Champagne Laurent Courtillier

Créé en 1994, le domaine Laurent Courtillier est situé dans le vignoble AOC (Appellation d'Origine Contrôlée), en plein cœur de la Côte des Bar, en Champagne. Chez ce « Récoltant-Manipulant », les cuvées sont élaborées dans le plus grand respect de la tradition champenoise, de la taille manuelle à l’assemblage, et, après vieillissement, à la mise en bouteille au domaine.

 

Pour en savoir plus sur ces Champagne de caractère de la Côte des Bar, c'est ICI

Les faits divers de la semaine passée

- Calvados

la France a perdu son statut « indemne » de grippe aviaire, qu'elle avait retrouvé le 15 décembre 2024, après la détection de deux foyers d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) les 27 et 28 décembre dans le département et celui de l’Eure. Ces foyers sont liés épidémiologiquement, avec une propagation confirmée entre les élevages. Des zones de protection (3 km) et de surveillance (10 km) ont été instaurées, accompagnées de l’abattage des volailles infectées, et de mesures de biosécurité renforcées. La France reste en niveau de risque « élevé » en raison des migrations d’oiseaux sauvages, et poursuit sa campagne de vaccination obligatoire des canards. Le statut « indemne » pourrait être rétabli après 28 jours sans nouveau foyer.

 

- Charente

un ragondin albinos a été observé et photographié à Beaulieu-sur-Sonnette. L’animal a été vu pour la première fois le 27 décembre, et revu le 30 décembre dans le même secteur par le co-président de Charente Nature. L’albinisme est une maladie génétique qui affecte la pigmentation et se caractérise par un déficit de production de mélanine. Elle peut prendre plusieurs formes en fonction des gènes responsables, certaines formes ne touchant que les yeux, et d'autres touchant les yeux et la peau. Cette maladie touche les mammifères, dont les humains, mais aussi les oiseaux, les poissons, les amphibiens et les reptiles.

 

- Creuse : la Coordination rurale du département a revendiqué une nouvelle action contre l’OFB dans la nuit du 30 au 31 décembre 2024, en réponse aux poursuites judiciaires visant quatre de ses membres après des dégradations commises en novembre. Lors de cette action, une porte aux inscriptions revendicatives a été déposée devant les locaux de l’OFB, et plusieurs radars routiers ont été bâchés. Le syndicat dénonce le manque de soutien de l’État aux agriculteurs et se mobilise en solidarité avec ses membres jugés pour les incidents antérieurs.

 

- Haute-Corse

entre le 7 et le 15 décembre 2024, l'OFB, en collaboration avec la gendarmerie et la douane, a contrôlé 200 chasseurs et 486 véhicules pour vérifier le respect des règles de sécurité. Les contrôles, effectués sur le terrain et lors de barrages routiers dans plusieurs communes, visaient également les conditions de transport des armes. L'OFB note une amélioration en matière d'accidents de chasse en 2024, sans décès ni blessures graves signalés, malgré un contexte où près de 8 000 permis de chasse sont en circulation dans le département. Au total 31 infractions ont été relevées, soit 15 % des chasseurs verbalisés, un chiffre en baisse par rapport à 2023 (25 %)...

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Appel à projets 2025 pour la protection des troupeaux contre la prédation et simplification du dispositif

Le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire a annoncé le lancement de l’appel à projets 2025 pour le dispositif d’aide à la protection des troupeaux face aux prédateurs tels que le loup et l’ours. Cette aide vise à mieux protéger les activités des éleveurs détenant des troupeaux d’ovins et de caprins exposés à la prédation. Elle permet de financer les mesures de protection adaptées tout en compensant les surcoûts liés aux changements de pratiques. Parmi les dispositifs éligibles figurent :

- le gardiennage renforcé ;

- l’utilisation de chiens de protection ;

- l’installation de clôtures électrifiées ;

- les études et accompagnements techniques nécessaires.

L’appel à projets national, qui précise les modalités d’attribution et les engagements à respecter, a été publié au Bulletin officiel du ministère pour l’année 2025. Les demandes peuvent être déposées via le téléservice SAFRAN, accessible depuis le 1er janvier 2025. Dans le cadre de sa démarche de simplification, le ministère a collaboré avec les éleveurs et l’Agence de Services et de Paiement (ASP) en 2024 pour réduire les formalités administratives et accélérer les paiements. Les principales nouveautés :

- réduction des justificatifs à fournir : plus d’une dizaine de documents ne sont plus exigés ; certains seront récupérés automatiquement par les services instructeurs ;

- paiements accélérés : les demandes de solde pour les investissements matériels et l’acquisition de chiens de protection peuvent être déposées dès la réalisation de la dépense et le respect des critères de présence dans les cercles de prédation, sans attendre la fin de l’année ;

- améliorations du téléservice SAFRAN : grâce aux retours des utilisateurs, l’outil a été optimisé pour simplifier la saisie des demandes.

