En Namibie, au sud du continent africain, la vie sauvage a chuté de près de 90 % au cours du dernier siècle. Dans cette région du Karoo, bordée par le fleuve Orange, les populations de girafes, de léopards ou d’éléphants se sont presque éteintes. C’est face à ce constat qu’Andreia Pawel a fondé en 2020 l’ONG ORKCA (Orange River Karoo Conservation Area), avec une ambition inédite : restaurer les écosystèmes du sud namibien et redonner à la nature sa place originelle, tout en assurant des revenus durables aux populations locales.
Soutenue depuis 2023 par l’Initiative Perpetual Planet de Rolex, ORKCA a déjà acquis et protégé plus de 160 000 hectares, dans la perspective de créer un vaste parc transfrontalier entre la Namibie et l’Afrique du Sud. Le fleuve Orange en serait la colonne vertébrale, reliant zones humides, savanes et terres arides. L’objectif est d’y réintroduire des espèces emblématiques (éléphants, hippopotames, guépards...) et de développer des activités cogérées avec les communautés : écotourisme, agriculture durable, artisanat. Le projet, unique par son ampleur, s’est construit dans des conditions extrêmes : sécheresses prolongées, isolement, lourdeurs administratives et résistances culturelles. « Nous avons introduit une autre vision de la conservation, fondée sur la coopération plutôt que sur l’exclusion », souligne Andreia Pawel. Malgré ces défis, ORKCA a déjà planté un million d’arbres indigènes et créé plus de 1 500 emplois. Une première translocation d’animaux sauvages (oryx, springboks, autruches) a récemment été menée avec le soutien de Rolex, afin d’observer la recolonisation progressive du territoire. L’ONG ambitionne désormais de porter sa surface protégée à un million d’hectares. Pour cela, elle mise sur une stratégie innovante de financement : les crédits biodiversité, qui permettent de valoriser la santé écologique d’un territoire et de vendre ces « crédits » à des acteurs engagés dans la compensation environnementale. Mais la réussite d’ORKCA repose avant tout sur un dialogue inédit avec les communautés Nama, longtemps marginalisées. Ces dernières siègent désormais au conseil consultatif de l’organisation et participent activement à la gouvernance du projet. Des programmes éducatifs visent à former les jeunes à la gestion durable, pour que la conservation devienne une source d’avenir.
Quelques brèves de chez nous et... d'ailleurs

L’association dénonce une pratique « cruelle et inefficace », estimant qu’elle ne règle pas durablement le problème et cause des souffrances inutiles aux animaux. L’association appelle la mairie à « mettre fin à ces tirs injustifiés » et à privilégier des alternatives éthiques, telles que la stérilisation ou la distribution de graines contraceptives, déjà expérimentées avec succès dans plusieurs villes françaises. De son côté, la municipalité justifie cette régulation par la nécessité de limiter les nuisances et les risques sanitaires liés à la prolifération des volatiles. L’association a adressé un courrier officiel au maire de Varilhes et envisage d’autres actions pour faire évoluer la politique municipale vers des méthodes non létales de gestion de la faune urbaine... mais n’a pas proposé ses services pour aider au nettoyage.
L’alerte a été donnée en fin de matinée, mobilisant rapidement les sapeurs-pompiers et l’hélicoptère Dragon 2B de la Sécurité civile. La victime a été évacuée vers le centre hospitalier de Corte, où elle a été prise en charge. Son pronostic vital n’est pas engagé, précisent les secours. Selon les premières informations recueillies par le maire de Ghisoni, Don Marc Albertini, le drame serait lié à un tir accidentel : l’un des chasseurs aurait déclenché son arme de manière non maîtrisée, atteignant par erreur son compagnon de chasse. Une enquête a été ouverte afin de déterminer avec précision les circonstances de ce tir et de vérifier le respect des règles de sécurité. Cet incident relance le débat sur la prudence nécessaire lors des chasses collectives, alors que plusieurs accidents similaires ont été signalés en France depuis le début de la saison...
Leur position s’appuie sur plusieurs considérations. Economique d’abord : les armuriers, fabricants de munitions, métallurgistes et artisans constituent une véritable filière d’excellence, représentant des milliers d’emplois dans les territoires ruraux. Une interdiction du plomb sans solution de remplacement viable reviendrait, selon eux, à sacrifier tout un savoir-faire au nom d’un principe de précaution mal compris.
