Champagne Laurent Courtillier

Créé en 1994, le domaine Laurent Courtillier est situé dans le vignoble AOC (Appellation d'Origine Contrôlée), en plein cœur de la Côte des Bar, en Champagne. Chez ce « Récoltant-Manipulant », les cuvées sont élaborées dans le plus grand respect de la tradition champenoise, de la taille manuelle à l’assemblage, et, après vieillissement, à la mise en bouteille au domaine.

 

Pour en savoir plus sur ces Champagne de caractère de la Côte des Bar, c'est ICI

2024 : année charnière du réchauffement climatique ?

Le Service changement climatique (C3S) de Copernicus, a annoncé que 2024 serait l'année la plus chaude jamais enregistrée, avec une température mondiale dépassant de plus de 1,5°C les niveaux préindustriels. Ce record alarmant s'inscrit dans un contexte de novembre exceptionnellement chaud (+1,62°C par rapport à la normale) et marqué par des catastrophes climatiques extrêmes : typhons en Asie, sécheresses historiques en Afrique australe et en Amazonie. La barre des +1,5°C, objectif ambitieux de l'accord de Paris de 2015, est franchie ponctuellement. Toutefois, ce seuil se réfère à une tendance à long terme, calculée sur une moyenne d'au moins 20 ans. Actuellement, la température globale se situe autour de +1,3°C. Selon le GIEC, ce seuil sera atteint de manière durable entre 2030 et 2035, quelle que soit l'évolution des émissions de gaz à effet de serre. Les projections actuelles indiquent une hausse de +3,1°C d'ici 2100 si les politiques actuelles perdurent. Même dans un scénario optimiste où les promesses climatiques seraient tenues, le réchauffement atteindrait encore +2,6°C, provoquant des désastres pour les écosystèmes et les populations. Les catastrophes naturelles liées au réchauffement climatique ont causé 310 milliards de dollars de pertes économiques en 2024, selon Swiss Re.

Mieux partager et utiliser les données à l’échelle internationale

Deux voyages d’étude ont été organisés pour renforcer la coopération en matière de données sur la biodiversité entre l’Office français de la biodiversité (OFB) et l’Institut national sud-africain de la biodiversité (SANBI). Depuis juillet 2023, l’OFB et le SANBI ont noué un partenariat afin de créer des passerelles entre les deux pays sur les questions de biodiversité terrestres et marines. Dans le cadre de ce partenariat, plusieurs experts de SANBI sont venus à Paris en octobre 2024 pour échanger avec leurs homologues de l’OFB. Les données sur la biodiversité étaient au cœur de ces discussions. Ces études ont permis de mettre en lumière une série de solutions innovantes visant à améliorer la gestion et la diffusion des données la biodiversité. Les deux établissements ont également déterminé 4 principes directeurs :

- la nécessité d’unifier et de normaliser les données pour faciliter les comparaisons entre plusieurs périodes de temps et zones géographiques,

 - l’utilisation de tableaux de bord et d’outils de rapportage interactifs afin de rendre les données accessibles au plus grand nombre,

 - la garantie de la fiabilité des données en documentant les flux de travail et en mettant en œuvre plus de contrôles,

- l'importance des plateformes en libre accès, qui permettent aux parties prenantes de télécharger, d'accéder et d'analyser les données relatives à la biodiversité, actualisées régulièrement.

Ces échanges marquent une étape importante dans le partenariat à long terme entre le SANBI et l'OFB. Dans les prochaines années, ils vont continuer à affiner leurs stratégies de gestion et de communication des données, afin d'améliorer la manière dont les informations sur la biodiversité sont partagées.

Les faits divers de la semaine passée

- Aveyron : dans le cadre de l’initiative Agrifaune pilotée par l’OFB, la FDC et la Chambre d’Agriculture ont collaboré sur un projet novateur mené à la ferme de Benoît et Guillaume Raynal. Située à Prévinquières, sur la commune de Sévérac d’Aveyron, cette exploitation spécialisée en brebis laitières et en vaches allaitantes a accueilli une démarche exemplaire alliant agriculture et biodiversité. Le projet consistait à planter un alignement d’arbres fruitiers traversant perpendiculairement une pente. Cet aménagement a plusieurs objectifs : favoriser la biodiversité, réguler les écoulements d’eau et limiter l’érosion des sols. À terme, ces arbres offriront également de l’ombre et un abri pour le bétail en période estivale, améliorant ainsi le bien-être animal. La plantation a été rendue possible grâce à la participation active des membres de la société de chasse de Recoules-Prévinquières, qui ont apporté leur soutien pour concrétiser ce projet. Un grand merci à eux pour leur engagement en faveur de l’environnement et de l’agriculture durable.