Depuis l’été 2024, une hotline dédiée a également été mise en place par l’ASP (09 74 99 74 41) pour accompagner les éleveurs dans leurs démarches. Ce dispositif renouvelé traduit l’engagement du ministère pour un pastoralisme durable et adapté aux enjeux de cohabitation avec les prédateurs. Pour en savoir plus, on peut consulter l’appel à projets 2025 disponible sur le site du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire.

Le glacier de l’Apocalypse se désagrège... bien plus rapidement qu’estimé !

La montée des eaux n'est plus un simple scénario de science-fiction, mais une réalité scientifique à laquelle l'humanité est déjà confrontée. Au cœur de cette crise, le glacier Thwaites, surnommé le « glacier de l’Apocalypse ». Ce colosse glaciaire est en train de se désintégrer, menaçant de déclencher une catastrophe climatique d'une ampleur sans précédent. Le glacier Thwaites, situé en Antarctique occidental, s'étend sur près de 100 000 km², avec une épaisseur moyenne de glace de l’ordre de 1 500 mètres. Glacier le plus massif et le plus dynamique de la planète, il constitue un élément clé de la calotte glaciaire de l’Antarctique occidental, dont la stabilité est cruciale pour réguler le niveau des océans. Depuis 2018, un groupe international de chercheurs, réunis sous la bannière de la Collaboration internationale sur le glacier Thwaites (ITGC), utilise des technologies avancées telles que des robots sous-marins et des modèles de simulation pour analyser la fonte du glacier. Leurs découvertes récentes ont de quoi inquiéter puisque le recul du glacier est beaucoup plus rapide et inquiétant qu'anticipé. Les données collectées montrent que Thwaites recule à un rythme effréné depuis plus de 80 ans, et au cours des trois dernières décennies, le volume de glace s'écoulant dans l'océan a doublé, contribuant à environ 8 % de l'élévation annuelle du niveau des mers (actuellement de 4,6 mm/an). Si le glacier s’effondrait totalement, il provoquerait une montée des océans de 65 centimètres, mettant en danger des centaines de millions de personnes vivant dans des zones côtières. À plus long terme, l’effondrement de l’ensemble de la calotte glaciaire de l’Antarctique occidental pourrait entraîner une élévation de 3,3 mètres, menaçant des villes comme New York, Londres, Dhaka et des îles entières dans le Pacifique. Les chercheurs préviennent que le point de bascule pourrait survenir plus tôt que prévu en raison de processus encore mal compris qui accélèrent la désintégration glaciaire. Les interventions climatiques, bien qu'indispensables pour limiter les dégâts, ne suffiront probablement pas à éviter une fonte massive à court terme.

Évaluation des facteurs de risques liés à la PPA chez les sangliers

Afin d'identifier les facteurs de risques potentiels associés à la propagation de la Peste Porcine Africaine (PPA) dans les populations de sangliers, un algorithme de forêt aléatoire a été appliqué. Cette analyse repose sur des données de surveillance à haute résolution issues de la Lettonie, de la Lituanie, de l’Italie et de la Suède. D'autres pays n'ont pas été inclus en raison de l'indisponibilité de données détaillées pour la période étudiée. Pour chaque pays, les résultats de tests PCR (positifs et négatifs) effectués sur des sangliers depuis 2014 ont été filtrés. Les années présentant des données insuffisantes ont été exclues, ce qui a conduit aux périodes d'études suivantes : Lettonie : 2015-2023 ; Lituanie : 2016-2023 ; Italie : 2022-2023 ; Suède : 2023. Un filtrage spatial a également été appliqué :

- 1) seuls les résultats correspondant à la première année d'infection dans chaque zone administrative de niveau 1 (GADM) ont été retenus ;

- 2) seuls les tests effectués sur des sangliers situés à moins de 10 km d'un résultat positif ont été inclus, conformément aux estimations des distributions spatiales moyennes des sangliers en Europe (Keuling et al., 2009). Ce processus a permis de concentrer l'étude sur les zones réellement exposées au virus, en évitant les biais liés aux résultats négatifs provenant de régions sans exposition significative. La région d’étude a été divisée en une grille de cellules de 2 x 2 km (soit 4 km² chacune), en cohérence avec les aires de répartition minimales des sangliers, et les estimations de densité disponibles (ENETWILD, Croft et al., 2024). Chaque cellule a été classée comme :

- positive à la PPA : au moins un test positif signalé dans la cellule pendant la période d’étude ;

- négative à la PPA : tous les tests effectués dans la cellule étant négatifs sur la même période.

