- Les métiers de l'Armurerie : Lycée Professionnel Benoît Fourneyron à Saint-Etienne -

Du 16 au 18 septembre, au Parc des Expos à Rennes : SPACE 2025

Au cœur du Grand Ouest, l’une des plus grandes régions d’élevage en Europe, le SPACE 2025 se tiendra du 16 au 18 septembre au Parc-Expo de Rennes. Ce rendez-vous incontournable rassemblera pendant trois jours l’ensemble des acteurs des filières animales pour s’informer, échanger et construire l’avenir de l’élevage. Plus qu’un Salon, le SPACE est un véritable carrefour stratégique, où se décident des investissements, où se créent des partenariats durables et où s’affirme le dynamisme des filières au-delà de nos frontières. Chaque édition témoigne de la vitalité, de l’innovation et de la modernité de l’agriculture. Le Salon permet de nourrir une réflexion collective constructive, essentielle pour accompagner les transitions en cours et répondre aux grands enjeux : durabilité, performance économique, bien-être animal et adaptation aux évolutions sociétales. Éleveurs, chercheurs, industriels et étudiants s’y retrouvent pour partager leurs expériences et ouvrir des perspectives d’avenir. En 2025, un focus particulier sera mis sur la santé animale et humaine avec la présence des scientifiques de l’ANSES. Sous le prisme du concept « One Health – Une seule santé », ils aborderont des thématiques majeures comme l’antibiorésistance, enjeu crucial de santé publique, et l’influenza porcin, sujet de vigilance pour l’ensemble de la filière. Les experts des laboratoires de Ploufragan-Plouzané-Niort, de Fougères et de l’Agence nationale du médicament vétérinaire viendront partager leurs travaux et dialoguer avec les professionnels sur les maladies animales, les médicaments vétérinaires et les résistances antimicrobiennes. Le SPACE 2025 sera ainsi un moment unique pour découvrir les dernières innovations, rencontrer les experts et préparer collectivement l’avenir. Il confirme son rôle de vitrine internationale de l’excellence agricole et de laboratoire d’idées au service de toutes les filières d’élevage. Pour en savoir plus, c’est ICI

La semaine en bref...

- Ain : le 6 septembre, un nouveau foyer de dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC) a été confirmé, touchant cinq bovins non vaccinés. Il s’agit du deuxième cas recensé dans ce département depuis le début de la crise, après un premier signalement le 23 août. Bien que la couverture vaccinale nationale dépasse 90 % et que le nombre de foyers hebdomadaires ait nettement diminué, la présence persistante du virus démontre que la situation sanitaire n’est pas encore totalement maîtrisée. Tous les animaux du foyer ont été abattus immédiatement afin de limiter les risques de propagation. Les autorités rappellent l’importance de maintenir une vigilance élevée et de poursuivre la stratégie de lutte : surveillance attentive des troupeaux, signalement rapide des cas suspects, abattage total des animaux infectés, vaccination obligatoire et respect strict des règles de biosécurité. La zone réglementée a d’ailleurs été élargie vers le nord de l’Ain.

 

- Ardèche : on croit rêver ! Après avoir passé des années à militer pour la destruction des barrages construits par nos anciens, accusés de tous les maux possibles, voilà que les mêmes écolos s’extasient devant… les castors. Oui, ces rongeurs qui, sans diplôme d’ingénieur ni subvention publique, refont exactement ce que l’homme avait déjà mis en place : retenir l’eau. On nous explique donc, la larme à l’œil, que grâce à « l’architecte des rivières », de pauvres ruisseaux asséchés se transforment en oasis. Miracle de la nature ! Sauf que les générations d’avant avaient déjà compris, et à l’époque, ça s’appelait de l’aménagement hydraulique. Aujourd’hui, c’est ringard si c’est fait par l’homme, mais génial si c’est signé castor junior. Les militants verdâtres n’ont plus de mots assez grands : « biodiversité », « zones humides », « captation de carbone ». On attend presque qu’ils attribuent au castor le prix Nobel de la paix. Tout ça pour applaudir ce que l’on condamnait hier. Bref, après avoir cassé les barrages humains, les voilà qui célèbrent les barrages animaux. Cohérence : zéro. Ironie : totale. Conclusion : quand l’idéologie mène la danse, le ridicule n’est jamais bien loin...