 

- Loir et Cher : Christian Perdreau, l’emblématique technicien cynégétique de la FDC part en retraite après 34 ans de carrière. Recruté en 1990, il a été un fervent défenseur du petit gibier naturel et a joué un rôle clé dans le développement des plans de chasse pour la perdrix, le lièvre et le faisan, ainsi que dans la création de groupements d’intérêts cynégétiques durables. Reconnu pour son engagement syndical au niveau national et son contact direct avec les chasseurs, il a contribué à faire évoluer les pratiques et mentalités. Bien qu'il salue les progrès réalisés, il exprime son inquiétude face à la baisse du petit gibier naturel et insiste sur l'importance d'améliorer la collecte des données pour permettre à ses successeurs de relever ces défis.

 

- Lot : pour leur première participation à la « Journée Saint-Hubert », Frédéric Clisson, 58 ans, et sa chienne Tina, un setter anglais de 2 ans, ont remporté le titre de Champion de France dans la catégorie « chasse au chien d'arrêt ». La finale nationale s’est tenue le 14 décembre 2024 à Saint-Germain, en Ardèche. Chasseur expérimenté depuis plus de 40 ans, Frédéric, domicilié aux Pechs-du-Vers dans le Lot, chasse principalement la bécasse et le faisan. La « Journée Saint-Hubert » évalue les participants sur leur relation avec le chien, la sécurité, le travail du chien et la sportivité. Après avoir remporté les étapes départementale et régionale, Frédéric et Tina se sont donc imposés au niveau national. Un grand bravo !

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Grand prédateur : des précisions du Groupe National Loup

Le Groupe National Loup s’est réuni le lundi 16 décembre 2024. Au cours de la rencontre, des principaux points ont été abordés : la méthode d’estimation, le taux de survie de la population lupine, le plafond de prélèvement dérogatoire pour 2025 et les objectifs du Réseau Loup-Lynx.

- La méthode d’estimation : contrairement à certaines informations, il ne s’agit pas d’une nouvelle méthode, mais d’une évolution de celle qui existe déjà, basée sur le modèle CMR (capture-marquage-recapture). Ce modèle, reconnu pour sa fiabilité et validé depuis plusieurs années, permet de conserver la comparaison des résultats avec ceux des années précédentes. La nouveauté réside dans l’introduction d’un plan d’échantillonnage visant à améliorer la collecte des indices biologiques nécessaires aux analyses génétiques. Ce dispositif permet une meilleure répartition spatiale des collectes d’indices, et une augmentation du volume collecté et analysé, offrant ainsi une estimation plus précise. Pour l’hiver 2023-2024 (du 1er novembre 2023 au 31 mars 2024), la population lupine en France était comprise entre 920 et 1 125 individus, avec une moyenne retenue de 1 013 loups. À titre de comparaison, l’estimation pour l’hiver 2022-2023 oscillait entre 750 et 1 344 individus, avec une moyenne de 1 003 loups. Cela traduit une stabilité des effectifs au cours des trois dernières années, malgré les incertitudes statistiques associées au modèle. L’amélioration notable de la précision cette année (± 100 individus contre ± 300 l’an dernier) s’explique par le déploiement de l’échantillonnage par maille, qui a permis une meilleure répartition des efforts de prospection et une augmentation du volume d’échantillons, augmentant ainsi les chances de détection des individus...

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La transition énergétique : un simple slogan ou un véritable changement ?

