- risques sanitaires pour l’homme et les animaux : la prolifération des sangliers favorise la persistance et la transmission de maladies. Certaines, comme la peste porcine classique, la trichinellose ou la maladie d’Aujeszky, concernent directement les élevages ou les chiens de chasse. D’autres, comme la tuberculose ou la brucellose, peuvent affecter l’homme. Plus la densité des sangliers est élevée, plus le risque sanitaire augmente, non seulement pour les élevages porcins mais également pour les chasseurs et leurs chiens. La nécessité d’une vigilance accrue de la part des chasseurs est impérative pour limiter ces risques.
- risques accrus pour la sécurité routière : les collisions entre véhicules et sangliers sont en forte augmentation, représentant près d’un tiers des accidents impliquant des animaux sauvages. Ces accidents entraînent des dégâts matériels considérables, des blessures graves et, parfois, des pertes humaines. Le phénomène s’aggrave dans les zones périurbaines où les sangliers s’aventurent fréquemment. Des villes comme Berlin, Barcelone, Toulouse ou Milan doivent gérer des populations de sangliers devenues résidentes, provoquant nuisances et accidents.
- menace pour la biodiversité : le sanglier, omnivore opportuniste, s’attaque à tout : œufs d’oiseaux, petits mammifères, racines et graines. Il perturbe les écosystèmes en raréfiant le petit gibier sédentaire et en endommageant les sols. En forêt, il compromet la régénération naturelle en consommant les graines d’essences précieuses. Les dégâts causés aux écosystèmes nécessitent des budgets conséquents pour les prévenir ou les réparer, souvent au détriment d’autres priorités écologiques.
- impacts sur la chasse et les chasseurs : la gestion des populations de sangliers devient un enjeu complexe pour le monde cynégétique. Si autrefois la régulation était encouragée, la surabondance actuelle pousse certains chasseurs à privilégier des tableaux toujours plus conséquents. Cette mentalité risque de nuire à la qualité de la chasse et de mettre en péril les structures associatives locales, déjà fragilisées par une éventuelle baisse du nombre de permis en cas de maladie.