La Fédération nationale des chasseurs (FNC) estime d’ailleurs que le coût de la conversion au « sans plomb » dépasserait le milliard d’euros. Sociale et culturelle ensuite : pour ces deux élus, la chasse symbolise un équilibre entre tradition et nature, et l’atteindre par des décisions technocratiques venues de Bruxelles témoigne d’un mépris envers les sept millions de chasseurs européens. Technique, enfin : les munitions à base d’acier, alternatives actuelles, sont plus dures, modifient la portée des tirs et augmentent les risques de ricochet ou de blessures inutiles pour le gibier. Cependant, si la critique des deux élus vise juste sur le fond, leur position souffre d’un certain manque de nuance. En dénonçant Bruxelles, ils évitent le cœur du débat : le plomb est-il réellement aussi nocif qu’on le prétend ? Les études sont nombreuses, mais leurs conclusions restent contradictoires. Le vrai enjeu n’est pas de refuser toute évolution, mais d’éviter de la subir sans discernement. Une transition raisonnée, fondée sur la recherche, l’expérimentation et l’accompagnement des acteurs de terrain, serait une voie plus juste. Rappelons que : - depuis le 15 février 2023, le plomb est interdit dans les zones humides selon la réglementation européenne ; - une interdiction généralisée à toutes les zones de chasse est envisagée, mais pas encore appliquée ;
Pour eux, replanter, relâcher des animaux ou purifier l’eau n’est pas un luxe, mais une nécessité. « La nature est au cœur de notre survie. Si elle s’effondre, nous tombons avec elle », explique Mykhailo Nesterenko, directeur exécutif de Rewilding Ukraine. Depuis 2022, cette organisation et ses partenaires ont réussi à redonner vie à plus de 13 000 hectares de zones humides et de prairies.
Des daims et des marmottes des steppes ont été réintroduits, des hamsters et hiboux grands-ducs ont retrouvé leur habitat, et des plateformes ont été construites pour accueillir les majestueux pélicans dalmates. Dans ces paysages jadis réduits au silence, le bruissement du vent s’accompagne à nouveau de cris d’oiseaux et du pas feutré des animaux sauvages. Mais, derrière ces gestes écologiques, se cache une forme de thérapie collective. Les Ukrainiens qui participent à ces projets y trouvent un ancrage, une manière de lutter contre la peur et la perte. Dans un pays où plus d’un million de soldats et de civils portent les cicatrices invisibles du conflit, la nature devient un refuge intérieur. C’est de cette conviction qu’est née l’initiative « Nature for Veterans »...
Il est des textes si ridicules qu’ils en deviennent inquiétants. Celui du plumitif de service, qui s’improvise psychanalyste, appartient à cette catégorie : un pamphlet déguisé en étude, une bouillie pseudo-scientifique sur « les chasseurs narcissiques et frustrés sexuels ». On croyait les procès d’intention disparus ; les voilà revenus, version radicalisation sociologique helvétique. Dès les premières lignes, le ton suinte : « Que les chasseurs amateurs tirent sur des animaux pour prouver leur puissance sexuelle ou qu'ils le fassent par frustration sexuelle plutôt que de violer ou de tuer directement des femmes, il semble évident que pour les hommes qui vont souvent à la chasse, il s'agit d'un rituel social par lequel ils tuent symboliquement leur propre féminité... ». Le voilà qui ricane ce scribouillard, persuadé d’avoir percé le secret de la bêtise humaine. Mais rapidement le masque tombe : derrière ses airs d’observateur redresseur de conscience, on découvre un idéologue fanatique, prêt à tout pour faire passer des millions de chasseurs pour des psychopathes en puissance. Sa « thèse », si l’on ose employer ce mot, frise le délire : « Les chasseurs se perçoivent comme nettement plus agressifs », écrit-il, avant de filer la métaphore jusqu’à l’absurde : « Ils entretiennent un rapport différent à la violence... ». Puis, crescendo, il en vient à accuser les pères chasseurs d’abuser psychologiquement leurs enfants, d’élever des êtres « incapables d’empathie », voire de créer des « imposteurs narcissiques ». Car ce qu’il décrit n’a rien à voir avec la chasse. Il parle d’un fantasme urbain, d’un croquemitaine qu’il fabrique pour justifier son dégoût. Il confond le chasseur avec le tueur en série, la traque avec le meurtre, la tradition avec la pathologie. Et pour faire bonne mesure, il convoque Freud, les « triades noires », et même Hemingway, exhumé pour illustrer une théorie de café du commerce sur la virilité refoulée...