 

- Aube : à Fouchères, le château de Vaux se prépare à résonner des récris et des fanfares de trompes de chasse samedi prochain, à l’occasion de la première chasse de l’équipage « Tiens bon Champagne », fondé par Edouard Guyot, qui se déroulera en forêt de Fiel, sur chevreuil. La meute, qui est composée de grand Anglo-français blanc et orange, a été présentée au public lors du festival « Chasse & Campagne » organisé au château en août dernier. Quant au massif de Fiel, c’est une forêt domaniale située sur la commune d’Arrelles...

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De Bruxelles à la COP20 : la chasse au cœur du débat sur la conservation

Le Parlement européen a accueilli, le 3 septembre, un débat de haut niveau pour définir la position de l’Union européenne en vue de la prochaine Conférence mondiale sur le commerce des espèces sauvages (COP20 de la CITES), prévue à Samarcande en novembre. Diplomates africains, experts et élus ont souligné l’importance d’un commerce réglementé, à la fois outil de conservation et moteur économique pour les communautés locales. La CITES, qui encadre le commerce international de plus de 40 000 espèces, fêtera ses 50 ans cette année. Pour l’UE, membre depuis 2015 et principal bailleur de fonds de la convention, la COP20 doit confirmer son rôle de leader dans la défense d’un commerce durable, légal et traçable. « La CITES protège la faune et la flore de la surexploitation. L’Europe doit défendre des décisions fondées sur la science et promouvoir l’utilisation durable », a déclaré Pietro Fiocchi, eurodéputé italien et hôte de la rencontre. Il a insisté sur le double enjeu : préserver les écosystèmes tout en soutenant les moyens de subsistance des communautés. Le message a été renforcé par Christina de Avila, de la Commission européenne, qui a présenté les travaux préparatoires menés avec les États membres, et par Ivonne Higuero, secrétaire générale de la CITES. Cette dernière a salué le rôle clé de l’UE, « championne de la transparence et de la science », tout en rappelant que des investissements soutenus seront indispensables pour préserver les écosystèmes et renforcer les contrôles...

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La chasse réduite au tableau : la dérive d’une hiérarchie artificielle

Derrière l’image romantique du chasseur en communion avec la nature se cache une réalité bien plus triviale : la course aux tableaux. Là où jadis la chasse pouvait se justifier par la subsistance, la transmission d’un savoir-faire ou le respect d’un équilibre, elle s’est transformée en un concours de prestige où l’essentiel n’est plus l’acte, mais la démonstration. Le Nemrod moderne, avide de reconnaissance, a besoin d’ériger ses captures en symboles, et de faire la preuve tangible de sa supériorité. Pour cela, il établit une hiérarchie qui dénature profondément l’esprit même de la chasse. Au sommet de cette pyramide se dresse bien évidemment l’objet ultime : le trophée. Quand il est présent, peu importe le poids de la venaison, autrefois tant convoitée. Ce qui compte désormais, ce sont les quelques centimètres supplémentaires de merrain, ou de circonférence des meules ou le nombre d’anneaux de croissance. En revanche, quand il n’est pas présent, on trouve sur la deuxième marche de ce podium artificiel le poids de l’animal. Ici, le chasseur joue la carte de l’exploit en se vantant d’avoir abattu une pièce hors du commun. L’émotion feinte cache mal l'orgueil de celui qui cherche à s’élever dans la hiérarchie de ses pairs. Mais cette fierté n’est qu’un simulacre, car elle ne repose plus sur l’expérience vécue, ni sur le respect du gibier, mais sur la simple taille de la capture. La quantité, elle, occupe une place plus modeste mais non négligeable dans cette échelle de prestige. Doublés, triplés, quadruplés : autant de tirs qui s’additionnent comme des points sur un tableau de chasse, dans une logique comptable indigne. Ici, la vie animale se réduit à une statistique, à un score...

