Toutes les bandes sonores de cette entrevue sont saisies par la police, et la journaliste est poursuivie pour ne pas avoir dénoncé celui qui est qualifié désormais « d'ennemi public numéro 1 ». Si les journalistes ont moins de mal que les policiers à rencontrer Mesrine, c'est que l'ennemi public prend bien soin de choisir lui-même ses interlocuteurs. « Je vous ai contactée parce que, à mon procès, vous avez été correcte… » dit-il à Isabelle de Wangen. Mais c'est aussi en 1978, étrange concordance de date, que le baron de Wangen, choisit de faire don, à l’Association des Paralysés de France, du fameux étang de Lachaussée, avec un projet original consistant à la valorisation du site, associée à l’intégration socio-professionnelle de personnes adultes handicapées, exclues du monde du travail. Le baron a-t-il été meurtri par le scandale médiatique instrumentalisé autour de son nom, au point de se débarrasser du fleuron de son patrimoine ? Cette subite mise en lumière du site verra alors débarquer des protecteurs de tous poils, qui viendront expliquer aux gens du cru, « comment il faut faire… ». Malgré ces bien-pensants, les autochtones prenaient les choses en main, et c’est ainsi que le site de Lachaussée a successivement été classé « Natura 2000 », puis « Réserve Naturelle Régionale » puis encore « Espace Naturel Sensible » et enfin « Ramsar », du nom de la ville d’Iran où la convention relative aux zones humides d'importance internationale fut adoptée et signée le 2 février 1971. « Les Parques » (divinités maîtresses de la destinée), se penchaient alors sur ce magnifique site, dont elles n’étaient pourtant pas à l’origine, et tentaient de faire interdire la chasse et la pêche, mais elles furent bien vite confrontées aux réalités du terrain, aux dégâts de sangliers qui n’épargnent rien, même pas les nids d’oiseaux dans les roseaux de l’étang. L’intransigeance des protecteurs de tout crin émoussée, l’Association des Paralysés de France exploite la pêche, les chasseurs chassent et les agriculteurs parviennent encore à exploiter, et c’est dans ce contexte que la FDC décida de se porter adjudicataire d’un territoire de forêt, étang et plaine, dédié à la formation des jeunes chasseurs.
alabillebaude
La chasse... demain !