Cette nouvelle édition s’annonce particulièrement riche en échanges et en innovations. L’Office français de la biodiversité (OFB) sera une fois encore présent, aux côtés du réseau des Agences régionales de la biodiversité et des Parcs nationaux, au sein du Village Territoires et Écologie, organisé par les Ministères de l’Aménagement du territoire, de la Décentralisation et de la Transition écologique. Ensemble, ces acteurs publics iront à la rencontre des élus et des agents territoriaux pour présenter les outils, dispositifs et accompagnements destinés à soutenir la mise en œuvre de politiques locales en faveur de la biodiversité et de la transition écologique. L’objectif de cette mobilisation collective : écouter les besoins des collectivités, partager des solutions concrètes et promouvoir des partenariats innovants capables d’accélérer la transformation durable des territoires.
Le stand de l’OFB proposera notamment des démonstrations et retours d’expériences illustrant comment la nature peut devenir un levier de performance et de résilience pour les villes et villages de France. Plusieurs séquences thématiques viendront rythmer la présence de l’OFB durant le salon. Parmi elles :
Elargi à beaucoup de composantes ayant un rapport avec la chasse, exception faite des armes et des voyages, et conforté par des animations festives aux couleurs très locales, ce week-end prolongé est resté centré sur le commerce de la viande de grand gibier. Comme chez nous, la mise en valeur de toute venaison, et en particulier celle du sanglier et du gibier rouge, est un thème qui préoccupe les instances dirigeantes de la chasse.
Le marché de Bouillon, fort d’un savoir-faire issu d’une expérience de plus de 30 ans, offre un bel exemple en la matière. Les bouchers locaux ont bien compris qu’avant tout, il fallait provoquer l’envie d’acheter : des préparations simples mais originales, une présentation des produits irréprochable, des mets à déguster sur place servis sur assiette ou encore en sandwiches, des formules diversifiées tels les colis composés de divers morceaux, ou encore des carcasses de chevreuils et petits sangliers à emporter. On faisait donc la queue à l’arrière des camions frigos, pour obtenir la pièce choisie.
Durant trois jours ce sont des milliers de visiteurs qui se sont pressés le long de la Semois pour profiter de toutes ces bonnes choses, dans une ambiance des plus festives et conviviales, mêlée aux odeurs de sanglier à la broche, aux fanfares sonnées par les trompes de chasse et aux rythmes syncopés des jazz bands, ponctués par les déambulations du groupe carnavalesque des Sangliers d’Arlon. Si cette année, au Game-Fair à Lamotte-Beuvron, notre Fédération Nationale des Chasseurs proposait gracieusement aux visiteurs de savoureuses préparations, le public était majoritairement issu du monde de la chasse. A Bouillon, les acheteurs sont très majoritairement des non-chasseurs, amateurs de cette viande de gibier, la plus naturelle qui soit, ou curieux de découvrir cette venaison de qualité. Un gisement de consommateurs pour une filière venaison à la fois durable et rentable… 





Lors de l’ouverture, Tamás Marghescu, ambassadeur du CIC, a appelé à une coopération renouvelée entre chasseurs et agriculteurs. Il a plaidé pour la création de pôles d’action nationaux capables de mobiliser des financements et d’obtenir des résultats tangibles sur le terrain. Les rapports présentés par les délégations de plusieurs pays (Bosnie-Herzégovine, Serbie, Bulgarie, Kosovo, Ukraine, Roumanie et Slovaquie) ont tous souligné le déclin des populations de lièvres et de faisans, imputé à l’usage intensif de pesticides et à la disparition des habitats naturels.
Le président du forum, le Dr Imrich Šuba, a présenté les succès slovaques en matière de restauration du gibier grâce aux subventions agricoles pour les bandes fleuries et les « voies vertes » qui favorisent le retour du petit gibier. De son côté, le Dr Péter Hajas a insisté sur l’importance d’une chasse responsable et d’une agriculture régénératrice intégrant haies, cultures de couverture et réduction du travail du sol. Les participants ont également visité des faisanderies locales et un musée de la chasse, avant de conclure autour d’un dîner célébrant le patrimoine rural commun. À l’issue des débats, trois priorités ont été fixées : la création d’un système de suivi du petit gibier à l’échelle régionale, la lutte contre l’usage illégal de pesticides, et la mise en place de plateformes nationales de coopération entre chasseurs, agriculteurs et ONG. Le Forum 2025 a confirmé que la restauration du petit gibier passe par une alliance solide entre écologie, éthique et économie rurale.
