Le 26 novembre 2025, le Brésil a franchi une étape majeure dans la lutte contre la dengue avec l’approbation du premier vaccin mondial à dose unique, le Butantan-DV, développé par l’Institut Butantan de São Paulo. Cette avancée est qualifiée d’historique par les autorités brésiliennes, le pays ayant été particulièrement touché par la maladie en 2024, avec plus de 6 000 décès, soit près de la moitié du total mondial. Le vaccin est autorisé pour les personnes âgées de 12 à 59 ans. Jusqu’à présent, le seul vaccin disponible, le TAK-003, nécessitait deux injections espacées de trois mois, limitant la rapidité et la portée des campagnes de vaccination.
La dose unique du Butantan-DV permet donc d’accélérer et de simplifier la protection de la population, un avantage crucial pour un pays où la dengue reste un problème de santé publique majeur. Les essais cliniques ont impliqué plus de 16 000 volontaires dans 14 États brésiliens sur huit ans. Les résultats sont impressionnants : une efficacité de 91,6 % contre les formes graves de la maladie. « Une maladie qui nous afflige depuis des décennies peut désormais être combattue avec une arme très puissante », a déclaré Esper Kallas, directeur de l’Institut Butantan. Le gouvernement brésilien a également signé un accord avec l’entreprise chinoise WuXi pour la fourniture d’environ 30 millions de doses au second semestre 2026, garantissant ainsi un approvisionnement suffisant pour les campagnes de masse. Transmise par le moustique tigre, la dengue provoque fièvre, douleurs musculaires, maux de tête, nausées et éruptions cutanées, et peut être mortelle dans de rares cas. Le réchauffement climatique contribue à la propagation de ce moustique, autrefois limité aux régions tropicales, et favorise ainsi l’expansion de la maladie, y compris en Europe. L’arrivée de ce vaccin à dose unique marque un tournant dans la lutte contre la dengue et illustre les progrès scientifiques et médicaux capables de répondre à des menaces sanitaires de longue date. Pour le Brésil, il s’agit d’une victoire majeure pour la santé publique, offrant l’espoir de réduire significativement les décès et d’améliorer la protection de millions de personnes exposées à cette maladie.
Quelques brèves de chez nous et... d'ailleurs

Dans de nombreuses communes rurales ardéchoises, la prolifération de ces animaux provoque des dommages importants aux cultures, aux voiries... et les agriculteurs comme les particuliers subissent des pertes ou des sinistres qui ne sont pas toujours couverts par le dispositif actuel. Depuis plusieurs décennies, les FDC assument seules la charge financière de l'indemnisation des dégâts agricoles provoqués par le grand gibier, conformément au dispositif instauré par la loi n° 2000-698 du 26 juillet 2000 relative à la chasse. Or, la situation a profondément évolué : la population de sangliers a connu une croissance exponentielle, passant de 35 000 animaux abattus en 1970 à près de 863 000 en 2023-2024. Parallèlement, les dégâts agricoles n'ont cessé d'augmenter, avec plus de 52 000 dossiers d'indemnisation enregistrés en 2020, contre 37 500 en 2015. Le coût global de ces indemnisations atteint désormais près de 90 à 100 millions d'euros par an, soit plus de 85 % du budget de certaines fédérations de chasse. Dans le même temps, le nombre de chasseurs, contributeurs principaux du dispositif, ne cesse de diminuer - en recul de 30 % en trente ans, avec une perte estimée à 25 000 chasseurs supplémentaires d'ici 2025. Cette évolution fragilise gravement l'équilibre économique et la pérennité du dispositif actuel. Face à un système arrivé à bout de souffle, les élus locaux, les agriculteurs et les chasseurs eux-mêmes appellent à une refonte du dispositif, afin d'y associer l'État et l'ensemble des acteurs concernés, pour garantir une gestion équilibrée et durable du grand gibier. Il souhaite donc savoir quelles mesures le Gouvernement entend prendre pour réviser le système d'indemnisation des dégâts de grand gibier et si l'État y contribuera en vue d'en assurer la pérennité financière ». Publiée dans le JO Sénat du 27/11/2025 - page 5832 et transmise au Ministère délégué auprès de la ministre de la Transition écologique, de la biodiversité et des négociations internationales sur le climat et la nature.