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Le service civique écologique : un engagement d’avenir

Lancé en août 2024, le service civique écologique a soufflé sa première bougie. Pensé pour mobiliser 50 000 jeunes d’ici 2027, il offre l’opportunité de s’investir concrètement dans la préservation de l’environnement. Un an après, les retours montrent que ce dispositif séduit de plus en plus de volontaires. Les missions sont variées et ancrées dans des problématiques locales : restauration d’espèces végétales en déclin, suivi de la nidification d’oiseaux, appui aux équipes d’ingénierie écologique ou encore sensibilisation du public. Elles permettent une immersion directe dans les enjeux de biodiversité et de transition écologique, souvent au plus près du terrain. Pour beaucoup de participants, l’expérience se révèle enrichissante tant sur le plan personnel que professionnel. Depuis la création du label écologique, la part des missions liées à l’environnement progresse. Elles représentent aujourd’hui 8 % des offres, contre 6,5 % en 2023. L’Agence du service civique met en avant un objectif clair : former une éco-citoyenneté durable et encourager les jeunes à poursuivre leur engagement, bien au-delà de la mission. Autre atout non négligeable : la dimension financière. L’État prend en charge 80 % de l’indemnisation, soit 620 € mensuels, ce qui sécurise à la fois les structures et les volontaires. Cette aide rend l’engagement accessible à un plus grand nombre, indépendamment de la situation sociale. Cependant, la question de l’insertion professionnelle demeure en suspens. Les missions sont reconnues comme formatrices, mais elles ne débouchent pas toujours sur un emploi direct. Ce service civique doit donc être envisagé comme une étape d’apprentissage, une opportunité de se forger des compétences transférables et de clarifier son orientation future.

Vers une gouvernance équitable de l’eau en Méditerranée pour les zones humides

La Méditerranée, région à la fois riche en diversité écologique et fragile face aux pressions croissantes sur ses ressources naturelles, est confrontée à un défi majeur : la sécurité hydrique. Pour y répondre, plusieurs initiatives œuvrent à renforcer les capacités des sociétés et des institutions locales, en plaçant l’eau au cœur d’une diplomatie fondée sur l’équité, la coopération et la durabilité. Parmi elles, le programme BRIDGE (Building River Dialogue and Governance) et l’Alliance Méditerranéenne pour les Zones Humides (MAW) constituent deux leviers complémentaires. Lancé en 2011 par l’UICN, BRIDGE vise à améliorer la gouvernance de l’eau dans les bassins fluviaux transfrontaliers. Le programme repose sur l’apprentissage, la mise en pratique et le dialogue entre acteurs, afin de favoriser une gestion partagée et durable des ressources hydriques. En une décennie, il a été déployé dans une vingtaine de bassins à travers le monde, contribuant à instaurer une « paix bleue » par l’eau. La cinquième phase (2022–2026) consolide ces acquis en se concentrant sur la facilitation de négociations, la médiation institutionnelle et l’appui technique, impliquant les usagers de l’eau, les autorités municipales et nationales, les associations, les institutions régionales et des acteurs internationaux. Créée en 2023, l’Alliance Méditerranéenne pour les Zones Humides (MAW) complète cette dynamique en rassemblant plus de 30 organisations issues de 18 pays. Elle agit comme plateforme régionale pour défendre, restaurer et promouvoir l’utilisation durable des zones humides et rivières. Grâce à ses mécanismes Wetland Red Alert (alerte sur les menaces) et Green Light (valorisation d’initiatives positives), l’Alliance renforce les capacités locales et mène des actions de plaidoyer. Elle constitue également un centre de connaissances partagé, garantissant que les voix communautaires soient prises en compte dans les décisions de haut niveau. 

Dégâts de grand gibier : état des lieux économiques, politiques et juridiques...

