La protection des cultures, sans avoir à clôturer les parcelles, est suivie de près par les chasseurs. A Rochefort-du-Gard, l’entreprise Repzen, dirigée par Orsolya Sabourin, teste l’efficacité d’appareils à ultrasons, dont une cinquantaine a été déployée, en partenariat avec la FDC 30. Repzen, créé il y a deux ans, est l’unique distributeur en France de ces effaroucheurs conçus en Hongrie par Vadalarm. Si le principe des ultrasons est déjà bien connu, notamment avec les sifflets pour chiens, son adaptation à la protection des cultures mérite que l’on regarde de plus près ce qui coûte aux chasseurs français quelque 70 millions d’€ par an. « Chaque appareil a une portée de 100 à 150 mètres, et pour que ça marche, il faut le placer à la hauteur des oreilles des animaux : 60 cm pour le sanglier, 150 cm pour le cerf, et l’orienter vers la provenance des animaux » précise Orsolya Sabourin qui ajoute : « les résultats sont difficiles à quantifier puisqu’on parle du vivant, mais nous avons des exemples probants, comme celui d’un champ de 50 ha de pois-chiches à Calvisson, visité tous les ans par les sangliers. Nous avons placé 15 appareils sur la parcelle et quatre semaines après le semis, aucun dégât n’a été constaté. Idem pour une pépinière de la Bambouseraie, protégée également par ces effaroucheurs à ultrasons. C’est une méthode qui va venir compléter les autres moyens d’effarouchement ».  Du côté de la FDC du Gard, on confirme que les essais qui ont été effectués sur des parcelles de maraichages et semis ont donné des résultats satisfaisants, à la condition cependant que les appareils soient bien installés en milieu dégagé, au risque de perdre en efficacité s’il y a des obstacles. L’investissement n’est pas anodin, puisqu’on parle de 150 à 400 € par appareil. Reste donc à appréhender le facteur temps de ces deux éléments : la fiabilité et la durée de vie, pour cette technologie qui semble avoir des atouts dans ce complexe domaine des dégâts de gibier.