Dans un document du 16 février dernier, l'AICA de Fournets-Luisans (Doubs), représentée par son président Steve Thalmann, souhaitait la régulation du lynx boréal, et demandait à la FDC : « de s’engager à faire bouger les lignes concernant son classement en tant qu'espèce protégée… ». Il ne s’agissait en fait que d’une question destinée à être posée lors de la prochaine assemblée générale, qui, statutairement, doit être signée par au moins cinquante adhérents. Les réseaux sociaux ont, bien entendu, relayé la demande, reprise en chœur par les médias. La FDC, présidée par Jean-Maurice Boillon, a donc remis les pendules à l’heure et précisé : « La lettre publiée dans les réseaux sociaux n’a pas été adressée à la fédération. À ce jour, le conseil d’administration de la FDC25, à la lecture des données officielles disponibles, ne souhaite pas œuvrer pour une modification du statut du lynx. La FDC25 contribue, depuis de nombreuses années, à l’évaluation de la répartition du lynx dans le Doubs, par sa participation au réseau Loup/Lynx porté par l’OFB. Les chasseurs du Doubs sont conscients que le retour du lynx découle d’un processus d’expansion naturelle de sa population, et qu’une meilleure connaissance de la répartition de l’espèce, voire idéalement de ses effectifs, est un prérequis pour la prise en considération de l’espèce dans nos activités. Dans le cadre de l’assemblée générale de la FDC, une procédure de questionnement nécessite la démarche d’une cinquantaine d’adhérents. Si cette démarche aboutit, la FDC étudiera le courrier, mais elle ne laisse guère d’issues à cette démarche, souhaitant clairement remettre en cause le statut d’espèce protégée du lynx. Un statut qui est à la main des services de l’État et pas des chasseurs rappelons-le… ».