La Fédération nationale des Chasseurs (FNC) relance le débat sur la prise en charge des dégâts causés par les sangliers, dont la population a explosé en France ces dernières décennies. Alors que les indemnisations pèsent lourdement sur des fédérations déjà fragilisées, la FNC demande une refonte du système actuel. Elle affirme ne plus vouloir payer seule les dégâts, et propose que l'État et les agriculteurs y contribuent. « Chaque année, des millions d'€ s'évaporent pour compenser des cultures agricoles ravagées par des sangliers toujours plus nombreux… Et rien ne change » a écrit le président de la FNC, dans son éditorial. Pourtant, au départ, l’accord était limpide. Emmanuel Macron, soucieux d’entretenir son lien privilégié avec le monde rural et cynégétique, avait acté une prise en charge partielle par l’État, des dégâts agricoles causés par les sangliers. Le 1er mars 2023, un accord entre l’État, la FNC et les syndicats agricoles avait été signé lors du Salon international de l’Agriculture. Son objectif : réduire de 20 à 30 % les surfaces détruites par le grand gibier d’ici à trois ans, par rapport à 2019. Sur le plan financier, l’État s’engageait à verser 60 M€ sur trois ans aux FDC : 25 M€ en 2023, 20 M€ en 2024 et 15 M€ en 2025. Une enveloppe complémentaire de 20 M€, issue du plan de relance, avait également été prévue pour compenser l’augmentation des coûts d’indemnisation, liée notamment à la flambée des prix des matières premières. Ces accords ont été transposés par un arrêté et un décret du 28 décembre 2023 (JO du 30/12). L’arrêté modifie celui du 1er août 1986 : il réintroduit la chevrotine en battue et encadre strictement l’agrainage dit dissuasif. Le décret précise la procédure d’indemnisation : seuil minimal fixé à 150 € par exploitation et par campagne (R.426-11), délais d’estimation raccourcis, contre-expertise possible dans les 48 h ouvrées, et absence de recours pour les décisions unanimement inférieures à 3 000 €. Il établit également un suivi renforcé via les commissions départementales administratives paritaires. Mais rien n’est prévu après 2025, alors que les dégâts n’ont pas baissé, et flirtent désormais avec les 90 M€ par an (source FNC). Ces sommes restent principalement à la charge des FDC, financées par les cotisations cynégétiques et un mécanisme de péréquation nationale. Avec un nombre de chasseurs en recul constant, le système apparaît aujourd’hui « exsangue et au bout du rouleau », selon les termes mêmes de la FNC...

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Comptage interdépartemental des grands cervidés Creuse et Corrèze

Tous les six ans, les FDC de la Creuse et de la Corrèze unissent leurs efforts pour organiser un grand comptage interdépartemental du cerf élaphe sur le Plateau de Millevaches. Cette opération d’envergure, unique en France, constitue un outil scientifique essentiel pour suivre l’évolution des populations de cervidés et adapter la gestion de la faune sauvage aux réalités du terrain. Cette mission technique qui mobilise chasseurs, bénévoles et naturalistes autour d’un objectif commun : mieux connaître les cerfs de nos forêts, se déroulera les 4 et 5 octobre prochains. Contrairement au simple suivi du brame, ce comptage repose sur une approche plus complète. Les équipes d’observateurs se déploieront à l’aube et au crépuscule, aussi bien sur les places de brame que dans les zones périphériques, afin de repérer, identifier et dénombrer les animaux. Chaque observation prend en compte non seulement le nombre de cerfs, mais également leur structure : mâles adultes, biches, jeunes de l’année ou daguets. Cette méthode, qui combine écoute du brame, comptage au phare et observation directe, permet de fiabiliser les résultats et de localiser avec précision les noyaux de populations. Lors du précédent comptage, réalisé en 2018, plus de 320 bénévoles avaient été mobilisés sur l’ensemble du Plateau de Millevaches. En deux soirées d’observations, environ 1 150 animaux avaient été recensés, avec une répartition équilibrée entre Creuse et Corrèze. Les analyses avaient montré que la population se structurait alors autour de 40 % de femelles, 35 % de mâles et près de 25 % de jeunes de l’année, un indicateur encourageant du dynamisme de reproduction. Ces résultats avaient permis d’affiner les plans de chasse et de mieux comprendre la répartition spatiale des cerfs, qui occupent aujourd’hui près de 60 000 hectares de milieux forestiers et de landes sur le Plateau.

Une guérison spectaculaire mais isolée : le cas d’Ellie Lobel et les piqûres d’abeilles...

