Apôtre de la protection animale, Michel Klein, le vétérinaire le plus célèbre du petit écran, est décédé samedi dernier à l’âge de 103 ans. Né en Roumanie en 1921, ses parents l’avaient envoyé en France pour suivre des études vétérinaires, interrompues de 1939 à 1945 par la guerre, à laquelle il prit part, puisque très actif dans la résistance. A la fin du conflit, il reprend ses études avec succès, et il ouvre, en 1950 l’un des premiers cabinets vétérinaires de Paris. Attaché aux progrès de la médecine vétérinaire, notamment en anesthésie générale et au bien-être des animaux, la souffrance animale ne passera pas par lui. Dans les années 1960, sa participation dans des émissions télévisées lui permettra de promouvoir ses idées (Je cherche un maître ; Les Animaux du monde ; 30 millions d’amis ; Terre, attention danger…) puis de les écrire dans son livre : « Les Bêtes qui m’ont fait homme » (1976). Longtemps vice-président de la Société protectrice des animaux (SPA), il a cofondé le Conseil national de la protection animale et est à l’origine, avec le soutien de Jacques Chirac, de la création de l’Ecole des chiens guides pour aveugles et malvoyants de Paris. L’Ordre national des vétérinaires a salué « la mémoire du doyen de la profession », estimant que « Michel Klein a contribué au rayonnement de la profession en France, et que les nombreux vétérinaires qui lui doivent leur vocation sont aujourd’hui orphelins… ».