L’objectif est de renforcer une culture commune autour des systèmes de suivi, de partager les retours d’expérience de terrain et d’identifier des pistes de progrès collectives. La rencontre vise à approfondir quatre grands objectifs : - mieux comprendre et diffuser la logique des indicateurs pression-état-réponse ; - valoriser des démarches opérationnelles déjà mises en place sur différents territoires ; - repérer les ressources, outils et partenariats mobilisables ;
- et enfin, recueillir les besoins, attentes et difficultés rencontrées par les gestionnaires pour structurer de futures actions communes. Accessible à la fois aux professionnels expérimentés et aux nouveaux arrivants, la journée se veut un moment d’apprentissage mutuel, de découverte de méthodes concrètes et de construction d’un langage partagé autour du suivi et de l’évaluation. Témoignages, présentations méthodologiques, ateliers pratiques, posters ou stands thématiques sont possibles. Les contributions pourront traiter de la définition d’indicateurs et d’états de référence, de l’exploitation de dispositifs existants à l’échelle locale ou nationale, de la mise en œuvre du suivi (collecte de données, tableaux de bord, organisation interne), ainsi que de l’interprétation des résultats pour appuyer les décisions de gestion sur tous types d’enjeux (naturels, paysagers, socio-économiques, culturels ou territoriaux) et concerner un site unique ou plusieurs sites.
L’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et la Wildlife Conservation Society (WCS) ont salué la décision. Les deux institutions rappellent que l’aire de répartition de l’okapi se réduit dangereusement sous l’effet combiné du braconnage, de la perte d’habitat, des activités minières illégales et du commerce clandestin. Susan Lieberman, vice-présidente de WCS chargée des politiques internationales, a qualifié l’inscription de « moment critique » pour la sauvegarde de l’un des mammifères les plus emblématiques et les plus menacés de la planète. De son côté, Jean-Paul Kibambe, directeur de WCS-RDC, estime que cette décision envoie « un message fort de soutien » aux autorités de conservation et aux communautés locales qui vivent au contact de l’espèce. L’okapi connaît effectivement un déclin marqué, particulièrement dans les forêts du nord-est de la RDC. Pour Yves Milan Ngangay, directeur général de l’ICCN, la protection accrue ne concerne pas uniquement une espèce : elle touche aussi un symbole culturel profondément ancré chez les peuples de la forêt de l’Ituri. Il rappelle que des actions urgentes ont déjà été lancées pour renforcer la gestion des aires protégées et coordonner les interventions transnationales face aux réseaux de braconnage. Les principales populations subsistent aujourd’hui dans la Réserve de faune à okapis, un site de 13 726 km² classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, et cogéré par l’ICCN et WCS, ainsi que dans le parc national de la Lomami, le parc national de Maiko et plusieurs forêts communautaires.
Il a notamment démontré qu’en réponse au réchauffement global des températures, il existe une dynamique bien plus complexe qu’un simple déplacement des espèces vers les pôles et les sommets, car les vitesses de migration des espèces animales et végétales sont conditionnées par les activités humaines.
Sylvain Gandon combine des approches théoriques et expérimentales pour mieux comprendre l’adaptation des organismes à leur environnement. Il s’intéresse en particulier à la dynamique épidémiologique et évolutive des pathogènes et de leurs hôtes dans le but de fournir des outils permettant de développer des stratégies de lutte efficaces et durables contre les maladies infectieuses.
Ses travaux vont de la recherche fondamentale sur l’origine des cancers, jusqu’à la mise au point de nouvelles thérapies basées sur des principes évolutifs, en passant par l’étude des cancers dans la faune sauvage, notamment les cancers transmissibles des diables de Tasmanie.
Le futur COP devra impérativement intégrer de tels indicateurs. La mission observe également les efforts importants réalisés depuis la fusion de l’AFB et de l’ONCFS, malgré un contexte de crises, ainsi que l’engagement de l’OFB dans sa nouvelle mission de mobilisation des acteurs. Cette dynamique devra être prolongée. L’établissement est fortement impliqué dans les dispositifs interministériels et les coopérations avec les autres opérateurs publics, notamment sur la police de l’environnement et la lutte contre la délinquance environnementale. En revanche, sa visibilité auprès des collectivités, entreprises et acteurs socio-économiques reste hétérogène. Ses contributions aux politiques agricoles – santé de la faune sauvage, Ecophyto, sensibilisation – méritent d’être mieux mises en valeur. La mission note aussi un déséquilibre entre tutelles, le ministère chargé de l’écologie étant plus présent que celui de l’agriculture, alors que les missions de l’OFB sont transversales. S’appuyant sur les récents rapports de l’IPBES, la mission propose trois orientations majeures pour le futur COP : contribuer à préserver et restaurer le vivant, renforcer la production et la valorisation des connaissances, et mobiliser l’ensemble des acteurs. Cela implique de consolider la police de l’environnement, de développer des indicateurs synthétiques de l’état de la biodiversité, et d’adapter les approches de mobilisation à chaque catégorie d’acteurs, en valorisant notamment l’évaluation socio-économique des impacts. Enfin, la mission recommande une élaboration du COP largement partagée avec le personnel et un renforcement de la gouvernance en Outre-mer. Elle propose onze recommandations et une quinzaine d’indicateurs, privilégiant un suivi resserré mais pertinent pour piloter efficacement l’action de l’OFB.
