Mardi dernier, à Troyes (Aube), a été rendu un dernier hommage à celui que bien des diplômés du « Brevet Grand Gibier » du Grand-Est ont eu comme formateur : Jean-Pierre Devillers. Originaire de Dijon, il a passé une partie de sa carrière professionnelle en Normandie, où il oeuvrait pour la gestion de la forêt et l’approvisionnement de deux scieries. C’est dans cette région qu’il a rencontré Sylviane, qui devint son épouse et lui donna un fils, Julien. De retour dans l’Est, il fit une autre partie de sa carrière chez Dumeste, à la manufacture auboise de sièges, à Bar Sur Aube. Très professionnel et curieux de tout, il connaissait les arbres, les forêts européennes, les entreprises et les marchés. Sa passion pour le monde de la chasse l’a rapproché des grandes forêts, celles qui accueillaient déjà des grands cervidés auxquels il vouait un véritable culte. Il se préoccupait également de nombreux autres massifs forestiers en phase de colonisation par le cerf. Généreux en conseils avisés, il suivait ces populations animales à travers un réseau de photographes, chasseurs, chercheurs de mues et autres passionnés de nature. Jean-Pierre Devillers était un naturaliste chasseur. Il n’aimait pas la médiocrité, et le directeur de chasse qu’il était au « Carrefour de Joinville », un des lots de la forêt domaniale d’Arc en Barrois, donnait toujours des consignes précises au rond de battue. Les cerfs, les hommes et les forêts ont perdu discrètement un Ami, en ce début de février.