richesse d'expériences pratiques. Le récent forum Alliance nature et adaptation a marqué un moment clé pour évaluer les progrès accomplis et stimuler une collaboration collective renouvelée. Face à ces défis, les SFN montrent la puissance des écosystèmes et des processus naturels : végétalisation des espaces urbains, restauration des cours d'eau, agroécologie et gestion forestière durable. En France, le programme « Life Artisan », sous l'égide de l'OFB et avec la participation de 27 bénéficiaires, joue un rôle central dans le déploiement à grande échelle de ces SFN. Ce programme comprend des sites de démonstration, des initiatives de recherche, la diffusion d'outils techniques et la mobilisation d'animateurs régionaux travaillant en étroite collaboration avec les acteurs locaux. Cette initiative nationale a été mise en lumière lors du forum Alliance nature et adaptation, où plus de 550 professionnels issus de divers horizons ont convergé pour partager leurs connaissances et leurs expériences. Au-delà des discussions, le forum a souligné la nécessité d'une action concertée et de politiques publiques robustes pour soutenir et amplifier l'impact des SFN à l'échelle nationale et européenne. À travers ces initiatives, la France se positionne comme un acteur clé dans la promotion d'une approche durable et intégrée face aux défis environnementaux contemporains, illustrant ainsi l'engagement continu en faveur d'un avenir plus résilient et harmonieux avec la nature.

Cordons dunaires et submersions marines : le guide réalisé par le Cerema et l'ONF vient de paraître

Le guide publié par le Cerema et l'ONF se concentre sur l'analyse approfondie des cordons dunaires, des formations naturelles essentielles à la protection contre les submersions marines le long des côtes françaises. Ces structures, situées à la frontière entre la terre et la mer, jouent un rôle crucial en constituant une barrière efficace contre les assauts des vagues sur les zones basses. Dans le contexte actuel de montée des eaux, la prise en compte des cordons dunaires dans l'évaluation et la prévention des risques de submersion devient impérative. C'est dans ce cadre que le Cerema et l'ONF ont collaboré, en 2023, pour produire un guide exhaustif sur l'état de ces formations littorales. Il vise à comprendre en profondeur le comportement dynamique des cordons dunaires, ainsi qu'à évaluer les conséquences potentielles de leurs défaillances. Les territoires littoraux français, tout en étant des régions dynamiques et attrayantes, sont également parmi les plus vulnérables. Les événements extrêmes tels que les tempêtes de 2010 et de l'hiver 2013-2014 ont mis en lumière la fragilité de ces formations naturelles, soulevant des préoccupations sérieuses quant à leur capacité à endiguer efficacement les montées des eaux marines. L'étude approfondie menée par le Cerema et l'ONF explore les modifications significatives subies par les cordons dunaires, révélant les préoccupations quant à la possibilité d'inondations majeures par la mer. En réponse à ces défis, le guide propose des clés essentielles pour comprendre non seulement le fonctionnement actuel de ces formations, mais aussi leur évolution à long terme dans un contexte de gestion intégrée des risques littoraux.

Un million d’arbres plantés en Hauts-de-France

La Région Hauts-de-France vient de franchir une étape dans son engagement envers l'environnement, avec la plantation de 1,08 million d'arbres. Lancée en avril 2020 dans le cadre du Plan Arbres, cette initiative marque une contribution majeure à la préservation de la biodiversité et à la lutte contre le changement climatique. Ce plan a mobilisé les collectivités locales, les associations, les lycées et les résidents, à travers divers programmes soutenus par la région. Le dispositif « Plantations sur propriétés publiques » a joué un rôle clé (700 000 arbres) avec un soutien financier de près de 3,9 millions d'€. Parallèlement, plus de 300 000 autres arbres ont été plantés grâce à des initiatives comme « Génération + Lycée et Nature » et d'autres partenariats stratégiques. La Fondation Engie a également apporté son soutien, renforçant ainsi l'effort régional. Ce succès témoigne non seulement de l'engagement collectif des Hauts-de-France en matière de développement durable, mais aussi de leur capacité à dépasser les objectifs fixés initialement. Pour les années à venir, la région prévoit de poursuivre cette dynamique en adaptant ses stratégies aux défis environnementaux, tout en intensifiant la sensibilisation et la participation communautaire. Avec une mise à jour récente étendant le Plan Arbres jusqu'en 2027, les Hauts-de-France réaffirment leur détermination à construire un territoire plus résilient et plus vert pour les générations à venir. Véronique Teintenier, vice-présidente de la région, exprime avec fierté l'aboutissement de cet objectif, soulignant l'importance cruciale de cette réussite collective.