Elle propose un parcours interactif qui permet d’apprendre, d’observer et de comprendre comment le dérèglement climatique impacte nos forêts. Sécheresses, maladies, dépérissements d’essences et événements météorologiques extrêmes menacent ce patrimoine naturel vital, essentiel à la biodiversité et à la régulation de notre environnement. L’exposition montre également les stratégies mises en œuvre par les forestiers pour accompagner l’évolution des forêts publiques et favoriser leur renouvellement. Conçue avec des supports en bois massif, enrichie de nombreuses illustrations et de dispositifs interactifs tels que trappes à ouvrir, modules ludiques et jeux pédagogiques, l’exposition capte l’attention de tous. Elle transforme une thématique complexe en une expérience accessible, concrète et attractive, favorisant l’apprentissage par l’observation et la manipulation. Chaque visiteur peut ainsi découvrir le rôle crucial des forêts, comprendre les défis liés au changement climatique et prendre conscience de l’importance de leur préservation. L’exposition est disponible pour être accueillie dans divers types de structures : établissements scolaires, collectivités, centres culturels, bibliothèques ou tout lieu souhaitant proposer une démarche éducative et interactive sur l’environnement. Accueillir cet outil pédagogique, c’est offrir à son public l’opportunité d’une découverte concrète et ludique de la forêt et de ses enjeux, tout en soutenant la sensibilisation citoyenne au changement climatique. Pour les enseignants, animateurs et responsables d’institutions culturelles ou éducatives, c’est une chance unique de mettre en valeur l’écologie et la gestion durable des forêts à travers une exposition vivante et interactive. Le Grand Est invite donc toutes les structures intéressées à s’emparer de ce dispositif et à proposer à leur public une plongée instructive au cœur des forêts et de leurs défis climatiques.
Il transpose également la directive (UE) 2025/1237, adoptée le 17 juin 2025, qui revoit le statut du loup dans la Directive Habitats-Faune-Flore. Ce projet s’inscrit dans le cadre du reclassement du loup, décidé à la Convention de Berne en décembre 2024 puis intégré à la DHFF en juin 2025. L’espèce ne relève plus de l’article 12, imposant une protection stricte, mais de l’article 14, permettant des mesures de gestion compatibles avec le maintien d’un état de conservation favorable. Ce changement ouvre la possibilité de prélèvements sans démontrer l’absence d’alternatives ni l’existence de dommages importants, tout en exigeant que les destructions restent soutenables pour la population. Cette évolution intervient dans un contexte où le nombre de loups en France se stabilise. Selon les chiffres dévoilés par la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes, l’Office français de la biodiversité estime la population à 1082 individus en 2025, avec une fourchette comprise entre 989 et 1187 loups, un chiffre qui serait fiable, affirme l’OFB, à 95 %. Ce résultat, issu de l’analyse de 2300 échantillons génétiques collectés durant l’hiver 2024-2025, confirme une tendance à la stabilisation des effectifs, légèrement supérieure à l’estimation de 2024 (1013 loups). L’immense majorité des meutes reste installée dans l’Arc alpin, même si la présence du prédateur progresse aussi dans le Massif central, le Jura, les Vosges et les Pyrénées...
Les motifs de cette opération sont nombreux et pédagogiques pour prévenir tout accident ou abus. La sécurité des chasseurs eux-mêmes, mais aussi des promeneurs et des autres usagers de la nature, est un autre enjeu majeur. Enfin, l’opération vise à prévenir les pratiques illégales, telles que le braconnage ou la chasse dans des zones protégées. Ces contrôles permettent d’identifier les situations à risque et de sensibiliser tous les acteurs de la chasse aux bonnes pratiques. Pour la cinquième année consécutive, l’OFB déploie donc cette opération jusqu’au 14 décembre. Elle combine information, sensibilisation, rappel des règles et, si nécessaire, verbalisation.
