La régulation de la population de sangliers constitue un défi majeur pour la préservation des forêts et des terres agricoles en France. Depuis les années 1970, le nombre des suidés a explosé, multiplié par vingt, en grande partie à cause du réchauffement climatique et de changements dans l'usage des terres. Cette prolifération a des conséquences : les sangliers causent régulièrement des dégâts significatifs aux cultures et aux jeunes pousses en forêt, mettant en péril la gestion durable de ces espaces naturels. Chaque année, ce sont maintenant entre 700 000 et 800 000 sangliers qui sont abattus lors des chasses organisées partout où c’est possible à travers le pays. Les dégâts économiques causés par les bêtes noires sont considérables, atteignant désormais la fourchette de 70 à 80 millions d’€ par an. Mais ces efforts de gestion peuvent être réduits à néant, quand certains territoires restent inaccessibles à la chasse, exacerbant les tensions entre conservation de la nature et protection des intérêts agricoles. Les impacts environnementaux sont tout aussi préoccupants. En forêt, les sangliers détruisent les jeunes plants et retournent le sol augmentant les coûts de régénération forestière. Des mesures coûteuses, comme l'installation de clôtures électriques, sont nécessaires pour limiter ces dégâts, mais elles ne suffisent pas toujours à contenir les animaux. Ce déséquilibre écologique affecte plus de la moitié des forêts domaniales françaises, mettant en péril la durabilité des écosystèmes forestiers à long terme. La chasse demeure la principale stratégie de gestion des populations de sangliers, bien que sa pratique soit soumise à des règlements stricts et des adaptations saisonnières, comme le tir de nuit ou des dérogations spécifiques en dehors des périodes conventionnelles de chasse. Malgré ces efforts, la régulation efficace de cette espèce reste un véritable problème. Pourtant, quelques mesures simples permettraient de le résoudre en grande partie...