« La transition énergétique est davantage un slogan qu'une notion scientifique », estime Jean-Baptiste Fressoz, historien des sciences, des techniques et de l’environnement. Interrogé dans « Tout un monde », il remet en question l'idée répandue selon laquelle les énergies renouvelables permettraient de résoudre la crise climatique. Pour lui, ce concept repose sur une lecture erronée de l’histoire et évite de poser des questions fondamentales sur la taille de l’économie et l’usage des ressources. Le scientifique souligne que l’idée qu’une énergie puisse en remplacer une autre est trompeuse. Dans l’histoire, les énergies se sont appuyées les unes sur les autres, contribuant à une consommation accrue de ressources. Il donne l’exemple du bois, dont l’utilisation n’a cessé de croître au 19ème et 20 ème siècles, malgré l’essor du charbon et du pétrole. Paradoxalement, ces nouvelles énergies ont même favorisé cette augmentation, notamment pour des usages industriels comme le boisage des galeries minières en Europe. Bien que les énergies renouvelables, comme le solaire ou l’éolien, soient indispensables pour réduire l’intensité carbone de l’économie, elles ne suffisent pas à répondre à toutes les demandes. « Avec le solaire, on ne peut pas produire d’acier, d’engrais pour l’agriculture ou de plastique », explique Jean-Baptiste Fressoz. Replacées dans une perspective historique, ces innovations s’inscrivent dans une continuité technologique, mais ne constituent pas une transformation radicale…

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Amazonie : année record d’incendies…

En Amazonie, la déforestation atteint des proportions dramatiques. Pour l’année 2024, et contrairement à ce qu’annoncent des associations écolos en quête de succès, le nombre de foyers recensés dans le biome amazonien, est monté à… 136 512, selon les données du programme « Queimadas », de l’Institut national de recherche spatiale (INPE). Cela représente une hausse de 43,7 % par rapport à 2023 (98 646 foyers sur la même période). Le Pará est l’un des états les plus touchés (57 028 foyers), suivi par le Maranhão (52 673), et le Mato Grosso (50 166). Certes la sécheresse extrême, accentuée par un épisode d’El Niño particulièrement intense, a facilité ces éclosions de foyers, mais la déforestation massive s’est chargée du reste. Ces facteurs combinés perturbent les régimes de précipitations, favorisant les périodes de sécheresse prolongée et les vagues de chaleur, créant ainsi des conditions propices à la multiplication des incendies. En surface, les feux de 2024 ont ravagé environ 13 millions d’hectares de forêt, selon le Laboratoire d’applications environnementales par satellite (Lasa). La fumée des incendies a également affecté les populations locales, notamment à Santarém, dans l’État du Pará, où les concentrations de particules fines (PM 2,5) ont atteint un niveau 30 fois supérieur aux seuils recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Au-delà des impacts locaux, cette crise amplifie les enjeux globaux du changement climatique. La déforestation en Amazonie réduit la capacité de la forêt à réguler le climat mondial et exacerbe la crise environnementale. Alors que 2024 touche à sa fin, la situation en Amazonie souligne, une fois de plus, l’urgence d’actions concrètes pour protéger ce biome essentiel, menacé à la fois par des pratiques humaines irresponsables et par les effets du réchauffement climatique.

Peste porcine africaine : pour l’EFSA, les clôtures seules ne suffisent pas

L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) met en lumière de nouvelles pistes pour maîtriser la propagation de la peste porcine africaine (PPA). Si les clôtures jouent un rôle important, elles doivent être combinées à d'autres mesures pour maximiser leur efficacité. Le rapport met également en évidence le rôle potentiel des insectes dans la diffusion du virus, bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires pour clarifier ce point. « Les clôtures peuvent contribuer à limiter la propagation de la PPA chez les sangliers lorsqu'elles sont associées à des pratiques comme l’abattage ciblé, l’élimination rapide des carcasses, et l’utilisation des infrastructures routières existantes. Leur efficacité repose toutefois sur une mise en place rapide, une adaptation aux évolutions épidémiologiques, et un entretien régulier. De plus, les barrières naturelles comme les grandes rivières ou les zones urbaines peuvent renforcer ces efforts en freinant les déplacements des sangliers » écrit l'EFSA. Bien que les densités de bêtes noires puisse influencer la propagation du virus, le rapport ne révèle pas de lien clair et systématique. Des éléments comme le type d’habitat, les conditions climatiques, et les obstacles naturels ou artificiels jouent également un rôle significatif, mais nécessitent davantage d’investigation pour être pleinement compris. L’immuno-contraception, visant à réduire les populations de sangliers via un vaccin oral, est une piste explorée par les experts de l’EFSA. Cependant, il reste nécessaire de développer un vaccin à la fois sûr et efficace, tout en étudiant ses impacts environnementaux à long terme. Le rapport examine également la possibilité que des insectes, comme les mouches piqueuses ou les tiques, contribuent à la propagation du virus. Si les tiques semblent ne pas avoir joué de rôle notable dans l’Union européenne au cours de la dernière décennie, l’implication des mouches piqueuses reste incertaine et demande des recherches approfondies.