Le parcours d’Ellie Lobel, physicienne britannique atteinte depuis quinze ans de la maladie de Lyme, a bouleversé le corps médical. Hospitalisée en Californie et placée en soins palliatifs, elle ne voyait plus d’issue à des douleurs chroniques devenues insupportables. Pourtant, un événement inattendu a changé le cours de sa vie : une attaque d’abeilles africanisées, redoutées pour leur agressivité. Victime de multiples piqûres, la patiente pensait succomber à un choc anaphylactique. Contre toute attente, ses symptômes ont commencé à s’estomper. Quatre jours plus tard, fièvre, inflammations et fatigue cognitive s’étaient dissipées. Selon ses médecins, la bactérie responsable de la maladie de Lyme, Borrelia burgdorferi, semblait avoir disparu de son organisme. Cette guérison spectaculaire a conduit certains chercheurs à s’intéresser de plus près au venin d’abeille. L’un de ses composants, la mélittine, est un petit peptide connu pour sa capacité à détruire les membranes bactériennes. Des travaux menés en laboratoire sur des cellules et des modèles animaux ont déjà montré ses propriétés antibactériennes, antifongiques et anti-inflammatoires. Son potentiel antiviral et anticancéreux est également étudié. Néanmoins, les spécialistes insistent : il s’agit d’un cas unique, qui ne saurait être considéré comme un traitement reconnu. Si les venins animaux constituent une piste prometteuse pour de futurs médicaments – comme l’ont déjà montré des recherches sur les venins d’araignée ou de lézard – aucune preuve scientifique solide n’existe encore pour valider l’usage du venin d’abeille contre la maladie de Lyme...

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Chasse à la palombe aux filets : l'association One Voice a saisi le Conseil d'Etat

Une fois de plus, une chasse traditionnelle se retrouve dans le collimateur des écologistes. L’association One Voice a saisi le Conseil d’État afin d’obtenir l’interdiction de la chasse à la palombe aux filets, dite « aux pantes », pratiquée depuis des générations dans le Sud-Ouest. La plus haute juridiction administrative française va devoir se prononcer sur la conformité de ces pratiques au droit européen, en particulier à la directive Oiseaux. L’association estime que ces arrêtés, autorisant la chasse dans les Landes, le Lot-et-Garonne, la Gironde, le Gers et les Pyrénées-Atlantiques, vont à l’encontre des textes européens. Selon elle, les filets utilisés seraient « non sélectifs », donc prohibés. Ce discours n’est pas nouveau : depuis des années, les écolos multiplient les recours contre différentes formes de chasse traditionnelle, qu’il s’agisse de l’ortolan, de l’alouette ou désormais de la palombe. C’est un nouvel épisode d’une offensive systématique contre un patrimoine cynégétique multiséculaire. Jusqu’à présent, le Conseil d’État n’avait jamais été amené à trancher sur la palombe. Mais il avait déjà, sous la pression d’associations similaires, interdit d’autres modes de capture jugés contraires au droit européen. De quoi inquiéter les chasseurs du Sud-Ouest, attachés à ces pratiques qui allient tradition, transmission et identité culturelle. Face à cette attaque, la FNC appelle le gouvernement à tenir ses engagements. Dans un communiqué, elle exige que « les services du ministère assurent une défense sans faille de ces chasses patrimoniales devant le Conseil d’État ». Pour les chasseurs, il s’agit avant tout de préserver une culture locale, un savoir-faire transmis de génération en génération, loin des caricatures véhiculées par certaines associations militantes. La décision du Conseil d’État ne pourra sans doute pas être connue avant des mois, mais One Voice espère déjà que 2026 marquera la fin de cette tradition, confirmant ainsi sa volonté d’effacer, petit à petit, toutes les formes de chasse traditionnelle. Même en cas d’annulation, le gouvernement garde la possibilité de publier de nouveaux arrêtés, comme il vient de le faire pour la chasse à l’alouette. Mais là encore, les écolos ont immédiatement annoncé de nouveaux recours. Régis Hargues, directeur de la Fédération départementale des chasseurs des Landes, a réagi : « Nous ne sommes pas surpris de l'attaque, mais nous sommes surpris de ne pas avoir été prévenus » a-t-il déclaré au lendemain de la révélation de la saisine du Conseil d'Etat par One Voice.

