Résultat d’une « protection » irresponsable en zones urbaines et péri-urbaines, les sangliers prennent désormais leurs aises en ville. Si, au départ les quelques bêtes de compagnie ont amusé la galerie qui les nourrissait et les protégeait des « méchants chasseurs », ces animaux se sont reproduits et ont fait de leur environnement, le terrain de vie de leur progéniture. Maintenant, ces animaux, qui n’ont jamais mis une patte en forêt, mais usent leurs onglons sur le macadam, font, sur les pelouses et jardins, les vermillis et boutis que les habitants ne supportent plus. Le comble, c’est que bien souvent les victimes d’aujourd’hui sont les protecteurs inconscients d’hier, qui s'opposaient à leur chasse, mais accusent maintenant les chasseurs de ne pas faire le job. Ainsi l’un d’eux a même déclaré : « Ce n'est pas à moi de prendre un fusil... Il existe des organismes administratifs censés gérer ces situations. Cela ne devrait pas incomber aux particuliers. Je fais ma part en payant mes impôts à l'État, et il est de leur devoir de résoudre ces problèmes… ». Et ça ne va pas rassurer les victimes des dégâts causés par Sus scrofa, de savoir que toutes les tentatives d’effarouchement sont vouées à l’échec. Peut-être les animaux s’éloigneront-ils d’un milieu apparemment hostile quelques jours, mais ce sera pour mieux y revenir. Alors pas de solution ? Bien sûr que si, et c’est peut-être le moment, pour la FNC, d’investir dans quelques containers transformés en cages-pièges, joliment peints extérieurement aux couleurs de notre Fédération nationale, qu’elle pourrait mettre à la disposition des FDC qui en auraient besoin. Déposés à proximité des lieux où les bêtes noires trouvent de la nourriture, et appâtés à l’intérieur, le succès est garanti en quelques jours. Reste à savoir ensuite que faire des animaux capturés…