Cela a abouti à un ensemble de données comprenant 2002 cellules : 675 positives et 1327 négatives.

Une liste initiale de facteurs prédictifs, basée sur des études antérieures, a été affinée pour sélectionner 63 variables. Après analyse, 37 ont été retenues. Celles-ci incluaient des données au niveau cellulaire sur :

- la densité et la répartition des sangliers,

- la densité des porcs domestiques,

- les conditions climatiques,

- les caractéristiques environnementales (habitats, barrières naturelles),

- les changements d’utilisation du paysage.

Ce cadre analytique a permis de cibler les facteurs les plus pertinents, contribuant ainsi à mieux comprendre les dynamiques de transmission de la PPA chez les sangliers et à renforcer les stratégies de prévention.

Un laser pour repousser les oiseaux sauvages

En Israël, une innovation mondiale est en développement pour relever un défi à la fois écologique et agricole : éloigner les grues grises des champs sans leur nuire. Ce projet novateur, qui combine caméras, lasers et intelligence artificielle, sera déployé en 2025 dans la région du lac Hula, où la population de grues a diminué en partie à cause de récents conflits. Imaginée par Yaron Charka, ornithologue en chef du KKL-JNF, cette technologie repose sur un faisceau laser contrôlé par une intelligence artificielle. Une caméra scanne les champs, l’IA identifie la présence des grues, et le laser est utilisé pour les effrayer sans contact direct. Avec une portée d’un kilomètre, ce système peut protéger une superficie de trois kilomètres carrés. Autrefois marécageuses, les vallées israéliennes ont été asséchées pour l’agriculture, transformant des zones de halte migratoire en terres cultivées. Chaque année, environ 90 000 grues grises traversent Israël lors de leur migration, causant des dommages aux récoltes. Parmi les solutions précédemment mises en œuvre, le nourrissage des grues dans des zones spécifiques a permis de limiter les dégâts, mais cette approche a entraîné des surpopulations et des épidémies, comme la grippe aviaire de 2021. Cet hiver, le lac Hula, rouvert après 14 mois de fermeture liée à des tensions sécuritaires, accueille moins de grues, avec une population estimée entre 10 000 et 15 000 oiseaux. Cette baisse pourrait s’expliquer par divers facteurs : la guerre, la grippe aviaire ou encore le réchauffement climatique, qui modifie les routes migratoires. En plus des grues, cette technologie laser pourrait également repousser d’autres nuisibles, comme les sangliers, offrant ainsi une solution durable et respectueuse de la faune pour protéger les cultures. Ce projet incarne une avancée prometteuse, alliant écologie et innovation.

Forts risques de disparition du lynx boréal en France d'ici 2130...

Allez, c’est la première de l’année, mais sans doute pas la dernière... et restez assis pour lire les conclusions du rapport technique et scientifique, conjointement publié en décembre dernier, par le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) et l’Office Français de la Biodiversité (OFB). Le constat laisse pantois : « à l’horizon 2130, le lynx boréal pourrait disparaître de France ». Ce document à très haute valeur ajoutée, est le fruit de 18 mois d’expertise menée par 15 scientifiques français et suisses, commandé dans le cadre du Plan National d’Action en faveur du Lynx boréal (2022-2026), piloté par le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Les conclusions des experts viennent sérieusement ébranler les espoirs placés en lui. La phrase clé du rapport résume la « gravité » de la situation : « À l’horizon 2130, le risque de disparition de l’espèce est fort ». On peut donc s’interroger sur la nécessité d’une telle étude, d’autant qu’elle a dû mobiliser des moyens conséquents, pour un montant qui ne sera sans doute jamais communiqué, afin de parvenir à ces conclusions... hautement scientifiques et que tous ceux qui s'intéressent aux lynx connaissent depuis des années...