Sécurité à la chasse : bilan des contrôles effectués par l’OFB

Pour la quatrième année consécutive, l’OFB a mené une vaste campagne nationale de sensibilisation et de contrôles de début novembre au 15 décembre, visant à garantir le respect des règles de sécurité à la chasse, aussi bien pour les chasseurs que pour les autres usagers de la nature. Les 1700 agents mobilisés ont procédé à 1272 opérations qui ont permis de contrôler 9369 chasseurs. Si la très grande majorité de ces investigations n’a révélé aucune infraction, illustrant une meilleure prise en compte des règles de sécurité, il faut cependant noter que 214 infractions ont été constatées, portant notamment sur le non-respect des prescriptions du schéma départemental de gestion cynégétique et le transport d’armes de chasse non démontées ou non déchargées dans un véhicule. A la suite de ces opérations, Olivier Thibault, le directeur général de l’OFB, a déclaré : « Cette campagne illustre l’engagement des 1700 inspecteurs de l’environnement de l’OFB, à garantir une cohabitation respectueuse dans les espaces naturels. La chasse, en tant qu’activité de loisir, doit être pratiquée en toute sécurité, pour les chasseurs comme pour les autres usagers. La baisse significative des accidents mortels depuis 20 ans démontre l’efficacité de nos actions. Avec les fédérations de chasse, notre objectif demeure clair : tendre vers le zéro accident et partager une nature pleinement sûre pour tous ».

Surveillance de la santé des forêts

La santé des forêts est un enjeu écologique et économique crucial. Avec 17 millions d’hectares de forêts en métropole, la France dispose d’un patrimoine naturel exceptionnel. Cependant, cet écosystème est soumis à de nombreuses menaces, ce qui nécessite une surveillance rigoureuse et organisée, sur l’ensemble du territoire. Chaque année, la surveillance forestière s’appuie sur des moyens conséquents :

- 15 000 observations sanitaires réalisées directement sur le terrain,

- 1 000 échantillons analysés en laboratoire pour des investigations approfondies,

- 200 conseils techniques prodigués aux gestionnaires et propriétaires forestiers.

Ces actions permettent de détecter rapidement les menaces qui pèsent sur les forêts et limitent leur propagation, grâce à des interventions ciblées. La surveillance de la santé des forêts repose donc sur deux types de dispositifs : la veille continue, qui garantit une observation permanente et globale des forêts ; la surveillance ciblée, axée sur les organismes les plus nuisibles, tels que certains champignons ou insectes, qui peuvent causer des dégâts considérables à grande échelle. Pour mener à bien cette mission, une organisation en réseau a été mise en place sous la coordination de la Direction générale de l’alimentation (DGAL) du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation :

- un département de la santé des forêts, qui regroupe des experts nationaux travaillant en lien étroit avec les centres de recherche spécialisés,

- 270 forestiers correspondants-observateurs, missionnés sur le terrain, et issus de partenaires institutionnels tels que l’ONF, le CNPF, et les services déconcentrés du ministère,

- 6 pôles régionaux et interrégionaux, rattachés aux Services régionaux de l’alimentation (SRAL), qui coordonnent les interventions à l’échelle locale.

Chaque année, quelques 300 problèmes sanitaires différents sont détectés, causés par divers facteurs : - événements météorologiques (tempêtes, grêle, sécheresse) : - les organismes nuisibles (champignons pathogènes, insectes ravageurs, espèces exotiques envahissantes) ; - les changements globaux (réchauffement climatique, l’évolution des pratiques d’exploitation). La surveillance de la santé des forêts ne se limite donc pas à la gestion des crises sanitaires actuelles, elle constitue également une réponse aux défis du futur.