Corse : la guerre aux rats est déclarée sur les îles Sanguinaires

Depuis le 1er septembre, une vaste opération de dératisation est en cours sur l’île de Mezu Mare, au cœur de l’archipel des Sanguinaires, au large d’Ajaccio. Cette initiative, portée conjointement par l’ONG « Initiatives pour les petites îles de Méditerranée » (PIM), et le « Syndicat mixte du Grand Site » (SMGS), vise à restaurer l’équilibre écologique du site et à protéger les oiseaux marins qui y nichent. L’opération devrait s’étendre jusqu’en octobre et constitue une étape décisive dans la gestion du site Natura 2000 du golfe d’Ajaccio. L’enjeu est de taille : le rat noir, espèce invasive introduite accidentellement par l’homme (probablement via les bateaux dès l’Antiquité), représente une menace considérable pour les colonies d’oiseaux marins. Prédateur opportuniste, il consomme les œufs, attaque les poussins et perturbe les sites de nidification. À cela s’ajoute la dégradation des habitats, qui fragilise davantage les espèces déjà vulnérables. Parmi elles, on compte les puffins de Scopoli, les puffins Yelkouan, les océanites tempête et les martinets pâles, dont la reproduction est particulièrement lente, chaque couple ne pondant qu’un seul œuf par an. En Corse, on estime que 34 îlots sont infestés par le rat noir, dont onze abritent des colonies d’oiseaux marins en danger. Sur Mezu Mare, environ 800 pièges doivent être installés. L’objectif est de permettre à terme la recolonisation de l’île par le puffin Yelkouan, aujourd’hui absent en raison de la pression exercée par les rats. L’opération s’inscrit dans une démarche de long terme. Comme l’a rappelé Christian Balzano, directeur du SMGS, la dératisation des Sanguinaires est une action prioritaire du document d’objectifs (Docob) élaboré dès 2020. Après plusieurs années de concertation locale et une étude de faisabilité approfondie, le projet entre enfin dans sa phase opérationnelle. Cette initiative bénéficie aussi du soutien du programme européen Life Espèces marines mobiles, coordonné par l’OFB et financé par l’Union européenne et l’État français. Ce programme ambitieux, qui implique douze partenaires, vise à enrayer le déclin de 23 espèces marines d’ici 2030.

Le chacal doré au menu du CIC

La délégation allemande du Conseil international pour la conservation de la faune sauvage (CIC) a tenu sa réunion d’automne fin août au château de Feyregg, en Haute-Autriche. L’événement a rassemblé près de cent participants, illustrant la vigueur du réseau allemand et son rôle actif dans la promotion d’une conservation fondée sur la science. Le Dr Steffen Koch, chef de la délégation, et son adjoint Hannes Siege ont accueilli les membres dans ce cadre historique, avant d’ouvrir des échanges centrés sur des projets de recherche et des enjeux de gestion faunistique. Les membres ont présenté plusieurs initiatives soutenues par la délégation. Parmi elles, l’utilisation de l’intelligence artificielle pour l’identification des grands cervidés, destinée à améliorer le suivi et la reconnaissance des individus, ainsi qu’une étude novatrice sur la migration des bécassines, grâce à des balises GPS. Ces projets témoignent de l’engagement du CIC dans les sciences appliquées. La vitalité de la délégation a également été mise en avant avec l’intégration de 25 nouveaux membres, dépassant largement l’objectif de croissance fixé. La section CIC Young Opinion a pour sa part souligné l’enthousiasme et la créativité des jeunes générations investies dans la protection de la faune. Mais l’attention s’est surtout portée sur un sujet sensible : l’expansion rapide du chacal doré (Canis aureus) en Allemagne. Ce carnivore, originaire d’Europe du sud-est, déjà présent dans certaines zones méditerranéennes, colonise désormais de nouvelles régions sans véritable régulation. S’il n’est pas considéré comme une espèce invasive par l’Union européenne, son installation dans les écosystèmes allemands soulève des interrogations majeures...

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