Lundi dernier, 12 février, débutait à Samarkand, en Ouzbékistan, la 14ème réunion des pays signataires de la Convention de Bonn, un traité international de 1979 pour la conservation des espèces animales migratrices (CMS). Cet événement a pour objet de dresser le bilan des actions menées au cours de la période 2015 à 2023, et amener à l'adoption un nouveau plan stratégique pour la période 2024 à 2032. Dans cette optique, le secrétariat des Nations unies à la CMS vient de publier son premier état des lieux des espèces migratrices dans le monde. Sans surprise, il n'est pas positif puisque près de la moitié des espèces migratrices de la planète connaissent un déclin dramatique en raison de la pollution et du changement climatique. L’étude a porté sur 1 200 espèces dans le monde dont 530 d’entre elles sont en déclin et 240 menacées d'extinction. « Ce sont des espèces qui se déplacent partout dans le monde, pour se nourrir et se reproduire. Elles ont besoin de sites de repos en cours de route » a indiqué Kelly Malsch, autrice principale du rapport… qui suggère d'élargir encore la liste d'espèces répertoriées par la Convention pour attirer l'attention sur d'autres animaux en danger. Sont concernées près de 400 espèces menacées ou quasi menacées qui ne figurent pas dans les listes de la Convention. L'étude souligne également que, la migration étant un phénomène transnational, seule une action coordonnée des gouvernements mondiaux peut sauver certaines espèces de l'extinction.