Les vœux du président de la FNC

Le président de la FNC s’est adressé, le 31 décembre, aux chasseurs français, mettant en lumière plusieurs enjeux cruciaux pour la communauté cynégétique. Il a rappelé avec force l’importance de la sécurité dans la pratique de la chasse. Insistant sur la nécessité d’une vigilance constante pour prévenir les accidents, il a déclaré : « Une règle fondamentale doit primer sur toutes les autres : la sécurité, toujours la sécurité, rien que la sécurité ». Malgré les défis rencontrés, notamment ses revers électoraux, le président de la FNC a confirmé sa volonté de poursuivre son engagement à la tête de la FNC jusqu’à la fin de son mandat en 2028. Il a affirmé que sa motivation reste intacte pour défendre les intérêts des chasseurs et du monde rural. Puis, soulignant que la chasse s’inscrit dans une démarche d’évolution constante, il a mis en avant son rôle crucial dans la préservation de la biodiversité et l’équilibre des écosystèmes. Il a également dénoncé les « idéologies punitives » qui menacent les traditions rurales, s’inquiétant des tentatives de l’Union européenne de limiter certaines pratiques cynégétiques. Face aux attaques contre les chasses traditionnelles, le président de la FNC n’a pas mâché ses mots, qualifiant la situation de « scandaleuse ». Il a accusé la Commission européenne de mépriser les modes de vie ruraux et a promis de s’opposer fermement à ce qu’il considère comme un « harcèlement psychologique » orchestré par une élite technocratique. En conclusion, le président de la FNC a exhorté les chasseurs à faire preuve d’unité et de vigilance. Il les a encouragés à déclarer leurs prélèvements via l’application ChassAdapt et à promouvoir la chasse auprès du grand public. Il a affirmé : « Il n’y a pas de petite chasse ou de petits chasseurs. Il y a une chasse française, une et indivisible ».

 

Sangliers : prélèvements à la baisse…

La saison de chasse ne se déroule pas comme prévu pour de nombreux chasseurs. La FNC s’en trouvera sans doute satisfaite, car cela entre dans le deal passé avec l’Etat, et les FDC s’en réjouiront puisque ça devrait minorer le montant des dégâts payés aux agriculteurs… mais ça n’est pas si simple. Alors que nous sommes aux deux-tiers de la saison 2024/2025, force est de constater que les sangliers, normalement présents en nombre en cette période de l’année, semblent avoir déserté une grande partie des territoires. Si les prévisions de l’été dernier laissaient espérer une saison prolifique, les constats actuels déconcertent les observateurs et les chasseurs. Les raisons de cette absence, estimée à environ 15 à 20% des effectifs, sont multiples et complexes, et plusieurs hypothèses sont avancées pour l’expliquer, bien que, pour le moment, tout reste au conditionnel. Voyons les causes probables de la situation :

- des conditions climatiques défavorables : après deux années sèches et chaudes, 2024 a été très riche en épisodes pluvieux. S’ils ne sont pas graves sur de courtes périodes, ils ont probablement anéanti un certain nombre de portées au moment du pic des naissances, de fin mars à la mi-mai, avec un facteur aggravant, une température basse qui n’a pas permis aux marcassins de maintenir la chaleur corporelle nécessaire à leur survie ;

- une nourriture trop humide qui a desservi les femelles allaitantes. Avec des apports alimentaires chargés d’eau, le lait a aussi été moins riche en matières grasses, retardant de fait la prise de poids des nouveau-nés. Et quand on sait que la dizaine de jours qui suit les naissances est cruciale, on a peut-être là une deuxième cause de surmortalité ;

- les interventions ponctuelles demandées par les agriculteurs, en particulier les opérations de tirs de nuit qui touchent toutes les catégories de bêtes noires. Les mâles, solitaires plus discrets sont plus rarement vu que les compagnies, dans lesquelles émergent les plus gros, donc des laies adultes, plus facilement repérables. Tuées de préférence aux bêtes rousses, peut-être aussi ont-elles manquées dans la reconstitution des effectifs ;

- un effet naturel d'autorégulation : les populations de sangliers, bien que dynamiques, suivent des cycles d’abondance et de diminution naturels. Peut-être assistons-nous à une phase de recul de leur population après plusieurs années de prolifération ?

