Le réensauvagement

Le réensauvagement vise à rétablir les processus naturels et les réseaux trophiques, favorisant une auto-régénération des écosystèmes avec une intervention humaine minimale après une phase initiale. Cette approche met l'accent sur la réintroduction d'espèces clés comme les grands herbivores ou les prédateurs. Plébiscité par la communauté scientifique, il replace la nature au centre des préoccupations et semble garantir, dans l’imaginaire collectif, un retour à une nature originelle préservée. Toutefois, quelques problèmes posés par cette approche peuvent freiner l’enthousiasme qui l’accompagne. Tout d’abord, sur le plan théorique, ses contours ne sont pas totalement arrêtés : le réensauvagement est un terme polysémique dont la définition a fait l’objet de nombreux débats au sein de la communauté scientifique. Ensuite, en pratique, selon les conditions dans lesquelles il est appliqué, il peut engendrer des conflits entre les populations humaines et les espèces animales et végétales, voire des effets pervers indésirables dans certaines circonstances. L’exemple emblématique du réensauvagement est la réintroduction de super prédateurs, chez nous en France les loups, les ours et les lynx.