La chasse : un outil de gestion et une réflexion sur la place de l’humain dans la nature

Auteur cynégétique, Eliaz Dormen s'est de nouveau penché sur ce qu’a été la chasse et ce qu'elle est devenue, sous la pression d'un monde déraciné et déconnecté de la nature. Dans son essai, voilà ce qu'il écrit : « Profondément ancrée dans la culture humaine, la chasse dépasse largement le cadre du loisir ou de la tradition. Chaque année, partout dans le monde, des millions de chasseurs parcourent forêts et plaines. Mais leur activité soulève la question fondamentale de la relation avec la nature. Bien souvent présentée comme un outil de régulation des populations animales, la chasse vise à préserver l’équilibre entre les espèces et leurs habitats. Cette fonction de gestionnaire positionne l'homme au sommet des écosystèmes, un rôle qui divise et suscite des débats éthiques. Pour les défenseurs de la chasse, intervenir pour corriger les déséquilibres causés par l’activité humaine est une nécessité. Les opposants, quant à eux, dénoncent cette vision hiérarchique, aspirant à une régulation naturelle des écosystèmes. Mais ils omettent trop souvent une réalité essentielle : l’humain est lui-même à l’origine de ces déséquilibres, par sa surpopulation et ses activités destructrices. Au-delà de son rôle de régulateur, la chasse illustre donc une vérité existentielle : l’homme s’est octroyé la place de prédateur, oubliant qu’il partage les fragilités du monde animal. Les technologies modernes renforcent l’illusion de supériorité, mais cette posture masque une vulnérabilité profonde. La chaîne alimentaire n’est pas à sens unique, et chaque espèce, y compris l’humain, peut devenir une proie. Ce décalage trouve ses racines dans une dissociation croissante entre l'espèce humaine et le reste du vivant, exacerbée par la vie urbaine. En se coupant de la nature, les humains entretiennent l’illusion d’être à part, et... invulnérables. Pourtant, reconnaître sa place dans la chaîne écologique implique d’accepter sa vulnérabilité et de repenser sa relation avec les autres espèces…

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L’approche EDGE (Evolutionarily Distinct and Globally Endangered)

Elle a pour vocation de combiner l'état de conservation d'une espèce et sa spécificité génétique. Les espèces EDGE sont des espèces uniques du point de vue de l'évolution, et menacées d’extinction. Leur protection est donc primordiale, l’index EDGE étant l’un des indicateurs du Cadre Mondial pour la Biodiversité, adopté en décembre 2022. Cependant, malgré l'existence de listes rouges nationales des espèces menacées pour différents pays, l'approche EDGE n'est encore que rarement utilisée. Afin d’appuyer pour la mise en œuvre de cet indicateur au niveau national, un atelier s'est tenu au Jardin des Plantes. Organisé dans le cadre du partenariat Afrique du Sud – France, et avec la participation de plusieurs d'institutions, dont l'OFB (Patrinat), SANBI, le Museum national d’Histoire naturelle (MNHN-ISYEB), le Kew Royal Botanic Gardens et le Zoological Society of London (ZSL), cet événement de cinq jours a rassemblé des experts de trois pays. Plusieurs résultats importants ont été obtenus lors de cet atelier, notamment un document qui présentera les lignes directrices pour l'application nationale de l'approche EDGE, ainsi que des études de cas pertinentes. Ce document contribuera à surmonter les principaux obstacles, tels que la variabilité et la disponibilité des données phylogénétiques et des données sur les risques d'extinction. Cet effort de collaboration permettra de contribuer à la protection de la biodiversité à travers le monde, en mettant l’accent sur le patrimoine naturel unique de notre planète.

Rapport sur les zoonoses

Présenté par l'Autorité européenne de sécurité des aliments et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, ce rapport présente les résultats des activités de suivi et de surveillance des zoonoses, menées en 2023 dans 27 États membres de l’UE, ainsi que dans 10 états non-membres et au Royaume-Uni (Irlande du Nord). Des statistiques clés sur les zoonoses et les agents zoonotiques chez l'homme et les animaux, sont fournies et interprétées de manière historique. En 2023, les zoonoses les plus signalées chez l'homme étaient respectivement la campylobactériose et la salmonellose. Pour ces deux agents, une augmentation du nombre absolu de cas a été observée par rapport à 2022. Quinze États membres et le Royaume-Uni (Irlande du Nord) ont atteint tous les objectifs fixés dans les populations de volailles en ce qui concerne la réduction de la prévalence de Salmonella...

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