Pour les chasseurs, cette situation entraîne des conséquences directes : sorties infructueuses, frustration croissante, mais aussi des impacts économiques sur les territoires où la chasse constitue une activité importante. Au-delà de la déception, il faut donc attendre des réponses plus précises, qui viendront avec les prélèvements réalisés les deux prochains mois…

Ce qui change au 1er janvier 2025 pour la transition écologique, l’économie circulaire et la protection environnementale

À partir du 1er janvier 2025, plusieurs nouvelles mesures entreront en vigueur pour accélérer la transition écologique, renforcer l’économie circulaire et mieux protéger les Français face aux défis environnementaux. Voici un aperçu des principales avancées :

- Décarbonation :

1) dans le secteur automobile, un nouveau seuil du règlement européen CAFE (Corporate Average Fuel Economy) s'appliquera. Les constructeurs automobiles devront réduire davantage les émissions moyennes de gaz à effet de serre des véhicules immatriculés en Europe, contribuant à la décarbonation des transports.

2) certificat d’économie d’énergie (CEE) : trois nouvelles fiches spécifiques à l’industrie permettront, dès janvier, d’optimiser la valorisation de la chaleur fatale. Cette énergie perdue pourra être convertie en électricité, en air comprimé ou encore stockée, améliorant ainsi l'efficacité énergétique.

- Lutte contre la précarité énergétique :

1) diagnostic de performance énergétique (DPE) : conformément à la loi Climat et Résilience, les logements classés G au DPE, appartenant à des bailleurs privés, ne seront plus considérés comme « décents » d’un point de vue énergétique. Cette mesure vise à accélérer la rénovation des passoires thermiques et à réduire la précarité énergétique.

- Economie circulaire :

1) interdiction des contenants en plastique dans la restauration collective : les communes de plus de 2 000 habitants devront bannir les contenants de réchauffe en plastique dans les cantines des écoles, crèches et certains établissements médicaux dès le 1er janvier 2025.

2) collecte simplifiée des véhicules hors d’usage (VHU) : les vieux véhicules pourront désormais être collectés gratuitement, directement sur leur lieu de détention, quelle que soit leur marque. Cette mesure s’inscrit dans le cadre de la filière à responsabilité élargie des producteurs (REP), qui impose aux fabricants de financer et organiser la gestion des déchets issus de leurs produits.

3) Interdiction d’exporter les déchets électriques et électroniques hors de l’Union européenne et de l’OCDE : pour éviter une mauvaise gestion des déchets dans les pays tiers, il sera désormais interdit d’exporter des déchets électriques et électroniques hors de l’Union européenne et des pays membres de l’OCDE.

- Qualité de l’air :

1) renforcement des restrictions liées aux vignettes Crit’Air : dans les zones où les seuils réglementaires de qualité de l’air sont dépassés, de nouvelles restrictions concerneront les véhicules particuliers classés Crit’Air 3 à partir de janvier 2025.

- Prévention des risques et adaptation :

1) obligation de débroussaillement : les acquéreurs et locataires de biens situés près de massifs forestiers classés à risque d'incendie seront informés de leur obligation de débroussailler. Cette mesure, intégrée au dispositif d’information des acquéreurs et locataires, renforce la prévention des incendies et la sécurité des habitants.

Tous ces changements visent à renforcer les efforts pour atteindre les objectifs climatiques, améliorer la qualité de vie des citoyens et préserver les ressources naturelles. Ils traduisent un engagement collectif pour une société plus durable et résiliente.

2024 : année charnière du réchauffement climatique ?

Le Service changement climatique (C3S) de Copernicus, a annoncé que 2024 serait l'année la plus chaude jamais enregistrée, avec une température mondiale dépassant de plus de 1,5°C les niveaux préindustriels. Ce record alarmant s'inscrit dans un contexte de novembre exceptionnellement chaud (+1,62°C par rapport à la normale) et marqué par des catastrophes climatiques extrêmes : typhons en Asie, sécheresses historiques en Afrique australe et en Amazonie. La barre des +1,5°C, objectif ambitieux de l'accord de Paris de 2015, est franchie ponctuellement. Toutefois, ce seuil se réfère à une tendance à long terme, calculée sur une moyenne d'au moins 20 ans. Actuellement, la température globale se situe autour de +1,3°C. Selon le GIEC, ce seuil sera atteint de manière durable entre 2030 et 2035, quelle que soit l'évolution des émissions de gaz à effet de serre. Les projections actuelles indiquent une hausse de +3,1°C d'ici 2100 si les politiques actuelles perdurent. Même dans un scénario optimiste où les promesses climatiques seraient tenues, le réchauffement atteindrait encore +2,6°C, provoquant des désastres pour les écosystèmes et les populations. Les catastrophes naturelles liées au réchauffement climatique ont causé 310 milliards de dollars de pertes économiques en 2024, selon Swiss Re.

