Le document associe donc la biodiversité au petit gibier sédentaire, et explique, mais sans en faire le procès, comment, pendant des années, les agriculteurs ont changé leur façon de cultiver avec les produits phytosanitaires et la mécanisation qui demandait de grandes surfaces, condamnant de fait les haies et les fossés de séparation des parcelles, les couloirs écologiques, la végétation riveraine, les lisières de champs, les parcelles favorables à la biodiversité comme les bandes de terres en jachère, les terrains recouverts de fleurs ou de zones tampons ainsi que les zones d'eau utiles pour la faune sauvage en période de sécheresse, qui apportent des bénéfices tant pour le gibier que pour les espèces non chassables. Cela a créé des paysages simples, sans eau, sans insectes et sans abris. La Politique Agricole Commune (PAC) qui aide à produire et à assurer des revenus stables, veut prendre plus en compte l'environnement, consciente aussi que plus on en demandera aux agriculteurs, plus il faudra payer. Mais n’est-ce pas là la garantie de voir refleurir une nature plus saine et plus accueillante tout en restant productive ? Il est donc suggéré que les exploitants soient mieux rémunérés s’ils participent à la reconstruction de la nature, base de la biodiversité et de toute la petite faune sauvage, c’est-à-dire :

- respecter l’existant et reconstituer ce qui a été supprimé : les haies et autres plantes naturelles,

- protéger les zones humides comme les mares et les petits étangs, voir les fossés de régulation des eaux,

- réinstaller des variétés florales et des bandes herbeuses autour des champs,

- réduire au maximum l'utilisation des produits chimiques qui nuisent à la faune.

C’est une évidence : en changeant quelques habitudes, mieux on protégera la nature, plus la faune et la flore s’épanouiront, et l’Europe propose de les récompenser pour cela.