Ça y est ! Les élections sont passées, mais les séquelles de ce bouleversement risquent de durer un certain temps. La fin de l’année sera probablement riche en rebondissements et règlements de compte, et dans ce domaine, la chasse, une fois de plus, en subira le contrecoup. Un premier constat s’impose : nous n’avons plus, en face de nous, que des adversaires, dont les plus farouches ne souhaitent que notre disparition, et, pour nous défendre, encore un peu moins de supporters. Certes, la gauche a poussé les murs de son « Nouveau Front populaire », bâti à la hâte au lendemain de la dissolution, mais aux fondations fragiles. Ce cartel électoral s’est étendu entre les deux tours au bloc macroniste, avec ce même objectif : battre le « Rassemblement national », quoi qu’il en coûte, et force est de constater que, malgré l’usure du temps, le fameux « front républicain » s’est reformé sans difficulté ou presque. Les 306 triangulaires prévues à l’issue du premier tour ont été réduites à seulement 89, avec les résultats que l’on sait… Maintenant, avec la gauche au pouvoir, si toutefois elle peut légiférer comme elle le souhaite, et de ce côté-là rien n’est encore cadré, l'avenir de la chasse pourra varier en fonction des politiques spécifiques mises en place, et les priorités du gouvernement et de ses alliés, en matière de conservation de la faune et de la gestion des espaces naturels. Traditionnellement, les partis politiques de gauche tendent à être plus enclins à soutenir des mesures de protection de l'environnement et de bien-être animal. Cela pourrait donc se traduire par une régulation plus stricte de la chasse, notamment en ce qui concerne les espèces menacées, ou la chasse pratiquée pour le loisir plutôt que pour la gestion des populations. Cependant, il est important de noter que la politique environnementale n'est pas monolithique au sein des partis de gauche. Espérons donc qu’il y aura des nuances et des compromis, en fonction des différentes factions au sein des ministères, des pressions des groupes d'intérêt, et des considérations économiques et sociales. Et si nous résistons aussi longtemps que nos adversaires tiendront les rênes du pouvoir, nous aurons une petite chance de nous en sortir…