Grands carnivores : réduire les conflits par la gestion

Les représentants d'associations nationales de chasse de 30 pays de l’Union européenne élargie, se sont réunis la semaine dernière à Zagreb, pour célébrer le centenaire de la Fédération croate de chasse, en conjonction avec la réunion des membres de la FACE. Cette rencontre a été l'occasion de discuter des défis cruciaux auxquels les chasseurs européens font face. Parmi les sujets prioritaires abordés, la gestion des grands carnivores a occupé une place centrale, visant à minimiser les conflits et à promouvoir une coexistence que certains jugent toujours possible. Les délégués ont partagé les dernières données du projet « Life Wild Wolf », axées sur la réduction des conflits entre loups et chiens pendant les activités de chasse. L'importance de cette gestion proactive des espèces prédatrices pour la conservation et la régulation des populations, a été soulignée, mettant en exergue l'engagement continu envers la durabilité environnementale. En parallèle, la conférence a exploré d'autres thèmes essentiels comme la chasse aux oiseaux, le bien-être et le transport des chiens, ainsi que les nouvelles technologies pour améliorer la surveillance des espèces chassables. Des scientifiques, des universitaires et des partenaires ont collaboré pour développer des stratégies innovantes adaptées aux défis modernes de la chasse en Europe. Laurent Hoedemaker, président de la FACE, a exprimé sa gratitude envers Ivica Budor, président de la Fédération croate de chasse, pour avoir accueilli cet événement majeur. Quant à Ivica Budor, il a insisté sur l'importance de cette plateforme pour faire avancer les intérêts politiques des chasseurs européens, et souligné que cet anniversaire historique a permis un échange précieux de meilleures pratiques et de connaissances, favorisant ainsi une collaboration fructueuse à travers toute l'Europe, pour le bénéfice des communautés de chasseurs.

L’activisme anti-chasse rémunérateur...

 La Société de vénerie, à la suite de l’immixtion de l’activiste anti-chasse Rigaux dans une chasse à courre au lièvre en Haute-Saône, a publié le communiqué de son président, Pierre-François Prioux, qui alerte les pouvoirs publics sur les risques de dérapage de ce provocateur. « L’activiste Pierre Rigaux se présente comme un expert animaliste, militant français pour l’écologie, la cause animale et l’abolition de la chasse. Vaste programme ! Il a entrepris, depuis quelques semaines, de documenter la chasse à courre, afin d’en révéler tous les aspects à son public. Car Pierre Rigaux a bel et bien un public. Mieux, ce public (très restreint) contribue chaque mois à son revenu via une cagnotte en ligne. Au dernier comptage officiel, ce sont 493 tipeurs qui lui assurent un revenu mensuel de plus de 3 000 €... 493 partisans face à 10 000 veneurs et 100 000 sympathisants, pratiquant une activité légale et règlementée ! La question se pose à lui : comment faire vivre cette petite communauté rémunératrice ? La réponse est simple : la provocation, l’insulte, l’appel à la haine, la perturbation sur le terrain de nos chasses à courre. Il a ainsi été vu dans différents territoires de vènerie à travers la France, jusque dans la Haute-Saône ce samedi. Bardé de caméras sur lui-même, ses comparses et jusque sur son véhicule, il filme ses provocations, insultes et perturbations face à des chasseurs qui peuvent parfois s’en agacer. C’est là qu’il nous attend. Tirant de ces instants un témoignage bouleversant, des agressions qu’il subirait, quand il essuie une simple et copieuse engueulade que ses agissements déplaisants finissent par lui valoir. Les veneurs doivent ignorer les provocations et les appels à la haine de Pierre Rigaux. C’est de cela qu’il tire ses revenus auprès des quelques partisans que sa rhétorique mensongère a convaincus. J’attire l’attention des Pouvoirs Publics sur le risque de réactions face aux menaces incessantes de cet activiste. Si je ne doute pas de la capacité des veneurs à se maîtriser, d’autres pourraient perdre leur sang-froid à force de provocations et de harcèlement ».  Pierre-François Prioux, président de la Société de Vènerie.

Et ça tombe bien puisque le sieur Rigaux est venu faire la fermeture de la saison sur les terrains de l’équipage de Bonnelles, en forêt de Rambouillet. Mal lui en a pris... Superbement ignoré par les veneurs, l’activiste anti-chasse, esseulé, avait plus l’air d’un gamin pris la main dans le pot de confiture, que du grand pourfendeur de la chasse à courre qu’il prétend incarner. Des images appelant à la haine, vous n’en aurez donc point. Reste celles d’un équipage poli et courtois, parfaitement représentatif des traditions de la vénerie française, mais ces images-là, Rigaux se gardera bien de les montrer...

Réforme de l’Etat : le ministère de la Transition écologique a rendu sa copie

Le ministère de la Transition écologique a récemment transmis à Matignon un bilan détaillé de l’ensemble de ses missions, dans le cadre de la réforme de l’État initiée par le Premier ministre François Bayrou. Cette revue interne s’inscrit dans une démarche plus large visant à évaluer l’action des administrations publiques. À l’occasion de la « Rencontre des cadres dirigeants de l’État », le 21 février dernier, François Bayrou avait demandé à chaque ministère d’identifier et de décrire précisément ses missions. L’objectif est d’offrir une vision claire des fonctions de chaque administration, de mesurer leur efficacité et d’impliquer les citoyens dans leur évaluation. Le ministère de la Transition écologique a ainsi réalisé un inventaire détaillé, comprenant un descriptif des différentes missions, les effectifs affectés, les ressources financières mobilisées ainsi que les bénéficiaires et les principaux indicateurs de performance. Les documents transmis permettent de mieux appréhender l’organisation et l’action du ministère. Cette initiative s’inscrit dans un processus de transparence voulu par le gouvernement. François Bayrou a en effet souligné que les résultats de cette revue seraient rendus publics. L’idée est de permettre aux citoyens, aux professionnels et aux fonctionnaires eux-mêmes d’évaluer l’efficacité des missions administratives. Toutefois, cette analyse ne doit pas être confondue avec une autre, lancée en janvier par la ministre Agnès Pannier-Runacher. Selon le cabinet de la ministre, l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (Igedd) poursuit en parallèle une mission d’évaluation. Il reste à déterminer comment ces différents travaux s’articuleront et si leurs conclusions convergeront vers des réformes concrètes.