Les négociations mondiales sur la pollution plastique, à Ottawa, ont pris fin, mais l’ambiance reste amère. Si les 170 États présents ont pu aborder le fond du sujet, les différences de stratégie ont trop souvent laissé la place à un affrontement d'idées, qui n’a pas permis de bien clarifier les positions de chacun. Cependant, quelques progrès sont à noter. Ils mettent en lumière l'ampleur de la tâche qui reste à accomplir pour parvenir à un accord d'ici à la fin de l'année, puisque l'objectif est d’être en mesure de finaliser le texte du futur accord, à Busan (Corée du Sud), du 25 novembre au 2 décembre prochains, cela conformément au mandat adopté lors de l'Assemblée des Nations Unies pour l'environnement de mars 2022, qui prévoyait d'aboutir à un accord fin 2024. « Le temps joue contre nous » alertait Inger Andersen, directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l'environnement (Pnue) avant l’ouverture des débats. Petite satisfaction cependant, puisque, au terme des travaux, les 66 États de la « High Ambition Coalition for a Plastic Treaty » (HAC), à laquelle adhèrent notamment l'Union européenne et ses États membres, constataient que les pays « réfractaires » de la « Global Coalition for Plastics Sustainability » lancée par l'Iran, avec la Chine, la Russie, l'Inde et l'Arabie saoudite avaient cessé leur stratégie d'obstruction. À l'issue des négociations, ils repartent avec un projet de traité consolidé, simplifié et partiellement renégocié ligne par ligne. Nul doute que l’ambiance sera chaude en fin d’année à Busan en Corée du Sud, où là, on parlera des financements…