Alors que le Salon de l’Agriculture doit ouvrir ses portes samedi prochain, les syndicats agricoles maintiennent la pression. Pourtant, derrière les revendications, les responsables voudraient bien que les promesses du gouvernement soient tenues, et que la sérénité revienne pour la grande fête annuelle de l’agriculture. Le bras de fer va donc durer encore deux ou trois jours. Que lâchera le Premier ministre ? A ce jour, nul ne le sait, car à ce jeu il ne faut pas de perdants. On va donc s’atteler à « sauver la face », ce qui n’empêche pas la Commission européenne de poursuivre les négociations sur le « Mercosur » (traité de libre-échange entre l’Union européenne et des pays d’Amérique du Sud : Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay, Vénézuela (suspendu en 2017). La Colombie, le Chili, le Pérou, la Bolivie et l'Equateur, le Guyana et le Suriname ayant le statut de membres associés), malgré l’engagement du Président de la République qui avait promis leur arrêt. En jeu, l’importation de 180 000 tonnes de sucre, 60 000 tonnes de riz, 100 000 tonnes de volailles, 99 000 tonnes de bœuf, 25 000 tonnes de viande de porcine… en échange de garanties d’approvisionnement de minerais, d’exportation de voitures, etc…  L’accord une fois conclu par la Commission devra encore être approuvé par le Parlement européen et par les 27 pays membres, à la majorité qualifiée. Certes cela ne pourra pas se faire avant les élections européennes de juin prochain, mais il est évident qu’il sera difficile de revenir sur des accords passés. Rien n’est donc joué, et même si le Salon de l'Agriculture se passe bien, il est fort probable que les agriculteurs remettront le couvert après la manifestation.