Huit arrêtés du préfet de la Nièvre, autorisant l'abattage de renards, en 2022, viennent d'être annulés par le tribunal administratif de Dijon, en date du 16 janvier. Les associations One Voice, Aves France et Loire Vivante Nièvre-Allier-Cher ont obtenu l’annulation de ces arrêtés signés le 29 juillet 2022, et qui  autorisaient jusqu’au 30 septembre suivant, l’organisation de tirs de nuit de renards sur 23 communes du département : Alluy, Châtillon-en-Bazois, Anthien, Moissy-Moulinot, Magny-Lormes, Ruages, Cours, Myennes, Saint-Benin-d’Azy, Limon, Beaumont-Sardolles, Alligny-Cosne, Chaumot, Chitry-les-Mines, Corbigny, Pazy, Béard, Druy-Parigny, Sougy-sur-Loire, Asnan, Grenois, Taconnay et Talon. Le représentant de l’État avait bien plaidé « une régulation nécessaire pour prévenir les dégâts aux activités humaines et notamment aux activités cynégétiques que la pratique du piégeage et de la chasse ne permettait pas d’atteindre », mais les plaignants ont fait valoir que ces mesures de destruction n’étaient pas justifiées, et venaient s’ajouter aux mesures de régulation mobilisables tout au long de l’année, et qu’il n’était pas établi que la prédation exercée par le renard mettait en péril les populations de petit gibier. Le Tribunal administratif a donc estimé que « la mesure demandée était motivée par l’incompatibilité du renard avec le développement des populations de petit gibier, en particulier le faisan et la perdrix », que le représentant de l’État et la FDC ne justifiaient nullement des dégâts, et que le développement de ces populations de faisans et perdrix pour la chasse n’entre dans aucun des cas pour lesquels les dispositions de l’article L. 427-6 du Code de l’Environnement permettent au préfet d’autoriser des opérations de destruction de spécimens d’espèces non domestiques ».