L’objectif est clair : faire reculer une accidentologie qui, après vingt ans de baisse, a connu un léger rebond en 2024-2025. Les chasseurs doivent donc respecter plusieurs règles essentielles : permis de chasser, validation annuelle et attestation d’assurance, port de vêtements de couleur vive, notamment orange fluo, signaler temporairement leur présence sur les voies publiques et appliquer les trois fondamentaux de la sécurité : ITF30 (I pour identification, TF pour tir fichant, 30 pour le respect de l’angle de 30°). Cette opération illustre la volonté de l’OFB de concilier tradition cynégétique et exigences contemporaines de conservation. Elle rappelle que la chasse, pour rester un loisir responsable, doit s’inscrire dans un cadre réglementaire rigoureux, guidé par la science et la protection de la biodiversité. Grâce à ces contrôles et recommandations, l’Office contribue à prévenir les infractions, protéger la faune et renforcer la confiance entre les chasseurs, les collectivités locales et les gestionnaires de l’environnement. L’objectif final est simple mais fondamental : faire de la chasse une pratique sécurisée, respectueuse et durable, bénéfique à la fois pour l’homme et pour la nature.
À 14 ans, sa survie était compromise. Les agents du Parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises, appuyés par la FDC de l’Ariège et l’INRAE de Toulouse, ont donc procédé à une délicate opération : la section de cette corne devenue dangereuse. Amaigri mais vivant, le bouquetin a pu être relâché immédiatement. Allégé de cette contrainte, il pourra mieux s’alimenter et affronter l’hiver. (photo ©Bouquetin Pyrénées - @Jean-Noël Gérard)
Au fondement de cette approche se trouvent cinq principes éthiques intangibles :
Le chasseur moderne documente ses actes, contribue aux inventaires locaux, participe à la science citoyenne et rend compte du sens comme des résultats de ses prélèvements. La communication constitue un chantier majeur. Pour retrouver la place sociale qui fut la sienne, la chasse doit être racontée honnêtement : son rôle dans la régulation écologique, sa participation au financement de la conservation, la formation qu’elle apporte au respect du vivant et à la compréhension du milieu. Communiquer signifie aussi montrer ce qui ne se voit pas : les engagements associatifs. La chasse doit redevenir visible comme école d’humilité et de responsabilité, et non comme loisir spectaculaire. Enfin, cette vision impose des actions collectives. Codes de bonnes pratiques co-construits avec les biologistes et les institutions, financement renforcé de la recherche appliquée, lutte contre l’industrialisation du trophée et généralisation de formations obligatoires à l’éthique, à la sécurité, à l’écologie et à la balistique responsable. Pour restaurer pleinement la valeur de la chasse, chaque chasseur doit agir sur trois leviers : se conformer à ces principes, s’engager publiquement, et participer aux structures de gestion locale. C’est par cette voie que la chasse retrouvera sa dimension fondatrice : un acte culturel enraciné dans le respect du vivant.
La présence combinée de spécialistes des milieux naturels (écologie terrestre, aquatique, marine, biologie évolutive, restauration écologique), de scientifiques des relations entre humains et nature (anthropologie, sociologie, sciences politiques), et d’experts du droit et des politiques publiques, permet d’aborder la biodiversité à travers toutes ses dimensions. Cette pluralité disciplinaire favorise une compréhension intégrée des pressions sur les milieux, des leviers d’action pertinents, et des conditions sociales et institutionnelles nécessaires à leur mise en œuvre. Les personnalités, nommées pour cinq ans, reflètent la diversité des champs disciplinaires mobilisés pour comprendre, gérer et protéger la biodiversité. Certaines ont des profils publics bien identifiés, d’autres incarnent des expertises plus discrètes mais tout aussi essentielles. Le Conseil, en tant qu’instance consultative indépendante, joue un rôle stratégique dans l’orientation scientifique de l’OFB : il évalue les programmes, identifie les priorités, attire l’attention sur les enjeux émergents et contribue à la cohérence globale de l’action publique. L’ensemble forme une configuration solide pour accompagner les politiques françaises de biodiversité dans un contexte de pression écologique sans précédent et de montée des attentes sociétales envers la nature et ses usages...