Certes, ce n’est pas un avion « de chasse » qui a fait cet évènement, mais il mérite cependant d’être souligné. Alors que toutes les ONG écolos prônent le démantèlement du transport aérien, et proposaient même de limiter à quatre, par personne et pour la vie, le nombre de voyages en avion, un premier vol transatlantique de la compagnie « Virgin Atlantic », a décollé de Londres Heathrow, pour rejoindre les Etats-Unis, sans un gramme de carburant fossile, mais uniquement avec du carburant « vert et durable » (SAF pour Sustainable Aviation Fuels), produits à partir d'huiles de cuisson usagées, de résidus de bois et d'algues. Financé en partie par le gouvernement britannique, ce vol a réjoui l’industrie aéronautique et le monde politique, mais n’a pas fait plaisir aux scientifiques et aux écolos, qui déplorent que ce moyen de transport, source de 2,5% des émissions mondiales, ne soit pas près de baisser. Pour le vol en question, pas de passager ni de frêt, mais aux cotés de l’équipage, le milliardaire britannique Richard Branson, fondateur de la compagnie, qui a déclaré : « Personne ne pensait qu'il serait un jour possible, pour les compagnies aériennes long courrier, de pouvoir voler avec des carburants d'aviation durables. Aujourd'hui, nous espérons donner tort aux sceptiques… ». Le gouvernement britannique a également salué cette prouesse technique, menée par la compagnie aérienne Virgin-Atlantic, en collaboration avec l'université de Sheffield, l'avionneur américain Boeing, le motoriste britannique Rolls-Royce et British Petroleum.