Les membres du réseau (Unep, RNF, UPGE, CINOV TEN, CIBI, KALISTERRE, REVER, AGéBio, Astee) ont partagé de nombreuses actualités, tout comme les partenaires institutionnels : DGALN, CDC Biodiversité, IPBES, UICN, CRERCO, CBN, MNHN, CNRS et l’Agence régionale de la biodiversité Centre-Val de Loire. Parmi les nouveautés marquantes figure la publication de la norme ISO 17620, qui encadre la conception et la mise en œuvre du gain net de biodiversité (BNG) dans les projets de développement. L’OFB met en ligne deux nouvelles publications pédagogiques sur les « Solutions fondées sur la Nature », complétées par une revue de presse et une sélection de podcasts. L’agenda des prochains événements invite les acteurs du secteur à échanger et diffuser les bonnes pratiques. Quelques repères terminologiques permettent de mieux cerner le champ d’action :
Dans cette optique, le groupe technique « Milieux humides » de l’Observatoire national de la biodiversité (ONB), élabore actuellement des indicateurs permettant d’évaluer la santé et l’évolution de ces écosystèmes fragiles, soumis à de multiples pressions humaines et au changement climatique. Parallèlement, de nombreux Observatoires territoriaux de la biodiversité (OTB) se développent à différentes échelles, régionales, départementales, intercommunales ou encore à l’échelle des parcs naturels. Portés par des structures diverses (collectivités, établissements publics, associations, etc.), ces observatoires contribuent activement à la valorisation et au partage des connaissances sur la biodiversité locale. Leurs approches variées constituent un atout majeur pour renforcer la compréhension des dynamiques écologiques à l’échelle des territoires. Cette webconférence vise à répondre à plusieurs questions essentielles :
Cette classification souligne son potentiel destructeur : en cas de prolifération, il pourrait avoir un impact majeur sur les forêts françaises. En conséquence, sa détection entraîne automatiquement la mise en œuvre de mesures de lutte obligatoires destinées à éradiquer le foyer et à empêcher toute dissémination. Le nématode du pin attaque principalement les conifères, et tout particulièrement les pins. Il s’introduit dans les tissus de l’arbre, bloque la circulation de la sève et provoque ainsi la mort rapide des sujets infestés. Le parasite se déplace d’un arbre à l’autre grâce à certains coléoptères vecteurs, responsables de la propagation de la maladie. À ce jour, il ne présente aucun danger pour la santé humaine ou animale, mais constitue une menace sérieuse pour l’équilibre des écosystèmes forestiers. Face à cette découverte inédite sur le territoire national, le préfet de la région Nouvelle-Aquitaine a décidé de réunir sans délai l’ensemble des acteurs concernés (services de l’État, collectivités, filière forestière et experts scientifiques) afin de définir un plan d’action immédiat. Celui-ci visera à prévenir la propagation du nématode vers d’autres massifs forestiers, notamment par des restrictions de circulation du bois et des contrôles renforcés. Ce parasite avait déjà été détecté en Europe : d’abord au Portugal en 1999, puis en Espagne en 2008, où il a provoqué des pertes considérables dans les forêts de pins. Jusqu’à présent, la France était restée épargnée grâce à des programmes de surveillance et de prévention rigoureux. Cette première détection marque donc un tournant majeur pour la protection des forêts françaises et mobilise pleinement les autorités afin de préserver durablement le patrimoine sylvicole national.
Cette réunion se déroulera en présence de Matthieu Lefèvre, ministre délégué chargé de la Transition écologique. Monique Barbut, ancienne dirigeante du WWF France apporte un profil atypique pour ce poste : son expérience dans les ONG environnementales et sur la scène internationale lui confère une expertise solide sur la biodiversité, les négociations climatiques et la gestion durable des territoires. Cette expérience pourrait favoriser un climat constructif et la recherche de synergies entre la chasse et la protection de la nature. Pour Willy Schraen, l’entretien constitue une opportunité de présenter les pratiques de chasse responsables et de discuter de leur articulation avec les politiques environnementales. Les échanges devraient aborder plusieurs axes : la réglementation, la conservation des espèces et des habitats menacés, et la cohabitation entre chasseurs, agriculteurs et acteurs de la biodiversité. L’évaluation des initiatives existantes et la promotion de programmes de sensibilisation à la préservation de la nature devraient également figurer au cœur des discussions.
À moyen terme, cet entretien pourrait avoir des retombées concrètes et stratégiques.