Les mues annuelles
Dès leur première année, les jeunes sangliers perdent leur pelage roux pour adopter leur robe définitive. Comme tous les mammifères, ils subissent deux mues annuelles. À la fin du printemps, les poils d’hiver tombent par plaques, laissant place à une toison plus courte et clairsemée, donnant temporairement au sanglier une apparence moins avantageuse. Les femelles suitées muent souvent plus tardivement, apparaissant alors plus petites, avec des mamelles bien visibles qui témoignent de leur état reproducteur. À la fin de l’été, le pelage d’hiver s’installe, la bourre s’épaissit et les soies s’allongent, atteignant parfois plus de 15 centimètres sur l’échine. Ces poils érectiles renforcent l’apparence massive des sangliers, notamment chez les mâles adultes, accentuant leur allure impressionnante lorsqu’ils se hérissent. Cet effet visuel peut d’ailleurs induire en erreur certains tireurs, qui placent parfois leurs balles trop haut, touchant seulement les apophyses vertébrales et laissant l’animal temporairement étourdi.