Le sujet fait régulièrement débat, surtout au moment de l’ouverture générale de la chasse du grand gibier, car les forestiers et les chasseurs posent deux regards différents sur l’environnement forestier. Il y a donc nécessité de s’accorder sur les éléments d’estimation des dégâts, afin de « parler le même langage ». L’objectif est, d’une part de préserver l’avenir de la forêt (semis et plants), et d’autre part la faune sauvage qu’elle abrite. Il apparait alors nécessaire que le meilleur compromis soit trouvé entre les deux parties. Pour les forestiers, les indices de consommation par le gibier, qui sont recherchés prioritairement sur les semis ou les plants, ont une importance capitale, car c’est l’avenir et la pérennité de la forêt qui sont en jeu. Les futurs arbres doivent être en nombre suffisant, et posséder une bonne conformation. Les abroutissements, les frottis et la mise à nu des racines peuvent, par leur intensité, compromettre leur développement normal, voire provoquer leur disparition. De la notion d’indice de présence d’animaux, on passe donc à celle de dégâts forestiers, qui seront quantifiés par un diagnostic. Il existe différentes méthodes pour évaluer cette intensité, mais toutes reposent sur un échantillonnage statistique permettant de mesurer un taux de dégâts. Les chasseurs peuvent être invités à participer, avec le forestier, à la réalisation de ces relevés, en parcourant la totalité de la parcelle, mais excluant les lisières, lieux d’alimentation privilégiés des animaux. L’observation se limitera sur les semis et/ou plants ayant un intérêt recherché par le forestier. Selon les essences majoritaires, aux 100 ha, une forêt pourra supporter de 2,5 à 4,5 grands cervidés et de 4 à 8 petits cervidés.