Rappelons que 60 % des maladies humaines infectieuses connues sont d’origine animale. L’originalité de cette banque d’échantillons est qu’au moment du prélèvement, leurs utilisations ne sont pas encore connues. Elle permet de reconstituer une « histoire biologique » des espèces de faunes sauvages faisant l’objet de prélèvements, et ainsi de remonter le temps. Différentes études menées par des organismes de recherche (Cirad, INRAE…), des instituts publics (OFB, Anses…) mais aussi avec des professionnels de la santé animale (GDS, Eliz…), en collaboration avec la FNC, ont été présentées dans le cadre de cette journée nationale. Ces études ont permis, grâce à la sérothèque et aux chasseurs, d’avancer dans la connaissance, voire d’identifier des pistes sur les moyens de prévention ou de lutte contre certaines maladies. Par exemple, une thèse universitaire en cours, vise à établir la possibilité d’utiliser le chevreuil comme sentinelle du risque de contamination de l’homme par la maladie de Lyme. La sérothèque a aussi permis d’identifier la présence d’anticorps de la fièvre hémorragique Crimée Congo chez des ongulés sauvages, dès 2008-2009, ce qui n’avait jamais été mis en évidence car on pensait que le virus était arrivé sur le territoire beaucoup plus tard. Cette découverte fera l’objet d’une étude qui sera prochainement publiée. Quant à la fièvre catarrhale ovine, le rôle du cerf dans la circulation de ce virus, qui impacte fortement les ovins et les bovins, a déjà été établi comme peu important.