En juin 2025, le sénateur de Meurthe-et-Moselle, Olivier Jacquin, a interpellé la ministre de la Transition écologique sur la nécessité de mener une étude scientifique concernant l’équilibre entre populations de cervidés et régénération forestière, essentielle dans un contexte de changement climatique. Selon l’Office national des forêts (ONF), près de 50 % des forêts domaniales sont touchées par une surpopulation d’ongulés (cerfs, biches, sangliers), ce qui compromet leur renouvellement. Les forêts du Grand Est sont particulièrement affectées, avec 217 000 hectares dégradés sur 1,95 million. La situation varie selon les départements : la Moselle est fortement touchée (62 000 hectares dégradés sur 187 000), tandis que la Meurthe-et-Moselle reste relativement préservée (11 000 sur 165 000), mais pourrait entrer prochainement en vigilance.
Les cerfs, organisés en hardes de 20 à 40 individus, consomment chacun 15 à 17 kilos de jeunes pousses par jour, empêchant la croissance d’arbres indispensables à l’adaptation des forêts au climat futur. Face à cette pression écologique, forestiers et chasseurs collaborent pour réguler les populations à travers des recensements et des plans de chasse. Toutefois, ces dispositifs, basés uniquement sur le comptage des animaux, apparaissent insuffisants. Le sénateur propose donc une étude de grande ampleur, confiée à l’Office français de la biodiversité (OFB), afin de déterminer les conditions sylvo-cynégétiques optimales. L’objectif serait de mieux calibrer la régulation des cervidés et de garantir la coexistence entre biodiversité animale et renouvellement forestier durable, dans la perspective de créer la forêt résiliente de demain...
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