Mieux partager et utiliser les données à l’échelle internationale

Deux voyages d’étude ont été organisés pour renforcer la coopération en matière de données sur la biodiversité entre l’Office français de la biodiversité (OFB) et l’Institut national sud-africain de la biodiversité (SANBI). Depuis juillet 2023, l’OFB et le SANBI ont noué un partenariat afin de créer des passerelles entre les deux pays sur les questions de biodiversité terrestres et marines. Dans le cadre de ce partenariat, plusieurs experts de SANBI sont venus à Paris en octobre 2024 pour échanger avec leurs homologues de l’OFB. Les données sur la biodiversité étaient au cœur de ces discussions. Ces études ont permis de mettre en lumière une série de solutions innovantes visant à améliorer la gestion et la diffusion des données la biodiversité. Les deux établissements ont également déterminé 4 principes directeurs :

- la nécessité d’unifier et de normaliser les données pour faciliter les comparaisons entre plusieurs périodes de temps et zones géographiques,

 - l’utilisation de tableaux de bord et d’outils de rapportage interactifs afin de rendre les données accessibles au plus grand nombre,

 - la garantie de la fiabilité des données en documentant les flux de travail et en mettant en œuvre plus de contrôles,

- l'importance des plateformes en libre accès, qui permettent aux parties prenantes de télécharger, d'accéder et d'analyser les données relatives à la biodiversité, actualisées régulièrement.

Ces échanges marquent une étape importante dans le partenariat à long terme entre le SANBI et l'OFB. Dans les prochaines années, ils vont continuer à affiner leurs stratégies de gestion et de communication des données, afin d'améliorer la manière dont les informations sur la biodiversité sont partagées.

Les faits divers de la semaine passée

- Aveyron : dans le cadre de l’initiative Agrifaune pilotée par l’OFB, la FDC et la Chambre d’Agriculture ont collaboré sur un projet novateur mené à la ferme de Benoît et Guillaume Raynal. Située à Prévinquières, sur la commune de Sévérac d’Aveyron, cette exploitation spécialisée en brebis laitières et en vaches allaitantes a accueilli une démarche exemplaire alliant agriculture et biodiversité. Le projet consistait à planter un alignement d’arbres fruitiers traversant perpendiculairement une pente. Cet aménagement a plusieurs objectifs : favoriser la biodiversité, réguler les écoulements d’eau et limiter l’érosion des sols. À terme, ces arbres offriront également de l’ombre et un abri pour le bétail en période estivale, améliorant ainsi le bien-être animal. La plantation a été rendue possible grâce à la participation active des membres de la société de chasse de Recoules-Prévinquières, qui ont apporté leur soutien pour concrétiser ce projet. Un grand merci à eux pour leur engagement en faveur de l’environnement et de l’agriculture durable.

 

- Loir et Cher : Christian Perdreau, l’emblématique technicien cynégétique de la FDC part en retraite après 34 ans de carrière. Recruté en 1990, il a été un fervent défenseur du petit gibier naturel et a joué un rôle clé dans le développement des plans de chasse pour la perdrix, le lièvre et le faisan, ainsi que dans la création de groupements d’intérêts cynégétiques durables. Reconnu pour son engagement syndical au niveau national et son contact direct avec les chasseurs, il a contribué à faire évoluer les pratiques et mentalités. Bien qu'il salue les progrès réalisés, il exprime son inquiétude face à la baisse du petit gibier naturel et insiste sur l'importance d'améliorer la collecte des données pour permettre à ses successeurs de relever ces défis.

 

- Lot : pour leur première participation à la « Journée Saint-Hubert », Frédéric Clisson, 58 ans, et sa chienne Tina, un setter anglais de 2 ans, ont remporté le titre de Champion de France dans la catégorie « chasse au chien d'arrêt ». La finale nationale s’est tenue le 14 décembre 2024 à Saint-Germain, en Ardèche. Chasseur expérimenté depuis plus de 40 ans, Frédéric, domicilié aux Pechs-du-Vers dans le Lot, chasse principalement la bécasse et le faisan. La « Journée Saint-Hubert » évalue les participants sur leur relation avec le chien, la sécurité, le travail du chien et la sportivité. Après avoir remporté les étapes départementale et régionale, Frédéric et Tina se sont donc imposés au niveau national. Un grand bravo !

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